Décharge de St Jean de Libron en sursis… La situation sera-t-elle régularisable?

La décision du tribunal a enfin été rendue le 6 janvier 2022:

Communiqué de presse de l’association de quartier qui avait déposé ce recourt.

Pour nous, le collectif et d’autres, il semble évident que Antéa Group à travers son étude d’impact de 2015 et son étude hydrogéologique de 2019, a tout fait pour satisfaire son client, la communauté d’agglomération de Béziers, en biaisant les conclusions. Mais aussi en aidant la communauté d’agglomération de Béziers à dissimuler, le fait que son réseau de piézomètres de surveillance des eaux souterraines n’a jamais été conforme à la réglementation depuis plus de 20 ans. Pourtant, le tribunal administratif de Marseille suite à l’audience du 02 décembre 2021 ne remet pas en cause ces études grossièrement biaisées et ceci, malgré les nombreux documents qui ont été mis à sa disposition par l’association de quartier mais aussi par notre collectif. Rappelons que le collectif grâce au financement par les riverains a mandaté un expert judicaire hydrogéologue afin qu’il nous apporte son avis (rapport transmis au tribunal). Compte tenue des faits, la non remise en cause des études d’Antéa Group est choquante (surtout vue la situation : gazage des riverains et pollution d’une nappe d’eau potable : la nappe Astienne).

Devons-nous être surpris par cela?

a) Pas vraiment pour des questions de carrière, les magistrats sont relativement frileux à contrer l’administration.

b) C’est simplement de la prudence, face à un dossier extrêmement technique.

a) Pas vraiment pour des questions de carrière, les magistrats sont relativement frileux à contrer l’administration.

Ceci est assez courant paraît-il, pour des raisons de carrière professionnelle. Il n’est jamais bon pour un magistrat de s’opposer à l’administration. Ceci vaut aussi pour le conseil d’Etat vis à vis de l’administration. Nous ne sommes pas les seuls à le penser, comme en témoigne cet article du 6/01/2022 dans l’Humanité page 9 (Un Conseil d’Etat aux ordres).

Pour rappel, le Conseil d’Etat dans son jugement du 17/07/2019 avait bien reconnu les nuisances olfactives que nous subissions donc les atteintes à la vie privée et familiale et à la liberté d’entreprendre ce qui aurait pu donner droit à des indemnisations pour les riverains. Cela demeurait pourtant non satisfaisant car nous voulions avant tout être protégé des gaz en fermant le casier n°4. Malheureusement ce jugement avait considéré que nous ne pouvions pas prouver que les travaux engagés seraient insuffisants et avait donc refusé de faire fermer le casier n°4 malgré les quantités astronomiques de matières putrescibles enfouies illégalement. Le casier 4 restera donc ouvert 4 ans malgré que l’agglomération s’en était servi en mode bioréacteur, alors que ce casier n’était absolument pas prévu pour cela. Pour nous, ce refus de fermeture du casier 4 était clairement de la mise en danger de la vie d’autrui. Ce magistrat qui n’avait aucune compétence technique s’est-il pris pour dieu en refusant de protéger la population des gazages ? Gazages qui sont étroitement liés aux imprévisibles conditions météorologiques. Heureusement ces dernières années ont été des années de sécheresse (424 mm en 2020, 372 mm en 2021 contre 640 mm en moyenne), ce qui a limité la méthanisation et donc les gazages de la population.

Année 2021 très sèche, mais les 143 mm du mois de novembre vont pourtant relancer le gazage des riverains.

Pourtant les 143 mm de ce mois de novembre 2021 ont suffit pour réactiver des gazages intenses, certes moins qu’en 2018 mais suffisants pour que des riverains tombent à nouveau malades avec des problèmes aux yeux, au nez et à la gorge. Certains d’entre nous, ont dû se faire à nouveau prescrire des traitements médicaux pour lutter contre ces irritations encore en décembre 2021 comme en témoigne cette ordonnance du 20 décembre 2021 pour traiter : yeux, nez et gorge.

Atmo Occitannie qui surveille le sulfure d’hydrogène proche des habitations pourra s’en faire le témoin avec des taux largement supérieurs 7µg/m³. L’OMS le considère comme une nuisance olfactive réelle à une concentration de 7 μg/m3 sur une demi-heure.

Pourtant Atmo nous a fait part que les valeurs toxiques de référence n’ont pas été dépassées (résultats à venir mais anormaux). Alors pourquoi les signalements ont sérieusement augmenté et que la santé de riverains a encore sérieusement été mise à l’épreuve? Tout simplement car ces mesures sont prises en extérieur, en plein courant d’air et ne tiennent pas compte des caractéristiques pourtant parfaitement connues de ce gaz (H2S) qui se concentre dans les points bas (gaz lourd) et peu ventilés comme une tranchée, une cave, un tunnel mais aussi nos maisons. A quelle concentration sommes-nous soumis à l’intérieur de nos maisons ? Lorsque ce gaz présent en extérieur, à un taux anormal, pénètre par une cheminée et vient se concentrer à l’intérieur de nos maisons ou une véranda ( véranda , un lieu par exemple où le chien d’un riverain refuse parfois de passer pour aller dehors tellement les gaz y stagnent.) Mais surtout une fois à l’intérieur, pendant combien de temps y restons-nous exposés ?

Un employeur est tenu d’équiper ses salariés de détecteurs lorsqu’ils sont exposés à ce genre de gaz comme pour le travail dans des tranchées d’assainissement. Pour nous, aucun détecteur malgré des anomalies dans l’air extérieur.

Ces réflexions ont été envoyées par mail à l’ARS, mais aucune réponse….

Alors que penser de la situation ? Que ce serait-il passé si la pluviométrie avait été de 943 mm comme en 2018 ? Année épouvantable pour nous. Même à plus de 1 km de la décharge, des personnes tombaient malades et une, a même été obligée d’aller en cure loin de Béziers pour récupérer l’usage de sa voix. Ce magistrat n’a t’il pas joué avec le feu en nous laissant exposés aux aléas climatiques qui influent sur la méthanisation? Mais ça y est, ce casier 4 est enfin en cours de fermeture ce qui devrait faciliter la maitrise des gaz à conditions que les techniciens de l’agglo fassent preuve de compétence. Mais sur ce point, nous pouvons avoir des doutes, nous y reviendrons un peu plus tard.

Ce dernier épisode de gazage (novembre-décembre 2021) aboutit à une situation pathétique, car à cette même période, à l’ audience du tribunal de Marseille le 2 décembre 2021, l’avocat de l’agglo reconnaîtra devant les juges qu’il y a eu des problèmes d’odeurs pendant 1 ou 2 ans (quand même, sans doute parle-t-il de 2018 – 2019), pour nous, c’est bien plus ! Laissant ainsi sous-entendre que c’était finit alors que nous étions à nouveau en pleine période de gazage. Mais ce n’est pas grave, face aux juges ou aux représentants de l’Etat (Sous-préfet), pour l’agglo ou son représentant tous les coups sont permis et c’est quasiment systématique même lors des commissions de suivi de site (CSS). Les contres vérités font partie du fonctionnent normal de l’agglo de Béziers. Notre sous-préfet de Béziers s’étonne ensuite de l’animosité qu’il y a lors de ces Commissions de Suivi de Site (CSS) entre nous ou les associations environnementales et l’agglo de Béziers.

Dans ces conditions, M. Ménard, lors d’une interview France Bleu Hérault (ci-dessous), ne fait-il pas preuve d’arrogance ? En mettant en avant que la personne qui a intenté plusieurs recours devant la justice administrative pour le défense des riverains à l’encontre de l’agglo de Béziers à toujours perdu (notamment les recours pour faire fermer en urgence le casier 4) et perdra encore selon lui, alors que l’agglo ne maitrise toujours pas les gaz émis par sa décharge ?

https://www.francebleu.fr/infos/environnement/la-decharge-montimas-a-beziers-fonctionne-de-maniere-illegale-depuis-la-justice-casse-l-arrete-1643647425

D’ailleurs, face aux faits graves reprochés (enfouissement illégaux de déchets putrescibles, gazage des riverains, non respect des fréquences d’analyse des eaux, dissimulation de la pollution de la nappe Astienne grâce à des études biaisées et un réseau de piézomètres qui depuis plus de 20 ans n’a jamais été conforme à la réglementation) pourquoi les recours ont-ils toujours été perdus?

Y-a-t ‘il une connivence entre les tribunaux administratifs et l’administration, ou nous sommes-nous simplement trompés de tribunal ? Peut-être faut-il relancer nos plaintes auprès du procureur de la république, restées sans nouvelles ? Peut-être aussi, est-ce dû au fait que la personne qui intente ces recours est magistrat de profession et que par conséquent pour ne pas laisser apparaître de connivence entre collègue, il se fasse particulièrement étriller ? Mais bon ! Devant le conseil d’Etat s’était le cabinet d’avocat Huglo Lepage qui représentait l’association de quartier et cela n’a rien changé.

A noter que l’audience au conseil d’Etat a été très particulière. D’une part, le magistrat, président (présidente) du conseil d’Etat en charge de ce dossier connaissait le magistrat qui a introduit le recourt pour défendre les intérêts des riverains. Pour autant c’est bien le cabinet Huglo Lepage qui devait défendre le dossier. Par le passé un différent a eu lieu entre ces deux magistrats. Est ce que cela a joué en notre défaveur?

De plus, lors de cette audience, des riverains de la décharge et l’avocat du cabinet Huglo Lepage ont attendu sur un palier. Lors du passage du président, l’ avocat des riverains lui remettra quelques documents. Le président rentrera dans la salle alors que les riverains et l’ avocat resteront sur le pallier. 15-20 minutes plus tard ils seront invité à rentrer et découvriront que tout le monde est déjà installé comme si le président du conseil d’Etat, les représentants de l’agglo de Béziers et de l’Etat avaient déjà discuté entre eux.

Autre fait troublant, un riverain a pu s’exprimé lors de l’audience, suite à une question du président, il donnera son accord pour être représenté par l’avocat du cabinet Huglo Lepage, sauf que cet avocat n’aura jamais le droit à la parole contrairement à l’avocat de l’agglo de Béziers, aux représentants de l’agglo (directeur et responsable politique des déchets) ainsi que les représentants de l’Etat.

Autre curiosité, en fin d’audience, tout le monde est invité à sortir de la salle d’audience, les riverains et leur avocat sont dirigés vers la sortie alors que les autres ont le droit à une salle ou ils débrieferont pendant 15-20 minutes.

Pour les riverains qui ont participé à cette audience, cela a été une expérience pleine d’amertume et d’incompréhension.

Mais ce n’est pas fini, car après coup nous avons découvert que le ministre de l’écologie était représenté officiellement dans les écritures produites, par la directrice des affaires juridiques du ministère, membre du Conseil d’Etat et donc collègue de la conseillère d’Etat qui a jugé. Le conseil d’Etat dans ces conditions n’était il pas juge et partie? La non fermeture du casier n° 4 exploité en mode bioréacteur et resté ouvert 4 ans en mettant la santé des riverains en danger était finalement une décision politique du gouvernement ou une décision de justice?

b) C’est simplement de la prudence, face à un dossier extrêmement technique.

Il est possible aussi que face à un dossier aussi technique, les magistrats suite à l’audience du 02 décembre 2021 à Marseille n’aient pas osé remettre en cause l’étude d’impact de 2015 et préfèrent faire preuve de sagesse en attendant l’avis de la mission régionale de l’autorité environnementale (MRAE). Car effectivement lors de ce jugement du 6 janvier 2022, il a été reconnu un vice de procédure qui a déjà fait jurisprudence au niveau de l’Europe. Par conséquent le tribunal reconnait que ce vice est de nature à nuire, notamment à l’information complète du public et à exercer une influence sur le sens de la décision prise par le préfet. L’autorité environnemental (Ae) qui avait remis son avis sur le sérieux de l’étude d’impact de 2015 manquait d’indépendance compte tenu de sa promiscuité avec le préfet, à cette époque. Par conséquent, un nouvel avis doit être remis dans les 4 mois par la MRAE.

Pour rappel l’Ae, malgré la légèreté de son avis, avait demandé dès 2016, la mise en place de piézomètres complémentaires en amont et en aval, ce qui n’a jamais été fait. Pourquoi?

jus noir dans le milieu naturel le 18 avril 2019

Eau noirâtre à la sortie de l’ISDND dans le milieu naturel le 17/11/2019 (en cours d’aménagement)

Suite à la découverte d’eau noirâtre à la sortie de la décharge et suite un avis favorable de la CADA pour communiquer l’étude hydrogéologique demandée dans l’autorisation préfectorale de 2018, les autorités demanderont en urgence, en 2019, cette étude toujours pas réalisée, avec un questionnement supplémentaire: savoir si il était nécessaire de réaliser un piézomètre à proximité des eaux noirâtres à la sortie de cette décharge dans le fossé ? C’est Antéa Group qui réalisera cette étude et bien entendu, vue la situation , Antéa n’a pas eu d’autre choix que de dire qu’il était nécessaire de mettre un piézomètre à ce niveau (Pz bassin). Mais pour le reste Antéa ne répond en rien à la demande de l’Ae de mettre en place des piézomètres complémentaires en amont et en aval. Pour sa défense il faut reconnaître que les consignes de la préfecture n’exprimaient pas clairement cette demande de l’Ae.

Etude hydrogéologique de 2019 :

Antéa va donc faire en sorte de faciliter la poursuite de l’exploitation de ce site en reprenant les anomalies de l’étude de Philippe Crochet en 2000 (plus d’info sur :https://airsainmontimas.wordpress.com/2021/12/02/la-decharge-de-st-jean-de-libron-a-beziers-sera-t-elle-un-lourd-fardeau-pour-les-generations-futures/) comme :

  • refaire le piézomètre 2 (PZ2 bis) amont à proximité immédiate des casiers
  • utiliser les piézomètres de la vallée du Libron (PZ3, PZ4 et le puits) comme étant des avals alors qu’ils sont dans une autre nappe (alluvions du Libron) empêchant toute comparaison.

Vis à vis de la nappe des alluvions du Libron et suite aux échanges avec le tribunal nous comprenons que Antéa nie que cette nappe est une importante recharge de la nappe Astienne en s’appuyant sur ses propres connaissance du terrain. Antéa ignore donc toutes les études déjà existantes qui l’énoncent.

Pourquoi Antéa laisse de telles anomalies ? Pour fausser les comparaisons ?

Par contre, curieusement, Antéa ne propose pas de refaire le PZ F détruit, pourtant préconisé par Philippe Crochet en 2000. Pour ce dernier les eaux superficielles de la décharge se dirigeaient vers le Nord Ouest, donc vers PZ F. Curieux que Antéa n’ait pas proposé de le refaire. Est-ce pour dissimuler les pollutions ?

De même Antéa modifie le PZ1 qui surveille la nappe Astienne qui d’un piézomètre aval deviendra un piézomètre amont.

Pourquoi ? Pour laisser penser que les pollutions retrouvées (COT par exemple) ne proviennent pas de la décharge? Mais surtout cela démontre que la nappe profonde n’est pas si bien protégée que ce que Philippe Crochet et Antéa tentent de laisser croire.

La cerise sur le gâteau est sans doute le fait que Antéa propose de reboucher le Pz2 qui avait été appondis et qui recoupe vraisemblablement la nappe Astienne, ce que reconnait Antéa Group. Par contre l’eau de ce piézomètre serait très polluée pour des eaux de la nappe Astienne. Antéa ne cherchera nullement à éclaircir la situation, bien au contraire, cette entreprise n’a même pas réussi à mesurer la profondeur. Cette dernière souhaite tout simplement le faire disparaitre, alors que ce piézomètre semble bien montrer que la nappe Astienne est sérieusement touchée par les pollutions de cette décharge. Par cet acte, Antéa Group ne cherche-t-il pas clairement à dissimuler la pollution de la nappe Astienne ?

Cette étude n’est elle pas une véritable duperie ? D’autres petits signes tendent à confirmer cette impression, comme pour le puits privé de St Jean de Libron qui ne fait que 11m de profond et non 100m comme l’affirme l’agglo, Antéa Group se permettra de faire remarquer qu’il n’est pas déclaré dans la Banque du Sous-Sol (BSS), curieusement Antéa ne fera jamais cette remarque pour tous les autres piézomètres non déclarés non plus à la BSS. Antéa se contentera de dire que les coupes techniques et lithologiques ne sont pas disponibles et qu’aucune information géologique n’a été récoltée. Le manque d’informations de tous les autres piézomètres ne semble poser aucun problème.

Donc quand cela l’arrange, Antéa s’appuie sur les erreurs de l’ancienne étude de Philippe Crochet en 2000 (refaire un amont à coté des casiers PZ2 bis et utiliser des PZ aval qui sont dans une autre nappe d’eau) mais pas sur les éléments sensés (comme refaire le PZF disparu) et pour le reste, il prend des initiatives quelques peu douteuses (PZ1 passe de aval à amont et rebouchage de Pz2).

Etude d’impact de 2015:

Pour commencer il est bon de rappeler que lors de l’enquête publique, cette étude avait été qualifiée de complaisante par les riverains et association en environnemental.

Il suffit de regarder non pas les risques hypothétiques qu’il peut y avoir dans le futur, mais simplement ce qui s’est passé depuis sa réalisation, pour comprendre que cette étude fait preuve d’une objectivité très douteuse.

1/ risques d’odeurs:

Dans son étude Antéa conclue que « l’enjeu lié à la qualité de l’air et les odeurs est jugé comme faible » sauf que depuis nous avons pu voir que cela était totalement faux. Pour sa défense, il faut reconnaître qu’ Antéa Group a surement été dupé par l’agglo de Béziers qui lui a laissé croire que VALORBI le centre de valorisation des ordures était en capacité de faire du compost avec la fraction organique.

Extrait de l’étude d’impact de 2015

Sauf que depuis la chambre régional des comptes a révélé le fiasco de VALORBI, plus de 90% des déchets partaient en décharge.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/agglomeration-beziers-epinglee-chambre-regionale-comptes-sa-mauvaise-gestion-dechets-1634970.html

extrait du rapport de chambre régional des comptes

Malgré cela, Antéa n’a-t’il pas sous estimé la capacité de torchage du biogaz nécessaire ? Dans son étude il laisse entendre que l’unité de valorisation des biogaz est suffisante avec bien sûr une torchère de sécurité en cas de panne de l’unité de valorisation. Cette unité de valorisation brûle environ 200 à 400m³ de biogaz par heure (en fonction du taux de méthane contenu dans le biogaz). Alors pourquoi, il faudra en urgence tripler la capacité de torchage en 2019 ?

Cette photo ci-dessous n’apparait curieusement dans aucun document officiel, elle a été prise lors d’une CSS. C’est la société qui a installé la nouvelle torchère supplémentaire (le transvap’o) qui nous l’a présentée.

Photo prise lors d’une CSS montrant la quantité des gaz brulés par le tranvap’O

Cette photo est précieuse car elle montre la quantité de gaz à laquelle nous étions exposés avant l’installation en urgence d’une torchère supplémentaire dès décembre 2018. Dans un premier temps, ce sera une torchère de chantier d’une capacité de 400m³/h puis d’un transvap’O aussi de 400m³/h qui est une torchère qui permet d’évaporer en plus les eaux pluviales et éventuellement des lixiviats. Une nouvelle odeur apparaitra à cette période (une nouvelle pollution) une odeur de solvant. Très vite la DREAL interdira l’évaporation des lixiviats, à noter que cette appareil avait été mis en place sans en avertir la préfecture ni la DREAL. Face au fait que les résultats de qualité de l’air n’étaient toujours pas satisfaisants et le fait que le transvap’o fonctionnait constamment à plein régime, l’entreprise en charge de cette torchère se rendra à l’évidence que ce n’était pas suffisant. Ils installeront alors fin juin, début juillet, un transvap’O d’une capacité de 800m³/h qui fonctionnera pendant quelques mois à plus de 550 m³/h et qui dépassera même les 650m³/h dès octobre 2019.

Voila les quantités de gaz qui fuyaient et auxquelles nous étions exposés avant la mise en place de ces torchères supplémentaires.

Qui se permettra de dire que de telles quantités de gaz n’ont pas eu d’impact sur notre santé et qu’il n’y n’a pas eu de mise en danger de la vie d’autrui, mis à part notre agglo ? Nous avons été face à de véritables empoisonneurs. Quel est la responsabilité de l’agglo et de Antéa avec ce sous-équipement et la minimisation des risques. Cette minimisation des risques permettra à l’agglo d’enfreindre allégrement les règles (enfouissement de putrescibles et même non recouvrement quotidien des déchets) sans que cela n’éveille l’inquiétude des autorités.

Nous reprochons aussi à Antéa de ne pas avoir suffisamment pris en compte le climat méditerranéen avec ces alternances de sécheresses qui freinent la méthanisation et de pluies intenses qui relancent violement la méthanisation de tous ces casiers qui ne cessent de s’accumuler et qui nécessitent des capacités de torchage conséquentes. D’après les premières cartographies des fuites de méthane, même les casiers des années 2000 produisent encore du méthane et fuient encore.

Cartographie des fuites de méthane qui montre que même les casiers des années 2000 continuent leur méthanisation presque 20 ans plus tard.

Dans ces conditions, est-il légitime que l’agglo puisse continuer à enfouir des déchets qui produisent du biogaz ?

Le représentant de la préfecture a soutenu devant les juges, que l’agglo n’était plus autorisée à enfouir du putrescible, mais concrètement, elle le fait toujours. Les nuées d’oiseaux quotidiennes en témoignent et les futures cartographies des fuites de méthane le démontreront sans doute. Alors que fera la préfecture? Elle nous expliquera que c’est normal ou prendra de réelles mesures pour interdire cela et faire en sorte que la méthanisation diminue durant les 3 décennies à venir afin de protéger les riverains?

Autres reproches faits à Antéa. A plusieurs reprise dans son étude, ce dernier prétend que les habitations les plus proches sont au Nord ou que les habitations ne sont pas exposées au vent dominant. De tels propos posent question, il suffit de regarder une carte pour comprendre que c’est faux, les maisons les plus proches sont bien situées au Sud, sous les vents dominants.

Extrait de l’étude d’impact qui prétend que l’habitat diffus est situé au Nord et non exposé au vent dominant, c’est en réalité l’inverse.

2/ Dimensionnement des bassins de rétention

Idem regardons ce qui s’est passé depuis 2015, l’auteur de l’étude prétend que les bassins en place sont bien dimensionnés (bassin lixiviat et eau pluvial) pourtant depuis 2018 que nous surveillons ce qui se passe, l’exploitant a été contraint de déclarer à deux reprises des débordements de lixiviats et des eaux pluviales (voir ci-dessous). Est-ce vraiment sérieux ?

Suite à une petite vidéo sur facebook le 25/11/2018, l’agglo déclare un débordement de lixiviat dès le lendemain. Sans la vidéo nous sommes convaincu que l’agglo n’aurait rien déclaré.

2em débordement des bassins (lixiviat et pluvial) dans le milieu naturel en moins d’un an. Cette fois d’après la DREAL à la dernière CSS il n’y a pas eu de compte rendu (car nous lui avions demandé) et pourtant le fossé reliant le Libron était rempli de plastiques.

On est en droit de se demander si les auteurs de cette étude d’impact se sont simplement rendu sur le site? Si oui, ils auraient sans doute remarqué que le bassin des eaux pluviales était rempli de sédiments avec la présence d’un arbre dedans. Est il normal que Antéa n’ai pas pointé du doigt cette anomalie et donc le fait que ce bassin n’avait absolument pas les capacités de rétention évoquées dans l’étude? Cette étude était-elle vraiment sérieuse?

15 septembre 2019 la présence d’un arbre dans le bassin de rétention d’eau, montre qu’il est rempli de sédiment et qu’il n’a plus sa capacité de rétention initial. L’étude de 2015 n’en tiendra absolument pas compte. Il faudra attendre que les riverains dénoncent à deux reprises les eaux noirâtres ou les plastiques dans le fossé reliant la décharge au cours d’eau le Libron pour que l’Agglo se décide enfin à le curer et refaire son étanchéité (photo 2 le 30 avril 2021). Est-ce bien sérieux ?

3/ Paysage et risque de pollution des eaux:

Dans son étude Antéa décrit bien que la décharge (ISDND) recouvre un petit talweg formé par un ruisseau qui s’intègre dans la topographie avec des versants abrupts qui font la transition entre la plaine et la terrasse alluviale.

Extrait de l’étude d’impact de 2015

Cette description ne semble poser aucun problème pour les auteurs de cette étude d’impact. Mais nous, cela nous interroge :

  • car les pentes abruptes conduiront les eaux superficielles dans la vallée du Libron, où sur 20 m de profond, il y a la nappe des alluvions du Libron, réputée recharge de la nappe Astienne (mais cela Antéa le nie).
  • ensuite ses pentes abruptes artificielles composées de déchets, risquent de bouger avec le temps et les intempéries.
  • en rebouchant le talweg d’un ruisseau, on peut se demander où va passer l’eau dorénavant lors des pluies torrentielles ?

Réponse en image ci-dessous:

En octobre 2019 des pluies diluviennes se sont abattues sur Béziers, le ruisseau reliant la décharge au cours d’eau le Libron s’est retrouvé remplit de plastiques. Lors d’une commission de suivi de site l’exploitant nous expliquera que cela a été provoqué par l’éventration du casier de Béziers 2.

Alors Antéa a-t-il réellement pris en considération ce genre de risque? Ci-dessous, le document transmis au tribunal par le collectif. Du côté de l’exploitant, il n’existe aucun rapport officiel sur les dégâts occasionnés par cette épisode méditerranéen, seul un compte rendu de CSS suite à nos questions l’évoque brièvement. Les bassins avaient pourtant de nouveau débordé mais pas de compte rendu officiel comme si cela n’avait pas existé.

Est-ce une volonté de dissimulation des conséquences de ce genre d’épisodes pluvieux sur cette décharge qui risque de poser des problèmes dans les décennies à venir, surplombant la vallée du Libron, une zone importante de recharge de la nappe Astienne?

4/ pollution de la nappe Astienne

Concernant les pollutions de la nappe Astienne Antéa Group se défausse en reprenant l’argument de Philippe Crochet en l’an 2000.

Extrait de l’étude d’impact reprenant l’avis de Philippe Crochet qui explique « on peut considérer qu’il n’y a pas de relation hydraulique sur le secteur entre la nappe superficielle et la nappe de l’Astien ».

Par contre Antéa ne parlera pas de l’avis défavorable de 1998 remis par un commissaire enquêteur justement pour ce risque de pollution de la nappe Astienne alors que ce commissaire enquêteur était hydrogéologue de formation. Cela est d’autant plus étrange que les résultats d’analyse du piézomètre 2 ( car Antéa reconnait lors de l’étude hydrogéologique de 2019 que PZ2 peut recouper la nappe Astienne) montre une sérieuse pollution de la nappe Astienne. Mais c’est là toute la subtilité de cette étude d’impact qui est séparée de l’étude hydrogéologique dans le temps et pourtant réalisée par la même entreprise. Est-ce pour mieux embrouiller les autorités? Car au départ, la DREAL avait laissé entendre que cette étude hydrogéologique aurait lieu avant l’autorisation de prolongation de 2018 ce qui paraissait naturel mais ce ne sera finalement pas le cas.

A noter que nous avons constaté, suite aux échanges avec le tribunal que Antéa est très proche du SMETA et ce dernier avait connaissance d’études sur les Carbonne Organique Totaux (COT) qui démontrent que la nappe astienne subit des arrivées conséquentes de matière organique dans le secteur de la décharge. Alors pourquoi Antéa Group n’en tient pas compte ?

Face à tout cela, les juges peuvent-ils réellement considérer les études de Antéa Group comme sérieuses et objectives ? Pour nous en tant que simples citoyens, c’est quand même très gros, car même non experts, en faisant un petit effort intellectuel, nous voyons très bien que cela ne va pas du tout. L’expert que nous avons financé n’a fait que confirmer nos doutes au-delà de ce que nous imaginions, car pour lui la nappe Astienne est déjà touchée par les pollutions de la décharge, jusqu’à Montblanc et Servian.

A noter que face à une situation de duperie aussi grossière, avant même d’avoir fait réalisé cette expertise, le collectif avait contacté en novembre 2020 la Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement (cnDAspe). Suite à nos échanges, cette commission a considéré que l’alerte était suffisamment documentée pour être prise au sérieux. Dès février 2021, elle enverra un courrier au ministère de la transition écologique qui à ce jour, reste toujours sans réponse. 6 dossiers en France, à ce jour, reste sans réponse des ministères. La décharge de St Jean de Libron en fait partie.

accès direct sur: https://www.alerte-sante-environnement-deontologie.fr/deontologie-et-alertes-en-sante-publique-et-environnement/travaux/liste-des-signalements-recus-par-la-commission/

Lors de la CSS de septembre 2021, nous avons posé cette question à notre Sous-Préfet: Pourquoi le ministère de la transition écologique ne répond pas au courrier de la cnDAspe. Ce dernier ne semblait pas connaître cette commission.

A signaler que lors de l’audience au tribunal du 2 décembre 2021, le représentant de la préfecture a laissé entendre que la préfecture serait favorable à une étude environnementale avec la possibilité d’en débattre (un contradictoire). La préfecture commencerait-elle à avoir un doute ? Face à un dossier aussi technique, les juges attendent-ils à présent, l’avis de la MRAE pour se faire réellement une idée de la situation et faire enfin respecter la réglementation ? L’avenir nous le dira…..

Niveau de compétence des agents de l’agglo de Béziers?

Autre remarque qui cette fois ne concerne pas les études réalisées par Antéa Group, mais cela concerne le niveau de compétence des agents de l’agglo qui pose sérieusement question.

Nous avons vite compris que le centre de valorisation des ordures (VALORBI ou ancien UVOM) et la décharge (ISDND) étaient dirigés par deux agents qui pendant des années ont nié que la décharge émettait des odeurs.

Mais au delà de cela, ils seront pointé du doigt par la chambre régionale des comptes dans le fiasco de VALORBI.

Extrait du rapport de la chambre régional des compte (fiasco de VALORBI).

Pendants des années VALORBI était vanté par l’agglo pour son coté innovateur, mais en fait, la chambre régionale des comptes révèlera que c’est un fiasco, mais surtout que la décharge était un exutoire et cela permettait de camoufler ce fiasco. Ces agents ne pouvaient pas ignorer qu’ils faisaient enfouir des déchets putrescibles en grosse quantité et que cela allait mettre la vie (la santé) des riverains en danger. Sauf bien sûr, si ils sont incompétents et ignorants. Le directeur de gestion des déchets sera écarté (autre mission à l’agglo) et remplacé. Le nouveau directeur ne restera que quelques mois (ne voulait-il pas rentrer dans un petit jeu de dissimulation?) et sera à nouveau remplacé. Par contre le technicien restera en place et en dépit de tout ce fiasco financier, sanitaire, écologique, industriel continuera d’apporter des contres vérités lors des CSS comme si de rien n’était. Les autorités sont informées de ces contre-vérités qui tendent à influencer les résultats des analyses des piézomètres mais jusqu’à présent, les contre-vérités étaient couverte par la sous-préfecture de Béziers, comme par exemple pour le non-respect des recouvrements quotidien malgré une mise en demeure. La Sous-préfecture va-t-elle continuer à couvrir ces délits comme la tentative d’échange du PZ3, mise au jour à la dernière CSS ? Si oui, nous sommes curieux de voir quel argument bidon va être évoqué: peut-être l’incompétence ?

Ce technicien fait-il cela sur les consignes d’un responsable politique? Si oui, ne dépasse-t-il pas les limites du devoir de réserve imposé aux fonctionnaires ? De notre coté, compte tenue des plaintes pénales déposées, nous sommes surpris que ce technicien se permette encore ce genre de méfaits. De toute évidence, malgré qu’il soit fortement impliqué dans tous ces actes de non respect de la réglementation, il n’est visiblement pas inquiété par la justice malgré les atteintes sanitaires et environnementales (air et eau des nappes).

Sur le plan des compétences, la société qui a mis en place le transvp’O avait sérieusement critiqué l’installation des tuyaux mis en place pour le captage des biogaz notamment pour leur faible diamètre et leur nombre insuffisant. Donc cette société fera refaire une bonne partie du réseau avec des tuyaux d’un diamètre bien supérieur à 100mm pour limiter qu’ils se bouchent avec l’eau des condensats lors des déformations du terrain. De plus cette société fera mettre du gravier autour de ces tuyaux pour faciliter la circulation et le captage du biogaz.

Pour précision, Antéa Group préconisait également un massif drainant en 20/40mm (cailloux) et des tube en PEHD.

extrait étude d’impact 2015

Alors quels surprises de découvrir cette photo des travaux de pose de tuyaux d’un diamètre de 100mm à priori, de 4 m de longueur, (nécessitent des raccordements étanche ?) et sans présence de cailloux sur le chantier le 19 décembre 2021. Sont ils en PVC (cassant) ou en PEHD comme préconisé dans l’étude d’impact ?

photo du 19 décembre 2021

Dans la littérature technique, on trouve cela:

un tube en PEHD fendu et poser dans des cailloux pour mieux capter le biogaz.

Face à cela nous nous posons beaucoup de questions ?

  • Qui a rédigé le cahier des charges pour ces travaux réalisés par une entreprise extérieure ?
  • Qui contrôle la bonne réalisation de ces travaux ?
  • L’agglo a-t-elle appris de ses erreurs?
  • Pourrions nous avoir des photos des travaux des tranchées (cela a été demandé au nouveau directeur des déchets par un riverain)

Concrètement, cette décharge est gérée par certains agents fonctionnaires (intouchables) qui ont surtout montré jusqu’à présent, leur incompétence technique et leur haut niveau de compétence en dissimulation des faits. Cela ne nous rassures absolument pas, d’autant plus que les autorités en charge des contrôles ont une forte tendance à faire d’avantage confiance en ces personnes qu’aux riverains ou associations environnemental mais cela est peut être en train d’évoluer.

A noter une curiosité en cette fin d’année 2021, lors de ce nouvel épisode de gazage, le transvap’O pourtant bien présent ne fonctionnait pas. Pourquoi ? La question a été posée, il semblerait qu’il n’y avait pas assez de biogaz pour le faire fonctionner. Vue le biogaz que nous avons encore subit, il y avait suffisamment de biogaz. Est il possible que l’agglo préfère laisser fuir le biogaz plutôt que de le torcher ? Est elle taxée sur les m³ de biogaz brulé (TGAP) , taxe qu’elle voudrait peut être économiser?

Autre hypothèse, le système de dégazage installé à l’avancement, n’était pas encore opérationnel pour les déchets les plus récents et ces derniers auraient méthanisé avec le retour de la pluie. Mais dans ce cas, cela prouve que l’agglo continue d’enfouir des déchets putrescible malgré ce que prétend la préfecture devant les juges.

Conclusion:

Ce blog à l’origine avait pour but de montré à quel point notre agglo malmenait, méprisait ses habitants en les gazant au point de mettre leur santé à mal, tout en niant les faits et en tentant de marginaliser ses victimes. Le tout sous les yeux des autorités en charge du contrôle de ce site classé malgré qu’elles aient été grandement alerté.

A force de chercher à vouloir comprendre la situation et savoir comment cela à pu arriver, nous découvrons qu’il n’y a pas qu’un problème de gazage. Il y a aussi celui de la pollution d’une importante nappe d’eau naturellement potable (la nappe Astienne). Nous découvrons que ce problème avait été soulevé il y a plus de 20 ans déjà et depuis tout a été fait pour le dissimuler en mettant en place un réseau de surveillance des eaux souterraine bidon, absolument non respectueux de la réglementation. De fil en aiguille nous découvrons un réseau de dissimulateurs (entreprise, syndicat, communauté de communes, etc…) comme une bande organisé. Tout cela nous conduira finalement à la découverte d’ anomalies jusqu’au sommet de l’Etat (le gouvernement) en passant par les tribunaux. Seul contre tous ou presque, car heureusement dans ces méandres du système Français, des services de l’Etat semble encore fonctionner normalement (Chambre régional des comptes, CADA, cnDAspe) et permettent tout doucement de faire la lumière sur cette situation et ainsi réveiller quelques services de l’Etat qui se sont un peu endormi peut être par manque de moyen ou finalement peut être sous des directives purement politique. A présent tout les regards se tournent vers le travail que va fournir la MRAE pour remettre son avis dans les 4 mois. Ce travail permettra t’il protéger notre terre, nos eaux potable et la qualité de notre air pour nous, nos enfants, petits enfants, etc… Pour la vie tout simplement. L’avenir nous le dira.

La décharge de St Jean de Libron à Béziers, sera-t-elle un lourd fardeau pour les générations futures ?

A l’image de la décharge de Dollemard près du Havre qui suite à la tempête Eléanor en 2018 a révélé au grand jour l’aberrant emplacement de cette décharge. C’est aujourd’hui un vrai casse-tête pour la ville du Havre pour trouver une solution et tenter de maitriser la pollution qui en découle. (https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/decharge-de-dollemard-de-nouvelles-pistes-pour-eradiquer-l-ancienne-dechetterie-pres-du-havre-1556133259)

La décharge de St Jean de Libron à Béziers ne suit elle pas le même chemin, en enfouissant chaque année des milliers de tonnes de déchets sur un site inadapté qui impactent la qualité de la nappe Astienne ?

Sauf qu’après plus de 20 ans, nous nous rendons compte (les riverains) que ce réseau de piézomètres pour la surveillance de la qualité de l’eau n’est qu’une vaste plaisanterie qui fleurte sérieusement avec l’imposture. De nombreux et successifs actes, qui pourraient s’apparenter à de la dissimulation de pollution ont eu lieu. Tout cela fait qu’en plus de 20 ans, malgré un avis défavorable pour risque de pollution des nappes, la surveillance de qualité des eaux souterraines n’a jamais été conforme à la réglementation. Aujourd’hui encore, il semble que l’idée soit de gagner du temps afin d’enfouir toujours plus, environ une décennie supplémentaire (jusque 2029). Ce qui fera 3 décennies d’enfouissement sur un site inapproprié qui impacte la nappe Astienne et cela en parfaite connaissance de cause et le tout dans le non respect de la réglementation. Les autorités en charge du contrôle de ce site classé se sont-elles rendu complices de ces manœuvres? Tout y est passé :

  • études hydrogéologiques pleines de bizarreries
  • disparition du piézomètre PZF malgré qu’il semblait être en aval des eaux superficielles de la décharge.
  • approfondissement du piézomètre PZ2 ancien B, modifiant la nappe surveillée (nappe Astienne) tout en laissant croire qu’il s’agit de la nappe superficielle.
  • échange d’un piézomètre PZC de 20 m contre un puits de 11 m de profond.
  • permutation de piézomètre PZ3 ce qui a été nié par l’exploitant, en commission de suivi de site du 21/09/2021
  • des erreurs en 2017 de la part de la société en charge des contrôles de l’eau ont permis de laisser croire que les chlorures du Pz4 était conforme au seuil de potabilité (<250mg/l)
  • peut être une volonté de dilution des eaux polluées constatée en avril 2021 proche du nouveau Pz bassin ?
  • laisser croire qu’il y a que 2 aquifères alors qu’il y en a 3, ce qui fausse les comparaisons
  • absence des coupes géologiques des piézomètres qui démontre une opacité totale
  • profondeur de certains piézomètres soi-disant non mesurable
  • absence d’analyses de certains piézomètres à certaines périodes
  • Désignation des lieux d’implantation des piézomètres réalisé par la même entreprise, qui sur un site non approprié préconise un casier avec des mesures de compensations sur un secteur avec risque de mouvements de terrain. Cette entreprise se retrouve donc juge et partie et sans surprise ne s’est pas imposé des piézomètres de contrôle proches de ce nouveau casier comme à Villerveyrac (34) par exemple, cf. ci-dessous.
Installation de piézomètres tout autour du nouveau casier à Villeveyrac (34) ce qui n’est pas fait à l’ISDND de St Jean de Libron.

a) Etude hydrogéologique pleine de bizarreries.

A commencer par l’étude Hydrogéologique de l’an 2000, qui se révèle être assez troublante :

Pour commencer, il faut bien comprendre le principe de base d’un suivi de qualité de l’eau. D’après la réglementation, il faut au minimum un piézomètre en amont, qui représente la qualité de l’eau d’origine et 2 piézomètres en aval, pour voir si il y a une différence entre amont et aval. Si la qualité s’est détériorée entre l’amont et l’aval, c’est qu’il y a une pollution. Bien entendu, en fonction des caractéristiques de chaque lieu, le nombre de piézomètres doit être adapté à la situation, c’est le rôle de l’hydrogéologue de déterminer le nombre et l’emplacement des piézomètres.

Ce qui est curieux avec l’étude de Philippe Crochet en l’an 2000 c’est qu’il énonce bien qu’il y a deux nappes sous la décharge, une peu profonde du plateau de Montimas et une profonde, la nappe Astienne. Mais curieusement pour la nappe Astienne, il ne placera qu’un piézomètre PZ1 en aval.

A quoi peut-il donc comparer la qualité de l’eau de ce piézomètre PZ1 sans référence en amont ? Cela n’est pas cohérent.

Idem pour l’aquifère peu profond du plateau de Montimas, Philippe Crochet va placer un piézomètre amont à proximité immédiate des casiers PZ2.

Comment si proche des casiers, PZ 2 ancien B, peut-il être une référence de la qualité de l’eau et être considéré comme un piézomètre non pollué par la décharge et donc être un piézomètre amont ?

Alors qu’un guide de surveillance des eaux de l’INERIS explique bien p19, l’importance du placement de piézomètres en amont (non impactés et hors zone d’influence) est indispensable afin d’être en mesure de discerner la part de pollution potentiellement imputable aux activités du site.

Par contre les avals seront eux éloignés de 400m à 700m des casiers, curieux non?

Avec des piézomètres en aval éloignés de 400 à 700 m des casiers, n’y a-t-il pas un risque de dilution des polluants?

Face à l’incertitude du sens d’écoulement de l’eau Philippe Crochet en préconisera 4 (PZF,PZ3,PZ4,PZC). Par contre nous sommes contraints de constater que ces quatre piézomètres sont placés dans une troisième nappe d’eau, les alluvions du Libron.

Pour une meilleur compréhension les piézomètres ont été placés sur carte altimétrique

Est-il normal de vouloir comparer les eaux superficielles du plateau de Montimas (PZ2 ancien B) à l’eau des alluvions du Libron ?

N’y a-t-il pas là aussi, un risque de dilution des polluants de la décharge en rejoignant la nappe des alluvions du Libron? Une nappe réputée recharge de la nappe Astienne.

Cette étude cherche donc à comparer une eau immédiatement polluée par la décharge (car trop proche des casiers) servant de référence (PZ2 l’amont) avec une eau provenant d’une autre nappe qui passe en contre-bas de la décharge à (400m-700m), l’eau des alluvions du Libron. Qu’est-ce que cela signifie ? C’est totalement incompréhensible.

Car en réalité il y a trois nappes à surveiller :

  • l’aquifère superficielle sur le plateau de Montimas (lentilles sableuses parfois exploitée par des puits)
  • la nappe des alluvions du Libron
  • la nappe Astienne

b) Le comportement de l’exploitant est aussi très troublant :

Il va pratiquer de grand chamboulement dans les piézomètres (disparition, échange, approfondissement, déplacement) , mais de plus, la transmission des analyses se fera à son bon vouloir. Tout laisse penser que l’exploitant fait disparaitre tout ce qui est gênant avec des justifications abracadabrantes qui ne provoquent aucune réaction de la part des autorités en charge du contrôle de ce site classé (voir les articles précédents).

Nous allons faire un bref récapitulatif des anomalies constatées sur chaque piézomètre.

  • PZ1 ou ancien A d’après Philippe Crochet est un aval de la nappe Astienne à 80m de profond sauf qu’il devient un amont en 2019 suite à l’étude de Antéa Groupe. Que comprendre à cela ?

Est-ce pour laisser croire par exemple que les fluctuations en Carbone Organique Total (COT), ces dernières années, ne sont pas liées aux apports considérables de matière putrescible réalisés dans les casiers 3 et 4, compte tenue que c’est un piézomètre amont, du coup soit disant hors zone d’influence. Cette fluctuation en COT également visible dans les autres piézomètres semble révéler, que dès les premières années d’exploitation, les nouveaux casiers soi-disant super étanches respectant tout les normes réglementaires, ne soient en réalité pas vraiment étanches mais en plus impact immédiatement les nappes dont la nappe Astienne.

Etude de Philippe Crochet en 2000 PZA = PZ1 est un aval

Etude Antéa Group 2019, PZ1 devient un amont
  • Pz 2 ou ancien B ne donnera aucun résultat avant 2012 car selon l’exploitant il était sec. Alors qu’a quelques dizaines de mètres le nouveau Pz2 bis lui n’est pas sec. Curieux non? Le casier de déchets si proche, drainait-il les eaux ?

Alors PZ2 sera approfondi vraisemblablement jusqu’à la nappe Astienne. Un document évoque les 68 m de profond. Mais cette profondeur semble tabou. Dans l’étude de Antéa Group de 2019 la profondeur n’était soi-disant pas mesurable. Lors de la venue de notre expert, afin de lever cette ambigüité, nous avions demandé à pouvoir accéder au site pour mesurer cette profondeur, cela nous sera refusé.

Ce piézomètre est litigieux car avec cette profondeur et son niveau piézométrique d’environ 24m NGF correspondent selon nous à la nappe Astienne.

L’étude de antéa Group de 2019 l’évoque également.

Rapport de Antéa Group de 2019 qui confirme que PZ2 recouperait l’Astien

Le problème est que l’exploitant ainsi que la DREAL ont toujours prétendu qu’il s’agissait d’un piézomètre amont de l’aquifère superficiel. Les résultats étaient donc comparés aux piézomètres aval (PZ3, PZ4 et le puits). C’était du grand « n’importe quoi », d’une part parce que ce piézomètre était trop proche des casiers pour être considéré comme étant une référence et donc un amont, ensuite, car on ne peut pas comparer l’aquifère superficiel de Montimas avec celui des alluvions du Libron qui dilue forcément la pollution et enfin parce qu’ il semble bien qu’il s’agisse de la nappe Astienne. Comparer une nappe profonde, la nappe Astienne naturellement potable avec la nappe superficielle des alluvions du Libron n’a aucun sens sauf à vouloir dissimuler la réalité.

N’ayant pas de piézomètre amont de référence pour la nappe Astienne dans les suivis de qualité de l’eau de cette décharge, nous nous sommes procuré des résultats d’analyses d’un forage du lieu-dit le Cantagal à 2 km environ en amont. Résultat en 2008, une analyse réalisée à la demande du SMETA, relevait des chlorures à 41mg/l et des COT <0,5mg/l alors qu’en février 2021 dans le PZ2, les chlorures étaient à 213mg/l et les COT à 1.9 mg/l.

Ces différences de résultats sont très troublantes, les chlorures sont 18 fois plus élevés dans PZ2 à 2 km seulement l’un de l’autre. De plus en aval à 3 km environ de cette décharge dans le secteur de Clairac, les chlorures sont autour de 110 mg/l déjà en 2008. Comment se fait-il qu’un quasi triplement des chlorures à seulement 2-3 km d’écart, n’interpelle pas le SMETA? Au contraire, dans sa lettre de 2011 le SMETA laisse entendre qu’il n’y a rien d’anormal, alors que les chlorures sont des traceurs de pollution industrielle. Ce nouvel élément ne fait qu’accentuer la question que nous nous posions déjà : Y a-t-il dissimulation de pollution en bande organisée (SMETA, exploitant, auteur des études financées par l’exploitant, et voir même la DREAL) ? Surtout que le SMETA, dans sa lettre, laisse entendre que la nappe Astienne n’est pas sous la décharge alors que les études de Philippe Crochet(2000) et Antéa Group (2019) évoquent l’inverse.

Pourquoi les documents officiels se contredisent les uns les autres ?

  • PZ2 bis est à proximité du PZ2 à seulement quelques dizaines de mètres de distance. PZ2 bis à 20 m de profond n’est pas sec. Cela amène à se poser la question : Pendant plus de 10 ans Pz2, était-il réellement sec ou révélait-il des résultats si mauvais qu’ils ont disparu ?

Compte rendu d’activité 2020

La première analyse de février 2021 montre d’une part que Pz2 bis est pollué (manganèse, plomb, COT, Entérocoques Intestinaux, etc….) et d’autre part que PZ2 et PZ2 bis représentent deux aquifères différents. Si proche des casiers, Pz2 bis peut-il être considéré comme un amont? n’est-il pas directement impacté par la décharge ? Peut-il réellement servir de référence ?

Compte rendu activité 2020, comparaison entre PZ2 et PZ2 bis qui semble bien montrer que nous parlons de deux aquifères différents.

Il semblerait que PZ2bis représente l’aquifère superficiel de Montimas mais en tant que Pz aval et non de Pz amont, étant si proche des casiers et directement touché par la pollution de ces derniers. PZ2 représenterait bien un aval de la nappe Astienne, avec des taux totalement anormaux en chlorures et en COT, les seuls points de comparaison en notre procession, n’ayant pas de suivi de qualité de la nappe Astienne officielle en amont pour comparer l’ensemble des autres paramètres. Cela est une grosse entorse à la réglementation qui perdure depuis plus de 20 ans. Pourquoi ? Est-ce une volonté de dissimulation de la pollution de la nappe Astienne ?

A noter qu’a 68 m de profond, Pz2, ne capte sans doute que l’eau superficielle de la nappe Astienne. L’ouvrage n’étant pas purgé lors des prélèvements, l’échantillon prélevé évite sans doute les métaux lourds qui auront tendance à être plutôt au fond de la nappe.

  • PZ3 ancien PZE : Nous n’avons aucun résultat avant 2011.

En 2011, c’est un piézomètre de l’autoroute A75 récemment réalisé qui sera utilisé comme piézomètre. Il y a un piézomètre de chaque coté de l’autoroute, ce sera donc celui à l’Est proche du ruisseau en provenance de la décharge qui sera utilisé sous le nom de PZ3.

Piezomètre à l’Est de l’autoroute qui est utilisé dans le suivi de qualité des eaux de la décharge

L’autre piézomètre à l’Ouest de l’autoroute en décembre 2019

Lors de notre précédent article nous faisions remarquer que PZ3 avait été échangé avec l’autre piézomètre situé à l’Ouest de l’autoroute sans changement de nom. Ceci est totalement contraire aux préconisations de l’INERIS qui préconise une stabilité dans les piézomètres.

Malgré que nous ayons invité tous les participants de commission de suivi de site (CSS) à lire notre blog et donc cette remarque, notre agglomération qui est l’exploitant de cette décharge soutiendra lors de la CSS du 23 septembre 2021 qu’il n’y a pas eu d’échange de piézomètre PZ3 car il n’y a qu’un piézomètre au niveau de l’autoroute.

Pourquoi une telle affirmation à l’encontre de la réalité ? Pour discrètement éloigner le PZ3 du ruisseau qui lors des pluies peut charrier les polluants de la décharge et ainsi influencer les résultats d’analyses du PZ3?

Ou simplement par incompétence ? Au cours de cette CSS, l’exploitant nous expliquera que PZ3 avait été endommagé et que par conséquent l’agglomération l’a refait. Sauf que notre agglomération n’a pas refait le bon piézomètre. Que penser de cela en tant que citoyen contribuable ?

nouveau piézomètre à l’ouest de l’autoroute refait par note agglo et qui est à présent utilisé pour les contrôles de qualité de l’eau alors que celui à l’Est initialement utilisé est en parfait état.

La DREAL est donc informé de la situation, nous attendons à présent sa réponse.

Lors de cette dernière CSS, l’exploitant (notre agglo) nous expliquera que PZ4 a été endommagé et que la plaque en fonte a dû être changée. Ce qui expliquerait pourquoi le 06/07/2020 la société Serpol n’a pas pu prélever. Cela n’explique pas pourquoi Serpol n’est pas revenue, une fois ce piézomètre réparé pour réaliser son prélèvement.

Mais le plus troublant dans cette absence de prélèvement est que dans la fiche de prélèvement, Serpol affiche une photo où le prélèvement à bien lieu et non une photo d’un piézomètre cassé et non accessible comme elle a pu le faire pour le puits de St Jean de Libron.

fiche de prélèvement du 06/07/2021 avec une photo montrant le prélèvement en cours alors qu’en observation il sera marqué tampon cassé.

Photo du puits de St Jean de Libron montrant que l’accès est encombré. En observation sera marqué : pas de purge , entrée du puits non accessible avec la pompe. Prélèvement au robinet de la pompe de forage en place dans le puits.

Le 06/07/2020 les arguments de non prélèvements des Pz2 et Pz4, les deux piézomètres les plus pollués de ce site ne sont pas vraiment crédibles mais pour les autorités à l’évidence cela suffit pour justifier une absence de résultats sur les deux piézomètres les plus pollués. Tout laisse penser que les prélèvements ont bien été réalisés mais ont disparu comme bien d’autres auparavant. Pourquoi ? Les résultats étaient-ils trop mauvais?

  • Puits de St Jean de Libron, des résultats sont disponibles depuis 2001 avec de nombreuses absences d’analyse. L’étude d’Antéa groupe de 2019 révèle que selon l’exploitant ce puits ferait 100m de profond. C’est le seul document officiel à évoquer sa profondeur.

Extrait étude Antéa Group 2019, le puits ferait donc 100 m de profond

100m pour un puits est peu crédible, surtout qu’il recouperait du coup la nappe Astienne. Cette incohérence a déjà été signalée aux autorités (lors d’un courrier à M. le Préfet) mais force est de constater qu’il ne se passe rien.

En réalité, lors de la venue de notre expert, ce puits a été mesuré et mesure donc 11,30m de profond par rapport au sol avec un niveau d’eau à 9,10m. Donc cela fait plus de 20 ans que l’eau de ce puits est analysée sans que personne ne sache a quelle nappe ce puits correspondait. En fait, il représente la qualité de la nappe des alluvions du Libron en superficie. Ce qui veut dire que les métaux lourds ne se retrouveront pas dans ses analyses mais plutôt au fond de la nappe vers 20-24m de profond. Surtout que ce puits n’est pas toujours purgé lors des prélèvements ce qui favorise encore la décantation des polluants les plus lourds.

  • PZC est un piézomètre proposé par Philippe Crochet en 2000 et qui devait faire environ 20 m de profond.

Nous n’aurons aucun résultat de ce piézomètre. Il a de toute évidence été échangé avec le puits de St Jean de Libron de seulement 11,3m de profond. A la question, pourquoi il n’y a aucun résultat de ce piézomètre ? l’exploitant nous a répondu à la dernière CSS, que c’est parce qu’il y a une pompe agricole dessus. L’étude Antéa de 2019 stipulait la même chose. En réalité, après renseignement pris auprès du propriétaire, la pompe agricole serait sur une arrivée d’eau de BRL pour l’irrigation, rien à voir avec un piézomètre de cette décharge.

  • PzF a disparu dès le départ

Lors de la CSS l’explication de la disparition de PZF a été assez confuse, il s’agirait d’un changement de propriétaire qui ne veut pas de piézomètre. Sauf qu’après renseignement pris auprès de l’exploitant agricole, qui semble être le propriétaire et qui a déjà d’autres piézomètres sur ses terres, ce dernier n’a rien contre un piézomètre supplémentaire, à condition de se mettre d’accord sur l’emplacement.

Le fait de se mettre d’accord avec un propriétaire privé à l’avance nous parait être une normalité et pourtant le 27/08/2021 ce propriétaire a dû stopper un foreur qui travaillait pour l’agglo et qui allait installer un piézomètre en plein milieu d’un passage forestier privé à proximité immédiate du PZ4. Après concertation, un nouveau piézomètre sera finalement placé à 80 m à l’Est du PZ4. Il s’agirait donc d’un piézomètre supplémentaire placé un peu dans la précipitation. La pertinence de cet placement nous interroge, étant situé entre le PZ4 et le PZC disparu. L’installation de ce nouveau piézomètre se fait sous le contrôle de qui ? Que valent ces forages sachants qu’à l’origine, Philippe Crochet, l’hydrogéologue agréé, avait bien précisé « un suivi des travaux par un géologue capable d’adapter la coupe technique de l’ouvrage en fonction de la géologie s’impose donc ». Alors pourquoi n’a-t-on aucune coupe géologique des forages de cette décharge ?

Revenons à PZF, il semble donc que l’argumentation avancée par l’exploitant pour justifier de son absence depuis plus de 20 ans soit quelque peu fantaisiste. L’exploitant préfère de toute évidence refaire un piézomètre proche de PZ4 (peut être pour tenter de discréditer ses mauvais résultats d’analyses), plutôt que d’éclaircir la situation en refaisant le PzF disparu.

L’absence de résultat de PZF depuis plus de 20 ans, nous intrigue particulièrement car d’un coté il s’agit du piézomètre le plus en amont de la nappe des alluvions du Libron. Nous pourrions donc penser qu’il aurait des valeurs proches de celle d’un forage à Bassan encore plus en Amont (70mg de chlorure). Il pourrait donc servir de référence amont permettant de le comparer à PZ3, PZ4 et le puits de St Jean de Libron. Malheureusement 3 données que nous avons découvertes récemment discréditent à présent cette hypothèse.

1/ Au lieu dit Le Cantagal à seulement 1500m au Nord du lieu ou aurait dû être PZF, nous avons découvert 2 analyses de la nappe Astiennes (1979, 2008) qui démontrent de faibles taux de chlorure autour de 40mg/l dans la nappe Astienne.

2/ Lors de la réalisation des 4 prélèvements par une entreprise accréditée à la norme COFRAC dans la nappe astienne autour de la décharge, tous les échantillons ont montré des chlorures supérieurs à 100mg/l même proche du PZF disparu. Cette différence de taux de chlorure dans la nappe Astienne, à seulement 1500m d’intervalle, qui va du simple, à plus du double, n’est-elle pas un signe de pollution? Pourquoi le SMETA ne réagit-il pas face à un tel écart?

3/ Nous pouvons donc légitiment nous demander si ce secteur du PZF disparu n’est pas pollué par la décharge ? Le rapport de Philippe Crochet en 2000 nous apporte une information importante : (voir extrait ci-dessous)

Extrait de l’Etude de Philippe Crochet en 2000 qui nous apprend que les écoulements de la nappe superficielle se feraient vers le Nord-Ouest donc vers le PzF disparu.

Les résultats du PzF étaient-ils si mauvais que l’exploitant a tout simplement détruit ce piézomètre ?

  • Pz bassin, nouveau piézomètre dont la première analyse démontre que proche des casiers la pollution est bien présente.

Première analyse de février 2021

Bien que la comparaison soit impossible compte tenu qu’il n’existe pas de piézomètre amont digne de ce nom, nous voyons bien que certaines valeurs en jaune sont choquantes.

Le jour de la visite de l’expert Pierre Benoit, le 06 avril 2021, à la périphérie de l’ISDND, nous avons pu constater qu’à la sortie de l’ISDND, le ruisseau était plein d’eau et verdoyant malgré une sécheresse hivernale sévère (moins de 200 mm de septembre 2020 à mars 2021). Cette eau était présente sur environ 50 à 100 m puis s’infiltrait dans le sol, donc elle ne se retrouvait pas forcément au niveau de PZ3.


Indépendamment de Pierre Benoit, nous nous interrogeons (le collectif) sur l’origine de cette eau, les bassins étant tous au plus bas, la sécheresse ayant sévit tout l’hiver (moins de 200mm depuis septembre). Nous nous demandons si l’exploitant n’amenait pas de l’eau pour tenter de diluer la pollution et avoir de meilleurs résultats d’analyses sur son nouveau piézomètre bassin mais aussi PZ4 situé en contre bas. Cela est interdit, mais qui ira voir si des apports d’eau sont réalisés pour tenter de diluer la pollution ?
Ce qui nous surprend, c’est qu’il n’y avait pas plus d’eau dans ce ruisseau, à la suite d’intenses pluies, comme en octobre 2019, qui ont charrié des plastiques hors du site. Il y avait même moins de verdure qui bordait ce ruisseau. Alors, d’où provient cette eau en période de sécheresse le 06/04/2021 ?


La CABM est-elle capable d’une t’elle manœuvre de dilution ? Avec tout ce que nous avons déjà découvert cela ne nous surprendrait pas. Nous verrons bien si subitement les résultats de Pz bassin et PZ4 sont meilleur sur cette période.

Pollution des nappes dans le Biterrois. Une déontologie bafouée en serait-elle la cause?

Introduction:

Une petite remise en situation semble nécessaire. Cette décharge existe depuis 1976 et était exploitée par la Mairie de Béziers sans autorisation préfectorale, comme beaucoup d’autres décharges, à cette époque. En 1998, suite à une demande de régularisation, à l’époque de M. Couderc (maire de Béziers), un commissaire enquêteur hydrogéologue de formation mettra en doute, déjà à l’époque, l’étude d’impact qui prétend que l’hydrogéologie est favorable, ce qui était déjà à l’époque un préalable nécessaire pour obtenir l’autorisation. Sauf que pour le commissaire enquêteur hydrogéologue de formation, l’hydrogéologie n’était pas favorable. De plus, il explique que les eaux de surface et peu profondes vont s’écouler vers le Libron. Il remettra donc un avis défavorable.

Dès 1999, une étude de Florent Barbecot confirmera les propos de ce commissaire enquêteur, visible sur cette figure où la décharge en rouge a été ajoutée pour une meilleure compréhension.

Nous voyons que la décharge ajoutée en rouge est située sur un secteur de drainance descendante mais surtout à proximité immédiate de la vallée du Libron, avec sa couverture alluvionnaire perméable à semi perméable, en d’autres termes, une importante zone de recharge de la nappe Astienne. D’autres études et documents confirmeront l’importance de cette zone de recharge qu’est la Vallée du Libron. Voici d’autres exemples d’études répertoriée dans un document du SMETA : Sage de la nappe astienne/ état des lieux /état initial/ 23 janvier 2021.

Pour une meilleure compréhension de la situation une petite vidéo a été réalisée:

C’est dans ce contexte que cette décharge obtiendra des autorisations d’exploitation successives (30 avril 1999, 07 mai 2002, 08 avril 2003, 09 février 2018).

Dans ces conditions de risque de pollution de la nappe astienne, dès 2000 un hydrogéologue sera chargé de mettre en place un réseau de piézomètres pour suivre la qualité des eaux souterraines. Sauf qu’après plus de 20 ans sous le contrôle de l’Etat, ce réseau de piézomètres n’a jamais respecté la réglementation (voir les articles précédents). Des piézomètres vont disparaitre ou être remplacés de toute évidence au bon vouloir de l’exploitant et avec l’accord de la préfecture.

Cette énonciation demande confirmation. Comme, du fait de la COVID, les Commissions de Suivi de Site (CSS) ont été reportées, nous avons été invités par M. le Sous Préfet, à poser nos questions par écrit et nous aurons soit disant une réponse écrite, ce qui n’a jamais été le cas jusqu’à présent. Nous verrons bien. Voici donc les questions qui seront envoyées aux autorités. Pour bien les distinguer elle seront numérotées et mises en rouge.

1/ La disparition des piézomètres PZF et PZC s’est-elle faite sous le contrôle d’un hydrogéologue agréé ou selon le désidérata de l’exploitant avec l’autorisation de la préfecture et la DREAL ? Pourquoi ont-ils disparu?

2/ Pourquoi n’y a-t-il aucune coupe géologique des piézomètres de cette ISDND ?

Cela permet à l’exploitant de laisser croire que la nappe astienne n’est pas sous la décharge alors qu’il y a des forages sur cette nappe, à quelques centaines de mètres tout autour de cette décharge.

1/ Faces aux anomalies, les riverains se cotisent pour financer une expertise:

Depuis 2002 le PZ 4 situé dans la vallée du Libron, montrera systématiquement de grosses anomalies notamment vis à vis des chlorures.

  • Systématiquement interrogé sur ce problème, l’exploitant affirme que cela provient de l’agriculture et la DREAL prétend que cela ne provient pas de la décharge.
  • Le piézomètre 2 est considéré comme étant en amont alors qu’il est en aval (voir les articles précédents)
  • Disparition inexpliquée du piézomètre le plus en amont de la nappe du Libron (PZF) depuis plus de 20 ans, ce qui empêche de voir clairement la pollution.

Face à une telle mauvaise foi, les membres du collectif ont décidé de se cotiser pour financer une étude hydrogéologique. Après quelques recherches auprès d’associations environnementales, nous avons contacté un hydrologue qui, après analyse de documents et lecture de notre blog, nous répondra ceci de manière totalement bénévole uniquement pour la protection du bien commun que sont les nappes souterraines:

Sachant que cela ne serait pas suffisant pour convaincre, un expert auprès de la cour administrative d’appel de Nancy a donc été sollicité. Nous tenons à préciser qu’il n’est pas facile de trouver un expert localement, car aucun ne veut se mettre à dos une collectivité qui peut potentiellement lui apporter des contrats.

Pierre Benoit notre expert a donc commencé par étudier toutes les AEP (alimentation en eau potable) sur la nappe Astienne du secteur contrôlé par l’ARS.

Il a ensuite étudié de nombreux documents et a fini par venir faire une visite sur site le 06 avril 2021.

Pour argumenter l’étude réalisée par notre expert, 4 analyses à la norme COFRAC ont été réalisées dans des forages privés autour de cette décharge le 26/01/2021. Lors de la venue sur site, notre expert réalisera une 5eme analyse qui confirmera un couloir de pollution qui se dirige vers le Sud Est et l’Est. Pourtant il n’y a aucun piézomètre de surveillance de la nappe Astienne dans ces couloirs de pollution.

Dès la réception de ces résultats d’analyse nous alerterons tous les participants de la CSS, donc les autorités, de la présence en quantité anormale de métaux lourds dans un des forages dont l’arsenic, 4 à 7 fois plus élevé que dans les autres forage et jusqu’à 160 fois plus de fer que dans les autres forage rendant l’eau de la nappe Astienne impropre à la consommation. Nous solliciterons par mail, la tenue de la CSS (commission de suivie de site) avec la présence d’un hydrogéologue, nous les inviterons également à être plus vigilants vis à vis des pollutions qui se dirigent vers l’Est et de Sud Est.

Ce mail d’alerte restera sans aucune réponse de qui que ce soit.

Personne ne souhaitant voir ces analyses, elles seront alors transmises au tribunal administratif. De toute évidence, à présent, tout repose sur les juges. Idem pour le rapport de notre expert, il sera directement envoyé au tribunal.

A noter que depuis une CSS a enfin été programmée pour 23/09/2021. Nous avons donc demandé à pouvoir présenter les analyses et l’expertise réalisé par l’expert que les riverains ont eux même financé. Malheureusement sous prétexte qu’un contentieux est en cours cela nous a été refusé.

Nous constatons donc que l’activité de cette décharge se poursuit , que la préfecture ne veut pas communiquer sur les pollutions des nappes. Pour rappel c’était déjà la même chose il y a presque deux ans lors de la dernière CSS (Commissions de Suivi de Site) du 06/12/2019 où notre sous Préfet avait déjà botté en touche face à ces pollutions (voir extrait du compte rendu ci dessous).

Visite de notre expert le 06/04/2021:

Une semaine à l’avance, l’agglo de Béziers (l’exploitant la CABM) a été informée de sa venue car nous sollicitions de pouvoir rentrer sur le site afin de pouvoir mesurer la profondeur des piézomètres 2 et 4.

Effectivement, l’étude hydrogéologique réalisée en 2019 par Antéa Group indiquait dans la colonne de profondeur de PZ2 et PZ4 la mention « non mesurable ». Intrigués par cette mention, nous voulions donc comprendre ce qui avait empêché la mesure. Malheureusement l’accès au site nous sera refusé, même en insistant au prés du directeur de cabinet de M. Ménard.

La visite de notre expert s’est donc concentrée en périphérie de la décharge. Face à l’accumulation d’anomalies, tous les piézomètres extérieurs du site ont été mesurés. A commencer par le puits de St Jean de Libron pour lequel la profondeur n’apparaissait sur aucun document fourni par la CABM. Donc ce puits fait exactement 11,30m de profond par rapport au sol pour un niveau d’eau de 9,1m.

Il faut donc bien prendre conscience que ce puits remplace PZC un piézomètre que l’exploitant a fait disparaitre et qui aurait dû faire 20m de profond. PZC aurait donc exprimé la qualité de la nappe du Libron située dans les alluvions du Libron. Ces prélèvements auraient donc été conformes à la réglementation avec une purge de l’ouvrage. Mais avec ce puits d’un gros diamètre, d’une part l’ouvrage n’est pas purgé, mais d’autre part, il faut bien comprendre qu’il n’exprime que la qualité des 2 m d’eaux superficielles de la nappe du Libron alors que les alluvions du libron mesure jusqu’à 24 m de profond. C’est à dire que ce puits ne représente que les 2 m superficiels sur 14-15 m d’eau de la nappe.

3/ Pensez-vous que les polluants les plus denses se retrouveront dans le puits de St Jean de Libron ?

Une fois encore, nous nous questionnons sur la disparition du PZC recommandé par un hydrogéologue agréé (Philippe Crochet) en l’an 2000. Pour information, nous avons contacté Philippe Crochet toujours hydrogéologue agréé et pour lui l’absence de coupe géologique, ou de disparition de piézomètre est de la responsabilité du maître d’œuvre, le sachant. Alors qui est ce maître d’œuvre ?

4/ Qui est le sachant qui coordonne la mise en place des piézomètres ?

Le PZ4 sera également mesuré et notre expert ne rencontrera aucune difficulté a mesurer la profondeur, il fait 23,20 m de profond. Alors pourquoi Antéa Group n’a pas réussi à le mesurer en 2019 ? A noter que le couvercle du tubage est cassé mais ne gêne en rien la mesure.

PZ3 sera également mesuré. Nous constatons que malgré les remarques d’Antéa group dans son étude de 2019 qui justifiait un état médiocre, le cadenas n’est toujours pas fermé et il y a toujours des casseaux de verre au sol ce qui permettait à Antéa Group de conclure: « L’ouvrage est vulnérable aux sources de pollutions qui sont indépendantes de l’ISDND. » Mais oubliait de dire que le ruisseau pollué en provenance de l’ISDND ne passait qu’à quelques mètres.

Revenons à présent aux chlorures du piézomètre 4 qui sont systématiquement supérieurs à la norme de potabilité depuis 2012. Sauf en 2017 grâce à de petits arrangements sans doute pour faciliter leur demande de prolongation ( voir l’article précédent).

Donc pour l’exploitant cela provient de l’agriculture et pour la DREAL cela ne vient pas de l’ISDND.

Voici ce qu’en dit notre expert dans son rapport:

Pour lui le piézomètre 4 est clairement contaminé par des lixiviats.

Vis à vis de la pollution agricole voilà ce qu’il dit:

Notre expert reconnait donc bien que l’agriculture peut engendrer une pollution au chlorure mais absolument pas dans les proportions gigantesques observées autour de cette décharge.

5/ Avec cette nouvelle expertise, la DREAL prétend-elle toujours que les chlorures du piézomètre 4 ne proviennent pas de l’ISDND ?

6/ La DREAL prend-elle conscience que la vallée du Libron dans ce secteur est une importante zone de recharge de la nappe Astienne?

L’emplacement de cette décharge est une absurdité environnemental et cela fait plus de 20 ans que l’exploitant et les autorités ont été alertés avec l’avis défavorable d’un commissaire enquêteur hydrogéologue de formation qui avait bien précisé que l’hydrogéologie n’était pas optimal et avait remis un avis défavorable à cette décharge.

Nous accumulons de plus en plus de données, et le constat est flagrant, au niveau de l’ISDND et en aval, la nappe de l’Astien est très chargée en chlorure (régulièrement supérieur à 100mg/l). Cette concentration en chlorure est en constante augmentation au cour de ces dernières décennies.

Cette situation est hallucinante, car cette nappe d’eau naturellement potable de la nappe Astienne est reconnue pour avoir un gros problème. Elle se mélange avec de l’eau de mer au niveau du littoral, suite à de trop gros prélèvements d’eau qui permettent à l’eau saumâtre de la mer de pénétrer dans la nappe. Conscient de ce problème, tout est fait aujourd’hui pour limiter les prélèvements et ainsi limiter l’intrusion d’eau de mer dans la nappe qui amène du sel et donc des chlorures (Na Cl). Le paradoxe aujourd’hui, est qu’il y a davantage de chlorures sur le Nord de la nappe qu’au bord du Littoral. C’est totalement illogique. Le problème est que cette fois, il ne s’agit pas de chlorure provenant du sel marin qui en soit est comestible à faible dose, mais là, au Nord de la nappe, nous parlons bien de chlorure issu de jus de décharge. Le chlorure est un traceur pertinent de pollution industrielle, nul doute qu’il est accompagné par d’innombrables autres polluants pouvant provenir d’une décharge.

Le SMETA (syndicat de l’Astien) est parfaitement conscient de cette situation en évoquant dans sa lettre en réponse à M. le Préfet en 2011 « une minéralisation assez forte courante sur le secteur Nord de la nappe » et précisera même dans un rapport en 2014 que cette forte minéralisation correspond au fond géochimique du secteur de Clairac (110 à 130mg/l). Mais cette argumentation risque d’être sérieusement mise à mal par les données que nous collectons. Mise à mal également par les analyses de l’ARS qui contredisent ce discours.

Effectivement, nous constatons qu’à seulement quelques km, le fond géochimique serait plutôt compris entre 47 et 80 mg/l si nous ne parlons que des chlorures. A savoir que le forage de la Baume à Servian se situe qu’à 4 km. Face à cela, notre expert a envoyé un courrier en recommandé au président du SMETA pour avoir plus d’informations pouvant justifier cette situation. Courrier resté à ce jour sans réponse, contrairement à l’ARS, qui elle, a répondu et l’a notamment invité à se renseigner auprès du SMETA.

7/ Vis à vis des chlorures, le SMETA parle d’une forte minéralisation au Nord de la nappe, il sous-entend de la sorte que cela est naturel, alors pourquoi des forages AEP assez proches démontrent le contraire ?

Pourrait-il faire preuve de transparence et fournir toutes les données d’analyses qu’il possède depuis les années 1960 (avant l’existence de cette décharge) des forages du secteur ?

Il existe plusieurs entreprises dans le secteur dont la qualité des eaux est également surveillée par L’ARS. L’une d’entre elle montre que depuis sa création en 1997, que les chlorures n’ont cessé d’augmenter. En résumé, on peut dire que de 1997 à 2002 le taux de chlorures était de 89,5 – 92 mg/l, en 2003 et 2004 il a augmenté à 100 mg/l et depuis 2005, il se trouve à 110 mg/l.

8/ Il serait intéressant que l’ARS, face le bilan de qualités des eaux qu’elle contrôle dans le secteur de l’ISDND (proche mais également éloigné en direction de l’Est). Elle se rendrait sans doute compte que les chlorures ont évolué pour passer de moins de 70mg/l dans les années 1970 à plus de 100mg/l actuellement. Si une telle évolution est confirmée, l’ARS restera-t-elle silencieuse ?

Revenons sur les piézomètres , PZ4 fortement impacté par les chlorures, correspond à la nappe du Libron. Qu’en est-il pour PZ2, riche en chlorure également, avec environ 222mg/l de moyenne ?

PZ2 qui, pour rappel, la profondeur n’a pas pu être contrôlée car l’accès nous a été refusé. Il ferait d’après certains documents 68 m de profond. Il faut savoir qu’avec son niveau piézométrique compris entre 22 et 24 m NGF il correspond au niveau de la nappe Astienne dans ce secteur et correspond également au niveau d’eau du forage du domaine de St Jean de Libron.

Pz2 montre donc que la nappe Astienne est sérieusement impactée par cette décharge que ce soit pour les chlorures avec 230mg/l au lieux de 60 à 90mg/ ou les COT (Carbonne organique totaux) avec 1,9 mg/l au lieu de < 0.6mg/l mais aussi sans doute à bien d’autres éléments.

Mais n’ayant pas de piézomètre de la nappe Astienne en amont servant de référence à la qualité d’origine, il est impossible de faire des comparaisons pour tous les autres éléments. Ceci ne démontre-t-il pas un sérieux manque de transparence pour un réseau piézométrique?

A noter que PZ1 bien que profond également, à un niveau piézométrique (30-35m) qui ne correspond pas à la nappe astienne. Sans coupe géologique, il est difficile de comprendre pourquoi.

2/ Le SMETA est-il vraiment sincère ?

Toutes ces révélations mettent en évidence la vulnérabilité de la nappe Astienne. Alors un grave incendie dans un casier de cette décharge ne risque-t-il pas de mettre en danger la potabilité de la nappe Astienne ?

Cette question a déjà été posée au SMETA en 2011, par M. le Sous Préfet. Nous revenons donc une fois encore sur la lettre de réponse du SMETA en 2011.

Il faut savoir que cette réponse de l’organisme en charge de la qualité de l’eau dans la nappe astienne a sans doute pesé lourd dans la continuité de cette décharge.

Par conséquent, il est primordial de réactualiser ces informations et de les compléter.

9/ En 2011, le SMETA répondait à une question de M. le Sous Préfet concernant le risque de pollution de la nappe Astienne en cas d’incendie. Serait-il possible de solliciter à nouveau le SMETA en l’informant cette fois des résultats d’analyses réalisées dans les piézomètres de la décharge ?

Il est regrettable que dans sa lettre de 2011 le SMETA n’ai mentionné que les forages situés sur les plateaux (Montimas et Cantagal) et ai passé sous silence celui situé entre les deux, le forage de St-Jean de Libron situé dans la vallée du Libron, une zone de recharge de la nappe Astienne.

Ce forage pourtant déclaré dans la banque du sous-sol (BSS, BRGM) montre une coupe géologique qui ne présente absolument pas les caractéristiques rassurantes énoncées par le SMETA dans sa lettre de 2011, bien au contraire.

Voici ce qu’en dit notre expert:

10/ Donc la nappe Astienne n’est finalement pas si bien protégée, à seulement 46m de profond sous 24m d’un terrain perméable, les alluvions du Libron. Puis 22m d’une alternance de marnes plus ou moins humides (qui prennent en parti l’eau) et de gros graviers à forte perméabilité. Passer de telles informations sous silence ne démontre-t-il pas un gros problème déontologique?

La banque du sous-sol nous révèlera également que les forages situés au niveau du Cantagal ne présentent pas les caractéristiques rassurantes énoncées par le SMETA.

De toute évidence dans le secteur du Cantagal, le toit de la nappe se situe à seulement 54 m sous une alternance de sables plus moins grossiers, de gravier à forte perméabilité et d’argile. Nous sommes loin des 70 m de profondeur recouverts par une dominante marno-argileuse décrit par le SMETA dans sa lettre.

Toujours sur le secteur du Cantagal, nous trouverons également dans la banque du sous-sol (BSS, BRGM) un autre forage avec une information importante, une analyse d’eau de 1989.

Cette analyse nous révèle des chlorures à 39.7mg/l. Voila le fond géochimique naturel du secteur alors qu’à 3 km en aval du Libron secteur de Clairac, le SMETA parle d’un fond géochimique de 110 à 130 mg/l. Entre le Cantagal et Clairac, il y a la décharge de St Jean de Libron qui déverse depuis plus de 40 ans ses chlorures dans la vallée du Libron particulièrement visible sur le piézomètre 4.

Rien de tel qu’un schéma pour mieux comprendre sachant que autour de la décharge lors de la réalisation de nos analyses du 26 janvier 2021 sur 4 forages, tous étaient supérieurs à 100mg/l de chlorure. La pollution est évidente et pourtant aucun organisme (SMETA, DREAL, Préfecture, exploitant) ne réagit. Bien au contraire…

Sur le plan ci-dessus, sont représentés les taux de chlorure dans l’Astien en vert et dans la nappe du Libron en bleu (importante zone de recharge de la nappe de l’Astien). La pollution est évidente. A noter que la nappe du Libron au niveau de PZ4 est à 411 mg/l de moyenne depuis 2012 alors qu’en amont à 4,5 km dans l’AEP de Bassan ce taux de chlorure n’a une moyenne que de 70 mg/l. Avec une telle différence de 71 mg/l à Bassan à plus de 200mg/l à St Jean de Libron en 2020. Nous nous interrogeons de plus en plus sur la disparition du piézomètre PZF qui était le piézomètre de surveillance le plus en amont au niveau de vallée du Libron. Si ce piézomètre était resté en place comme l’avait demandé l’hydrogéologue agréé en 2000, il aurait sans doute révélé des chlorures autour des 70mg/l comme à Bassan un peu plus en amont, ce qui aurait mis en évidence la pollution provoquée par cette décharge depuis 20 ans déjà.

9/ La préfecture et la DREAL en légalisant sa disparition de PZF ne se sont-elles pas rendues complices de la dissimulation de la pollution?

Nous revenons donc à la question N°1:

1/ La disparition des piézomètres PZF et PZC s’est elle faite sous le contrôle d’un hydrogéologue agréé ou selon le désidérata de l’exploitant avec l’autorisation de la préfecture et la DREAL ? Pourquoi ont-ils disparu ?

Dans sa lettre, le SMETA prétend que le CET (ancien nom donné à la décharge de St-Jean de Libron) se situe à l’ouest du périmètre, à l’extérieur du bassin de remplissage sédimentaire dans lequel siège l’aquifère des sables astiens.

Pourtant dans un de ses propres documents daté de 2007 une carte montre bien que l’ISDND est dans la zone de la nappe Astienne (l’ISDND a été ajouté en bleu).

Même si le SMETA se référait à l’ancienne délimitation qui prenait curieusement bien soin de contourner la décharge, il savait parfaitement qu’il existait des forages sur l’Astien à l’extérieur de cette limite comme le démontre cette capture d’écran. Capture réalisée sur un film pédagogique réalisé par le SMETA et diffusé sur internet: https://www.terrenourriciere.org/Film-GRAINE-Nappe-astienne

Cette carte ou l’ISDND a été ajouté en rouge nous montre que le SMETA avait parfaitement connaissance de l’existence d’au moins 6 forages à l’extérieur de la délimitation de la nappe très proche de l’ISDND.

Dans sa lettre, le SMETA prétendra également qu’aucune alimentation « dite de bordure » ne participe à la recharge de la nappe astienne, à cette latitude. Il oublie simplement de préciser que cette décharge se situe sur un bassin versant qui conduit les eaux superficielles et peu profondes directement dans la vallée du Lirbron, une importante zone de recharge de la nappe Astienne.

11/Que dire de cette lettre du SMETA ? Cette lettre n’est-elle pas un magnifique faux et usage de faux ?

A noter également que le SMETA ne semble fournir aucune donnée chiffrée comme le demandait le courrier de M. le Sous Préfet. Notre expert n’obtiendra, lui non plus, aucune explication chiffrée suite à une demande de renseignement par lettre recommandé.

Finalement, cette lettre aurait pu être rédigée totalement différemment, comme cela par exemple:

En réponse à votre demande, je souhaitais vous préciser les éléments suivants:

  • Le site de l’ISDND est situé au-dessus de la nappe Astienne, dans un secteur de recharge par drainance descendante.
  • Ce site est également à proximité immédiate de la vallée du Libron sur un bassin versant qui conduit les eaux superficielle directement à cette importante zone de recharge de la nappe Astienne.
  • Dans cette vallée du Libron, la coupe géologique du forage de St Jean de Libron démontre que la nappe Astienne peu facilement être exposée aux pollutions superficielles.
  • Des analyses de forages du secteur nous montrent une forte minéralisation, ce qui ne semble pas correspondre au fond géochimique naturel du secteur. Cette minéralisation est à la hausse depuis plusieurs décennies.

Par conséquent, un important incendie dans l’ISDND qui impacterait les barrières actives (bâche de sécurité) et qui dégraderait d’importantes quantités de plastiques et autres déchets en tout genre aurait, à l’évidence, de graves conséquences durables sur la qualité de la nappe Astienne. Sachant que le renouvèlement de l’eau de cette nappe est extrêmement lent, des datations évoque les 5000 ans.

Quel est le texte le plus objectif ???? Celui-ci ou la lettre du SMETA de 2011?

12/ Que pense le SMETA de notre version de la lettre en réponse à la demande de M. le Sous Préfet en 2011?

Pour information voici ce que dit notre expert vis à vis du risque d’incendie de cette décharge:

Mais peut être que le SMETA ne peut pas être objectif compte tenu qu’il est dirigé par des présidents successifs élu à la CABM. Donc en conflit d’intérêt, car la CABM est aussi le propriétaire de cette décharge.

Nous parlons principalement de chlorure car il est réputé pour être un traceur de pollution pertinent. Le « guide pratique de l’agent préleveur chargé de la police des milieux aquatiques » de 2002 précise bien « qu’une augmentation de la teneur en chlorures est considérée comme un indice de pollution industrielle. ».

Mais sinon, c’est le même constat pour le Carbone Organique Total (COT). Les analyses de nos 4 forages, en janvier 2021 donnent des résultats entre 0,4 et 0,6. D’après les études de Gillon Marina (2003) et Matthieu Moingt (2008) le secteur de cette décharge est dans la tranche la plus haute de la nappe Astienne.

Ce graphique le montre bien (étude Matthieu Moingt).

Aprés avoir analyser l’étude sur les COT de Gillon Marina de 2003, notre expert s’interroge.

L’Etude de Matthieu Moingt (2008) utilisait un ratio C/N (carbone/azote) qui posait également question sur l’origine de la matière organique, proche de la décharge de St Jean de Libron.

Sachant que les analyses des piézomètres de la décharge de St jean de Libron révèlent des COT jusqu’à 18.3mg/l (dans le PZ Bassin en février 2021), la réponse est pour nous toute trouvée. Surtout que même dans PZ2 qui représente pour nous la nappe astienne il y a, en février 2021 1,9mg/l de COT. Cela est bien au dessus du maximum de 0.6mg/l décrit dans ces 2 études sur les COT de la nappe Asienne.

Dans un article précédent, nous montrions que les chlorures se retrouvaient à Portiragnes. Vis à vis de cela, notre expert se révèle être beaucoup plus réservé sur les forts taux de chlorures retrouvés dans l’AEP (alimentation en eau potable) de Portiragnes et écrira ceci.

N’étant pas spécialistes, nous nous étions sans doute trompés alors que des analyses privées révèlent bien des chlorures élevés dans des forages en direction du Sud-Est.

Par contre, notre Expert s’est révélé beaucoup plus critique vis à vis de la situation de l’AEP de Montblanc qui n’est pourtant pas dans l’axe d’écoulement connu de la nappe Astienne, vers le Sud ou Sud-Est. Il écrira ceci.

Comment cela est-il possible? Comment Montblanc, qui se situe plus au Nord, à contre courant, pourrait être touché par la pollution de la décharge de St Jean de Libron. En fait, il nous expliquera que deux éléments influent le sens d’écoulement et modifie le sens d’écoulement naturel vers le Sud ou Sud-Est:

  • La présence de failles qui peux modifier localement les sens des écoulements.
  • Le pompage de l’eau comme le démontre cette simulation du SMETA sur le forage de la Baume qui bien que situé au nord peut aspirer les eaux polluée par la décharge, idem pour Montblanc qui prélève très fortement sur la nappe astienne. Surtout que nous savons a présent que la nappe d’accompagnement du Libron est polluée et recharge la nappe Astienne. Par conséquent, la pollution se dirige vers le Sud-Est mais finit vraisemblablement par être aspirée par le forage AEP de Montblanc.

13/ Pourquoi l’arrêté préfectoral de février 2018 a-t-il baissé la fréquence d’analyse des eaux de 4/an à 2/ans ? Est-ce pour rendre l’interprétation de résultats encore plus difficile manquant déjà de nombreuses données ? en 20 ans face aux peu de données, même le sens d’écoulement de l’eau n’est pas connu avec certitude.

3/ Réception du rapport d’activité de l’ISDND de 2020:

Le 15 avril 2021 en tant que membre de la CSS nous recevons le rapport d’activité de l’ISDND de St Jean de de Libron sans devoir le réclamer, c’est déjà un point positif.

Dans ce rapport, nous constatons du bon et du mauvais:

a/ Commençons par un point positif, la CABM annonce un échéancier d’analyse d’eau qui repasse à 4 analyses par an. Cela est une très bonne chose. Le problème est qu’à l’approche d’un jugement au tribunal, les bonnes intentions ne suffisent pas. Car dans les faits, 2020 est la 3eme année consécutive ou la CABM ne respecte pas la fréquence d’analyse réglementaire pourtant abaissée qu’à deux analyses/an depuis le nouvel arrêté préfectoral de 2018. Pour 2020, nous n’aurons aucune analyse pour les 2 piézomètres les plus pollués PZ2 et PZ4. Même après trois ans de non respect de la réglementation, les autorités n’ont vraisemblablement toujours pas mis la CABM en demeure de respecter la fréquence d’analyse réglementaire. Cela signifie tout simplement, qu’à chaque fois que l’exploitant sera confronté à de trop mauvaises analyses, il pourra les faire disparaître.

14/ La préfecture va-t-elle mettre en demeure l’exploitant de respecter les fréquences d’analyse réglementaire?

C’est sans doute ce qui ce passe depuis trois ans. En 2018, la société Serpol dans un récapitulatif (car nous n’avons toutes les copies des analyses du laboratoire notamment des des prélévements réalisé par la société Serpol), ne transmet pas tous les résultats comme pour le puits de St Jean de Libron. En 2019, aucun résultat d’analyse pour St Jean de Libron et 2020, aucun résultat pour les deux piézomètres les plus pollués PZ2 et PZ4. La justification en 2020 pour PZ2 et PZ4 est fortement douteuse.

Explication: En 2020 de toute évidence la CABM s’est retrouvée face à un des imprévus comme le montre ce commentaire.

Donc Hyrdraudiag, l’expert qui soutenait que les chlorures de PZ4 provenaient de l’agriculture ou qui annonçait que la moyenne de chlorure était conforme au seuil de potabilité de l’eau (<250mg/l) en 2017 alors qu’il était plutôt autour des 350mg/l ne répond plus à la CABM malgré un contrat. C’est curieux non?

Donc dans l’urgence la CABM demandera à l’autre entreprise en contrat, la société Serpol qui normalement réalise des analyses complètes seulement tout les 4 ans. Mais le 06 juillet 2020, Serpol ne peut soit disant pas prélever dans PZ2 et PZ4:

Le PZ2 se trouve dans le parc photovoltaïque de TOTAL Quadran et le site n’était pas accessible le jour de l’intervention. Peut-on réellement croire à une telle histoire ?

Surtout que dans les observations de la fiche de prélèvement de PZ2 est précisé « pas de purge contenu de la profondeur du niveau et du volume de l’ouvrage » donc le prélèvement semble bien avoir été réalisé puis ensuite contredit avec l’ajout d’une mention supplémentaire pour dire que l’ouvrage n’a pas été prélevé.

Au prés des riverains cette excuse d’accès est très mal perçu. Car il faut bien comprendre que les entreprises privées recevant du publique sont soumise à des contrôles réguliers de la qualité de l’eau de leur forage. Dans cette situation elles seraient contraintes de repayer une seconde visite au préleveur. Sinon elles reçoivent des menaces de lourdes amendes et même de peine d’emprisonnement. Ce site classé surveillé par l’Etat lui ne serait pas concerné par ce type de sanctions?

15/Ici nous parlons d’un site classé contrôlé par l’Etat qui pollue de toute évidence une importante ressource en eau potable. Que se passe t’il quand cette exploitant ne se conforme aux fréquences d’analyse ?

A l’évidence rien. Y a t’il des amendes ou des peines de prisons ?

Pour PZ4 la fiche de prélèvement sera également vide avec juste la mention « tampon cassé ». Le tampon? S’agit-il du couvercle cassé du tubage que nous avons vu le 6/04/21 avec notre expert et vue sur le rapport l l’étude hydrogéologique réalisé par Antéa Group en 2019 ou de la plaque en fonte ?

Peut importe cela nécessitait une deuxième intervention de la société SERPOL.

Concrètement, nous nous demandons si en réalité les prélèvements ont bien été réalisés mais à la vue des mauvais résultats, l’exploitant à demander à SERPOL d’arranger la situation? Comme l’exploitant le faisait sans doute déjà avec la société Hydrodiag qui ne lui répond plus.

Cette hypothèse nous parait d’autant plus crédible que jusque a présent SERPOL avait des commentaires assez objectif mais nous voyons que dans ce rapport d’activité 2020 le ton à changé.

Explication:

Dans ce compte rendu de 2018 la société SERPOL comparait les résultats d’analyses à plusieurs seuils. Un seuil de l’annexe 1 pour l’eau a usage de la consommation humaine et un seuil de l’annexe 2 destinée à l’eau brute pour la fabrication d’eau potable.

A présent dans le rapport de 2020:

a/ Les résultats sont seulement comparé au seuil de l’Annexe 2 pour la qualité des eaux brutes pour la production d’eau potable. L’autre seuil de l’eau potable est passé sous silence et pourtant il y a des anomalies alors que les 2 piézomètres les plus pollués habituellement (PZ2 et PZ4) ne sont pas présent dans ces analyses.

Voici les anomalies passé sous silence par la société SERPOL dans son commentaire 2020 pour les seuils vis à vis de l’eau potable.

Les COT pour le puits, PZ1 et PZ3 (4.2-4.3-6.6)

Bactéries coliformes pour les 3 piézomètres

conductivité à 20 °C: 1002 pour PZ1

Nitrates pour le puits et PZ3

Que dire ? Il est évident que les quantités énormes de matière putrescible enfouie ces dernières années se retrouvent dans les piézomètres avec des COT ou des Bactéries coliformes. Cela prouve que ce site n’est absolument pas étanche et les nappes absolument pas aussi bien protégées que ce que certains experts prétendent.

Mais nous constatons surtout que l’exploitant cherche a gagner du temps en cachant de toute évidences des résultats depuis 3 années consécutives.

b/ Un autre point intéressant, les analyses du laboratoire sont présentes dans le rapport. Ce n’était pas toujours le cas, surtout pour les analyses complètes réalisées par la société Serpol. Du coup, nous voyons que les chlorures de vinyle sont analysés, dommage qu’il manque PZ2 et PZ4.

16/ La société Serpol a-t-elle toujours analysé les chlorures de vinyle? Pouvons-nous avoir les analyses antérieures réalisées par cette société qui ne sont pas présentes dans les rapports antérieurs (2014,2018,2019) ?

Car il faut bien comprendre que dés que des chlorures de vinyle sont détecté, l’eau devient impropre à la consommation. En 20 ans d’analyses nous n’avons eu aucun résultat de chlorure de vinyle sur les deux piézomètres les plus pollué PZ2 et PZ4. Alors que de toute évidence la matière putrescible enfouis illégalement et en grande quantité a fermenté et donc chauffé aidant la dégradation des PVC et donc la formation de chlorure de vinyle.

17/ N’est il pas un peu facile de frauder (enfouissement massif de déchet putrescible) et ensuite de ne pas réaliser les analyses nécessaire pour surveiller les conséquences (non respect des fréquences d’analyses) ?

c/ Il y a deux nouveaux piézomètres PZ2 bis et PZ bassin, qui dès la première analyse de février 2021 montreront des résultats assez terrifiants.

  • COT 16.1 et 18.3mg/l
  • manganèse 7740 et 1380µg/l
  • chlorure 109 et 468 mg/l
  • plomb 21.8 et 31.2 µg/l
  • conductivité 2083 et 2125 µg/l

Dommage qu’il n’y ai pas la mesure de l’arsenic, ni du fer, mais nous pouvons nous faire une idée des concentrations possibles en regardant l’analyse de lixiviat de février 2021 également.

Arsenic: 534µg/l

Fer: 3100 µg/l

Dommage que le chlorure ne soit toujours pas analysé dans le bassin de lixiviat lors des l’analyses régulières, comme en février 2021, mais heureusement la société Suez, qui évacue régulièrement par camion les lixiviats vers une STEP nous fournit cette information : il s’élève à 2050 mg/l. Nous comprenons mieux d’où proviennent tous ces chlorures mais exploitant et autorités continuent de nous dire que cette décharge n’impacte pas la nappe astienne.

Nous voyons bien que le fait de rapprocher les piézomètres des casiers démontre à quel point ces casiers ne sont pas étanches et polluent l’environnement. Tout cela nous confirme la provenance des quantités impressionnantes de métaux lourds retrouvées dans le forage de 120 m de profond que nous avions analysé à l’Est de cette décharge et qui était particulièrement impacté en métaux par rapport aux autres. Malheureusement, faute de moyens financiers suffisants (1500€ pour 4 analyses) nous n’avions analysé que 3 métaux lourds et assimilé (arsenic): Voici les résultats, les chiffres parlent d’eux-mêmes :

A ce niveau de pollution, l’eau de la nappe astienne n’est plus potable:

Pour le fer, la norme de potabilité à ne pas dépasser est de 200 µg/l.

Le manganèse reste conforme à la norme potabilité de 50µ/l mais il est 116 fois supérieur aux autres forages analysés.

L’arsenic reste conforme à la nome de potabilité de 10 µg/l mais il est 4 à 7 fois plus élevé que dans les autres forages analysés.

Voici le tableau récapitulatif de notre expert des analyses réalisées le 26/01/2021, autour de cette décharge.

Ce problème de métaux est-il un problème isolé à ce forage qui capte la nappe astienne ou ce forage est le premier à ne plus être potable à cause des pollutions de cette décharge? Nous constatons dans le chapitre 4, que d’autres riverains se plaignent que l’eau n’est plus potable et demandent à être raccordé à l’eau de la ville.

L’Est et le Sud Est révèle de sérieuses anomalies, une 5ème analyse sera réalisée lors de la venue de notre expert et confirmera un problème en direction du Sud-Est. Voici ce qu’en dira notre expert dans son rapport.

d/ Ce rapport d’activité de 2020 nous montre à nouveau qu’un piézomètre à été déplacé (PZ3).

PZ3 était avant a coté du ruisseau qui relie la décharge au Libron a droite de l’autoroute A75 .LA CABM a visiblement profité du changement de société qui réalise les prélèvements pour changer de place le piézomètre PZ3 sans en changer le nom. A présent ce piézomètre se situe à gauche de l’autoroute.

18/ La DREAL est elle informé du changement de piézomètre PZ3 sans changement de nom? Quand pense t’elle?

Avant

Maintenant le nouveaux réseaux piezométrique 2021.

Ce changement de PZ3 sans changement de nom, n’est est il pas malhonnête ?

En s’éloignant de l’ancien PZ3 proche du ruisseau pour le déplacer d’environ 100m vers l’amont de la nappe du Libron, nous pouvons nous attendres à une amélioration des résultats d’analyses qui dervaient moins fluctuer avec la pollution du ruisseau. Ce que confirme d’ailleurs la première analyse de février 2021 sur des paramètres comme le COT, chlorure ou conductivité sur ces dernières années.

Par contre le fait de remonter un peu en amont, risque d’accentuer l’écart de résultats qu’il y a entre PZ3 et PZ4 ce qui est le cas pour cette première analyse et donc la pollution de PZ4 se démarquera d’avantage.

Ce qui est le cas lors de cette première analyse de février 2021 du nouveau PZ3, les résultats entre les deux piézomètres vont du simple au double voir quadruple.

chlorures: PZ3 (84.3mg/l) PZ4 (347 mg/l)

COT : PZ3 (3,6mg/l) PZ4 (8.6mg/l)

conductivité PZ3 (966µS/cm) PZ4(1883µS/cm)

L’idéal serait d’avoir un vrai piézomètre amont dans les alluvions du Libron de l’autre coté de la national 9 ou de l’autre coté du Libron. Nous sommes quasi convaincu que les chlorures y seraient inférieur à 100mg/l et même proche de 70mg/l comme à Bassan seul point de comparaison porté à notre connaissance.

Ce qui est par contre choquant avec ce graphique c’est que la différence en chlorure entre PZ3 et PZ4 est quand même visible depuis de nombreuses années. Alors comment l’autorité environnemental (AE) a t’elle pu écrire ceci en 2016?  » L’analyse de la qualité des eaux souterraines sur la période 2003-2013 ne montrent pas de variation significative des concentrations des paramètres suivis entre l’amont ( PZ3) et l’aval (PZ4 et PZ5). » Cette argumentation fait donc preuve d’un peu de légèreté de la part de l’AE par contre il est interressant de voir qu’elle considère PZ3 comme amont contrairement à la DREAL de Montpellier et Antéa Group qui considèrent que s’était PZ2 et maintenant PZ2 bis.

Nous réitérons notre demande de surveillance de la nappe Astienne à l’Est et au Sud Est de cette décharge. Nous réitérons notre demande de respect de la réglementation en plaçant des piézomètres amont pour servir de référence. Un pour la nappe du Libron entre Boujan et la décharge et un pour la nappe Astienne plus difficile à placer, ne sachant rien du sens d’écoulement de cette nappe qui est perturbé par la présence de failles et les forts pompages dans la nappe. Mais peut être un peu au-dessus du Cantagal ou carrément au Sud ou nous retrouvons des chlorures à 80mg/l dès que l’on s’éloigne de plus d’environ 1km de la décharge.

Mais face à la situation, stopper tout apport de déchet immédiatement est indispensable.

Pendant 20 ans, on nous a expliqué que la nappe Astienne était bien protégée sous 40 m d’argile, nous en voyons le résultat. Aujourd’hui, l’agglo sait parfaitement que les casiers 5 et 6 en construction, n’ont pas cette protection de 40 m d’argile ayant beaucoup plus de sable et sont sur une zone de risque naturel de coulée boueuse et de rétractation des argiles dans l’ancien lit d’un ruisseau. Lors de grosse précipitation, des quatités importante de plastique ont déja été retrouvé dans le ruisseau qui relie la décharge au Libron. D’aprés les explication de l’exploitant il s’agissait de l’éventration du casier de Béziers 2.

Malgré ces problèmes évident, l’exploitant apportent de la terre pour former une cuvette artificielle et vont nous expliquer que les quelques mètres de cette terre seront plus efficaces que les 40 m que l’on nous faisait miroiter comme étant une bonne protection. A cela s’ajoute le fait que ces nouveaux casiers sont d’une hauteur impressionnante et vont eux aussi subir les aléas climatique avec des pluies torrentiels et pourront eux aussi s’éventrer pour déverser leur déchets dans la vallée du Libron cette zone réputé être, zone de recharge de la nappe Astienne mais pourrons également se retrouver à la mer à Vias. En fait, nous avons le sentiment d’être constamment pris pour des imbéciles par l’exploitant et les autorités.

19/ A quelle moment une véritable étude environnemental sincère et indépendante sera t’elle réalisée?

4/ Communications

41/ Le 20/01/2021 vue la situation, le collectif demande à la CABM de cesser les travaux des casiers 5 et 6 en attendant le verdict du tribunal.

Réponse de M. Ménard: l’arrêté préfectoral l’autorise. Les travaux vont donc continuer.

42/ M. Ménard (président de la CABM et Maire de Béziers) et de son épouse Mme Ménard notre député, à la rencontre des riverains de l’ISDND.

Vendredi 5 mars, réunion publique 1 h avant le couvre-feu à 17h, à la décharge de St Jean de Libron, les échanges ont été de fait, limités.

Midi libre c’est fait l’écho de cette rencontre:

https://www.midilibre.fr/2021/03/06/biterrois-la-solution-a-la-puanteur-de-saint-jean-de-libron-se-trouve-a-valorbi-9410903.php

Nous avons exprimé notre inquiétude vis à vis des recouvrements qui actuellement était bien réalisés du fait des travaux d’aménagement des casiers 5 et 6 qui procurent une grosse réserve de terre, mais qu’en sera-t-il ensuite? M. Ménard nous répondra que : « les pratiques du passé, c’est terminé cela ne se passera plus comme cela dorénavant ».

Nous tenterons également d’aborder le sujet des études biaisées (mensongères) qui permettent d’obtenir des autorisations préfectorales, mais de toute évidence ce sujet ne semblait pas intéresser ni notre président d’agglomération, ni notre député. Nous faisions allusion aux études d’impacts et à la dernière étude hydrogéologique.

M. Fabre le nouveau directeur de la gestion des déchets laissera entendre que si les déchets sont encore enfoui à St Jean de Libron, c’est parce que c’est historique ca toujours été comme cela. En fait nous comprenons donc que ce n’est pas parce que ce site est soit disant favorable à ce genre d’exploitation mais simplement pour son coté historique et finalement peut importe si cela pollue l’environnement et la nappe Astienne.

D’après des rumeurs, ce nouveau directeur aurait remis ses préconisations de bonne gestion des déchets aux responsables politiques et depuis serait parti.

20/ Pourrions nous voir les préconisations faite par Mr Fabre ? est il vrai qu’il serait déja parti?

21/ A Montblanc l’agglomération sécurise l’alimentation en eau potable. Cela serait-il lié à un problème de qualité de l’eau prélevée dans la nappe Astienne ?

Pourquoi les riverains proches de la décharge de St Jean de Libron ne sont-ils pas raccordé en priorité alors que la canalisation passe proche ou dans leur propriété et sachant que le secteur a des taux anormaux en chlorures qui, pour rappel, est un traceur pertinent des pollutions et de leur dilution.

Depuis l’enquête publique de 1998, l’exploitant et les services de l’Etat sont informés que de nombreux riverains n’ont que l’eau de leur forage ou puits pour s’alimenter en eau. Comme par exemple, les habitants du domaine de St Jean de Libron dont le puits sert de piézomètre, mais aussi du Cantagal ou encore de Clairac.

22/ Si un problème de qualité des eaux survenait, les habitants de ces secteurs seraient-ils immédiatement alertés ?

23/ Pourquoi les données de l’analyse par la société SERPOL en 2018 n’affiche pas les résultats du puits de St Jean de Libron ? Y a-t-il quelques chose à cacher ?

CSS du 12 janvier 2016

24/ Lors de la CSS du 12 janvier 2016, M. Donnadieu devait se renseigner pour une connexion du domaine St Jean de Libron sur le réseau AEP de la commune. Où en est la procédure, sachant que la conduite d’eau qui mène à Montblanc ne passe pas très loin ? Il semble légitime que l’alimentation en eau des riverains de la décharge soit également sécurisée compte tenu de la situation (pollution et non respect des fréquences d’analyse).

D’autres riverains de la décharge, sont eux aussi touchés par des pollutions de leurs forages et font connaître leurs colères sur les réseaux sociaux. Colère d’autant plus légitime que la canalisation prévue pour alimenter Montblanc passe très près de chez eux, voire même, sur leur terrain.

Message passé sur entre Biterrois (facebook):

Cette situation sera également dénoncé dans le journal midi libre:

Voici ce que répondra l’exploitant, la CABM sur les réseaux sociaux:

25/En réponse à l’article de journal de midi libre qui évoque la pollution des eaux souterraines, l’agglo répond: « L’agglo surveille comme le lait sur le feu l’état de la nappe Astienne – la réserve d’eau – qui alimente de nombreuses communes ».

Comment peut-elle répondre cela alors que cela fait trois ans qu’elle ne respecte pas les fréquences d’analyses de l’eau autour de la décharge de St Jean de Libron ( par exemple aucun résultat des 2 piézomètres les plus pollués en 2020 PZ2 et PZ4)?

5/ Désaccord entre services de la DREAL.

La DREAL sous les directives du préfet de région nommé autorité environnemental (AE) et la DREAL sous les directives du préfet de département (DREAL Montpellier) n’ont de toutes évidences pas le même point de vue vis à vis de la décharge de St Jean de Libron.

Suite à une demande de prolongation, l’AE donne son avis dans un courrier de 2016 sur le projet et l’étude d’impact réalisée en 2015. Bien que son avis face preuve de légèreté sur certains points, elle demande dés 2016 la mise en place d’un réseau piézométrique complémentaire en amont et en aval du site.

Mais nous allons voir que la DREAL Montpellier et l’exploitant vont tout faire pour gagner du temps voir oublier ce réseau piézométrique.

Lors de la CSS du 12 janvier 2016 (extrait ci dessus), l’association de quartier se renseignera pour savoir où en est l’étude concernant les eaux souterraines déjà annoncée précédemment. M. Labelle de la DREAL expliquera qu’une nouvelle étude hydrogéologique est en cours avec l’étude globale réalisée pour la demande de prolongation.

Sauf que 8 mois plus tard, lors de la CSS du 8/09/2016, l’association de quartier fait remarquer que l’étude d’impact ne contient pas d’étude hydrogéologique. Voir extrait ci-dessous.

CSS 08 septembre 2016

2 ans plus tard le 9 février 2018 la préfecture autorise la prolongation de cette décharge, jusque 2029, sans aucune étude hydrogéologique, pourtant annoncée par la DREAL Montpellier. Alors que l’autorité Environnementale comportait une recommandation portant sur l’installation d’un réseau de piézomètres complémentaires. L’arrêté de prolongation stipulera tout de même que l’exploitant doit réaliser cette étude dans les 6 mois.

Cette pratique pose des questions déontologiques. C’est ainsi qu’agit le Préfet de département, un représentant de l’Etat ? D’abord, il autorise et seulement ensuite il vérifie que tout va bien ? A l’évidence la préfecture et l’exploitant ne sont pas pressés de réaliser cette étude. Pourquoi ? Savent-ils qu’il y a des problèmes et veulent-ils gagner du temps ? Continuons, cette histoire est loin d’être finie.

Le temps passe et plus d’un an après l’autorisation de prolongation de février 2018, nous n’aurons aucune étude hydrogéologique. Lassés de cette situation nous faisons une demande à la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) le 29 avril 2019 et enregistrée le 2 mai 2019.

Le 14 juillet 2019 la préfecture profite du déversement accidentel d’effluents pollués dans l’environnement déclaré par l’exploitant le 26 novembre 2018 suite à une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 25 novembre 2018 pour redemander l’étude hydrogéologique toujours non réalisée par l’exploitant.

Donc 3 ans plus tard, l’étude hydrogéologique ressurgit, elle était visiblement passée aux oubliettes par l’exploitant et les autorités compétentes. Le nouvel arrêté préfectoral 2019 I 909 du 15/07/2019 précisera bien, une étude hydrogéologique à réaliser par un hydrogéologue agréé pour l’ajout ou non d’un piézomètre à proximité immédiate du point de rejet des effluents. A noter que nous sommes bien loin de la demande initiale de l’AE de mise en place d’un réseau piézométrique complémentaire en amont et en aval du site.

A ce stade on peut se demander si cette étude ressurgit à cause du déversement accidentel d’effluent (qui en réalité n’avait rien d’accidentel compte tenue que par la suite nous apprendrons que cela venait de déchets enfouis depuis 20 ans hors casiers sans autorisation préfectoral) ou est-elle liée à la demande faite à la CADA, qui pousse à la régularisation de la situation ?

Peu importe, le 29 novembre 2019, la CADA nous fait savoir que les documents sont communicables et nous finissons par obtenir cette étude qui date de novembre 2019.

Quelle surprise de découvrir que cette étude bafoue totalement la déontologie. Cette étude ne peut en aucun cas être considérée comme étant une étude réalisée par un hydrogéologue agréé, comme demandé dans l’article 3 de l’arrêté préfectoral du 14/07/2019. Car c’est Antéa Group qu’il l’a réalisée et que c’est aussi Antéa Group qui a réalisé l’étude d’impact en 2015 et d’autres études pour la CABM. C’est contraire à la déontologie. Un hydrogéologue agréé ne peut pas avoir participé au projet et donc avoir réalisé l’étude d’impact de 2015. De plus les responsables de cette étude ne sont pas inscrit sur la liste des hydrogéologues agréés. Que pensez de cette situation? Si la préfecture valide ces préconisations, nous serons clairement dans du copinage.

Cette étude se révèle être très orientée dans ses conclusions, pour faciliter la continuité de cette décharge. Elle préconise même de reboucher le PZ2 et ainsi faire disparaitre un piézomètre problématique qui révèle un fort taux de chlorure (environ 230 mg/l) dans une nappe à 68m de profond et avec un niveau piézométrique d’environ 22m NGF conforme à la nappe Astienne comme le montre la carte ci-dessous. Le niveau piézométrique du forage de St Jean de Libron, à 128m de profond, correspond aussi à ce niveau piézométrique contrairement à PZ1 avec son niveau de 30m NGF qui est difficile à expliquer sans coupe géologique du ce piézomètre.

Face à cette situation, nous informerons et solliciterons un RDV avec M. le Préfet par lettre recommandée avec accusé réception du 15/06/2020 (ci-dessous). Il nous répondra que son emploi du temps ne lui permet pas de nous rencontrer, pourtant, depuis, il est venu deux fois au moins dans le Biterrois, une fois pour voir l’ancien président d’agglomération (https://www.herault.gouv.fr/Actualites/L-Etat-acteur-dans-le-departement/Le-prefet-de-l-Herault-s-est-rendu-sur-les-communes-d-Agde-et-de-Serignan) et une fois pour voir le maire de Sérignan l’ancien président de l’agglomération (https://www.herault-tribune.com/articles/serignan-visite-du-prefet-dans-la-commune/).

Depuis, nous avons enfin reçu les documents que la CABM devait nous présenter pour la CSS de décembre 2020, mais reportée pour cause de COVID. Nous apprenons donc que deux nouveaux piézomètres ont été réalisés, mais sans information supplémentaire.

Puis nous recevrons le 15 avril 2021 le compte rendu 2020 qui nous révèlera qu’effectivement 2 piézomètres supplémentaire ont été réalisé PZ2 bis et PZ bassin. Heureusement de toute évidence notre courrier à Mr le préfet à permis de sauver le PZ2 que Antéa Group voulait reboucher.

Malheureusement nous ne pouvons que constater que le réseaux piézométrique complémentaire demandé par l’AE n’est toujours en place, mais surtout que ce réseaux piézométrique n’est toujours pas réglementaire en l’absence de piézomètre amont servant de référence ni pour la nappe Astienne ni pour pour la nappe du Libron. Nous constatons également que toutes les alertes de pollution de la nappe astienne à l’Est et au Sud-Est n’ont servit à rien car il n’y a toujours pas de piézomètre qui contrôle la nappe astienne en aval de la nappe du Libron qui sert de recharge à la nappe astienne.

26/ En 1998, exploitant et autorités sont informés que ce site n’est pas adapté (avis défavorable) et qu’il y a un risque de pollution des nappes. 2016, l’AE demande la mise en place d’un réseau piézométrique complémentaire en amont et en aval du site. Nous sommes en septembre 2021 et où est le piézomètre amont de la nappe des alluvions du Libron (réputé recharge de la nappe Astienne) qui sert de point de référence pour le comparer à PZ3, PZ4 et le puits de St Jean de Libron?

Où est le piézomètre amont de la nappe Astienne et où sont les avals?

L’autorisation de prolongation de la décharge de St Jean de Libron est elle basée sur une magistrale duperie ?

Effectivement nous avons déjà parlé dans l’article précèdent de l’étude d’impact de 2015 quelque peu biaisée voire mensongère. Nous avons déjà évoqué nos doutes sur l’interprétation des résultats d’analyses d’eau par des spécialistes qui incriminent systématiquement l’agriculture pour justifier d’anomalies et cela durant plus de 15 ans déjà.

Rappelons que ce site est reconnu officiellement non adapté à ce genre d’activité depuis 1998 (plus de 20 ans) par un commissaire enquêteur qui avait remis un avis défavorable, car la géologie et hydrogéologie ne sont pas favorables et qu’il y a donc un risque de pollution des nappes et notamment la nappe Astienne.

Voici des extraits du compte rendu du commissaire enquêteur en 1998

Extrait de l’enquête publique de 1998

Ce commissaire enquêteur, hydrogéologue de formation remettra donc un avis défavorable.

Mais en plus, il précisera que même l’hydrologie n’est pas favorable avec des écoulements superficiels ou souterrains qui se font en direction du Libron.

Une simple carte topographique aide à mieux comprendre la situation.

Cette carte nous aide à comprendre que tous les piézomètres sont en aval avec les deux profonds (PZ1 80m et PZ2 68m) au Sud, dans le sens d’écoulement connu de la nappe Astienne (Sud ou Sud-Est) et les 3 peu profonds (PZ3 ,PZ4 et le puits) qui peuvent parfaitement représenter la même nappe étant en bas d’un dénivelé de plus de 30m. Ceux-ci témoignent des écoulements d’eaux superficielles et peu profondes. PZF et PZC n’ont jamais donné de résultat. Pourquoi ? Il faut savoir que les alluvions du Libron participent à l’alimention de la nappe Astienne (voir extrait document de l’Astien ci-dessous). Alors les résultats catastrophique du PZ4 n’ont rien d’anodin.

http://www.astien.com/documents/Eval_env_sageastien_a_valider_280917.pdf

De plus rappelons que le syndicat de l’Astien (SMETA) a classé cette zone comme sensible aux pollutions superficielles.

Malgré cette situation géographique extrêmement inadaptée et l’avis défavorable du commissaire enquêteur, cette décharge est restée ouverte jusqu’à maintenant et a même obtenue une prolongation jusque 2029. C’est incompréhensible surtout que la réglementation précise bien depuis 1997 que le contexte géologique et l’hydrogéologie doit être favorable. La préfecture et la DREAL se sont elles fait duper par les études biaisées présentées par l’exploitant ?

https://aida.ineris.fr/consultation_document/5673
https://aida.ineris.fr/consultation_document/37314

Pire encore, la surveillance de qualité des eaux souterraines démontre systématiquement depuis 2002, des chlorures dans PZ4 au-delà de la norme de potabilité de l’eau de 250mg/l et bien au-delà des 50-60 mg/l d’un forage d’eau potable situé en amont à 8 km (Servian).

On peut donc considérer, que cette décharge a obtenu en février 2018 une autorisation préfectorale de polluer la nappe Astienne pour une décennie supplémentaire. Les polluants continueront ainsi à se concentrer dans cette nappe qui a une vitesse de renouvellement très faible. Les traces de cette pollution perdureront ainsi pendants des millénaires sachant que des datations évoquent les 5000 ans voir même les 8000 ans. C’est effarant, pourquoi la loi ne s’applique pas à la décharge de St Jean de Libron ?

Le 26 janvier 2021 nous avons fait réaliser 4 prélèvements d’eau de forages privé autour de la décharge pour réaliser des analyses certifié COFRAC. Nous sommes surpris de découvrir qu’un des forages a 4 fois plus d’arsenic, 100 fois plus de manganèse, 160 fois plus de fer que les autres. De même a plus de 1 km nous retrouvons des chlorures à 178 mg/l.

Pourtant cette nappe souterraine d’eau naturellement potable est très précieuse au développement de notre territoire. Voici la présentation de cette nappe réalisée par le SMETA.

http://www.astien.com/nappe-astienne/

Le SMETA parle d’une nappe rendue vulnérable à cause du vieillissement de certains ouvrages (forages abandonnés) qui impacte donc la qualité de l’eau. Par contre, jamais sur son site internet, le SMETA ne parle de l’impact des décharges et notamment de la décharge de St Jean de Libron. Après avoir eu contact avec, il semblerait que le SMETA ne soit pas informé des résultats d’analyses des piézomètres de la décharge de St Jean de Libron. C’est dommage car cela lui permettrait de mieux comprendre la situation et ainsi donner un avis peut être, un peu plus objectif que sa lettre de 2011 en réponse à une question de M. le Sous préfet.

A ce stade de nos investigations, nous demandons aux autorités de mettre en place un vrai suivi de la qualité des eaux souterraines et de mettre fin à deux décennies de charlatanisme.

Un suivi des nappes souterraines qui respecte la réglementation avec:

  • l’identification des nappes surveillées
  • des piézomètres avec leur coupe lithologique respective
  • des ouvrages en nombres suffisant pour connaitre le sens d’écoulement de chaque nappe
  • un piézomètre amont et 2 avals minimum pour chaque nappe
  • un tableau récapitulatif sincère et tenue à jour, lisible avec des données comparables utilisant les même unités.
  • qui respecte la fréquence des analyses à réaliser dans tout les piézomètres
  • un retour à une fréquence d’analyse de 4/an préconisé par les experts et non 2/an prescrit dans le dernier arrêté d’autorisation préfectoral.

Après cette petite mise au point, nous allons revenir sur une de nos affirmations : « Pourtant la surveillance de qualité des eaux souterraines démontre systématiquement depuis 2002, des chlorures dans PZ4 au-delà du seuil de potabilité de l’eau de 250mg/l ».

Systématiquement depuis 2002 sauf en 2017 ou deux analyses étaient conforme au seuil de potabilité de 250mg/l.

Analyse du PZ 4 extrait du rapport d’activité de 2019 pour voir également les analyses postérieur à 2017

Curieusement c’est précisément en 2017 qu’un nouveau dossier de demande d’autorisation a été déposé en préfecture et a permis l’obtention d’une nouvelle prolongation jusque 2029 après passage en CODERST en décembre 2017.

Le problème, est que ces données sont erronées. Le CODERST a-t-il été abusé par ces résultats d’analyses particulièrement bons ?

Commençons par l’analyse du 13/03/2017 avec 150 mg/l de chlorure.

Extrait du compte rendu d’activité (CRA) de 2019 afin de voir ce qui passe après 2017
ZOOM du récapitulatif de PZ4 dans le CRA 2019

Cette analyse du 13/03/17 est étrange et peu crédible, car en comparaison avec les analyses réalisées depuis 2002 cette analyse bat 3 records:

  • les chlorures ont toujours été nettement supérieurs à 250mg/l et là ils tombent à 150mg/l
  • la conductivité n’a jamais été aussi faible, 1110 au-lieu des 1600 à 2000 habituellement
  • inversement, la résistivité n’a jamais été aussi élevée, 902 au-lieu de 500 en général.

Il y a eu clairement une inversion (volontaire ?) avec l’analyse du PZ3. Cela se constate nettement sur le graphique suivant.

ou visible également sur ce tableau présenté lors de la CSS à la sous Préfecture de Béziers le 03/07/2018 .

Si c’était volontaire, de toute évidence cela n’était pas suffisant, car l’analyse suivante pose également problème. Pour celle du 22/06/2017, le résultat des chlorures à tout simplement été modifié ni plus ni moins.

Nous voyons que lors de la présentation de ce tableau ci-dessus en commission de Suivi de Site (CSS) du 03/07/2018, les chlorures de l’analyse du 22/06/2017 du PZ4 (370 mg/l) ne correspondent pas au tableau récapitulatif du rapport d’activité de 2019 (zoom un plus haut) où il est inscrit 110 mg/l. Cette erreur se retrouve également dans l’annexe de 2017 :

Ce chiffre diffère à nouveau par rapport au compte rendu d’activité de 2017 ci-dessous:

Mais alors qu’elle est le bon chiffre ? L’analyse du laboratoire présente dans l’annexe du compte rendu d’activité (CRA) de 2017 confirme bien les 370mg/l.

Alors pourquoi dans l’annexe du CRA de 2017, la société Hydraudiag trouve une moyenne de 242,5mg/l en 2017 ? Extrait ci-dessous.

Etait ce pour faciliter l’obtention d’autorisation de prolongation de la décharge obtenue en février 2018 ?

Car en réalité si nous corrigeons les erreurs, la moyenne est de (330+370+360+350)/4= 352,5 mg/l en 2017 bien au-dessus de la teneur maximale réglementaire de 250mg/l, le tout dans la vallée du Libron une zone de recharge de la nappe Astienne. Que dire ?

Serions nous face à un magistral faux en écriture et usage de faux qui a fait croire que la moyenne en chlorure du PZ4 était conforme au seuil réglementaire de l’eau potable?

Sinon Hydraudiag justifie en général les mauvaises teneurs en chlorure de PZ4 par l’activité agricole.

Alors il faut mettre les choses au clair :

  • Si l’agriculture était responsable de cette pollution, elle serait sans doute également associée à une pollution aux nitrates et ce n’est pas le cas.
  • Il faut prendre conscience que l’unique parcelle agricole incriminée pour la pollution du PZ4 est également à proximité de PZ3 et du puits de St Jean de Libron et pourtant ces derniers ne révèlent pas cette pollution (voir carte ci dessous).
  • PZ4 fait plus de 20m de profond alors que le puits de St de Libron ne fait que 12 m. On peut donc légitimement penser que c’est ce puits qui devrait être le plus touché par une pollution de surface (agricole) et non PZ4.
  • PZ4 se situe en contrebas des bassins de lixiviat alors pourquoi nier depuis bientôt 2 décennies que cela provient de la décharge ?
  • Il est peu probable que l’agriculteur ait renversé des engrais accidentellement à coté de PZ4 pendant plus de 15 ans consécutifs ….

Donc en 2017 pour Hydraudiag les chlorures moyennés sont de 242.5mg/l. En 2018 ils passent à 340 mg/l. Comment Hydraudiag va présenter cela dans son commentaire de 2018? (annexe CRA 2018 ci-dessous).

Est-ce vraiment sincère de passer sous silence une telle augmentation ? De l’ordre de 97,5mg/l en une année. Systématiquement Hydraudiag va se référer aux mauvais résultats des années 2000 qui résultaient de plus de 20 ans d’enfouissement sans autorisation préfectorale et sans bâche protection à l’époque (1976-1997). Mais depuis 2002 l’enfouissement se fait dans des casiers soit disant étanches et avec récupération des lixiviats. Alors comment expliquer que quasiment 20 ans plus tard, les analyses ne soient toujours pas redevenu conforme au standard de la nappe Astienne? Mieux, comment expliquer que ces dernières années, alors que la pollution a tendance à augmenter de nouveau, Hydraudiag laisse penser qu’elle diminue?

L’extrait du compte rendu de la société Serpol ci-dessous en 2018, nous montre pourtant une longue liste de dépassements de seuils pour des eaux destinées à la consommation humaine. Rappelons que la nappe Astienne est à l’origine une eau naturellement potable et que 8 km en amont, même une nappe peu profonde de même profondeur que PZ 4 est utilisée pour l’eau potable de Servian. Observer ci-dessous ce que la décharge de St Jean de Libron y déverse probablement. N’est ce pas répugnant ?

Pour les COT (voir tableau ci dessous), les 4 piézomètres montrent des dépassements de seuil par rapport à l’eau potable (2mg/l). La matière organique enfouie en abondance ces dernières années se retrouve dans tous les piézomètres et ce malgré un sol soit disant imperméable (mais contredit par le commissaire enquêteur en 1998), malgré la récupération des lixiviats et malgré des bâches de protection. Mais peu importe, que l’exploitant et les autorités soient informés des risques de pollution depuis 1998, ils continuent impunément de polluer la nappe Astienne qui est aussi d’utilité publique. Plus de 20 ans qu’ils sont informés des risques et qu’ils constatent la pollution dans les piézomètres mais l’exploitant continue et se permet même d’enfouir massivement à l’encontre de la réglementation (pneus, électroménager, déchets putrescibles, etc….). Au nom de l’utilité publique, les autorités ferment elles les yeux?

CRA 2018 société SERPOL, tout les PZ dépassent 2mg/l de COT alors que la nappe Astienne est normalement inférieur à 0.5mg/l.

Ce graphique ci dessus représente l’évolution de la matière organique sous le précédent mandat de la CABM 2014-2019. Nous savons que de la matière organique y a été massivement et frauduleusement enfouie. Ce qui a provoqué un quasi triplement de la production de biogaz intoxiquant les riverains par une intense pollution de l’air (hydrogène sulfuré et autres…). Ce qui est intéressant avec ce graphique, s’est que l’on voit que cette matière organique s’est immédiatement retrouvée dans les piézomètres même le plus profond (PZ1 80m). Cela met en évidence plusieurs éléments:

  • Que les nappes souterraines sont immédiatement atteintes , donc l’hydrogéologie et la géologie sont catastrophique. La loi impose pourtant une hydrogéologie et géologie favorable pour l’installation de ce genre de site.
  • Que les bâches de protection et bassins de lixiviat ne sont pas vraiment fiable.
  • Que depuis 20 ans l’exploitant paie des études biaisées, qui minimisent l’impact, pour pouvoir continuer à enfouir comme bon lui semble, impunément et à moindre frais.
  • Que si un incendie se déclare dans cette décharge de plus de 1 million de tonnes de déchets, la chaleur pourra violemment dégrader ces déchets notamment plastiques dont les bâches de protections. La potabilité de la nappe Astienne sera alors sérieusement mise en danger. Des indices nous montrent déjà les répercussions de cette décharge sur cette nappe d’eau à l’origine naturellement potable.

Cette décharge est une véritable bombe à retardement, pourtant l’exploitant continue d’accroitre sa puissance en parfaite connaissance de cause.

Nous en profitons pour signaler une bizarrerie, dans le CRA de 2017, le tableau récapitulatif des analyses de PZ4 montre des chiffres en rouge (voir ci-dessous). Dans le rapport de 2013 ces chiffres n’existaient pas. C’est assez troublant mais cela ne semble pas impacter la tendance des chiffres.

CRA 2017 annexe
CRA 2013 annexe

Dans l’annexe du compte rendu d’activité de 2014, une carte de répartition géographique des chlorures moyennées nous interpelle.

Effectivement nous voyons PZ3 avec une moyenne de 69.5mg/l de chlorure contre 364,75mg/l dans PZ4 . 295.25 mg/l de différence sur à peine 500m de distance. Le constat est clair et le commentaire d’Hydraudiag aussi, si on oublie le prétexte habituel de l’agriculture qui donne l’impression d’avoir été rajouté pour brouiller les faits: il y a bien une pollution.

Régulièrement PZ3 va présenter des chlorures inférieur à 60 mg/l comme pour le forage qui sert à l’eau potable de Servian 8 km plus en amont. Avec cela nous comprenons clairement que PZ3 par moment représente le piézomètre amont mais seulement occasionnellement car il faut rappeler que le ruisseau qui relie la décharge au Libron ne passe qu’à quelques mètres et pollue donc régulièrement ce piézomètre.

ruisseau en 2018

Nous nous demandons donc si PZF (situé sur la carte topographique un peu plus haut) n’a pas disparu (rebouché) et n’a jamais donné de résultat, tout simplement pour ne pas voir cette différence énorme entre les piézomètres amont et aval. Car nous nous demandons si PZF n’était pas un PZ amont aussi bien pour la nappe Astienne que pour une éventuelle nappe d’accompagnement du Libron.

Face a cette question nous avons fait analyser le 26 janvier 2021 aux normes COFRAC l’eau d’un forage de 40 m de profond à proximité du PZF rebouché. Les résultats ne nous confirment pas franchement que PZF était un amont car le taux de chlorure de 107mg/l bien qu’inférieur aux taux trouvés sur les piézomètres de la décharge reste au dessus des standards de la nappe Astienne (60 à 90 mg/l). Les COT avec 0,6mg/l sont nettement inférieur à ce que l’on trouve au niveau de la décharge et correspond aux valeurs trouvés dans la nappe Astienne.

Depuis bientôt 20 ans, les autorités et l’exploitant auront réussi la prouesse de maintenir ce site en activité sans piézomètre amont à l’encontre de la réglementation, le tout sur un secteur ou l’hydrologie et la géologie ne sont pas favorable. Que dire? Bravo pour cette imposture !!!

L’exploitant et les autorités tentent de faire croire que PZ2 est le piézomètre amont avec ses 230mg/l de chlorure en général. Nous avons le sentiment d’être face à des imposteurs. Prétendre que PZ2 est un piézomètre amont est fortement erroné, en voici les raisons:

  • 1/ pourquoi le piézomètre amont serait à proximité immédiate des casiers alors que des avals (PZ3, PZ4 et puits) sont situés à 500 m et profitent d’un effet de dilution? Surtout que le graphique ci-dessous nous montre que trop proche d’un casier, le piézomètre peut être touché par une pollution par infiltration même à contre courant, car la pollution ne descend pas verticalement mais se disperse même en amont surtout à 68 m de profondeur. Donc pour commencer, pour un amont ce piézomètre serait déjà mal positionné.
  • 2/ PZ2 est le piézomètre qui à la cote piézométrique en NGF la plus basse. Alors comment prétendre qu’il est en amont ? C’est curieux, cela démontre carrément l’inverse, c’est plutôt un aval.
  • 3/ Les experts sont unanimes pour dire qu’ils manquent d’informations pour pouvoir définir avec certitude le sens d’écoulement des nappes. Alors comment prétendre que PZ2 est en amont ?

Sur l’extrait ci-dessus, pour le PZ2 soit disant un piézomètre amont de la nappe peu profonde, la société Serpol laisse plutôt comprendre qu’il s’agirait d’un aval de la nappe Astienne. Donc avec PZ 1 autour des 110 mg/l de chlorure et PZ2 en aval autour des 230 mg/l à quelques centaines de mètre d’intervalle, la pollution de la nappe Astienne est bien actée.

Commentaire de la Société Serpol en 2018

Au bout de 20 ans, de folklore continu, nous éprouvons le sentiment de faire face à des imposteurs prêts à tout et notamment à polluer une nappe d’eau naturellement potable reconnue d’utilité publique pour pouvoir continuer à enfouir à peu de frais alors que :

  • depuis 1998 l’exploitant et les autorités savent que ce site ne présente pas les caractéristiques d’hydrologie et d’hydrogéologie nécessaires à ce genre d’exploitation.
  • depuis 2002 ils sont spectateurs de la pollution constante de nappes souterraines notamment avec PZ4.
  • Ils persistent pourtant à vouloir polluer la nappe Astienne pour une décennie supplémentaire en ouvrant les casiers 5 et 6 dans des conditions déraisonnables. Sur un sol reconnu non favorable (trop perméable) nécessitant des mesures de compensations (lit d’argile et bâche) qu’ils souhaitent installer sur une zone à risque naturel de coulée boueuse et mouvement de terrain.

En attendant nous constatons que suite à un courrier qui alertait Mr le Préfet de la situation , ce dernier a un planning trop surchargé et ne peut pas nous recevoir :

Que M. le Sous Préfet de Béziers a refusé d’aborder les problèmes de pollution de l’eau à la dernière CSS du 06 décembre 2019.

Que M. le sous préfet en novembre 2020 nous avait annoncé que l’exploitant allait bientôt nous faire parvenir la présentation que l’exploitant (la CABM) devait présenter lors de la commission de suivi de site (CSS) de novembre ou décembre 2020 mais reportée, pour cause de COVID. Malgré des réclamations nous n’avons toujours rien reçu à ce jour le 02/02/2021, la sous préfecture nous répond systématiquement que c’est en cours de finalisation par la CABM.

Après plus d’un an, nous n’avons toujours pas pu abordé le sujet de la pollution des eaux avec les autorités. Sont elles embarrassées?

En attendant la CABM poursuit son activité sur la décharge en toute quiétude:

Photos du 19/01/2021. Les recouvrements journaliers sont enfin respectés, par contre nous constatons toujours autant d’oiseaux sur les ordures entrantes, même les cigognes sont au rendez-vous. Y a t’il toujours du putrescible enfoui ? Alors qu’il a été annoncé par voix de presse que les tunnels de fermentations de VALORBI étaient en fonctionnement depuis le mois de décembre 2020 ?

Même les travaux de préparation des futures casiers avancent alors qu’un recourt contre l’arrêté préfectoral de 2018 doit bientôt être jugé.

Sur cette photo nous voyons bien que la pelleteuse creuse dans une terre plutôt sableuse que argileuse ce qui facilitera la pénétration des fuites de lixiviats dans les nappes souterraines.

L’exploitant avance ses travaux comme si de rien était et une fois son prochain casier en état de fonctionnement, nous pressentons que plus rien ne l’arrêtera. Le tribunal administratif, comme pour les odeurs se contentera de reconnaître les problèmes et laissera sans doute l’activité se poursuivre au nom de l’utilité publique. Nous repartirons alors pour une décennie de pollution de la nappe Astienne. Cela fera 3 décennies de pollution de la Nappe Astienne en parfaite connaissance de cause par l’exploitant et des autorités.

Faut-il rappeler que pour les odeurs, le tribunal administratif et le conseil d’Etat ont reconnu l’existences des odeurs mais ont refusé de fermer le casier 4 malgré d’importantes infractions, sous prétexte que nous ne pouvions pas prouver que les travaux engagés par l’exploitant seraient insuffisants. Résultat, sur 4 ans d’exploitation du casier 4, l’exploitant n’aura réussi à maitriser les odeurs que sur les derniers mois d’exploitation (de mi décembre 2020 à janvier 2021) et encore heureusement qu’il n’y a pas eu d’épisode méditerranéen à l’automne 2020 (déficit hydrique) qui aurait sans doute violemment réactivé la méthanisation et donc sans doute les odeurs. Fin janvier l’exploitant nous a averti d’un risque d’odeurs car des travaux sont en cours. Effectivement en ce début février 2021 des odeurs sont de retours, le répit aura été de courte durée pour les riverains les plus exposés. Cette fois il s’agit d’odeurs de déchets, elles sont gênantes mais moins agressives pour la santé que le biogaz ou les fumées des torchères.

L’association de quartier a engagé un recourt contre l’arrêté préfectoral de février 2018 autorisant la prolongation de cette décharge. Le jugement approchant, et pour que le tribunal administratif ne se retrouve pas encore une fois devant le fait accompli, notre collectif a demandé au président d’agglomération, M. Ménard, de stopper les travaux d’aménagement des casiers 5 et 6 en attendant le délibéré du jugement. Nous avons alors été informé par le cabinet du président de la CABM que les travaux de préparation des casiers 5 et 6 allaient se poursuivre.

Le jugement du tribunal administratif aura t’il lieu avant ou après la mise en service des nouveaux casiers? 3 ans déjà, que cet arrêté préfectoral est en vigueur. 3 ans que cette décharge ne cesse de faire parler d’elle suite à de conséquentes infractions, mais cela fait 20 ans déjà qu’elle fonctionne dans le non respect de la réglementation (hydrogéologie et géologie non favorable, absence de piézomètre amont, non respect du suivi piézométrique, etc…).

Alors que va décider le tribunal administratif ? L’avenir nous le dira.

Face à cette situation immoral, notre collectif demande la fermeture immédiate de cette décharge. Cette demande est pour nous légitime face aux fraudes et du fait que la préfecture a autorisé à seulement 8 km de la décharge de St Jean de Libron sur notre territoire de la CABM à Montblanc une autre méga décharge de plus de 130000 tonnes annuel. Cette méga décharge est visible de notre quartier et est aussi sur la nappe Astienne. Cela est particulièrement troublant. Nous demandons donc, à ce que cette décharge serve en priorité à nos ordures (CABM) et à celles de la communauté d’agglomération voisine (l’Agglo Hérault Méditerranée). Pourquoi accepterions des ordures venant de plus loin, ce qui serait contraire au principe de proximité? Surtout pour venir polluer la nappe Astienne? Afin de limiter les pollutions de cette nappe, il est temps de fermer la décharge de St Jean de Libron exploitée jusqu’à présent dans des conditions qui fleurtent sérieusement avec la malhonnêteté.

Sommes nous face à des empoisonneurs en bande organisée ?

Cette question pourrait prêter à sourire compte tenu que nous parlons d’une ISDND (installation de stockage des déchets non dangereux) autorisée et contrôlée par l’Etat. Sauf que dans les faits, cette question se pose sérieusement. On peut même s’interroger sur la préméditation, tellement nous avons nagé dans la dissimulation, la supercherie, la mauvaise foi, etc…

1/ Comment justifier d’une si brutale hausse de production de biogaz, autrement que par une fraude massive ?

Pour nous, cette montée en puissance s’est faite depuis les années 2010, depuis la mise en place par une entreprise privée « BiogazLibron » (devenue par la suite « Total Quadran ») d’une unité de valorisation des biogaz pour faire de l’électricité. Immédiatement, nous avons soupçonné l’exploitant de la décharge de St Jean de Libron (la Mairie de Béziers puis la CABM) d’enfouir délibérément des déchets putrescibles pour satisfaire l’appétit en biogaz de cette entreprise privée.

Les odeurs ont alors commencé à se répandre à plus de 1 km du site, de manière occasionnelle, par temps humide, puis c’est devenu de plus en plus fréquent, jusqu’à l’été 2017 où c’était quasiment tous les soirs et nuits. Dès janvier 2018, cela deviendra catastrophique avec des gaz jours et nuits qui pénétreront dans des habitations.

Après avoir nié la situation pendant plusieurs années, la CABM finira par reconnaitre, le 06 décembre 2019, en commission de suivi de site, que le rendement en biogaz a été multiplié par 2,5.

Extrait du compte rendu de CSS du 06/12/2019

Comment cela est-il possible ? C’est une hausse vertigineuse. Rien de tel que des graphiques pour bien comprendre l’énormité de la situation.

Pour commencer observons ce graphique ci-dessus, c’est un modèle mathématique de l’ADEME qui simule la production de biogaz avec l’exploitation de 3 casiers pour un enfouissement de déchets ménagers de 30 000 t /an.

Nous voyons que l’accumulation de déchets ménagers ne cesse d’accroître la production de biogaz. Nous constatons également qu’après l’enfouissement de déchets, il faut plus de 20 ans pour que la méthanisation s’arrête (du moins, diminue fortement).

Vu que la décharge de St Jean de Libron est une vieille décharge de plus de 40 ans, nous nous sommes demandé ce que cela pouvait donner avec ce modèle mathématique ? Est-ce que la production de biogaz continuerait d’augmenter au bout de 20 ans alors que les premiers casiers ne produiront quasiment plus de biogaz ? Donc, à partir de ce modèle mathématique de l’ADEME nous avons réalisé une grossière simulation. Grossière, car avant 2002 nous ne connaissions pas les tonnages enfouis et ensuite ces tonnages (déchets de classe 2) ont varié entre 38 000 t et 62 000 t/an. Pour simplifier, nous avons donc simulé une ouverture de casier tous les 6 ans avec un enfouissement annuel de 51 000 t/an ce qui semble être une moyenne majorée par rapport aux tonnages enfouis en classe 2 de 2002 à 2018 (voir ci-dessous).

D’après le modèle mathématique de l’ADEME un peu plus haut , voici donc la simulation qui en découle. La production de biogaz en m³/h pour 51 000 tonnes d’enfouissement annuel.

Nous voyons, qu’au bout de 20 ans la production de biogaz atteint un plateau (1996) et augmente ensuite beaucoup plus lentement.

Alors que comprendre de l’augmentation brutale de rendement de 2.5 reconnue par la CABM en 2019.

Dans la simulation suivante, nous avons placé cette augmentation dès 2018 car nous savons très bien qu’en 2018 ces gaz étaient déjà bien présents puisqu’ils s’échappaient dans l’environnement jusqu’à 5 km à la ronde et nous empoisonnaient.

Comment justifier d’une hausse de production de biogaz aussi colossale ? Voici quelques hypothèses:

  • La CABM aurait enfoui beaucoup plus que ce qu’elle ne le prétend, bien au-delà des 65 000 t/an autorisées. Ce qui expliquerait pourquoi des camions étaient pesés à l’entrée et d’autres non comme des riverains de la décharge, ont pu en être témoins, à plusieurs reprises.
  • Par l’enfouissement de déchets bruts, autorisé par la préfecture à l’encontre de la réglementation. Même la justice administrative refusera de juger cette fraude sous prétexte que l’exploitant ne le faisait plus au moment du jugement. Sauf que nous avons découvert, grâce à la chambre régionale des comptes, qu’en réalité la CABM a enfoui encore des déchets bruts, même après la décision du tribunal administratif. Donc, le tribunal s’est fait manipuler par la CABM, mais nous aussi. Le problème est que le tribunal administratif refusera de juger sans se préoccuper de savoir si l’enfouissement de ces déchets bruts n’allaient pas engendrer de problèmes. Comme intoxiquer des riverains ou polluer des eaux souterraines.
  • En enfouissant massivement de la matière putrescible en état de décomposition comme nous avons déjà pu en être témoins également. Dans ce cas, la méthanisation démarre immédiatement avec une forte production de biogaz dès les premières années, alors que le casier en cours d’exploitation n’est pas encore fermé.

Ces 3 hypothèses sont illégales et criminelles car fait aggravant : le résultat était totalement prévisible et pourtant l’infrastructure appropriée n’était même pas mise en place pour capter et brûler les gaz excédentaires dans une torchère adaptée afin de limiter leur toxicité. Il leur faudra 3 ans pour sensiblement améliorer la situation des habitants situés à plus de 1 km qui ont été fortement impactés de 2017 à 2019. Pour les riverains les plus proches, malheureusement, ce n’est pas encore fini, en décembre 2020, les fuites sont encore ressenties.

Faut-il rappeler que le biogaz est toxique pour la santé, même du biogaz agricole qui est pourtant biologique, c’est pour cela qu’il est produit dans des méthaniseurs clos et hermétiques. Mais faut-il rappeler que le biogaz de décharge est encore plus toxique que le biogaz agricole car il s’accompagne d’autres gaz toxiques dus à la dégradation des divers déchets qui eux n’ont rien de biologique et qui aboutit à d’innombrables composés chimiques toxiques et cela en plein air. Pendant des années, l’exploitant ne se donnait même pas la peine de recouvrir les déchets comme le demandait l’arrêté d’autorisation préfectoral.

Face à ces dangers, qu’a fait la CABM ?

A/ Et bien, elle a payé avec l’argent public une étude d’impact biaisée en 2015 qui a tout simplement, d’une part, minimisé l’existence des riverains situés au Sud de la décharge et d’autre part oublié de préciser qu’ils étaient situés sous les vents dominants. L’étude d’impact minimisera les odeurs comme la CABM lors des CSS face aux autorités.

Extrait du compte rendu de commission de suivi de site du 08 septembre 2016 ou les techniciens minimisent les nuisances olfactives et discréditent les donneurs d’alerte.

Pourtant lorsque la situation éclate au grand jour, devant la presse, là, la CABM affirmera que les odeurs ont toujours existé. La CABM nous prenait-elle réellement pour des imbéciles ?

Ci-dessus un extrait du dossier de presse du 09 janvier 2019 suite à la conférence de presse donnée dans les locaux de l’agglomération:

« https://www.herault-tribune.com/articles/198890/agglo-beziers-point-sur-l-installation-de-stockage-des-de%CC%81chets-a-saint-jean-de-libron/ &raquo;

B/ La CABM en plus de laisser fuir tous ces gaz ne recouvrait pas les déchets, à l’encontre de l’arrêté préfectoral d’autorisation mais aussi d’une mise en demeure qui lui demandait de le faire. Avec du recul, nous nous demandons si la CABM ne le faisait pas exprès tout simplement pour éviter une mise en pression des gaz dans le casier 4 ce qui aurait augmenté le risque d’explosion. Donc il est possible que délibérément, la CABM laissait fuir ce biogaz sur la population riveraine dont l’existence avait été minimisée lors de l’étude d’impact de 2015.

C/ Pour brûler ce biogaz et minimiser son effet toxique sur la population et la planète, la CABM, au-lieu de se contenter d’une simple torchère, mettra en place, sans étude préalable et sans autorisation préfectorale, une torchère qui évapore en plus les eaux pluviales, mais aussi sans doute, les lixiviats. Résultat, nous nous retrouverons face à un polluant supplémentaire avec une odeur chimique de solvant. Les analyses de fumées montreront même des rejets de cadmium un cancérigène reconnu. C’est quand même troublant pour une torchère qui n’évapore soit disant que des eaux pluviales.

De plus, c’est curieux que l’étude d’impact de 2015 évoque la possibilité d’odeur ponctuelle de la torchère alors que nous sommes à présent soumis à 2 torchères qui brûlent 24h/24h et ceci sans aucune étude préalable sur la dispersion des fumées. Les manœuvres des anciens dirigeants de la CABM n’avaient visiblement aucune limite déontologique. Est-ce la même chose pour l’incinérateur à boues d’épuration mis en place par cette même équipe?

E/ Devoir de réserve des agents publics :

On peut s’interroger de savoir jusqu’à quel point le devoir de réserve des agents territoriaux de la CABM s’exerce ?

Doivent-ils mentir, même face aux autorités, comme en Commissions de Suivi de Site par exemple ?

Le personnel travaillant pour la CABM peut-il être licencié si il parle ? Car les agents travaillant sur l’ISDND ont reçu cette mise en garde dans les années 2018-2019.

2 / Pour la nappe Astienne c’est idem, l’exploitant nie son existence et dissimule l’impact :

Nous avons vu dans l’article précédent, que l’exploitant paie des études (études d’impact 2015) qui tendent à carrément nier l’existence de la nappe Astienne sous la décharge et passe totalement sous silence le fait que les eaux superficielles et peu profondes s’écoulent vers la vallée du Libron où là, la présence de la nappe Astienne a toujours été reconnue. Cette vallée du Libron semble être un lieu de recharge de la nappe Astienne et pourtant malgré la présence de piézomètres qui démontrent de grosses anomalies en chlorure, en COT (Carbonne Organique Total) mais aussi bien d’autres polluants, n’inquiètera absolument pas les experts payés par la CABM ni la DREAL d’ailleurs.

Face à ces mauvais résultats d’analyses et à ce suivi piézométrique bancal (absence de piézomètres en amont), pourquoi les autorités ont-elles accordé une prolongation à cette décharge?

Sans doute parce que l’exploitant de la décharge, la CABM a réussi à les convaincre qu’il faisait du bon travail, pour preuve les analyses du piézomètre n°4 se sont améliorées. Effectivement, elles sont passées de 380 à 692 mg/l dans les années 2000 à 290mg/l en 2019. C’est pourtant toujours supérieur à la réglementation de 250 mg/l maximum et c’est nettement supérieur au standard de la nappe astienne (entre 60 et 90 mg/l).

Pourquoi une telle amélioration ? Tout simplement car de 1976 à 1997 les ordures étaient enfouies sans aucun dispositif d’étanchéité actif donc pas de géomembrane ni bassin de lixiviat. Tout partait au ruisseau et dans le sol. Le piézomètre 4 reflète donc le changement de mode d’exploitation avec mise en place de bassin de lixiviat et de dispositif actif d’étanchéité mis en place depuis plus de 20 ans. Mais ce piézomètre 4 démontre surtout que l’hydrogéologie et l’hydrologie de ce site n’ont jamais été favorables à ce genre d’exploitation. A noter que les autres piézomètres ne montrent eux, aucune amélioration même 20 ans après la mise en place de ce nouveau mode d’exploitation.

Par contre, nous nous sommes rendu compte que des forages dans la nappe Astienne sur la commune de Vias au niveau de la vallée du Libron avaient eux, suivi la même tendance d’amélioration des chlorures.

analyse d’un forage sur la commune de Vias

Nous voyons sur cette analyse, et d’autres analyses de forage sur Vias qu’il y a la même tendance que dans le piézomètre 4, des taux de chlorures qui diminuent régulièrement. A savoir que la même tendance a été observée également sur Villeneuve les Béziers. Pouvons-nous en conclure que c’est la décharge de St Jean de Libron qui impacte ces forages si lointain dans la nappe Astienne?

Il nous faudrait bien plus de données pour pouvoir l’affirmer.

Cette approche sur sur l’amélioration des chlorures sur la commune de Vias dans la vallée du Libron reste fragile car il faut prendre en compte qu’en 1995 la décharge de Bessan a été interdite aux ordures ménagères. Par contre si ce secteur (ancienne décharge de Bessan) impactait la Nappe Astienne dans la vallée du Libron, il y a du soucis à se faire car la nouvelle méga décharge de Montblanc se situe juste à coté. Prenons un peu de hauteur pour mieux comprendre la situation avec cette carte.

Dans le précèdent article, avec le peu d’information en notre possession, nous vous avions présenté un schéma qui nous semblait représenter la situation des nappes sous la décharge (ci dessous).

Nous étions nous-mêmes surpris par cette couche d’argile (d’environ 10 m d’épaisseur) qui séparerait deux nappes. Après quelques recherches supplémentaires, nous nous sommes rendu compte que ce cas de figure existe bel et bien. Quand les coupes géologiques des forages existent, c’est quand même plus simple pour comprendre. Pour la décharge de St Jean de Libron nous n’avons aucune coupe géologique des piézomètres et même la dernière étude hydrogéologique réalisée par Antéa Group ne les a pas obtenues. Ci-dessous, l’exemple d’ un forage sur la commune de Vias et l’autre du captage d’eau potable de Servian à 8 km, en amont.

Forage sur la commune de Vias.

Sur Vias les deux nappes sont séparées aussi par 10m d’argiles mais pour autant les deux nappes sont considérées comme étant l’astien. Sommes-nous dans la même situation ?

Les coupes de ce forage utilisé pour l’eau potable de Servian sont intéressantes. Nous voyons qu’il y a 2 nappes également séparées par une épaisseur d’argile. A noter qu’il y a 2 crépines pour exploiter les deux nappes.

La première nappe n’est qu’à 23m de profond pour une tête de puits à 35m NGF.

Idem pour le piézomètre n°4 de la décharge de St Jean de Libron avec une profondeur de 23,4 m et avec une tête de puits de 35m NGF. Il nous montre, depuis presque 20 ans des taux de chlorures au-delà des normes réglementaires de potabilité. C’est troublant, l’Etat depuis 20 ans, malgré l’alerte du commissaire enquêteur en 1998 laisserait il la nappe Astienne se faire polluer ?

Face à cette question et face au manque d’études sérieuses concernant l’impact de cette décharge, nous allons prendre un peu de recul pour analyser la situation. Nous allons nous intéresser à des analyses de l’eau de la nappe Astienne autour de la décharge de St Jean de Libron afin de voir, si oui ou non, cette décharge impacte la nappe Astienne.

  • Suite à un regroupement d’analyses privées des eaux de forages inférieur à -20m NGF (20m en-dessous du niveau de la mer) autour de la décharge nous avons pu entrevoir quelques tendances.

Les concentrations les plus fortes sont clairement au niveau des piézomètres de la décharge de St Jean de Libron. Il est bon de rappeler que les écoulements superficielles de la décharge se font vers le Libron (Nord) et que le Libron s’écoule ensuite vers le Sud Est. L’écoulement profond de la nappe Astienne est connu pour se faire vers le Sud ou Sud Est.

Le Sud de la décharge serait le moins impacté avec à 300 m, des chlorures à 96mg/l et si on s’éloigne à plus de 800 m les chlorures passent à 80 mg/l (analyses 2020). Rappelons qu’au Sud de la décharge PZ1 à 80 m de profond était en 2019 à 120 mg/l de chlorures. Nous voyons que les chlorures retrouvent une concentration standard à la nappe Astienne à moins de 1 km au sud de la décharge. Néanmoins, cette concentration de 80mg/l de chlorure reste nettement supérieure au forage qui sert à l’eau potable de la commune de Servian à 8 km en amont qui lui oscille entre 50 et 60 mg /l de chlorures.

Par contre, l’Ouest et l’Est sont plus impactés : à plus de 500m à l’Ouest, nous retrouvons des chlorures à 150mg/l en 2005, nous regrettons sérieusement que le piézomètre PZF qui devait se situer au Nord Ouest de la décharge n’ait jamais donné de résultat et ai été rebouché à l’encontre des préconisations d’un hydrogéologue agréé. Cependant, il faut remettre cette mesure dans le contexte, car à l’époque en 2005 le piézomètre 4 avait des concentrations en chlorures jusqu’à 692,3 mg/l ce qui était extrêmement élevé.

A plus de 1 km au Sud Est de la décharge, 146mg/l de chlorure en 2020. Forage qui se situe à moins de 900m au sud du Libron.

D’après tout les documents observés jusqu’à présent, il semble bien que ce soit la vallée du Libron au Nord qui se dirige ensuite vers le Sud-Est qui soit la plus impactée. Effectivement, un autre forage ( à -60m NGF) à 3 km en aval du Libron montre une analyse troublante en 2013.

Chlorures à 175 mg/l et manganèse à 45 µg/l. 2 ans plus tôt (juin 2011) PZ 1 aura 180 µg/l de manganèse et PZ 4 aura 45 µg/l . PZ4 aura également 410 mg/l de chlorures.

Même le SMETA s’interroge (voir extrait ci dessous) sur cette concentration élevée en chlorures sans pour autant faire de lien avec la décharge de St Jean de Libron située à seulement 3km en amont du Libron.

Dans ce document de 2014, le SMETA reconnait que les chlorures sont élevés dans ce secteur, pourtant dans le courrier réponse adressé au sous-préfet en 2011 le SMETA écrira « Aucune analyse sur les paramètres ciblés au regard des risques de pollution du CET n’a été réalisée compte tenu de l‘absence de problématique identifiée« . Les chlorures élevés dans ce secteur n’inquiètent donc pas le SMETA.

Nous nous sommes alors intéressé aux chlorures de deux forages servant à l’alimentation en eau potable de communes. Le premier en amont est un forage à Servian (Captage de la Marseillette) à 8 km au Nord, le second en aval est un forage à Portiragnes (captage Bel Air) à moins de 8km au Sud-Est.

Sur le graphique suivant nous comparons les moyennes en chlorures sur plusieurs années des forages de Servian, de Portiragnes ainsi que les résultats du piézomètre n°4 depuis 2002.

D’une part, nous observons que cela fait presque 20 ans que le piézomètre 4 à des taux en chlorure au-delà du seuil réglementaire de 250mg/l (410mg/l de moyenne 2002 à 2019). D’autre part, nous constatons que les concentrations en chlorures sont nettement supérieures au 53,3 mg/l de moyenne sur le forage de Servian (2016 à 2020) en amont. La décharge semble bien impacter la nappe Astienne car en aval (Sud-Est) les concentrations en chlorure ont quasiment doublé avec une moyenne de 106,3 mg/l à Portiragnes (2008 à 2020).

Voir carte des concentrations en chlorures ci-dessous.

Le constat est hallucinant, mais Portiragnes étant assez proche de la mer, on peut se demander s’il ne s’agit pas de chlorure provenant du sel marin (NaCl). Mais cette hypothèse est loin d’être évidente car en s’éloignant encore de la décharge et en se rapprochant de la mer nous trouvons des forages avec moins de 80mg/l de chlorure comme à Vias plage ou Valras Plage. Alors que des concentrations de chlorures supérieures à 100mg/l se retrouvent fréquemment au niveau de la décharge de St Jean de Libron et en aval du Libron. Alors que penser de cette situation vis-à-vis des chlorures ?

Nous avons découvert une étude non pas sur les chlorures mais cette fois, sur le COT (Carbone Organique Total) qui nous donne un bon aperçu de la situation.

En effet, en 2008 une thèse de Matthieu Moingt de Montréal (Canada) sur le carbone organique total (COT) de la nappe nous interpelle sérieusement. Effectivement bien que cette étude n’ait absolument rien à voir avec l’ISDND, certaines données sont extrêmement troublantes, notamment vis à vis d’un piézomètre proche de l’ISDND de St Jean de Libron en aval du Libron.

Voir cette thèse: https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00399210/document

Cette carte, extraite de l’étude ou l’ISDND a été rajoutée pour une meilleure compréhension, nous montre qu’en amont de de la décharge au Nord, le COT est faible. Il augmente au niveau de la décharge de St Jean de Libron pour ensuite se répandre et se diluer dans le sens d’écoulement connu de la nappe Astienne Sud ou Sud-Est. L’impact de la décharge se constate jusqu’au littoral comme à Vias par exemple, en passant par Portiragnes.

Ces taux de COT ne sont à priori pas dangereux pour la santé. Par contre ces COT nous montrent l’étendue de l’impact de la décharge sur la nappe Astienne et il faut bien comprendre qu’ils sont sans doute accompagnés par d’innombrables autres composés polluants non analysés pouvant provenir d’une décharge. Nous parlons d’une nappe d’eau naturellement potable et indispensable à l’économie locale, une nappe dont le renouvellement est extrêmement lent. Plusieurs études parlent de datation de plus de 5000 ans voir même 8000 ans. Régulièrement les piézomètres situés dans la vallée du Libron pour la surveillance de la décharge (PZ4 et PZ3) montrent des COT supérieurs à 10 mg/l ce qui est nettement supérieur aux valeurs trouvées dans cette étude (<1mg/l).

Dès 2017, nous nous plaignions auprès de la préfecture, d’odeurs devenues régulières à plus de 1 km de la décharge. Pour nous ces odeurs proviennent de l’enfouissement de matière organique (matière putrescible) qui provoquera d’énormes fuites de biogaz, curieusement, cette matière organique se retrouve aussi dans l’eau des piézomètres.

Forte augmentation du Carbone Organique Total dès 2017 dans PZ1, 80m de profond censé représenter la nappe astienne. Cette nappe était soit disant bien protégée. Cela met sérieusement à mal l’argument de l’hydrogéologue agréé en 2000 mis en avant dans la demande de prolongation de cette décharge. Voici cet argument:

Des taux de COT élevés sont également relevés sur les autres piézomètres, même ces dernières années. L’étude de 2008 sur les COT de la nappe astienne est réalisée à partir de taux inférieurs à 1mg/l mais dans les piézomètres de cette décharge nous parlons de taux bien supérieurs allant jusqu’à 20 mg/l ces dernières années.

PZ4 oscille entre 4 et 9 mg/l pour le COT

Le puits de St Jean de Libron était relativement épargné, mais nous voyons que ces dernières années la situation se détériore à nouveau vis a vis des COT mais aussi des chlorures.

Les chlorures du puits de Saint Jean de Libron dépassent à nouveau les 100mg/l ce qui n’est pas sa tendance naturelle (80-90 mg/l) . Mais le plus troublant est que ces courbes soient à l’augmentation et pourtant nous n’aurons aucun résultat en 2019 pour le puits de St Jean de Libron. Ces analyses ont-elles été réalisées ? Seraient-elles cachées car les résultats étaient mauvais ?

C’est le sentiment général que nous avons ! Dès que des résultats sont trop gênants, ils ne sont pas communiqués et disparaissent comme les 10 premières années d’analyses de 3 piézomètres sur 6…

Face à ce manque de transparence, nous pouvons nous demander si nous ne sommes pas face à des empoisonneurs ? Le manque de transparence se retrouve régulièrement dans les comptes rendus d’activité que l’on nous transmet chaque année. Soit les données sont illisibles, soit les analyses brutes des laboratoires sont carrément absentes comme en 2019, du coup, nous devons faire confiance à des graphiques ou tableaux avec des moyennes ou des chiffres qui peuvent être mal retranscrits ou tournés selon leur propre interprétation. 2019 nous ne savons rien du puits de St Jean de Libron ni du Pz2. De plus, des éléments analysés évoluent d’une année sur l’autre comme la conductivité qui se transforme en résistivité rendant impossible un suivi sérieux. Mais c’est peut être l’objectif de la CABM ?

Revenons à l’étude de Matthieu Moingt, car un autre élément nous y a interpellé. Effectivement l’auteur utilise un ratio C/N (Carbone/Azote) pour démontrer que l’origine de la matière organique dans la nappe Astienne provient de plantes terrestres. Voir extrait ci-dessous :

C’est un peu technique…. Pour résumer, il explique que si le ratio C/N est compris entre 15 et 500 la matière organique diffuse (COD) présente dans la nappe Astienne provient de plantes terrestres, ce qui paraitrait normal. Sauf que si on compile ses résultats sur la carte de localisation des prélèvements on se rend compte d’une grande absence de résultats sur une grande partie aval de la décharge (entourée en rouge). NM=non mesuré

Nous avons donc tenté de joindre l’auteur de cette étude pour savoir si il avait été confronté à des résultats anormaux dans le cercle rouge expliquant l’absence de données. Malheureusement, nous n’avons pas encore réussi à rentrer en contact avec lui.

Néanmoins si on observe bien, il y a tout de même un résultat sur l’emplacement 119 avec un ratio de 8,3. Ce résultat est bien en dessous du ratio attendu entre 15 et 500. Ce ratio correspondrait alors à de la matière organique d’origine algaire ou bactérienne d’après l’étude. Comment expliquer cela ? De la matière organique issue d’une décharge pourrait elle l’expliquer ? Pour nous, cela raisonne comme une évidence et pourtant les autorités continuent de donner des autorisations de prolongation à cette décharge, grâce à des études très peu rigoureuses voir carrément trompeuses.

Que penser du comportement de ces experts qui arrangent ou trouvent des prétextes douteux à la réalité, et que dire de notre agglomération (CABM) l’exploitant de cette décharge qui à l’évidence est prêt à tout pour continuer à enfouir comme bon lui semble. Nous avons vu que sous l’ancienne présidence de la CABM le respect de la réglementation n’était pas vraiment une priorité, dès la mise en place de la demande de prolongation de l’ISDND en 2017, c’est devenu du grand n’importe quoi.

A qui profite tout cela ? Nous n’avons sans doute pas assez de recul pour entrevoir clairement cette réponse, nous comptons donc sur la justice pénale pour faire la lumière sur cette affaire qui n’en finit plus (marché public douteux de VALORBI, intoxication des riverains de la décharge par pollution de l’air, pollution de la nappe Astienne). A notre niveau, nous constatons simplement que des communes du Littoral se sont débarrassé du traitement de leurs ordures malgré les gros dysfonctionnements de VALORBI et que dans un avenir proche leur décharge (ISDND de Vendres) d’après le plan régional des déchets devrait fermer. L’ancien président de la CABM, aussi maire de Sérignan aurait-il tout fait pour se débarrasser des déchets ménager proche de sa commune? Peut être faut il rappeler qu’il y a quelques années, la décharge de Vendres impactait avec ses odeurs des habitants de Sérignan (voir pétition dans l’enquête publique).

Merci l’agglo! Alors qu’à Montblanc (à juste 8 km de la décharge de St Jean de Libron) la nouvelle méga décharge dont nous sommes également voisins va accueillir des déchets extérieurs à notre agglo. Nos dirigeants font du Biterrois la poubelle de l’Hérault le tout sur une nappe d’eau naturellement potable. Que penser d’une telle hérésie ?

Revenons à l’ISDND de St Jean de Libron.

Que prévoit l’arrêté préfectoral obtenu en février 2018 pour protéger la nappe Astienne?

  • Comme nous l’avons vu dans un article précédent, il prévoit de baisser la surveillance des piézomètres à seulement deux analyses/an au lieu des 4 fois auparavant. Depuis ce nouvel arrêté de 2018 l’exploitant n’en fait même que 1 par an. Ceci est totalement illégal car à minima c’est une en hautes eaux et une en basses eaux. Mais de toute évidence cela ne dérange pas les autorités.
  • Les prochains casiers 5 et 6 sont prévus sur un sous-sol non approprié d’après les tests réalisés (voir compte rendu ci-dessous).

Du coup il doit y avoir des mesures d’équivalences qui reposent donc sur :

1/ une couche d’argile doit être déposée dans le fond et sur les côtés du casier. Sauf que ce secteur de la décharge est reconnu sensible aux coulées boueuses et aux mouvements de terrain (voir ci-dessous, un extrait de l’étude d’impact de 2015). Alors avec notre climat méditerranéen qui passe de la sécheresse aux inondations, comment va se comporter cette couche d’argile dans le lit d’un ancien ruisseau ?

2/ Un dispositif d’étanchéité par géomembrane doit être mis en place, mais ce dispositif ne résiste pas au feu. Faut il rappeler qu’en été dans notre région, avec notre climat très sec et chaud il y a régulièrement des incendies dans les décharges. Le dernier était en 2014, et le dernier d’ampleur était en 2010 dans cette décharge.

Ci-dessous le témoignage d’un riverain remis lors de l’enquête publique de 2016:

Sinon nous pouvons également ajouter l’ISDND de Vendres, géré lui aussi par la CABM qui a brûlé en 2019. Il y a aussi Castries en 2014 et 2019 proche de Montpellier aujourd’hui fermé.


Voilà sur quoi repose la protection de la nappe Astienne avec l’arrêté préfectoral en vigueur.

Pourtant il existe un document de 2009 réalisé par le BRGM réalisé en collaboration avec l’ADEME, le cemagref, le CETE-Lyon, l’INERIS, l’INSA-Lyon qui précise l’utilisation des mesures d’équivalence.

Cliquer pour accéder à RP-57081-FR.pdf

Sans trop rentrer dans le domaine technique voici un extrait de la première page.

Tout d’abord cette phrase « A noter qu’une évaluation quantitative de l’impact potentiel sur une ressource en eau souterraine n’est pas obligatoire dans tous les cas de figure, notamment s’il y a absence avérée de ressource en eau souterraine vulnérable » puis celle ci « Il est rappelé enfin que les possibilités d’équivalence évoquées dans ce guide ne doivent pas faire oublier l’objectif général qui doit présider à l’implantation de sites de stockage, à savoir que le contexte géologique et hydrologique soit favorable« . Ce contexte géologique et hydrogéologique favorable sera à nouveau évoqué dans la conclusion.

Alors, est-ce pour cette raison ? que la CABM et l’auteur de l’étude d’impact de 2015 passent sous silence:

  • l’existence de la nappe Astienne sous la décharge, une eau naturellement potable.
  • l’avis défavorable en 1998 du commissaire enquêteur qui a mis en évidence que la géologie et hydrogéologie n’était absolument pas favorable notamment car les écoulements superficiels et peu profonds allaient se faire vers le Libron (voir extrait des conclusions du commissaire enquêteur de 1998 ci dessous). Ce que démontreront immédiatement les premières analyses des piézomètres mis en place il y a 20 ans, mais cela n’empêchera pas l’exploitant de poursuivre pendant 20 ans son activité et même de demander une prolongation jusqu’en 2029, que les autorités lui accorderont.

Mais le plus surprenant dans cette histoire c’est que même le SMETA (syndicat de l’ASTIEN) avec sa lettre du 30/06/2011 en réponse à une question de l’ancien Sous Préfet, vis-à-vis des risques de pollution de la nappe Astienne face aux risques d’incendies dans la décharge, passera sous silence ces faits: présence de la nappe Astienne sous la décharge mais aussi qu’il s’agit d’une zone de risque de pollution superficielle. Pire cette lettre argumentera carrément du contraire.

C’est totalement hallucinant, l’hydrogéologie et l’hydrologie ne sont absolument pas favorables et la CABM persiste à vouloir enfouir malgré des analyses de l’eau troublantes. Mais en plus, maintenant, la CABM veut enfouir avec des mesures d’équivalence sur un terrain où il y a des risques naturels de mouvements de terrain!!!! Et que dire des autorités qui depuis 20 ans ne réagissent pas face au mauvais résultats des piézomètres. Au contraire, les autorités allègent le dispositif mis en place par l’hydrogéologue agréé en 2000 :

  • Le piézomètre PZ F au Nord Ouest n’a jamais donné de résultat public en 20 ans et sera officiellement rebouché et non remplacé.
  • Le piézomètre au Nord Est PZC lui sera remplacé par le puits de St Jean de Libron. Pour ce puits, l’association de quartier a toujours demandé à ce qu’il soit surveillé compte tenu qu’il alimente en eau toutes les habitations du domaine de St Jean de Libron. Mais de là à remplacer un piézomètre de 20m de profond positionné par hydrogéologue agréé, par un puits un peu plus éloigné de la décharge et de seulement 12 m de profond, cela soulève quelques questions.

1/ Pourquoi la profondeur du puits de St Jean de Libron n’apparait sur aucun document ? Le fait qu’il ne fasse que 12 m de profond selon le propriétaire est-il gênant ?

2/ Avec cette différence de profondeur, est-on sûr de surveiller la même nappe ?

3/ Avec sa faible profondeur et son positionnement (entouré de champs agricoles) ce puits ne devrait-il pas être le piézomètre le plus impacté par des pollutions d’origine agricole ? Pourtant ce piézomètre est nettement moins touché par des pollutions que le PZ4 ou PZ3. Alors l’explication des pollutions agricoles pour expliquer de grosses anomalies dans les autres piézomètres est-elle crédible?

Conclusion:

Nous regrettons que la préfecture soit restée sourde à nos plaintes (officiel, en CSS, par courrier, etc…) et que seule la manifestation ou le tribunal l’ait fait réagir avec une extrême lenteur. Il lui faudra donc 3 ans pour faire améliorer sensiblement la qualité de l’air respiré par la majorité des riverains de la décharge. Malheureusement d’autres situés dans un courant d’air privilégié des gaz respirent encore un air vicié.

Nous sommes abasourdis qu’en 2018, au-lieu-de mettre l’exploitant en demeure de ne plus émettre d’odeurs, la préfecture a préféré lui octroyer aveuglément une prolongation de quasiment 10 ans supplémentaires.

Les odeurs nous ont contraints à nous intéresser de très près à cette décharge. Quelle surprise de découvrir un monde truffé de manœuvres afin de légaliser et dissimuler non pas uniquement des pollutions de l’air mais aussi des pollutions des eaux de surfaces et souterraines dont une importante ressource en eau potable : la Nappe Astienne.

Nous regrettons que la préfecture n’ait pas imposé à la CABM le financement d’une nouvelle étude hydrogéologique mais cette fois indépendante, en désignant un hydrogéologue agréé, en dehors de notre région. Cela, afin de limiter les pressions que les collectivités locales ont sur les experts (du style: tu dis ce que je veux entendre sinon c’est terminé les contrats).

Nous sommes atterrés que les autorités regardent depuis 20 ans des taux de chlorures systématiquement non réglementaires (plus de 250mg/l) dans le piézomètre n° 4 et autorisent encore une prolongation de cette décharge. Alors que ce piézomètre se situe dans la vallée du Libron une zone de recharge de la nappe Astienne.

Face à la situation, afin de défendre notre quartier mais aussi l’intérêt général, nous allons être contraints de financer une deuxième fois une étude hydrogéologique.

La première nous l’avons financée en tant que contribuable Biterrois. Cela semble avoir aboutit au financement d’études biaisées facilitant la légalisation de pollution de l’air, d’eau souterraine et de surface aux détriments des risques écologiques et de santé Humaine.

La deuxième, nous allons donc nous cotiser et financer par nous-mêmes une étude réalisée par un hydrogéologue afin de faire la lumière sur cette situation qui nous parait dangereuse et contraire à l’éthique. Nous espérons que le délit d’écocide annoncé par le gouvernement ne soit pas que des paroles en l’air, car si la pollution de la nappe Astienne est avérée, nous en retrouverons des traces pendant au moins les 5000 prochaines années.

Décharge de St Jean de Libron: Face aux risques et aux dérives de l’exploitant, l’Etat assure-t’il correctement son rôle de police ?

Les directives européennes préconisent depuis plus 20 ans de ne pas enfouir de déchets fermentescibles en décharge afin de limiter les pollutions atmosphériques par la production de biogaz et la pollution des eaux par la production de lixiviat.

Le droit Français depuis 10 ans précise bien que seuls les déchets ultimes sont autorisés et le caractère polluant ou dangereux doit être réduit, ce qui sous-entend que tout déchet putrescible si non valorisé doit être à minima stabilisé (être arrivé au bout de son processus de fermentation) avant d’être enfoui en décharge, particulièrement à St Jean de Libron compte tenue de la proximité d’ habitations et du fait qu’il est impossible de capté la totalité des biogaz et autres gaz toxique de décharge.

Pourtant ces 10 dernière années la CABM a fait exactement l’inverse en toute impunité. Ces actes ont des conséquences pour les décennies à venir et sont d’autant plus grave que des riverains habitent à proximité sous les vents dominants mais également par la présence d’une importante ressource en eau potable, la nappe Astienne. Ces deux éléments (riverains sous les vents dominant et présence de la nappe Astienne) ont été minimisé voir délibérément nié lors de l’étude d’impact de 2015 réalisé par Antéa Group.

1/ la pollution de l’air

Nous venons de démontrer dans l’article précédent, que les autorités malgré les alertes depuis des années ont laissé se développer une pollution de l’air conséquente. Mieux par leur autorisation d’enfouir des déchets bruts, les autorités ont favorisé cette pollution. Les autorités n’agiront que très tardivement ce qui provoquera un gazage des riverains par du biogaz de décharge qui est plus toxique que le biogaz agricole. Malheureusement face à ces manquements, pour les 20 ans à venir cette décharge va produire beaucoup de biogaz à l’encontre des préconisations de l’Europe et du droit Français.

Y-a-t’il eu une tentative de dissimulation de ce risque de gazage des riverains de la part de la CABM ?

Dès l’étude d’impact de 2015, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer une étude d’impact de complaisance. Effectivement, dans l’étude d’impact, plus précisément dans le résumé non technique, le chapitre qui traitait de la qualité de l’air et des odeurs était tout simplement hallucinant. Il ne parlait que du quartier situé au Nord de la décharge celui non exposé au vent dominant et ignorait celui existant au Sud, Sud Est (Montimas) exposé lui au vent dominant. De plus l’auteur évoque la possibilité d’odeur ponctuelle de la torchère alors qu’a présent nous avons 2 torchères qui brûlent 24h/24h. La conclusion sera donc très favorable « L’enjeu lié à la qualité de l’air et les odeurs est jugé comme faible ».

Curieusement, le rapport annuel de 2019 d’Atmo Occitanie évoque exactement l’inverse de ce qui est écrit dans l’étude d’impact de 2015.

Pourtant l’étude d’impact, dans la version de janvier 2015, traitant techniquement du dossier, l’auteur reconnait:

  • Qu’il est impossible de capter l’intégralité du biogaz
  • Qu’il va y avoir un impact sur la quantité du biogaz produit en raison de l’augmentation du volume total de déchets stockés.
  • La nécessité d’un suivi et d’un entretien du réseau pour garantir l’efficacité sur le long terme et pourtant l’entretien fera cruellement défaut.

  • Reconnaîtra l’existence d’une partie seulement du quartier de Montimas proche de la décharge mais sans préciser qu’il est situé sous les vents dominants. C’est curieux non ?

La réalité du quartier de Montimas c’est plutôt l’image satellite ci dessous, une urbanisation certes diffuse mais bien réel sous le vent dominant.

2/ Les eaux souterraines, 20 ans de bizarreries.

21/ Des avis d’experts très divergents :

Pour commencer il est important de rappeler qu’en 1998 un commissaire enquêteur, hydrogéologue de formation, avait remis un avis défavorable à cette décharge notamment pour un risque de pollution des nappes d’eaux souterraines.

Enquête publique de 1998

Il ressort de l’analyse du commissaire enquêteur Lucien Bousteyak: que les eaux polluées superficielles vont se diriger vers le Libron. De plus, d’après l’unique sondage en profondeur réalisé par la SORE en 1997, il évoquera également un risque pour la nappe Astienne notamment du fait de la présence de bancs de grés.

Compte rendu de la SORE 1997 sondage profond

Nous allons reparler de ce sondage profond car nous allons voir que chaque expert l’interprète de manière différente.

A commencer par Philippe Crochet Hydrogéologue agréé qui en 2000 a pour mission de mettre en place un réseau piézométrique. La préfecture n’a pas tenue compte de la l’avis défavorable du commissaire enquêteur de 1998 et semble vouloir assurer ses arrières en mettant en place un réseau piézométrique, sauf que nous allons voir que 20 ans plus tard ce réseaux n’est toujours pas fonctionnel.

Extrait 24

Extrait 25

A noter que sa conclusion: « on peut donc considérer qu’il n’y a pas de relation hydraulique sur le secteur entre la nappe superficielle et la nappe de l’Astien » contredit la conclusion de Lucien Bousteyak. C’est cette conclusion qui sera utilisée pour chaque demande d’autorisation d’exploitation, la conclusion de Lucien Bousteyak passera alors sous silence.

Comme par exemple avec l’étude d’impact de 2015 réalisé par Antéa Group il n’y aura que la conclusion de Philippe Crochet.

Ci dessous, des extraits de l’étude d’impact de 2015 dans sa version technique au sujet des eaux souterraines.

extrait 26 de l’étude d’impact de 2015

extrait 27 de l’étude d’impact de 2015

Curieusement contrairement aux autres hydrogéologues qui n’ont jamais nié l’existence sous la décharge de la nappe Astienne, Antéa Group va systématiquement insister sur son absence sous l’ISDND.

  • A commencer par les sondages de la SORE peu profonds (35m) de 1995 pour lesquels Antéa Group présentera cette phrase « la nappe des sables Astiens n’a pas été trouvée ». Ce qui est absolument normal l’Astien étant plus profond. A noter que ces sondages démontrent la présence de beaucoup de sable.
  • Ensuite, pour l’unique sondage profond de la SORE en 1997 Antéa Group reprend l’avis de l’hydrogéologue de 2000, mot pour mot, sauf pour la phrase des sables Astiens « 48 à 59 m : sables fins de couleur grise du Pliocène marin de faible perméabilité » Antéa Group coupera l’indice de vitesse d’infiltration. (voir extrait 24 et 26)

A noter que lors des travaux de sondage dans le compte rendu d’origine de la SORE, l’Astien était évoqué sous la forme interrogative.

extrait 28

  • et enfin Antéa group va présenter une vieille carte qui situait le CET (ancienne appellation: Centre d’enfouissement technique) qui montre que l’ISDND n’est pas sur la nappe Astienne. Alors qu’une carte plus récente tirée d’un rapport du SMETA de 2007 montre bien que l’ISDND (placé en bleu ci-dessous) est situé au-dessus de la nappe Astienne.
carte plus récente tirée d’un document du SMETA de 2007

Ci dessus deux cartes présentées par Antéa Group dans l’étude d’impact de 2015 qui laissent croire que la nappe Astienne n’est pas sous la décharge.

Que pensez de ces différents points de vues? sont ils objectifs ou dangereusement orientés en faveur du projet de l’exploitant (la CABM) ? L’étude d’impact d’Antéa Group ne s’apparente t’elle pas à un faux sanctionnable en droit pénal ? (vis a vis de la minimisation des risques de pollution de l’air vis à vis des riverains mais aussi en niant l’existence de la nappe Astienne sous la décharge, une eau naturellement potable)

22/Mise en place d’un réseau piézométrique.

Que dit la loi:

Dans son étude en 2000, Philippe Crochet l’hydrogéologue mandaté pour la mise en place de ce réseau de piézomètre nous apprend que :

  • d’après les niveaux piézométriques, l’écoulement superficiel se ferait vers le Nord-Ouest.
  • d’après les travaux de Anne Laurent l’écoulement de l’Astien se ferait vers de Sud ou le Sud-Est

Philippe crochet décidera donc:

Lors ses recherches documentaires; il considère d’après l’observation des niveaux piézométriques dans des puits que le sens d’écoulement de l’aquifère superficielle serait vers le Nord Ouest. Mais prudent, il décidera de surveiller tout le Nord de la décharge en faisant réaliser 4 piézomètres en aval afin de bien cerner la situation. Curieusement en 20 ans c’est précisément au Nord-Ouest que nous n’aurons jamais aucune donnée publique d’un piézomètre au nord Ouest pourtant demandé par cet hydrogéologue agréé. Curieux non ?

Par contre pour la nappe Astienne, curieusement il pratique l’inverse. Alors que ses recherches documentaires évoquaient un écoulement de la nappe Astienne vers le Sud ou Sud Est, il décide de ne réaliser qu’un piézomètre en Sud Est. Le Sud est ignoré, pourquoi? Aurait-il peur au Sud proche des déchets enfouis sans protection particulière depuis plus de 20 ans, de se retrouver face à des anomalies de qualité de l’eau ? La nappe Astienne ne serait elle pas si bien protégée qu’il ne le prétend ? Sachant qu’aujourd’hui d’après le SMETA (syndicat de l’Astien) l’écoulement sous la décharge se ferait vers le Sud.

Ci-dessous un résumé de ses préconisations :

Immédiatement en regardant cette carte ci dessus de positionnement des piézomètres, un élément nous choque. Le piézomètre B, censé représenter l’amont de la nappe superficielle avec un forage à 20 m de profondeur maximale, est peu crédible. Effectivement du fait du dénivelé de plus de 30 m entre le piézomètre amont (PZ B, 68 m au-dessus du niveau de la mer) et les piézomètres avals ( environ 35 m au-dessus du niveau de la mer). Un forage de plus de 50 mètres serait nécessaire pour correspondre à la nappe captée en aval (PZ C-D-E-F). Mais alors nous nous rapprocherions dangereusement de la nappe Astienne?

Rien de mieux qu’un schéma pour bien comprendre (Pz B = PZ2 et PZD= PZ4)

Sachant qu’avec la nouvelle étude hydrogéologique de novembre 2019, nous avons appris que le PZ B ou Pz2 a été approfondi en 2012 jusqu’à 60m, donc à quelques mètres prés (5 à 10m) il recouperait la nappe Astienne. Le doute est particulièrement élevés compte tenu que l’expert en charge de cette étude n’a pas mesuré la profondeur du piézomètre PZ B (qui est devenu PZ 2).

Cliquez ici pour consulter l’étude hydrogeo cabm Libron-nov 2019

Comme on peut voir dans le tableau ci-dessus, l’expert d’Antéa group, chargé de cette étude, a inscrit « non mesurable » dans les cases profondeur de PZ2 et PZ4. Pourquoi ? seraient-ils plus profonds qu’annoncé et donc recouperaient la nappe Astienne ? Cet expert chercherait il à dissimuler la vérité?

La réponse se trouve dans le compte rendu d’activité de 2018 avec un rapport de suivi des eaux souterraines, réalisé par la société Serpol.

La réponse est donc oui ils sont plus profonds qu’officiellement annoncé. Le PZ2 (68m) capte donc bien la nappe Astienne et PZ4 (23,4 m) est plus profond que initialement prévu (20 m) et capte sans doute la nappe Astienne.

Face à cela une question se pose, et si finalement tous les piézomètres correspondaient à la nappe Astienne ? Si la réponse est oui, et particulièrement pour le PZ 4, qui depuis 20 ans, démontre d’importantes pollutions, ce serait un crime envers l’environnement et l’utilité publique de cette nappe. Les autorités étaient-elles informées (DREAL et préfecture) ? Ces hypothèses expliqueraient beaucoup de chose, comme:

  • pourquoi notre sous préfet ne répond pas à la demande de faire venir un hydrogéologue en Commission de Suivi de Site ?
  • pourquoi le puit de St Jean de Libron arrive à alimenter sans problème plusieurs habitations alors que soit disant la nappe superficielle est peu exploitable ?
  • pourquoi sur le PZC il y a un système de pompage agricole alors que la nappe superficielle est soit disant peu exploitable ?
  • Pourquoi le PZC a-t-il été écarté du réseau piézométrique alors qu’à l’évidence, il fonctionne très bien ? (présence d’une station de pompage agricole) Était il très pollué ? Aucune donnée depuis 20 ans alors qu’il existe encore d’après l’expertise hydrogéologique de Antéa Group . C’est troublant !
  • Pourquoi alors que l’hydrogéologue agréé en 2000 avait préconisé 6 piézomètres, il y en en finalement que 5 ?
  • Pourquoi l’étude de l’hydrogéologue agréé en 2000 fait mention d’un écoulement des eaux superficielles vers le Nord Ouest et donc la mise en place d’un piézomètre (PZF) qui ne donnera finalement jamais de résultat et sera rebouché sans être remplacé. C’est intrigant !
  • Pourquoi pendant 10 ans et plus, seul 3 piézomètres sur 6 étaient opérationnels alors qu ‘un commissaire enquêteur avait remis un avis défavorable à cette décharge en 1998 pour un risque de pollution de la nappe Astienne?
  • Pourquoi aucun compte rendu de travaux de forage n’est disponible , pas de coupes techniques ni lithologie alors que c’est une base indispensable pour la mise en place et l’interprétation d’un réseau piézométrique?
  • Pourquoi nous n’avons pas d’analyse des chlorures dans les lixiviats alors que c’est demandé dans l’arrêté d’autorisation de 2018 ? Cela fait deux ans que nous le demandons aux autorités.
  • Pourquoi malgré la demande aux autorités, il n’y a pas d’investigation supplémentaire vis à vis des chlorures dans le PZ 4 ?

Un élément évident apparaît, c’est qu’il manque énormément de données pour avoir un suivi piézométrique satisfaisant. Pour information, l’ISDND de Vendres (34) a 13 piézomètres pour le suivi des eaux car c’est une zone natura 2000.

Ici, ce n’est que la nappe Astienne qui sert à l’eau potable à de nombreuses communes. Alors est il normal qu’il n’y ai que 5 piézomètres contre 6 officiellement demandé par l’hydrogéologue agréé Philippe Crochet? Et encore pas tous les ans comme en 2019 ou nous n’avons aucune information sur le puits de St Jean de Libron. A quoi jouent la CABM, la préfecture et la DREAL ?

Ici pas de lithologie des piézomètres, ce qui laisse entrevoir un manque de transparence évident.

Mieux, le nouvel arrêté d’autorisation de 2018 va alléger la fréquence des analyses en les faisant passer de 4/an à 2/an. L’exploitant en profitera pour n’en faire que 1/an en 2018 et 2019 et les autorités laisseront faire dans l’impunité totale, cela rend ce réseau de piézomètres encore plus difficile à interpréter pour ne pas dire, le rendre obsolète. La CABM et les autorités chercheraient elles à rendre ce réseaux de piézomètres inexploitable ?

Face à ce manque cruel d’information, actuellement les hydrogéologues se contredisent tous les uns les autres.

Alors avec le peu d’information en notre possession nous allons faire notre propre analyse de la situation:

Tout d’abord il faut observer le niveau de l’eau dans les piézomètres par rapport au niveau de la mer (NGF) pour pouvoir les comparer les uns aux autres.

Pour commencer, un relevé piezométrique de 2019 ( il faut regarder la cote relative de la nappe)

Ensuite nous pouvons également mettre à nouveau ce tableau où il faut regarder la côte piézométrique

Nous pouvons également voir ce graphique extrait de l’étude d’impact de 2015

Sur ce dernier graphique, nous pouvons observer une bizarrerie. Effectivement, dans l’étude hydrogéologique de novembre 2019, nous avons appris que le piézomètre Pz2 avait été approfondi en 2012, jusqu’à 60 m, car il était sec à 20 m. Sauf que nous voyons sur ce graphique que le 01/06/2010 il montrait déjà un niveau d’eau de 23-24 m NGF avec une tête de puits à 69 m NGF. Alors pourquoi aucun résultat d’analyse n’a été disponible avant 2012 ? Les résultats étaient ils très mauvais ?

Revenons à nos niveaux d’eau dans les piézomètres. Nous voyons que PZ1 creusé à 80 m pour représenter l’aval de la nappe Astienne, a un niveau d’eau plus élevé que PZ3, PZ4 et le puits de St Jean de Libron censés eux, représenter l’aval d’une nappe superficielle. Il nous semble clairement que ces piézomètres, avec un niveau inférieur à PZ1 représentent la même nappe sans doute la nappe Astienne (un simple sondage un peu plus profond avec sa lithologie pourrait nous le confirmer).

Cependant, bien que creusé profondément cette cote du niveau d’eau de PZ1 n’est pas cohérente avec la nappe Astienne, car nous savons que la nappe Astienne s’écoule et s’enfonce de plus en plus profondément vers le sud (voir ci dessous des documents issus du SMETA, l’ISDND y a été ajouté pour une meilleur compréhension).

Ci-dessus, nous voyons bien que l’ISDND est situé entre une cote de 31.39m NGF au nord et une de 6,36 m NGF au sud donc avec des cotes sur l’ISDND allant de 23 à 27 m NGF nous sommes parfaitement cohérent avec la nappe Astienne. Seul PZ1 avec 30 m 31 m NGF pose question.

Donc pour nous, ce piézomètre PZ1 montre un niveau d’eau atypique pour la nappe Astienne (environ 31m NGF) difficilement explicable en l’absence de lithologie, car il devrait être inférieur au niveau des piézomètres situés au nord dans la vallée du Libron (PZ3,PZ4 et puits de St Jean de Libron) compte tenu que les eaux de la nappe Astienne se dirigent vers le Sud, de plus en plus profondément.

Par-contre PZ2 avec son niveau d’environ 23 m est lui plus cohérent vis à vis de la nappe Astienne car son niveau est plus bas que PZ3, PZ4 et le puits de St Jean de Libron. Donc ce piézomètre censé représenter l’amont d’une hypothétique nappe superficielle représente finalement l’aval de la nappe Astienne et montre des taux de chlorure anormalement élevés pour la nappe Astienne qui en moyenne est au alentour de 60 à 90 mg/l. Ce piézomètre dépasse les 200 mg/l de chlorure. A noter que l’expert d’Antéa Group propose de reboucher ce piézomètre (PZ2) pour le refaire comme initialement prévu par l’hydrogéologue agréé de 2000 en le creusant à 20 m même si il est sec. Que penser d’une t’elle expertise ? Pour nous, cette société Antéa Group ne cesse de donner des conclusions non objectives en faveur de l’exploitant, les autorités semblent apprécier ce genre de manœuvres et laissent faire.

Le 05/08/2020 un forage sur la nappe Astienne à 400 m au sud de l’ISDND a été contrôlé par le SMETA (syndicat de l’Astien). Il ressort que les chlorures avoisinent les 100 mg/l alors qu’à 4km au Nord Est de la décharge donc en amont, le forage de la Baume touché parfois par des pollutions agricole (nitrate et pesticide voir tableau ci dessous) lui a des chlorures autour de 70 mg/l (de 1997 à 2008 source: ARS). Donc pour les chlorures, l’agriculture a bon dos, il semble bien que c’est la décharge qui pollue la nappe Astienne aussi bien au Nord qu’au Sud de la décharge. Dommage que les chlorures de vinyle n’aient pas été analysées, cela aurait permis d’éclaircir la provenance de ces chlorures.

A noter que lors de cette analyse par le SMETA à 400 m au sud de la déchage, les nitrates étaient anormalement élevés pour la nappe Astienne, 21.3mg/l au lieu 0 à 6 mg/l. Avant d’incriminer une nouvelle fois l’agriculture, il est intéressant d’observer les taux de chlorure les 23 et 24 octobre 2018 réalisé par la société SERPOL sur la décharge (PZ1 26,9 mg/l de nitrate 400 m en amont du forage contrôlé par le SMETA) . Dans l’ordre PZ1, PZ2,PZ3,PZ4 puis le seuil réglementaire à ne pas dépasser pour l’eau potable.

PZ1 26,9 mg/l alors qu’il y a extrêmement peu de champs agricoles en amont au Nord (voir carte de situation des piézomètres ci-dessous) et pour PZ3 64,5 mg/l ce qui est bien au-dessus des seuils réglementaires pour l’eau potable.

Lors de sa campagne d’analyse du 23 et 24 octobre 2018 la société SERPOL fera cette conclusion:

Comme nous venons de voir ci dessus il fallait également ajouter les nitrates aux paramètres de dépassements réglementaires de comparaison pour l’eau potable en plus de la conductivité, fer, manganèse, chlorure et bactéries mais l’auteur a aussi oublié le COT (voir ci dessous).

Quel cocktail de polluants qui va directement dans une nappe d’eau potable si il s’agit bien de l’Astien! Cela serait scandaleux et les autorités ferment les yeux là-dessus, depuis déjà 20 ans. Alors que les enjeux du SAGE de l’astien (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) sont entre autre de maintenir un état chimique de la nappe astienne compatible à l’alimentation en eau potable.

A l’évidence la CABM bénéficie de passe droits de la part des autorités depuis longtemps déjà…

Mais au fait, comme vu précédemment, si l’écoulement de la nappe Astienne se fait vers le Sud, pourquoi le Nord de la décharge est il aussi pollué ? C’est Lucien Bousteyak, le commissaire enquêteur qui avait remis un avis défavorable en 1998 qui nous apporte la réponse (voir son commentaire ci dessous).

Voilà, actuellement l’écoulement des eaux superficielles et souterraines peu profondes se fait très clairement vers le piezomètre 4, sauf lors de grosses pluies, ou dans ce cas, une parti de la pollution se retrouve dans le ruisseau, c’est alors le piézomètre 3 qui est touché (voir ci dessous, vert PZ4, Bleu PZ3 et Bleu PZ2 graphique issu du rapport d’activité de 2019). On peut y constater que l’exploitant sur 2018 et 2019 ne fait plus qu’une analyse par an . Pourquoi? C’est non conforme à la réglementation. Les autorités laissent-elles faire ? Pour le puit du domaine de St Jean de Libron aucune analyse pour 2019. De mieux en mieux.

Régulièrement il est fait allusion de la présence de 2 aquifères (nappes), un superficiel et un profond, l’Astien. L’Astien est bien présent en profondeur mais la nappe superficielle est plus discutable car à l’évidence d’après l’étude d’impact de 1997 jusqu’à 35 m il s’agirait plus de lentilles sableuse permettant parfois l’exploitation de quelques puits sur le plateau de Montimas. Mais le niveau d’eau de ces puits ne dégagent pas une surface piézométrique pouvant être assimilé a une nappe.

Nous pensons donc que ces lentilles sableuses superficielles sur le plateau de Montimas s’écoulent effectivement avec la pente dans la vallée du Libron pour rejoindre une nappe peu profonde qui est tout simplement la nappe Astienne. Ceci n’a pas été mis en évidence lors des études d’impact. C’est exactement ce que reprochait Mr Lucien Bousteyak, le commissaire enquêteur en 1998 qui dans sa conclusion ou il a émis un avis défavorable, dénonçait :  » la pollution du site n’a pas été suffisamment analysée pour constater qu’il y a danger. Ces risques auraient pu être appréhendés par une sérieuse étude hydrogéologique du secteur et son environnement. On s’est restreint à étudier le site seul. « 

Alors à présent, nous comprenons mieux pourquoi chaque année pour justifier d’anomalies dans le piézomètre 4 particulièrement, un expert est payé pour trouver des explications autres qu’une pollution de la décharge. C’est l’agriculture qui en fait systématiquement les frais, voici quelques exemples:

Ci-dessus en 2006, la justification pour expliquer le COT (Carbone Organique Total) anormalement élevé. C’est soit disant un phénomène de paillage ou de compostage dans des vergers qui va être mis en cause. Ces explications sont vraiment tirées par les cheveux. La mauvaise foi n’a aucune limite…

Autre exemple:

A noter que la DREAL cautionne ces accusations sans preuves envers l’agriculture en refusant de mettre place des investigations supplémentaires. Comme par exemple, d’ analyser précisément les chlorures et notamment le chlorure de vinyle qui est un traceur indiscutable de la pollution des décharges. Dans d’autres décharges, comme par exemple pour l’ISDND de Villeveyrac (34), le chlorure de vinyle est analysé, pas à St Jean de Libron. Pourquoi ? A noter que pour l’eau potable, les chlorures doivent être inférieurs ou égaux à 250mg/l, par contre, pour les chlorures de vinyle un cancérigène reconnu la limite est fixée à 0,5µg/l. On comprend aisément qu’il serait criminel d’envoyer des chlorures de vinyle dans une nappe d’eau potable. Ce chlorure de vinyle provient de la dégradation des PVC très répandue dans les décharges. Il est très fréquent prés des vieilles décharges.

L’expoitant ne mesure pas les chlorures dans les lixiviats pourtant demandé dans l’arrêté préfectoral de 2018 (voir extrait ci-dessous), sans doute pour ne pas que l’on fasse le lien de cause à effet. Mais peu importe, la littérature nous renseigne sur ce point et nous savons que les concentrations de chlorures peuvent dépasser les 5000 mg/l dans les lixiviats. Alors sincèrement l’agriculture a vraiment bon dos.

La mention « fréquence des prélèvements si rejet » intrigue. Est-il autorisé de rejeter des lixiviats bruts dans l’environnement ? Mais il est vrai que ces dernières années, à chaque épisode méditerranéen, l’exploitant le fait par débordement des bassins.

Dans un document du SMETA de 2017 : http://www.astien.com/documents/Eval_env_sageastien_a_valider_280917.pdf

Nous constatons que les chlorures dans la nappe Astienne dépassent dans certains secteurs les 200 mg/l, mais en aucun cas l’agriculture n’est mis en cause. C’est pour le SMETA une origine naturelle provoqué par le sel marin proche du littoral.

Alors pourquoi a proximité de la décharge de St Jean de Libon c’est l’agriculture qui est pointé du doigt ? Il est peu probable que ce soit du sel marin non plus si loin de la mer. Il est donc évident que ces chlorures proviennent des lixiviats de décharges surtout avec des taux de plus de 600mg/l voir 1000 mg/l dés la mise en place des piézomètres dans les années 2000. Cela démontrait immédiatement que l’hydrogéologie de ce site n’était pas approprié à ce genre d’exploitation comme le réclame la réglementation. Surtout qu’il faut signaler que les 10 premières années, les résultats de seulement 3 piézomètres réglementaire sur 6 seront rendu public car soit disant que les autres piézomètre étaient défaillant.

Il est quand même étrange que les autorités est laissé passer une telle imposture sur une si longue période et donne encore une autorisation de prolongation d’exploitation jusque 2029.

Conclusion sur les eaux souterraines:

Il serait grand temps de faire les choses sérieusement à présent, car le constat est accablant. 1998 un commissaire enquêteur remet un avis défavorable pour un risque de pollution de la nappe Astienne qu’il avait clairement décrit et annoncé. L’exploitant et les autorités passent en force et feront mettre en place en 2000 un réseau de surveillance des eaux . Au bout de 20 années de pollution, ce réseau de piézomètres n’est toujours pas opérationnel.

  • la direction des eaux écoulements souterrain n’est toujours pas connue avec certitude.
  • le piézomètre amont deviendrait aval et les avals deviendraient amonts, si cela est confirmé on pourrait en rire, mais ce serait juste lamentable. Nous ne pourrions plus faire confiance ni en la CABM, ni a certains experts, ni aux autorités.
  • Un piézomètre au Nord-Ouest PZ F n’a jamais fourni d’information. Il a été rebouché et non remplacé alors qu’il faisait parti du réseau piézométrique réglementaire.
  • Disponibilité des données limitée et ponctuelle.
  • Absences de documents d’exécution (coupe technique et lithologie) qui rend les interprétations difficiles.

Après avoir été alerté il y a 20 ans, est il normal que des polluants en tout genre aient pénétré et pénètrent encore directement dans une nappe d’eau, (a l’évidence la nappe Astienne)? Malheureusement cette nappe a un taux de renouvellement faible ? Donc ces polluants risquent de migrer ailleurs dans la nappe et d’y rester longtemps encore.

Est-il raisonnable de vouloir continuer à enfouir des déchets sur cette décharge encore pendant 10 ans et voir même plus avec des arguments aussi douteux ? :

  • La géologie du site est favorable à l’exploitation de l’ISDND.
  • La nature du terrain empêche tout risque de pollution de la nappe Astienne.
  • La nappe polluée est une nappe superficielle, pas la nappe Astienne.
  • Il s’agit de pollutions agricole.

La moindre des choses est de mettre en place à présent un vrai réseau de piézomètres de suivi des pollutions au Nord comme au Sud de la décharge comme conseillé par l’INERIS et de cesser tout enfouissement supplémentaire.

3/ Les eaux de surface:

Brièvement nous allons évoquer les pollutions du ruisseau qui relie la décharge au cour d’eau, le Libron. Contrairement aux odeurs et aux pollutions souterraines, cette pollution de surface était bien visible. Alors petit récapitulatif en images, l’eau du ruisseau à la sortie de la décharge année après année… (2018, 2019,2020).

2018

2019
2020

Ce ruisseau passant à quelques mètres du piézomètre n° 3 semble influencer les résultats vis à vis des chlorures lors de période de précipitations importantes surtout à partir de 2017. 2017 semble bien montrer que si les chlorures ne se retrouvent pas dans le piézomètre 4, ils se retrouvent dans le ruisseau et se retrouvent donc en partie, dans le piézomètre 3.

Fait aggravant, car d’après une carte du SMETA (Syndicat Mixte d’Etudes et de Travaux de l’Astien), l’ISDND se trouve dans la zone jaune foncé proche du Libron, donc dans un secteur où la nappe astienne est sensible aux pollutions superficielles.

Pourquoi le SMETA qui est chargé de la protection de la nappe Astienne ne s’inquiète pas de la présence d’une telle décharge à cet endroit ? Site ou à l’évidence l’ hydrogéologie n’est absolument pas favorable à ce genre d’exploitation contrairement à ce que laissent croire les études biaisées payées par la CABM avec l’argent du contribuable.

Suite à un incendie sur la décharge en 2010, notre Sous Préfet précédent s’inquiétant pour la nappe Astienne demandera l’avis du SMETA. Dans sa réponse en juin 2011 nous constatons que le SMETA ne prend absolument pas en considération les écoulements d’eau souterrain peu profond qui se font en direction du Libron une zone trés vulnérable aux pollutions superficielles. Mieux le SMETA soutiendra également que la nappe Astienne n’est pas sous la décharge malgré une carte dans un document du SMETA de 2007 qui montre que la nappe est bien sous la décharge ce qui est confirmé par la présence de forages dans ce secteur.

Pourquoi hormis le commissaire enquêteur de 1998 tout les autres spécialistes minimisent à ce point les faits ou cherchent même à les dissimuler?

Pourquoi après l’étude de tout ces documents, il nous saute aux yeux, à nous les riverains non expert en hydrogéologie que la nappe Astienne est belle et bien touchée au Nord comme au Sud par les pollutions de la décharge? Comme l’avait annoncé il y a plus de 20 ans le commissaire enquêteur qui avait remis un avis défavorable.

Antéa Group , le SMETA, la CABM, la DREAL et la Préfecture se sont ils regroupé pour former une association de pollueur?

Reprenons la carte de qualité de l’eau tirée du site internet du SMETA, elle démontre toutes les contradictions de ces experts. L’ISDND a été placé dans un cercle rouge, il est clairement situé dans une zone dite vulnérable aux pollutions superficielles alors que les experts nous expliquent que la nappe Astienne est située en profondeur bien protégée par une grosse épaisseur d’argile. Vous y comprenez quelques chose, vous ? Ces gens sont ils payés pour cacher l’évidence ?

Alors que devons nous comprendre de cette carte ? Pour nous c’est très simple, les pollutions constatées en jaune foncé rendant l’eau non potable naturellement dans le cercle rouge proviennent non pas de pollutions superficielles (sauf au niveau de la vallée du Libron ou cela est possible) mais de 50 ans d’enfouissements d’ordures ménagères dans un lieu absolument pas approprié. La bande jaune descend vers le sud de la décharge exactement dans le sens d’écoulement des eaux de la nappe Astienne. A noter que plus on va vers le Sud, plus la nappe Astienne est profonde. Pour rappel le niveau de la nappe au Nord du cercle rouge est d’environ 31m NGF et au Sud d’environ 6 m NGF. Alors au Sud de la décharge, la qualité de l’eau est elle réellement impactée par des pollutions superficielles ou plutôt par les lixiviats de la décharge de St Jean de Libron sur plusieurs km ? Dans le futur jusque où va s’étendre cette pollution ? Va t’on retrouver des chlorures de vinyle ou autres polluants à Villeneuve les Béziers, Sérignan, Valras ?

Revenons à l’étude d’impact de 2015.

Il est également intrigant de constater que l’étude d’impact de 2015 affirme que les bassins de lixiviats sont bien calibrés alors que lors des épisodes méditerranéens, ils débordent.

  • le 26 novembre 2018 l’exploitant déclare un débordement de ces bassins de lixiviat.
  • le 26 octobre 2019 le bassin de lixiviat a de nouveau débordé.

Mais ce n’est pas grave ils veulent encore ouvrir deux casiers supplémentaires.

Conclusion finale: Il semble évident que l’autorisation préfectorale de 2018 repose sur une étude d’impact (2015) biaisée et dangereusement orientée en faveur du projet de la CABM. Que le commissaire enquêteur a totalement été dupé. De Même, le travail de police réalisé par la DREAL et la Préfecture pose sérieusement question, au-delà des négligences, on peut se demander si il ne s’agit pas de complicité.

Car la réglementation stipule que les décharges doivent être implantées dans des sites géologiquement favorables afin de constituer une barrière dite passive. Nous suspectons l’exploitant de parfaitement savoir dés les années 2000 que l’avis défavorable était parfaitement justifié avec les premiers résultats d’analyses des piézomètres. Ces premiers résultats ont montré de sérieuses anomalies qui confirmaient que le site n’était absolument pas favorable à ce genre d’exploitation. A noter que seul les résultats de 3 piézomètres sur 6 ont été rendu public pendant 10 ans. Nous sommes convaincu que l’exploitant avait donc parfaitement conscience qu’il y avait des risques de pollution des nappes. Mais cela ne l’empêchera pas d’enfouir des déchets brut et putrescibles dans cette décharge à l’encontre de la réglementation en vigueur et des risques de pollution de l’air avec la mise en danger de la santé des riverains mais aussi avec la pollution de la nappe Astienne une eau naturellement potable.

Jusqu’à présent la justice administrative a laissé faire, va t’elle enfin réagir ? et la justice pénale va t’elle agir face à ces pollutions de l’air et des eaux provoquées par le non respect de la réglementation mais aussi de la mise en danger de la santé des riverains ?

4/ Prise de contact avec les nouveaux responsables des déchets de la CABM:

Pour information, notre Maire et nouveau Président de l’agglomération, M. Ménard a été informé à plusieurs reprises de ces problèmes d’odeurs et de pollution de la nappe Astienne. Il a également reçu une copie d’un courrier fait à M. le préfet de l’Hérault qui alertait de cette situation vis à vis de la nappe Astienne.

Le 17 septembre 2020 M. Ménard, avec les responsables des déchets de l’agglomération, nous ont reçus dans leur locaux. Nous sommes sorti de cette réunion dépités car:

  • la nouvelle agglo ne veut pas entendre parler du passé et pourtant il faudra bien assumer les conséquences de ces fraudes multiples.
  • Le discours était basé sur la continuité de leur plan acté par son prédécesseur avec certes des travaux pour améliorer la situation des odeurs mais surtout, ouvrir deux nouveaux casiers pour enfouir toujours plus, malgré la situation.
  • Malgré cette situation, la CABM envisage de continuer d’enfouir des plastiques où 10% de putrescibles restent collés, car pour eux c’est légal et ils ne peuvent pas les laver. Donc la méthanisation, hors de contrôle depuis plus de trois ans, va continuer d’ être alimentée, malgré un quasi triplement de la production de biogaz injustifiable, car illégal.

Quelques jours plus tard, la colère couvant dans le quartier, les riverains membres du collectif recevront un courrier par mail de M. Ménard, nouveau Président de la CABM. Il expliquera que les erreurs du passé ne peuvent pas toujours se rattraper, que les casiers suivants seront ouvert, mais réalisés de manière différente. Qu’ils ne commettront pas les mêmes erreurs. Mais tout cela, nous l’avons trop entendu déjà car il faut peut être rappeler aux nouveaux dirigeant de la CABM que:

  • L’ancien maire de Béziers, Mr Couderc avait promis que ce centre d’enfouissement n’émettrait pas d’odeurs.
  • lors des pannes à répétition de l’ancien système de valorisation des ordures (UVOM) qui menaient à l’enfouissement de déchets ménager brut en décharge et qui aboutissaient à des odeurs, on nous a expliqué: cela ira mieux avec le nouveau système de valorisation des déchets (VALORBI). Résultat, cela a été pire.
  • Pendant des années le service des déchets de la CABM niait la situation ou nous trouvait des excuses bidons comme pour l’été 2017 ou les odeurs étaient perçues à plus de 1 km tout les soirs, on nous expliquait alors que c’était parce qu’il était sur le dôme du casier 3 mais que cela irait mieux avec le casier 4. Résultat, cela a été encore pire. Alors les promesses que cela ira mieux avec un casier 5, nous laisse très perplexe. Nous disons STOP….

Notre colère nous semble parfaitement légitime face aux défaillances et manipulations de la CABM mais plus grave de l’ETAT qui est incapable de protéger rapidement les riverains et l’environnement. Pire, les autorités (préfecture et DREAL) cautionnent les infractions et allègent les contrôles de surveillance des eaux souterraines alors que les pollutions sont bien là.

Par conséquent, le seul point positif de ce courrier, est que Mr Ménard annonce: « Parallèlement, nous allons mener une étude pour voir si une alternative existe et dans quelles conditions. » ENFIN…….. Mais que vaudra cette parole politique ? Jusqu’à présent nous avons bien vue que Mr Couderc avait promis l’absence d’odeur et dés que son successeur Mr Lacas pourtant médecin est arrivée la situation a totalement dérapé.

A ce stade, faces aux nombreux manquements aux règles et disons le, face aux fortes suspicions de dissimulation de la situation vis à vis de la nappe Astienne, on se demande simplement pourquoi les autorités n’ont toujours pas procédé à une fermeture administrative de cette décharge. L’argument de l’utilité publique de cette décharge gérée par la CABM est il audible face à l’utilité publique d’une ressource en eau potable utilisée par de nombreuses communes au delà de la CABM? Sachant que 8 km plus loin, visible de notre quartier et toujours sur la nappe Astienne les autorités ont autorisé une 2éme méga décharge (COVED Montblanc) avec 130 000 tonnes de déchets autorisé par an qui servira à des déchets venu de on ne sait où?

5/ Information complémentaire qui remet en partie en cause ce qui a été écrit vis à vis de la nappe Astienne dans cet article.

Complément d’information, après quelques recherches complémentaire. Nous ne pouvons que déplorer le manque de sincérité qui entoure ce dossier mais à ce jour un doute subsiste encore. Autant la réponse du SMETA à Mr le sous préfet et les études d’Antéa Group qui laissent croire que la nappe Astienne n’est pas sous la décharge font entrevoir un complice manque de rigueur, autant nous avons un doute vis à vis de la profondeur de cette nappe.

Effectivement l’unique sondage profond de la SORE de 1997 s’est arrêté à -21,2 m NGF alors qu’une carte du SMETA nous laisse penser à présent que cette profondeur serait justement le toit de la nappe Astienne. L’arrêt du sondage à cette profondeur est il un hasard ? Ou un acte délibéré afin de rester dans le flou vis a vis de la présence de la nappe Astienne sous la décharge.

Cette information est parfaitement cohérente vis à vis de certaines profondeurs de forages rencontrées sur Montimas. Car oui il y a de nombreux forage sur Montimas, tout simplement parce que, par le passé le seul accès à l’eau était par forage, puits ou par cuves remplis par les pompiers. A ce jour certain riverains ne sont toujours pas relié à l’eau de la ville. Les profondeurs de ces forages nous font penser que la nappe Astienne est plutôt entre -20 à -50 m NGF que -0,40m à -11,8 m NGF suggéré par le sondage de la SORE. Ou encore -12 m NGF avec le piézomètre (PZ1) demandé par l’hydrogéologue agréé en 2000 pour surveiller la nappe Astienne. Que de doutes qui persistent face au manque de sérieux des études financées par l’exploitant (mairie de Béziers puis CABM) même après 20 ans d’exploitation à l’encontre d’un avis défavorable.

Pour résumer nous aurions des lentilles sableuses peu profondes sur le plateau de Montimas permettant l’exploitation de puits aujourd’hui tous pollués autour de la décharge, entre -0,4 m et -11,8 m NGF une nappe intermédiaire polluée par la décharge et enfin la nappe Astienne à partir de -20m NGF. La nappe Astienne aurait donc échappé à toute surveillance rigoureuse pendant 20 ans au niveau du site, alors qu’il semble qu’il y ai environ que 10 m d’épaisseur qui la sépare d’une nappe intermédiaire polluée. Plus que jamais nous souhaitons une étude hydrogéologique réellement sérieuse pour faire la lumière sur tout cela.

La réalité ressemblerait elle à ce schéma ?

Les riverains commencent à apporter des informations privées comme une analyse d’eau de 2005 sur un forage à plus de 500 m à l’Ouest de la décharge atteignant une nappe profonde inférieur à -20 m NGF. Nous y retrouvons des chlorures à 150mg/l et des nitrates à 25 mg/l ce qui semble haut pour la nappe Astienne. Sans doute, va t’on nous expliquer que c’est l’agriculture. Pourquoi pas, mais c’est assez curieux que pour l’exploitation d’une décharge, l’hydrogéologie soit favorable et pour l’agriculture l’hydrogéologie est visiblement super défavorable. A méditer ! Mais cela nous confirme que l’hydrogéologie de ce site n’a jamais été favorable à ce genre d’exploitation comme le demandait la réglementation.

Arrêté du 15/02/16 relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux

Malgré la présence de riverains sous les vents dominants, la CABM a transformé sa décharge en méthaniseur géant. Plus de la moitié du biogaz produit n’était pas capté.

Voici les comptes rendu officiel des  Commissions de Suivi de Sites (CSS) du 6 décembre 2019, ils diffèrent sur certains points de celui que nous avions déjà réalisé dans un article précédent : « La mascarade continue même en Commission de Suivi de Site (CSS) du 06 décembre 2019 ». On peut y constater par exemple que les problèmes de non recouvrement sont totalement passés sous silence ainsi que bien d’autres éléments troublant :

1.0-Compte rendu signé CSS Valorbi1.0-Compte rendu signé CSS St Jean de Libron

1/ VALORBI

Voyons un peu les éléments intéressants de ces comptes rendus.  Commençons par celui de VALORBI:

11/ Les tunnels

CSS valorbi tunnel

Dans cet extrait du compte rendu de CSS du 06/12/2019, nous découvrons que VALORBI est en sous capacité et nécessite la construction de tunnels de fermentations.

Pour bien comprendre la situation et le manque de sérieux qui entoure tout ce projet il est nécessaire de refaire un petit historique:

Dans les années 1990 la décharge de St Jean de Libron faisait déjà parler d’elle par des manifestations.

photo manif 1994

cliquer ici pour article Blocage de la décharge du 22 décembre 1994

Suite a des manifestations, en 1997 Mr Couderc (maire de Béziers) promettra verbalement qu’il n’y aurait que l’inerte d’enfoui dans cette décharge. Il fera même une réponse écrite  qui dira  « la nature sélective des déchets admis élimine d’une part toutes les odeurs et  ….. ».

couderclettreCouderc28051997

En 1998 les questions au maire par un commissaire enquêteur ne laisse aucun doute sur le fait qu’il ne devait pas y avoir de fermentescibles dans cette décharge. Car c’est bien de cette façon que Mr Couderc a fait accepter cette décharge aux riverains et mis fin aux manifestations: par la promesse qu’il n’y aurait que de l’inerte donc pas de fermentescibles.

commiss1998 question couderc face caché du projet

Pour information ce commissaire enquêteur remettra un avis défavorable à la continuité de cette décharge pour des problèmes d’urbanisme proche et un risque de pollution de la nappe Astienne.

voir avis défavorable du  commissaire enquêteur 20/07/98

Bien entendu la préfecture autorisera quand même la poursuite de cette décharge. Vis a vis des odeurs a cette époque cela se passait plus ou moins bien mais rien de catastrophique. C’est avec l’arrivé d’une entreprise privé en 2010, Biogaz Libron (qui deviendra par la suite Quadran puis Total) avec l’objectif de valoriser le biogaz  issu des déchets en électricité que les choses ont sans doute commencé à déraper. Cette entreprise n’aurait elle pas  incité la mairie puis l’agglo de Béziers à enfouir du putrescible pour assurer un rendement maximum de son moteur de cogénération.  La mairie de Béziers puis l’agglo auraient elles alors détourné l’usage de cette décharge pour en faire un méthaniseur à ciel ouvert ? Compte tenue des habitations proches mentionné dans l’avis défavorable du commissaire enquêteur en 1998 et de la présence d’un risque de pollution de la nappe d’eau souterraine potable de l’Astien, un tel comportement ne serait il pas criminel pour les riverains et l’environnement?

Le rapport de la CRC (chambre régional des comptes) semble pourtant nous confirmer cette hypothèse :

Effectivement la CRC nous rappel que la préfecture a autorisé  la CABM  à enfouir des déchets non traité du 27/12/2013 au 1/07/2015 le temps de moderniser l’ancien centre de valorisation des déchets l’UVOM pour devenir VALORBI. Effectivement l’UVOM vieillissant accumulait les pannes et de ce fait multipliait les enfouissements de déchets brut à la décharge même avant 2013. Ces enfouissements illégaux ont été couvert par la préfecture jusqu’ au 1 juillet 2015 par arrêté préfectoral.  A noter que cet arrêté préfectoral avait été attaqué au tribunal administratif par l’association de quartier et une autre association environnemental car cela était totalement illégal.

https://www.midilibre.fr/2014/02/03/montimas-ne-veut-pas-d-un-quartier-poubelle,816907.php

Voir cette extrait tiré du Sénat :RAPPORT 415 (98-99) – OFFICE PARLEMENTAIRE D’EVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES

sénat mise en décharge

Malheureusement compte tenu, du refus de juger en urgence qui aboutira a un long délais avant le  jugement, le juge estimera en 2016 qu’il n’y a plus  lieu de statuer notamment par ce que la CABM  soutiendra que depuis mars 2015 la totalité des déchets ménagers sont dirigés dans le centre de valorisation des déchets.

mensonge agglo au tribunal

voir jugement du 15 décembre 2016

Sauf que la CRC nous montre ci dessous que même après le   1 juillet  2015 la CABM a continué d’enfouir des ordures non traitées donc du putrescible jusque 2017.

Extrait du rapport de la chambre régional des comtpes

Le temps passant on se rend compte que la CABM a menti et manipulé le tribunal administratif d’autant plus que la CRC révèle que VALORBI ne fonctionne pas et occasionne des taux de refus nettement supérieur a d’autres installation comparable et en plus nous savons à présent que ces refus contenaient beaucoup de  matières fermentescibles.

taux de refus

En 2017, suite à un courrier de la CABM à la préfecture, le préfet précisera bien qu’il est défavorable a l’enfouissement de déchet brut non traité sur le site de Saint Jean de Libron, au regard des nuisances olfactives supplémentaire que cela générerait….

zoom lettre préfet

Voir réponse du préfet à la CABM 19.06.2017

Et pourtant en 2018 du putrescible a  été enfouie massivement en décharge  des déchets mal traité, non stabilisé et pour cause la CRC nous révélera que pour que Valorbi puisse traiter  62000 tonnes d’ordures ménagère: Le projet de modernisation présenté par bioreva (candidat retenu par la CABM pour la modernisation du site dans un marché public douteux)  nécessitait la création de deux tunnels de fermentations supplémentaire pour l’excédent de la fraction organique (0-80mm). Ou alors de l’envoyer directement en décharge.

0-80 direct en décharge A l’évidence c’est l’enfouissement en décharge  qui a été choisi étant donné qu’à ce jour  les tunnels ne sont toujours pas construits. Voila pourquoi il faut construire  6 nouveaux tunnels prévu seulement pour la fin de l’année 2020 afin de se conformer enfin à la réglementation. La CABM a juste 3 ans de retard voir plus. La CABM prenait donc bien la décharge de st Jean de Libron pour un méthaniseur a ciel ouvert et ceci, malgré la présence de riverains sous les vents dominants et malgré le courrier du préfet qui refusait l’enfouissement de déchet brut pour ne pas provoquer de nuisances olfactives supplémentaire. Alors que penser de l’enfouissement de déchet en état de fermentation en 2018?

bulldechetsquifument

De telles actes, alors que la CABM avait comme président un médecin de profession sont juste hallucinants et incompréhensibles.

Donc c’est bien les dysfonctionnements de VALORBI pourtant tout neuf (plus de 10 millions d’euros) et le manque de tunnels de fermentation qui ont conduit à un enfouissement massif de putrescible en décharge en 2018.

Mais alors pourquoi en 2018 la CABM a-t-elle voulu démanteler le SITOM du Littoral de Vendres qui avait  de bon résultat de valorisation pour envoyés les ordures ménagères à VALORBI qui avait des résultats de valorisation désastreux.

Cette décision a eu de graves répercussions sur la décharge de St Jean de Libron qui a servi de four tout malgré les problèmes d’odeurs préexistant clairement dénoncé dans l’enquête publique de 2016.  Les fuites de gaz déjà présentes depuis de nombreuses années vont véritablement atteindre un stade catastrophique dés janvier 2018.

Pourquoi la CABM a t’elle voulu traiter 20 000 t de déchets supplémentaire en fermant le SITOM du littoral et en prenant les déchets de l’agglo du grand Orb, alors que VALORBI ne fonctionnait pas?

  • Les responsables des déchets ont ils  menti sur la situation, ou ne communiquaient ils pas avec Mr LACAS  président de la CABM pour discuter de telles décisions ?
  • Est ce lié au marché public douteux passé avec Bioreva (dont le patron était une connaissance d’un des deux techniciens responsables des déchets)   pour la conception de VALORBI ?
  • Ou est ce que Mr Lacas voulait  absolument se débarrasser du SITOM du Littoral durant son mandat? Un site  très proche de sa commune idem pour l’ISDND  de Vendres dont la fermeture est programmée pour fin 2021 ?

12/ Ruisseau  de Bagnols

Voici un extrait du compte rendu de la dernière  CSS du 06/12/2019 pour VALORBI :

ruisseau VALORBI

Nous avons pu constaté que  l’eau sortant de VALORBI polluait le ruisseau  de Bagnols, nous l’avons évoqué dans un dossier spéciales VALORBI que MR le sous-préfet a refusé d’annexer au compte rendu. Vous allez comprendre pourquoi en lisant ce dossier: réflexions et questions sur VALORBI.

 Dans le compte rendu de CSS du 06/12/2019, nous voyons qu’une pollution a été constatée au mois d’aout 2019, la DREAL demande donc un rapport d’incident à l’exploitant. Le problème est  que notre dossier sur VALORBI révèle que cette pollution est beaucoup plus ancienne et que la DREAL a même été déjà alertée en janvier 2014 par une association qui a  visiblement vite jeté l’éponge car elle est très peu venu aux CSS.  A t’elle été écœurée par les réponses données par la CABM et la DREAL sur un sujet   sérieux et surtout par le manque de résultat ?

Aujourd’hui nous pouvons  même affirmer que cette pollution existait , il y a déjà  environs 10 ans et existait peut être même depuis la création de l’UVOM qui deviendra ensuite VALOBI.

Ce dossier de réflexion et questions sur VALORBI remet  en cause le travail de la DREAL qui même alerté en 2014 ne verra pas cette pollution, décidément l’histoire ne cesse de se répéter même avec VALORBI.

Que penser du  fait que Mr le sous préfet refuse de l’annexer au compte rendu de CSS ?

2/ ISDND de St Jean de Libron :

A présent passons au compte rendu officiel de la décharge de St Jean de Libron :

1.0-Compte rendu signé CSS St Jean de Libron

21/ La CABM

rendement fois 2,5

Commençons par ce commentaire de la CABM (agglo Béziers):

Nous voyons  que tous les travaux mis en place à partir de mi décembre 2018 ont permis de multiplier le rendement de captation du biogaz par 2,5. Présenté de cette manière  cela semble très positif mais  nous ne sommes pas certain que les lecteurs comprennent réellement ce que cela signifie.  Car en réalité c’est un aveu dissimulé. Cela signifie qu’avant les travaux d’urgence démarré mi décembre 2018,  ce gaz s’échappait dans l’air et gazait totalement les riverains jusqu’à 5 km , nous parlons de fuite colossal de l’ordre de 600m³/heure de biogaz.

C’était l’enfer et les habitants ont développé de nombreux symptômes avec des maux de têtes, les yeux irrités, les voies respiratoire irrités (du nez jusqu’aux bronchioles), des nausées , des vomissements, perte de la voix (idem pour les animaux), des problèmes de peau, etc….

Quel palmarès de la part de la CABM, la préfecture et la DREAL!  Rappelons qu’en 1998 un commissaire enquêteur avait remis un avis défavorable à cette décharge notamment pour un problème d’urbanisme proche et un risque de pollution de la nappe Astienne et pourtant de 2013 à 2018 la CABM protégée par la préfecture enfouira massivement en toute tranquillité des  déchets putrescibles. Cette décharge de plus de 40 ans va donc subitement multiplier sa production de biogaz par  2,5, c’est probablement un record de FRANCE. De l’illégalité dangereuse pour les Hommes, une ressource en eau potable et l’environnement couverte par l’ETAT (préfecture, DREAL et même tribunal administratif).

Une certaine complicité entre la CABM, la préfecture et la DREAL pose question. Effectivement  malgré de nombreuses plaintes comme par exemple déjà en septembre 2017 ou un riverain écrivait au préfet pour alerter d’une situation totalement anormale et s’interrogeait sur ces conséquences: extrait ci dessous.

courrier riverian sept2017

Pourtant en février 2018 au lieu de mettre l’exploitant en demeure de ne pas émettre d’odeur, la préfecture lui accordera une prolongation d’exploitation jusque 2029. Curieux non ?

Il nous faudra mettre la pression  en manifestant pour enfin obtenir une mise en demeure de ne pas émettre d’odeur émise seulement le 29/01/2019  et obtenir un suivi de la qualité de l’air par Atmo Occitannie.

Est il normal de devoir manifester pour simplement faire respecter la loi alors que les autorités ont été sans cesse alertées même en CSS ?

Revenons au compte rendu de CSS, concernant la nature des déchets enfouis

seul les déchets inertes

Lors de cette CSS le  6/12/2019 la CABM affirme que seul les déchets inerte sont enfouis sur le site. 20 jours plus tard voici la photo prise (le 26 décembre 2019). Nous n’avons eu à ce jour aucune explication. Mais c’était bien interdit.

P1070808 26.12.2019 15h48

Évoquons le ruisseau remplis de plastiques suite a l’épisode méditerranéen du 22 et 23 octobre 2019.

Lors de la CSS, pour justifier des plastiques dans le  ruisseau a l’extérieur du site, un technicien de la  CABM nous a  expliqué que cela avait été provoqué par l’éventration du casier de Béziers 2 suite aux importantes précipitations. Sur le coup surpris par cette réponse nous n’avions pas réagi lors de la CSS. Techniquement parlant cet argument justifiait  bien les plastiques dans le ruisseau. Mais nous avions un doute et après consultation avec d’autres riverains nous avons eu la confirmation  que le casier de Béziers 2 avait c’est vrai subit un phénomène de ravinement mais le casier n’a jamais été éventré (aucun plastique n’en est sortie). Pour nous, cela provenait du casier en court d’exploitation qui n’avait pas été recouvert correctement. Voir photos dans l’article:  la mascarade continue même en CSS du 06 décembre 2020.

Le problème c’est que l’exploitant peu difficilement reconnaître que  l’absence  ou le mauvais  recouvrement des déchets est la cause de la pollution aux plastiques dans le ruisseau compte tenu qu’il est mis en demeure de recouvrir les déchets tout les jours. Ce serait donc un délit.

Nous avons donc par mail immédiatement alerté la DREAL :

eventration casier

Suite a ce signalement la DREAL a t’elle réalisé un contrôle? Nous l’ignorons.

Mais voici a présent l’explication de la CABM dans le compte rendu officiel:

reponse pujol

AH! Soit nous n’avons pas compris la même chose, soit la sous préfecture couvre ce que nous pensons être un mensonge devant une commission officielle. A noter que nous avons demander le compte rendu de cet incident à la DREAL, à la préfecture  puis à Mr le préfet en  recommandé avec accusé réception. Mais rien,  nous avons juste reçu le compte rendu d’activité de 2019 de la part de la CABM mais aucune trace de cet incident n’y figure comme si cela n’était jamais arrivé.

Mais au fait, la DREAL valide-t-elle cette explication d’envol de plastiques pour justifier que autant de plastiques se retrouvent dans le ruisseau ? Techniquement parlant cela ne tient pas la route et même si désormais il s’agit d’envol de plastique et pas d’une éventration de casier, d’où viennent ces plastiques ? Du casier en cours d’exploitation non recouvert ?   A l’évidence l’exploitant peut raconter ce qu’il veut devant une commission officielle ou dans un compte rendu d’incident (c’est du déjà vue pour l’ISDND), cela n’a visiblement aucune importance pour les autorités.

Le pire dans tout cela c’est que la veille de la CSS, ce n’était pas recouvert non plus, nous avons présenté des photos, mais Mr le sous Préfet n’a pas voulu l’entendre car la CABM présentera une photo du casier recouvert le jour même de la CSS à 11h. Un recouvrement à 11h alors qu’ils étaient en plein travail n’avait aucun sens. Curieusement il n’y a aucune trace de ces photos ni de nos échanges verbaux sur ce sujet dans le compte rendu officiel. Qu’elle manque de transparence de la part de la Sous Préfecture de Béziers… Aurait elle des choses à cacher ?

Par la suite les recouvrements seront toujours mal réalisé, il nous faudra alerter des journalistes pour  dénoncer ces faits pour qu’enfin les recouvrements soit réellement réalisés: https://www.francebleu.fr/infos/environnement/dechets-de-montimas-mais-quoi-joue-donc-l-agglomeration-de-beziers-1578577395

Pourquoi faut il passer par des journalistes pour faire respecter la réglementation alors que nous avons sans cesse alerté les  autorités même en CSS ?

22/ L’ARS

Lors de cette CSS, l’ ARS reconnait que le H2S (sulfure d’hydrogène) est un des principaux marqueurs de l’exposition des riverains, effectivement ce gaz est lourd et se retrouve souvent plaqué au sol et pour nous particulièrement la nuit.

ARS

L’ARS évoque également  que les concentrations en H2S restent inférieur à la VTR de 2µ/̕m³ pour les expositions chroniques.  Notons que c’est sur cette base que l’ARS avait envoyé un courrier assez rassurant aux médecins de Béziers en oubliant de préciser que ces résultats avait été obtenu aprés travaux et donc après captage et brûlage de 400 a 600 m³/h de biogaz. Était ce  leur protocole pour  minimiser la situation sanitaire alarmante des riverains ?  Nous faisons remarqué que les mesures faites par « environnement air » pendant les travaux, elles seront ignorées alors qu’elles dépassaient jusqu’à  7 fois la VTR de 2µg/m³ .

Courrier ARS aux médecin de Béziers

En revanche bien que cette étude d’atmo occitannie  ai eu lieu après  les travaux d’urgences, l’ARS reconnait à cette CSS un dépassement de la VTR sur les expositions aigue (100µg/m³)qui a été observé sur site sur la période de mesure. Effectivement nous ne cessons de nous plaindre que les gazages ont lieu à la tombée de la nuit jusqu’au petit matin.

L’ARS reconnait également que la valeur guide de l’OMS (7µg/m³) a fréquemment été dépassé. 295 fois précisément dont 281 fois la nuit.

OMS 7µg

Face à ces résultats, des questions à l’ARS se posent :

Il est reconnu  que le sulfure d’hydrogène (H2S) est un gaz lourd qui se concentre dans les points bas (caves, tranchée, etc…) c’est pour cela qu’il est particulièrement dangereux.

a/L’ARS tient-elle compte que comme dans une tranchée, les gaz et H2S peuvent se concentrer dans les habitations ? Témoignage Facebook qui décrit cette situation:

temoignage facebook

b/L’ARS tient-elle compte que les H2S rentrent dans  les habitations ? Et surtout tient-elle compte qu’une fois à l’intérieur d’une maison, de combien de temps il faudra pour qu’ils s’évacuent ? Nous estimons que ½ heures en extérieur donne 4h en intérieur. Alors compte tenu de cela, les moyennes ne devraient elles pas être majorées en conséquence?

témoignage du 15/09/2020 sur notre réseau messenger :

temoignage messenger

Donc une fois que ces gaz sont dans les habitations, qu’elle est le protocole à suivre ? Ouvrir ou fermer les fenêtres ou même partir de la maison ??? Ces questions, nous nous les posons régulièrement et nous serions reconnaissant que l’ARS  nous précise  le protocole à suivre lorsque ces gaz pénètrent une habitation.

c/ Nous savons maintenant que le danger vient principalement des pic de gazage nocturne, alors pourquoi la remorque d’atmo Occitanie a-t-elle été retirée le 2 juin 2020 ? Car il nous semble que  c’était le seul moyen de mesurer ces pics de H2S en temps réel.  Les autres capteurs donnant soit une moyenne sur 15 jours,  soit ils  ne sont soit pas reconnu par l’ARS et la DREAL (boitier électronique de « environnement air »). Nous voyons bien que les moyennes diluent les pics nocturnes, de cette manière, la moyenne est parfaitement réglementaire pour l’exposition chronique au H2S.

d/ Qu’en est-il pour les expositions aiguë au H2S ? Sont-elles encore surveillées ??? Car il n’y a aucun doute que si la nouvelle torchère tombe en panne, nous serons à nouveau exposé à ce genre de forte concentration en  H2S. Mais peut être que la préfecture ne souhaite pas qu’il ai trop de données officielles sur des VTR qui pourraient être dépassées et préfère laisser juste le réseau de nez. Tout repose ainsi sur  des personnes qui s’épuisent, se lassent, s’absentent, s’agacent,  oublient,   jour après jour de remplir les feuilles de suivi des odeurs. Alors que la remorque d’analyse  était tellement plus  performante pour suivre la situation et fonctionnait très bien pour les H2S. C’est plus discutable pour les fumées de torchères étant cachée derrière un bâtiment.

e/ L’ARS tient elle compte de l’effet cocktail des polluants en sachant que le quartier de Montimas est situé sous les vents dominants. Nous pouvons donc être simultanément exposés :

  • aux déchets frais qui arrivent pouvant être riche en ammoniaque.
  • aux biogaz de décharge considéré comme toxique par le Sénat mais visiblement pas par l’ARS qui confond peut être avec du biogaz agricole.

    biogaz toxique
    https://www.senat.fr/rap/o98-415/o98-415_mono.html#toc78
  • aux fumées des torchères ou sont brûlé près de 900 m³/h de biogaz, les cheminées sont ridiculement basses et envoient parfois leur fumées au niveau des habitations. Irritation des yeux par dessèchement contrairement au biogaz qui fait plutôt larmoyer. Un riverain ayant travaillé dans l’aéronautique dit avoir l’impression de ce retrouver derrière un réacteur d’avion. Est ce vraiment sérieux cette multiplication de torchères sans aucune étude sur la dispersion des fumées ?
  • nouvelle pollution avec l’évaporation forcé même de nuit des eaux pluviales riches en lixiviat par la nouvelle torchère le transvapo ( odeur de solvant). Nous sommes surpris voir choqué qu’avec un médecin à la tête de la CABM à cette époque, on nous ai imposé une pollution supplémentaire la nuit, car avant les eaux pluviales s’évaporaient  par le soleil et le vent. Maintenant elles subissent une évaporation forcée grâce à cette nouvelle torchère. On retrouve donc  même des métaux lourd comme du cadmium très cancérigène dans les fumées de cette  torchère. Voir ci dessous un extrait de l’étude du contrôle des fumées des torchères qui donne une idées des métaux lourd retrouvé. On nous dira sans doute que tout est conforme à la réglementation, évidement!!!

analyse transvapo

Lors de cette CSS nous apprenons que aucun médecin n’a réagi au courrier envoyé par l’ARS  aux médecins de Béziers et Boujan sur Libron.

alerte médecin

Nous avons plusieurs commentaires à faire, face à cela :

Courrier ARS

  • Le courrier se voulait rassurant en ne parlant que de la moyenne de 2µg/m³ (le seul élément positif) sans parler de toutes les anomalies nocturnes, mais surtout sans préciser que ces résultats ont été obtenue après la mise en place d’une torchère supplémentaire fin 2018. Donc l’exposition des riverains à des fuites importante  de biogaz est passée sous silence, aujourd’hui nous savons que c’était des fuites allant jusqu’à 600m³/h de biogaz. Une telle pratique est elle vraiment sincère ?
  • Nous comprenons mieux pourquoi un spécialiste de la clinique Causse a Colombier ne l’a pas signalé après avoir refusé à sa patiente de lui de faire un certificat médical sous prétexte que ses irritations et déformations nasales pouvaient par exemple être provoqué par ses produits ménagers. Pour information même le chat de cette personne c’est retrouvé à ne plus pouvoir miauler occasionnellement. Toujours à la clinique Causse, un autre spécialiste avait pourtant bien réalisé un certificat médical pour une autre patiente qui avait perdu la voix, mais n’étant pas informé par l’ARS, il n’a pas pu le déclarer.Certificat medical xausa
  • Pour une autre voisine s’est  encore plus simple, son médecin traitant lui a  carrément annoncé qu’il ne ferait pas de signalement car sinon il serait embêté, qu’on allait  lui poser des questions. A  contrario un autre médecin à lui fait un signalement très tardif pour des maux de tête et problème cutané, est surpris (aux  dernières nouvelles) de n’avoir reçu aucun retour de l’ARS.
  • Certains riverains avaient  déjà transmis de  sérieux certificats médicaux a l’ARS  mais cette dernière  les rejettera sous un prétexte futile (voir ci-dessous) et  ne se donnera visiblement pas la peine de contacter ces médecins. Quel dommage qu’aucune étude épidémiologique n’ai été réalisée alors qu’un riveraine a même été contrainte de suivre une cure loin de chez elle pour retrouvé l’usage de sa voix.
  • ArS rejet certificat
  • Pour un riverain particulièrement exposé, il lui est impossible de guérir et est contraint de constamment reprendre des traitements médicaux. C’est un véritable empoisonnement qui perdure encore actuellement le 08 septembre 2020, par conséquent l’ARS va finir par recevoir d’autres signalements. A noter que cette personne s’est absenté 3 semaines dans sa famille cette année et son état de santé c’était nettement amélioré. Malheureusement de retour chez elle son état c’est à nouveau dégradé.
  • Les ophtalmologistes ne faisant pas parti des spécialistes alerté, nous comprenons mieux pourquoi ils n’ont pas signalé les problèmes aux yeux.

    En fin de CSS la personne qui représentait l’ARS est venu à notre rencontre et a exprimé qu’elle avait demandé à ce que les odeurs cessent. Dommage que nous n’ayons aucune trace officielle de cette demande.

23/Sous préfecture

complotisme

Mr le sous-préfet parle de complotisme, très à la mode actuellement. C’est assez curieux de la part d’un haut fonctionnaire d’Etat qui :

  • passe sous silence (refus d’annexer au compte rendu) les documents transmis par le collectif droit à air sain à Montimas qui apportaient des éléments précis sur une vieille pollution du ruisseau proche de Valorbi mais aussi  sur le non recouvrement obligatoire des déchets à l’ISDND de St Jean de Libron.  Ces documents étaient très différents du communiqué en commun réalisé avec l’asso de quartier ci joint: 2.0-Déclaration commune 6 décembre 2019 CDHM – CDAM
  • N’a jamais prêté attention aux alertes des riverains concernant les odeurs (en CSS, par courrier, plaintes officiel, alerte verbal, etc…) alors que nous étions exposé a des fuites colossale de biogaz de l’ordre de 600 m³/h. Pourtant cette décharge n’était autorisée par son équipement à produire et exploiter que 400 à 500m³/h  de biogaz pour le valoriser en électricité. Chercher l’erreur. Il en fuyait beaucoup plus que ce que l’exploitant (la CABM) n’était autorisé à produire pour le valoriser.

et la préfecture qui:

  • N’agira seulement après avoir forcé les riverains à  manifester dans la rue et après avoir été mis devant les tribunaux.
  • Donnera une autorisation de prolongation de l’exploitation de l’ISDND jusque 2029 au lieu de mettre l’exploitant en demeure de ne pas émettre d’odeurs.
  • Donne une autorisation de prolongation avec un réseau de piézomètre qui n’a jamais respecté la réglementation en 20 ans alors qu’il y a un risque  de pollution de la nappe Astienne.   Nous y reviendrons précisément lors du prochain article.

Peut-être que  Mr le sous Préfet faisait  allusion au fait qu’un membre du collectif ai critiqué « Environnement air » de ne pas avoir utilisé la bonne VTR (valeur toxique de référence) dans son étude. Dans ce cas il faut préciser que « Environnement  Air » c’est justifié d’avoir utilisé cette VTR (20ppb au lieu de 2µg/m³) car il démarrait son étude et n’a donc pas tenue compte de l’antériorité des odeurs contrairement à l’ARS et Atmo Occitannie. Cela est donc de sa responsabilité. Le problème vient ensuite,  car ce document a été utilisé par la CABM devant les tribunaux. La CABM ne pouvait pas ignorer l’antériorité des odeurs et donc que la VTR utilisée n’était pas la bonne. Rappelons que la CABM était dirigé par un médecin à cette époque et ne pouvait donc ignorer ce qu’était une VTR. La CABM a donc délibérément trompé les juges en  présentant cette étude qui utilisait une VTR non appropriée à la situation et qui avait donc une conclusion qui lui était favorable. C’est un délit d’escroquerie au jugement et ceci n’était pas le seul, voir document réalisé par l’asso de quartier ci-dessous.

ISDND Saint-Jean de Libron, critique conduite d’exploitation (CR visite VEOLIA 270219) v5

Alors oui Mr le sous Préfet, il ne faut pas sombrer dans le complotisme pas plus qu’il ne faut sombrer dans une association de pollueur (CABM, préfecture, DREAL).

Il devient de plus en plus évident que la préfecture cautionne l’illégalité. Pourquoi ?

Pour commencer, vue l’ampleur du dossier et sa complexité, nous allons résumer la situation en faisant une comparaison avec une situation plus familière:

La décharge de l’Agglo(CABM) peut être comparée à un bus rempli de passagers et conduit par un chauffeur ivre qui accumule les infractions pendant des années. L’État, bien qu’alerté par des passagers du comportement de ce chauffeur revalide son permis après chaque visite médicale obligatoire et ne se préoccupe pas du reste. Mais un jour, c’est l’accident. Heureusement il n’y aura pas de mort. Alors l’État ne sanctionne pas et demande au chauffeur de continuer, mais cette fois en respectant la réglementation. Malheureusement, le chauffeur récidive aussitôt et l’État, de nouveau alerté, ne veut pas voir ces infractions et lui laisse son permis. Mieux, l’Etat veut faire taire les passagers victimes de l’accident qui crient encore au secours.

Qui est le chauffeur ivre  ? Est ce les 2 principaux techniciens qui gèrent à la fois le centre de valorisation des ordures (VALORBI) et à la fois la décharge (ISDND) ce qui facilitent les magouilles (camions non pesés, enfouissement de putrescibles, etc…). Ou est ce les responsables politiques?

Quel sont les infractions: Le non-recouvrement des déchets en est une, mais la pire est indéniablement l’enfouissement de matières putrescibles  à l’encontre de décisions préfectorales qui a pour conséquence d’avoir triplé la production de biogaz sur cette décharge non équipée pour cela. Par conséquent cet acte illégal d’enfouissement de matière putrescible a provoqué un fort gazage de la population riveraine pendant plus de 2 ans rendant des gens malades avec des irritations des yeux, des vomissements, des maux de tête, des irritations de toutes les voies respiratoire (nez, gorges,trachée, poumons), etc….. Dans notre comparaison avec le bus il s’agit de l’accident.

L’Etat alerté des odeurs lors des CSS (Commission de Suivi de Site) par l’association de quartier depuis des années, est de nouveau alerté à partir de septembre 2017  directement par  les riverains qui en plus d’avertir l’exploitant alerteront également la préfecture.

Mais l’Etat ne s’en préoccupe pas. Mieux, alors que nous sommes fortement gazés, l’Etat cautionne l’enfouissement de matières putrescibles a l’encontre des directives Européennes, ce qui inévitablement accentue les gazages. Exemple dans ce compte rendu de CSS du 3 juillet 2018.

CSS 3 juillet 2018
Mr Reynaud est un agent de la DREAL et Mr Clavijo président d’une association environnementale.

Que dit L’Europe a ce sujet ?

directive du 30 mai 2018
Directive (UE) n° 2018/850 du 30/05/18 modifiant la directive 1999/31/CE concernant la mise en décharge des déchets | AIDA

europe dés 1999

europe 7

A l’évidence la préfecture fait l’inverse des directives Européennes… aujourd’hui la décharge de St Jean de Libron c’est :

  • des  émissions de gaz à effet de serre,
  • la pollution des eaux de surfaces et souterraines,
  • la pollution de l’air qui atteint la santé humaine.

Il est malheureux de constater que la DREAL et Mr le Sous Préfet couvrent encore en juillet 2018  ces enfouissements que nous suspectons illégaux. Un service autre que ceux de la préfecture va nous le confirmer. Le 01/03/2019, un rapport de la Chambre Régionale des Comptes  révélera que  les déchets que traite VALORBI sont enfouis sans autorisation préfectorale depuis 2015. Voir ci dessous cet extrait du communiqué de presse de la Chambre Régionale des Comptes.

Cp CRC
extrait du communiqué de presse  de la Chambre Régionale de Compte vis à vis de VALORBI

La DREAL fait à minima chaque année un contrôle à VALORBI et l’ISDND (décharge) et en quatre ans elle n’a jamais rien vue ou a fait semblant de ne rien voir…

Ce n’est pas fini… il y a encore pire que cela.. le 9/06/2017, suite a une demande de l’exploitant de la décharge (l’agglo), de pouvoir enfouir des déchets bruts non traité, la préfecture emmétra tout de même un avis défavorable au regard des nuisances olfactives supplémentaires: réponse de la préfecture le  19.06.2017

reponse préfet

Donc la préfecture est bien consciente du problème d’odeur en juin 2017. Elle donnera pourtant en février 2018 une autorisation de prolongation du site jusque 2029 alors qu’elle reçoit encore des plaintes qui confirment les problèmes d’odeurs. Curieusement face aux problèmes de pollutions des eaux souterraines, une étude hydrogéologique sera demandée à l’exploitant mais après  lui avoir accordé l’autorisation de prolongation. Il n’aurait pas été plus logique de faire l’inverse, demander l’étude avant d’obtenir l’autorisation, non ?

Revenons a la réponse de la préfecture « je suis défavorable a l’enfouissement de déchets brut non traités »,alors pourquoi cette dernière ne sanctionne t’elle pas l’exploitant suite au révélation de la Chambre Régionale des Comptes qui dénonce les enfouissements de déchets sans autorisation préfectorale ? La préfecture joue t’elle sur les mots en considérant qu’un déchet qui passe par VALORBI pour simplement être « trituré » mais non valorisé, est à ces yeux considéré comme traité? Dans l’affirmative cela serait pathétique…

Il y a encore pire que cela, car nous avons découvert que l’agglo se débarrassait de son mauvais compost riche en plastique dans la décharge de St Jean de Libron alors que ce dernier était encore en pleine décomposition (encore fumant). Là, pour nous, nous sommes faces à un acte d’empoisonnement inévitable de la population riveraine car cette matière n’a rien a faire dans une décharge à ciel ouvert, sa place est dans un méthaniseur. Dés 1999 donc il y a prés de 20 ans,  la directive (1999/31/CE) Européenne incite déjà à  la stabilisation de la partie organique avant enfouissement.

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Le 24/11/2018

dreal30 10 2018

Il y a encore plus grave, car comment est il possible que le  24 novembre 2018 nous puissions prendre une telle photo, alors qu’un petit mois avant le 30 octobre 2018 la DREAL suite à une inspection apprend que l’exploitant déverse des déchets non stabilisés depuis soit disant seulement le mois de juin ? Suite à cette infraction majeure qui va à l’encontre de la réponse de la préfecture, la DREAL n’aura aucune réactions d’urgences pour faire immédiatement cesser cela.

Il nous semble que par conséquent la préfecture de l’Hérault est totalement complice des infractions. Nous comprenons mieux pourquoi nous avons tant de mal a obtenir les documents administratifs que nous demandons et que nous devons perdre plus de 6 mois en passant par la CADA pour les obtenir. La préfecture n’a à l’évidence pas envie de faire preuve de transparence. Aurait elle des choses à cacher ?

 

Voilà!!!  En résumé l’exploitant (l’agglo) qui travaille dans l’illégalité depuis  2015,  obtient en février 2018 l’autorisation préfectorale de pouvoir exploiter la décharge jusque 2029 alors que les riverains se plaignent  d’odeurs nauséabondes. Dans notre comparaison avec le bus, l’Etat vient de revalider le permis du chauffeur ivre sans se préoccuper des infractions ni des plaintes des passagers.

Il n’y aurait pas un petit problème là ? Notre préfecture de l’Hérault serait-elle corrompu?  Agit-elle comme cela avec tous les sites contrôlés ? dans l’affirmative c’est très très inquiétant. Dans la négative, pourquoi ce comportement de tolérance dangereuse avec l’agglo de Béziers?

Donc après les infractions, après la revalidation du permis , après l’accident, après l’absence de sanctions et après la demande de l’Etat de respecter les règles (mise en demeure de janvier 2019  + interdiction putrescible de mai 2019) il y a la récidive.

Effectivement, il y a la récidive constante, des non recouvrement, nous avons régulièrement alerté mais  de toute évidence la préfecture refuse de le voir (voir article précédent). Lassé de cette attitude complice avec l’exploitant nous alertons donc des médias de la situation.

Reportage: France bleu Hérault:

France Bleu https://www.francebleu.fr/infos/environnement/dechets-de-montimas-mais-quoi-joue-donc-l-agglomeration-de-beziers-1578577395

Effectivement alerté par le retour d’odeur de déchets  à plus de 1 km nous avons constaté que du lundi 6 janvier au soir jusqu’au  jeudi 10 janvier au matin les déchets n’étaient plus recouvert. Depuis quand cela durait, nous l’ignorons mais vue la superficie de déchets sans doute une semaine.

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Constat de non recouvrement au levé du jour le 07/01/2019

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Le 09/01/2020 au levé du jour c’est toujours non recouvert mais peut être suite  a un signalement sur Facebook le 07/01/2020, de gros moyens sont mis en place et le recouvrement débute.

Il semble que suite à cet article de France bleu Mr le Sous Préfet ai appelé Mr Renau (responsable politique des déchets) pour avoir quelques explications et suite à cela Mr Renau aurait reconnu l’absence de recouvrement suite à une panne d’engin. A noter que sur la photo ci dessous nous voyons que l’engin qui sert habituellement au recouvrement des déchets était en parfait état de fonctionnement. ( photos du 7 janvier à 8h04).

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De plus il est désormais obligatoire de trouver rapidement une solution de remplacement aux engins en panne (location).

Alors notre Sous Préfet de Béziers va t’il encore fermer les yeux sur cette violation de la mise en demeure de janvier 2019 ? Rappelons que la pollution de l’environnement et l’absence d’exécution des mises en demeures sont passibles de sanctions administratives et pénales. L’agglo  se comporte  en délinquante récidiviste, d’autant plus arrogante qu’elle demeure impunie par la préfecture.

Mais le plus grave est sans doute une récidive sur l’apport de déchets organiques que nous suspectons  à nouveau. Effectivement les oiseaux qui intriguait la DREAL lors de la dernière CSS a la vue de photos, sont massivement de retour depuis quelques mois. France 3 Occitanie a pu en être témoins le 10 janvier 2020.

oiseau france 3
Capture d’écran du reportage de France 3 Occitanie du 10 janvier 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=BnRKWLnqr-4

Mais c’est encore plus flagrant  avec ce camion le 26 décembre 2019 qui apporte à l’évidence le mauvais compost issu de VALORBI, c’est formellement interdit par l’arrêté de  mai 2019.

P1070808 26.12.2019 15h48

Mais une fois encore nous ne doutons pas que l’exploitant va donner une explication qui satisfera la préfecture et le problème sera clos.

Le rôle de la préfecture est-il de faire respecter les règles pour protéger l’environnement et les Hommes ou de défendre les intérêts d’une Communauté de Communes ?  L’excuse de l’intérêt publique n’explique en rien toutes ces dérives et n’est même pas valable compte tenue qu’à seulement 8 km  une autre méga décharge a été autorisée (visible de notre quartier car nous sommes également riverains de celle ci).

Nous arrivons donc dans notre comparaison avec le bus, à la partie ou l’Etat veux faire taire les passagers victimes de l’accident qui crient encore au secours.

Effectivement lors des vœux de l’agglo, nous avons été confrontés à un impressionnant dispositif de sécurité composé d’agent de sécurité privé mais surtout de policiers nationaux vêtu pour certain en civil et accompagnés d’agents de renseignements territoriaux. Des riverains bien ciblés, ceux ayant porté l’affaire au tribunal administratif, ont été interdit d’accès aux vœux de notre agglomération. A l’évidence l’Etat va faire ce qu’il faut pour  faire taire les victimes de son manque de rigueur vis à d’un exploitant (l’agglo) de décharge peu scrupuleux.

voeux 2020 agglo

Lors du conseil communautaire du 09 janvier 2020 où était examiné le projet de budget pour 2020, nous apprenons  que l’agglo budgète l’ouverture de deux casiers supplémentaires pour accueillir encore plus de déchets alors qu’elle ne maîtrise déjà pas ceux  qu’il y a. Nous apprenons également que l’Agglo attend avec impatience la mise en place des nouveaux tunnels de stabilisations de  matière organique à VALORBI prévu pour l’été 2020 car l’externalisation de certains déchets lui coûte très cher.  Nous comprenons donc que les petits arrangements entre la préfecture et l’agglo ont déjà eu lieu et dés la mise en services des nouveaux tunnels, la matière organique soit disant stabilisée pourra revenir à la décharge de St Jean de Libron en toute légalité. Ainsi les magouilles pourront reprendre comme avant compte tenue que ni la DREAL ni nous, n’aurons les moyens de contrôler la stabilisation totale de la matière putrescible.

Nous voyons bien qu’avec une telle complaisance de la préfecture, l’agglo peut faire ce qu’elle veut.

Il faut bien comprendre que les actes qu’a commis  l’agglo avec la complicité de la préfecture vont avoir des répercutions sur certains riverains pour les 10-20 ans à venir.

Bien que l’agglo ai fini par réaliser des travaux qui ont amélioré la situation, des riverains situés dans un courant air privilégié des biogaz continuent de subir ces gaz qui impactent toujours leur santé.  Effectivement il faut savoir que ce genre d’installation ne capte en moyenne que 60-70 % des biogaz, c’est son gros défaut… Il y a donc obligatoirement des fuites…  On peut alors se demander pourquoi ce genre d’installation est autorisée alors qu’un quartier de 250 familles est situé juste à proximité sous le vent dominant. C’est absurde. Surtout en laissant du putrescible être enfouit….

Mais l’absurdité continue avec la volonté d’ouvrir encore deux casiers supplémentaires…

Explication grâce à ce graphique qui est un modèle mathématique de l’ADEME et qui aide a comprendre l’évolution de la production de biogaz avec l’accumulation de casiers.

Ademe

Sur ce graphique, il y a trois casiers, la décharge de St jean de Libron en contient déjà 5  qui produisent toujours du biogaz, sachant que celui en cour d’exploitation n’exprimera toute sa puissance   qu’en 2022 environ. Car comme on peut le voir sur ce graphique le maximum de méthanisation arrive au bout de 4-5 ans puis diminue progressivement pendant 20 ans. Alors déjà que l’agglo ne maîtrise plus les biogaz, vouloir ouvrir d’autres casiers est suicidaire sachant que le casier en cours d’exploitation qui a reçu énormément de putrescible en 2018 n’a toujours pas exprimé sa pleine puissance de méthanisation. Cette décharge est passée d’une production de biogaz de 300m³/h à 1000m³/h en quelques années et les responsables veulent enfouir encore plus alors qu’ils ne maîtrisent déjà pas ce qu’il y a… Sommes nous face à des fous ????

Alors il serait temps que la préfecture et l’agglo fassent preuve d’un peu de sérieux et  ferme rapidement cette décharge afin de maîtriser au mieux tous ces biogaz pour les 25 ans à venir mais également les lixiviats qui polluent toutes les eaux (de surface et souterraine). 

Suite à la réponse de la CADA, la préfecture nous communique enfin des documents demandés.

1/ Quelques excuses sont nécessaires.

Pour commencer nous nous demandons pourquoi la préfecture a fait de la rétention d’information et pourquoi faut-il passer par la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) et perdre plus de 6 mois pour avoir accès aux documents ? Cela nous a induit en erreur et augmente fortement nos suspicions. De même les CSS sont trop courte et ne nous permettent pas d’avoir des réponses à toutes nos questions ni même d’évoquer l’ensemble des problèmes de cette décharge.

questions réunions sous préfecture du 26/03/2019 dont certaines restent toujours sans  réponses.

Exemple d’erreur d’appréciation provoqué par la non divulgation des documents, nous nous en excusons: lors de l’article précédent nous montrions une photo du 26/10/2019  du bassin de lixiviat qui débordait après un épisode méditerranéen et nous  comparions le niveau de lixiviat avec une autre photo de  ce bassin  prise le 25/11/2018 lors de la découverte du ruisseau rempli d’eau noire.  En fait nous découvrons grâce à ces nouveaux  documents enfin transmis que nous ne pouvons pas comparer les deux photos, car entre temps  le trop plein du bassin des lixiviats a été bouché, par conséquent à présent son niveau peut monter beaucoup plus haut et véritablement déborder.

trop plein lixiviat bouché
Extrait du compte rendu d’inspection du 10/12/2018

Un contrôle de la DREAL du 10/12/18  constate que les effluents des bassins des eaux pluviale sont contaminés par les effluents du bassin de lixiviats.

DREAL constat lixiviat
extrait du compte rendu d’inspection du 10/12/2018

Décharge 27.12.2018 16.38
photo du ruisseau au 27/12/2018

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photo du 18/04/2019

Cependant, cette justification des eaux noires du ruisseau provoqué par le débordement du bassin de lixiviat demeure toujours pour nous très troublante compte tenue que 1 mois après et encore même 5 mois plus tard et plus, le ruisseau était toujours de la même couleur (photos ci contre) et que des investigations supplémentaires de la CABM  montreront par la suite que ces eaux noires du ruisseau proviendraient de déchets enfouis illégalement hors casier et non d’un débordement du bassin des lixiviats.

Alors que penser de cette déclaration faite par la CABM le 26/11/2018 ?  et le constat fait par la DREAL le 10/12/2018 valide t’il cette déclaration ?

Nous pensons que  les eaux noires du ruisseaux  n’étaient pas un phénomène  nouveau ni accidentel comme semble le montrer les analyses du piézomètre n°3 situé à proximité du ruisseau.

chlorure piezo 3 a coté ruisseau.GIF
Dés début 2017 le piézomètre « 3 » à proximité du ruisseau pollué démontre des anomalies (en fluo).

De même le récapitulatif des interventions réalisées  suite à cet incident déclaré le 26 novembre 2018 mentionne une intervention réalisée 3 jours avant cette date (voir extrait ci dessous). Cela pose question. Est ce une erreur de date, ou des problèmes avaient déjà été constatés avant ?

recapitalatif des interventions
extrait du compte rendu d’activité de 2018 (ISDND)

 

2/ Analyses des documents qui concerne la production d’électricité à partir du Biogaz.

Nous demandions le contrat qui lie la CABM à l’entreprise qui exploite le biogaz (Biogaz Libron du groupe Quadran) pour savoir si la CABM avait un intérêt financier  à enfouir sans autorisation préfectorale des déchets putrescibles en décharge…..

La réponse est oui, la CABM a bien un intérêt financier à enfouir des déchets putrescibles. Car suite à la lecture du bail,  nous découvrons que Biogaz Libron (Quadran) doit verser à la CABM, une partie fixe mais également une partie variable en fonction de la production électrique et de son chiffre d’affaire annuel mais cela  à une limite: la puissance maximale injectable de « Biogaz Libron ».

Suite à l’examen des rapports annuel de « Biogaz Libron », nous nous rendons compte que cette société comme toute société privé est là pour valoriser au mieux son moteur à biogaz et par conséquent incite l’exploitant à développer la production de biogaz en mettant par exemple en place des réseaux de dégazage à l’avancement, c’est à dire la mise en place de drain au fur et a mesure de l’enfouissement des déchets. Contrairement à avant ou ces drains étaient installés qu’a la fermeture de casiers plus petit. Les gaz étaient ensuite brûlés dans une torchère.

Sur le papier, la mise en place de ce moteur à biogaz en 2010 par la mairie de Béziers en vue de faire de l’électricité paraissait très séduisante. Mais des associations environnementales étaient contre car craignaient que cela incite à enfouir plus de putrescibles en décharge au lieu de développer le tri à la source. A noter qu’à la même période en 2009 la collecte du bio-déchets auprès de 9500 foyers de Béziers à été supprimé. C’est curieux, non ? et aujourd’hui la CABM va le ré-expérimenter car il va devenir obligatoire dans les années à venir.

Finalement le temps  a donné raison aux associations environnementales car les quantités de putrescibles enfouis en décharge ont très très fortement augmenté en toute illégalité dans des proportions titanesques. En quelques  années la décharge à triplé sans aucune autorisation préfectorale  sa production de biogaz passant d’une production d’environ 300m³/heure à environ 900 voir 1000 m³/h (avec les fuites encore présentes), alors que les directives Européennes incitaient à ne plus enfouir de putrescible en décharge.

Pour les riverains l’arrivée de Biogaz Libron à coïncidé  avec l’arrivée de mauvaises odeurs par temps humide même à plus de 1 km de la décharge. Ce phénomène était nouveau car il y a toujours eu des odeurs occasionnelles mais proche de la décharge pas à  plus de 1 km ni même à plus de 5 km en 2018.

« Biogaz Libron » a une puissance maximale injectable de 600kW. Pour les produire et s’approcher du maximal possible, elle brûle en moyenne entre 300 à 400m³/h de biogaz. Mais en 2018, alors que nous étions intoxiqués par de très importantes fuites de biogaz, donc le biogaz ne manquait pas. « Biogaz Libron » ne brûlera environ que  280m³/h de biogaz cette année  là, par-contre elle battra un record de production en électricité car elle a bénéficié d’un biogaz très riche en méthane. Mais alors si « Biogaz Libron » produit plus en brûlant moins, que devient le surplus de biogaz produit? A t’il été brûlé par la torchère de secoure dont « Biogaz Libron » a le contrôle d’après le bail ? Cette information nous manque et  allons demander le suivi du biogaz brûlé par cette torchère ainsi que la TGAP payée correspondante.  Mais compte tenue de ce que nous avons subit en 2018, nous avons de fortes raisons de penser  que cette torchère de secoure fonctionnait très mal, la preuve lors des travaux d’urgence, la CABM avait fait installer une torchère de chantier pouvant brûler  400m³/h de biogaz.

Aujourd’hui une nouvelle torchère (un transvapo) à été installée pour pallier à la surproduction et remplacer la torchère de chantier. Ce transvapo d’une capacité de 800m³/h  brûle aujourd’hui environ 600m³/h de biogaz. Tout nous laisse penser, que les années précédentes ce surplus de gaz s’échappait, polluait la planète et nous intoxiquait.

Nous soupçonnions déjà la CABM de prendre les riverains de la décharge pour des cobayes, les nouveaux documents transmis par la préfecture nous le confirme. Ce transvapo en est un exemple flagrant.

inspection 19juin2019 transvapo1

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extrait de l’inspection du 19 juin 2019 (en juin comme indiquer le débit maxi était de 401m³/h mais comme cela était insuffisant ils sont passer ensuite à un transvapo de 800m³/h)

Alors que cet été nous nous plaignions d’une nouvelle odeur (odeur de solvant), ce rapport d’inspection du 19/06/2019 nous apprends que le transvapo a été installé sans autorisation préalable de la préfecture, sans mesure des rejets. Nous pensons que c’est l’évaporation des lixiviats qui à provoqué cette nouvelle pollution. Lors de l’inspection du 19/06/19 la DREAL a demandé que cesse l’évaporation des lixiviats.

A noter que la CABM aura sans doute économisé le paiement de la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) en laissant fuir son installation pendant de nombreuses années car si elle avait capté ce biogaz plus tôt, les quantités brûlées en torchère auraient été comptabilisé et taxé par la TGAP.

D’après les documents en notre possession « Biogaz Libron » est quasiment à plein régime depuis 2016 et  peut difficilement  faire  mieux…

Alors pourquoi la CABM décide t’elle en 2018 de traiter encore plus de déchets à VALORBI qui ne fonctionne absolument pas, pour quasiment tout  enfouir illégalement à la décharge de St Jean de Libron? 

Était ce  pour gagner plus d’argent ?

Ou est ce pour cacher le mauvais choix technique  et de prestataire pour la mise en place de VALORBI qui ne fonctionne toujours pas aujourd’hui ? Cette photo ci dessous semble nous montrer que le compost issu de nos ordures ménagère et traité par VALORBI fini toujours à la décharge de St Jean de Libron et n’est pas valorisé (vendu) comme initialement prévu. S’il s’agit bien de compost urbain provenant de VALORBI nous serions face à une infraction, car depuis le 14/05/2019 un arrêté interdit ce genre de dépôt à la décharge de St Jean de Libron. Mais il semble que  l’exploitant puisse toujours  faire ce qu’il veut. L’Etat depuis de nombreuses années, a de toute évidence le plus grand mal à lui faire respecter les règles. Il n’y a pourtant toujours aucune sanction.

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le 26 décembre 2019, pour son noël, la décharge a semble t’il droit au mauvais compost produit par VALORBI

A ce stade, il est bon de rappeler que VALORBI c’est:

  • le choix par nos responsables politique d’un TMB (tri mécano biologique) sans collecte séparé des bio-déchets et ceci  à l’encontre de l’avis des associations environnementales,  malgré les mises en garde de ce genre d’installation par l’ADEME et par un rapport du Sénat.
  • c’est plus de 10 millions d’euros d’argent public à l’évidence gaspillé
  • c’est un marché public douteux qui n’a pas respecté l’égalité des chances entre les candidats
  • le choix  d’une entreprise « bioreva » qui n’a pas d’expérience pour un tel projet et est composé d’une seule personne.
  • un projet sans obligation de résultats (sans garantie).
  • un projet sans avis technique extérieur (maîtrise d’ouvrage), tout repose sur deux agents de la CABM.
  • une décision politique de traiter encore plus de déchet a partir de 2018 alors que VALORBI tout neuf fonctionne encore moins bien que l’ancien système qui était vétuste (UVOM).

Il est difficile de faire pire….. mais c’est bien le contribuable Biterrois qui en subit les nuisances et qui va bientôt payer cette gabegie.

Compte rendu de la chambre régionale des comptes sur VALORBI

 

A noter que dés février 2017 avant même la prise en charge par VALORBI de déchets supplémentaires, la CABM demandait a pouvoir enfouir à la décharge de St Jean de Libron des déchets ménagers non traités pour 2017-2018. La préfecture a refusé pour ne pas aggraver le problème d’odeurs, et pourtant à l’évidence la CABM à quand même enfouit massivement du putrescible. Voir  réponse de la préfecture 19.06.2017

reponse préfet
réponse de la préfecture du 09/06/2017

Nous avons l’impression que la décharge de St Jean de Libron à servi et sert encore à camoufler une succession d’anomalies sans se préoccuper de l’environnement ni des riverains ni même simplement des règles et avis de la préfecture. Nous avons le sentiment que la CABM bénéficie de passes droits incroyables (pour beaucoup moins que tout cela, d’autres décharges en France se retrouvent en fermeture administrative)…. Cela nous inquiète fortement car nous sommes également riverain de la nouvelle méga décharge de Montblanc. Alors cette clémence de l’Etat au détriment de l’ environnement et des Hommes, va t’elle  se poursuivre dans l’impunité et va t’elle se  répéter avec la nouvelle méga décharge de Montblanc ?

 

3) Nous obtenons enfin l’étude hydrogéologique.

Cette étude date de seulement novembre 2019 alors qu’on en entend parler depuis 2016. Nous sommes choqués de voir que  c’est Anteagroup qui a de nouveau réalisé cette étude. Pour mémoire c’est déjà cette entreprise qui avait réalisé l’étude d’impact en 2016 et qui avait conclu que l’impact était faible vis à vis des odeurs et de la qualité de l’air. Impact faible malgré que nous soyons sous le vent dominant vis à vis de la décharge. Antéagroup s’est manifestement grossièrement trompée. Pourtant la CABM semble apprécier cette entreprise et continue de travailler avec elle. Cette entreprise serait elle arrangeante pour aider à faire passer les dossiers de la CABM?

Bien que nous soyons dans le chapitre de l’étude hydrogéologique, nous allons parler brièvement des odeurs et de l’étude d’impact de 2016. Lors de cette étude de toute évidence la CABM n’a pas dit  a Antéagroup que des riverains se plaignaient d’odeurs. Il aurait pourtant suffit de lire les comptes rendu de CSS pour se rendre compte que l’association de notre quartier les dénonçait régulièrement. Il y avait également des riverains qui alertaient directement la CABM et notamment une personne qui représentait les habitants d’un lotissement de notre quartier qui a régulièrement demandé des explications aux techniciens. Mais de toutes  évidence les techniciens se moquaient complètement de nos plaintes. La preuve avec cet extrait de la CSS du 08/09/2016.

CSS pris pour un fou.GIF
Il semblerait que Mr Donnadieu dénigrait  ce représentant du lotissement qui parlait au nom des habitants du lotissement et même plus.  Nous en voyons le résultat aujourd’hui….. Ce déni, nous l’avons  ressentit de la part des techniciens jusqu’à la réalisation de constats d’huissiers,  la manifestation du 01/12/2018 et les visites de nuit de Mr Renau qui a pu prendre conscience de la gravité de la situation. Aujourd’hui malgré que l’exploitant ai le plus grand mal a maîtriser les nuisances olfactives,  nous constatons encore de nombreuses  infractions (non recouvrement, enfouissement de compost, etc…) par conséquent, nous ressentons à présent de sa part du mépris.

A noter que dés 2016 l’association demandait un observatoire des odeurs.

 

Un peu d’histoire concernant cette étude hydrogéologique, car la logique aurait été que cette étude soit demandée avant d’obtenir l’arrêté d’autorisation  de prolongation de la décharge en février 2018.

CSS 12janv2016 hydro
CSS du 12 janvier 2016, une nouvelle évaluation des eaux souterraines est annoncée (étude hydrogéologique)

CSS 8sept2016 hyro
CSS du 8 septembre 2016, la DREAL veut des piézomètres supplémentaire

 

reunion sspref 4janv 2019
Le 04 janvier 2019 le collectif fait part au sous préfet de leur inquiétude vis a vis des captages privés (nous avions également précisé que certain riverains n’ont pas l’eau de la ville mais uniquement l’eau de forage).

 

arrêté 15juill2019
15 juillet un arrêté de travaux d’urgence rappel que l’arrêté d’autorisation du 09/02/19 demandait une étude hydrogéologique.

A travers ces extraits depuis janvier 2016 nous constatons que la DREAL affirme qu’elle veut une nouvelle étude hydrogéologique. Cette étude a eu le plus grand mal à aboutir. Mais cela n’a pas empêché de repousser la durée légale d’exploitation jusque 2029. Au rythme ou cela va, le nouveau protocole de suivi des eaux souterraines sera mis en place pour la fermeture de la décharge….

 

Parlons à présent de cette nouvelle étude hydrogéologique réalisé par Antéagroup.

Cliquez ici pour consulter l’étude hydrogeo cabm Libron-nov 2019

etude hydro historique des modif.GIF
extrait de l’étude

a) Pour commencer cette étude nous laisse voir que la version  originale a été modifiée suite aux remarques du client. Les remarques du clients étaient elles  objectives ou ont elles pour but d’influencer l’étude?  Nous l’ignorons et allons demander la version originale pour vérifier, mais l’obtiendrons-nous ???

b) Car immédiatement un point de cette étude nous interpelle. Il s’agit de la description du piézomètre N°3:

piezo 3.GIF
extrait de l’étude

20191230_151320.jpgIl nous semble que le commentaire de l’hydrogéologue est très sévère vis à vis de ce piézomètre qui est le  piézomètre sans doute le plus aux normes de tous avec une dalle béton de 2m x 2m,   un tube inox de 1m au dessus du béton, avec un capot et verrouillé par un cadenas d’artilleur qui, c’est vrai est  actuellement en position ouverte. La hauteur du tube empêche toutes déjections animales de pénétrer dans le piézomètre.

Il est vrai que lors de notre passage le 30/12/2019 pour le prendre en photo nous avons constaté que quelqu’un avait cassé des bouteilles en verre sur le capot du piézomètre.  Mais ce dernier reste en parfait état. Voir photo ci contre. Dans un récapitulatif l’hydrogéologue n’hésite pas à mentionner un état médiocre (voir ci dessous), alors que ce piézomètre semble en bien meilleur état que les autres.

recap piezo.GIF

Nous avons l’impression qu’en écrivant ceci :  » l’ouvrage est donc vulnérable aux sources de pollutions qui sont indépendantes de l’ISDND » l’auteur cherche à protéger l’exploitant suite aux mauvais résultats d’analyse de ces dernières années sur ce piézomètre.

Rappelons que les eaux noires du ruisseau pollué par la décharge passent seulement à quelques mètres de ce piézomètre.

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photo du ruisseau le 14/12/2018 au niveau de la route à quelques mètre du piézomètre n°3.

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Au même endroit le 11/04/2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

chlorure piezo 3 a coté ruisseau
Les points en fluo démontrent des anomalies sur ce piézomètre.

L’Etude laisse penser qu’il n’y a pas de lien entre les précipitations et les résultats des piézomètres. Mais pour le piézomètre 3 nous constatons que depuis 2017 les pointes en chlorures sont liées à de grosses précipitations. Tout  nous laisse donc penser que ces pollutions souterraines sont liées aux eaux noires du ruisseaux qui apparaissent lors des grosses précipitations.

Nous sommes dubitatif face aux préconisations de l’hydrogéologue pour faire passer le piézomètre 3 d’un état médiocre à un état convenable:

  • nettoyage de l’ouvrage et ses environs: il faut effectivement retirer le verre c’est dangereux… mais cela s’appelle de l’entretien.

  • changer le cadenas: effectivement un cadenas qui ferme c’est mieux…cela est également de l’entretien.
  • ajout d’une barrière aux extrémités de la dalle béton empêchant le passage d’animaux: nous ne comprenons absolument pas ce que cela va changer, avec un tube inox de 1 m de haut avec clapet et une dalle béton de 2mx2m. Que peuvent faire les animaux sur ce piézomètre particulièrement  par rapport aux autres piézomètres ?

Pour information, il existe exactement le même piézomètre de l’autre coté de l’autoroute,  à une cinquantaine de mètres.

Nous sommes toujours aussi surpris que la CABM doive payer des intervenants extérieurs pour s’entendre dire qu’il faut passer un coup de balai, changer un cadenas ou remettre un boulon. L’entretien de l’outil de travail (la décharge) à la CABM ne semble  pas une normalité. Nous avions déjà été choqué par le compte rendu d’un intervenant  extérieur en 2017 concernant le réseau de biogaz (voir extrait ci dessous).

manqued'entretient
extrait du compte rendu d’activité de 2017

Il aura sans doute fallu la mise en place des travaux d’urgences pour simplement pallier à ce manque d’entretien sur le réseau de biogaz, oui oui nous parlons bien d’un réseau de gaz…

Ce manque d’entretien et  ce  je-m’en-foutisme nous  fait peur surtout que le débit de gaz n’a jamais été aussi important sur cette décharge avec une production d’environ 1000m³/h de biogaz. De plus ce biogaz est actuellement très riche en méthane ce qui augmente le risque d’explosion et d’incendie et pourtant l’exploitant continue de violer les règles préfectorales en apportant semble t’il du compost urbain. Ce mauvais compost est il  bien stabilisé au moins ? Nous ne pouvons pas le savoir a moins de pénétrer sur le site et d’aller voir si il est froid ou encore chaud.

Les autorités tout comme l’exploitant semblent prendre tout cela avec beaucoup de légèreté, cela en devient même écœurant. A l’évidence ce n’est pas leur vie ni celle de leurs proches qui est en jeux.

Surtout que ce site est devenu un petit « Champs Elysée »  voir photo ci dessous, ce qui pose des questions de sécurités évidentes, cela dure depuis des années jusqu’au jour ou le drame surviendra, mais que peut-il arriver dans une usine à gaz ????

DSC_0030.JPG
Le 20/12/2019 vers 16h30, la nuit tombant rapidement en hiver.  Des personnes  (3 ce jour là) récupérant les déchets encore valorisables et non valorisés par VALORBI n’hésitent pas à pénétrer sur le site  alors qu’un engin travaille encore.

DSC_0003.JPG

Voici une petite vidéo ci dessous pour faire comprendre aux autorités que le recouvrement obligatoire et  absolument nécessaire compte tenue des odeurs est une vaste plaisanterie ! Et cela fait des années que ça dure…

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2629997713897562&id=100006620777929

 

c) Après cette petite parenthèse, revenons a l’étude hydrogéologique. Cette dernière nous laisse comprendre qu’il manque beaucoup d’informations (besoins d’études complémentaires) pour bien maîtriser l’hydrogéologie de ce secteur. Dans les grandes lignes, il ressort qu’il y a deux nappes souterraines.

L’hydrogéologue précise en gras dans son  étude: « Ces aquifères (nappes d’eau) sont séparés par les formations très peu perméables du Pliocéne continental. » Pour nous cela signifie que la nappe superficielle polluée va  descendre très lentement mais surement pour polluer la nappe plus profonde.

Il y a donc un aquifère (nappe) peu profond  pour lequel le sens d’écoulement (approximativement vers le nord) n’est pas connu avec certitude et nécessite donc une surveillance élargie d’ou la préconisation de 4 piézomètres en aval. Cette nappe est polluée, l’hydrogéologue ne le dit pas franchement et se contente de parler  pour PZ4 par exemple  que ce piézomètre  présente entre 2003 et 2011 une concentration en chlorure supérieur à 400mg/l puis une tendance à la baisse pour s’établir à 340mg/l. Par-contre  cette fois il ne se prononce pas sur l’origine de ces pollutions car lors de l’étude d’impact, l’origine agricole était évoquée mais nous l’avons contesté en argumentant. Pour nous il n’y a aucun doute c’est la décharge qui pollue. Le PZ4 est fortement impacté et vue son positionnement (en aval de la décharge derrière un bois) il est difficile d’incriminer une autre origine.

plan piezo.GIF

Il y a également une nappe plus profonde, Astien pas Astien ? les informations ne sont pas très claires sur ce sujet. Normalement l’ISDND est en limite de la nappe Astienne  mais nous savons qu’a moins de 300m  au Sud et au Sud Est de la décharge des riverains ont des forages sur une nappe  qui est certainement l’Astien. Certains de ces riverains n’ont que l’eau de leur forage pour s’alimenter en eau.  Pourtant au niveau de l’ISDND il y a très peu d’information  sur cette nappe plus profonde qui  en PZ2 montre des anomalies (taux de chlorure élevé). Nous n’avons pas d’information sur le sens d’écoulement de cette nappe mais si c’est le début de la nappe Astienne elle s’écoule certainement vers le Sud , Sud Est et pollue probablement les eaux souterraines de notre quartier de Montimas. Pour résoudre ce problème, l’hydrogéologue préconise de boucher PZ2  (qui a des taux de chlorure élevé) et de le refaire moins profond pour créer un piézomètre amont de la nappe superficielle.  Ainsi seul PZ1 qui montre occasionnellement des problèmes serait gardé pour surveiller la nappe profonde.

Nous avons le sentiment que l’hydrogéologue cherche à supprimer ou mettre en doute les piézomètres qui révèlent des pollutions, c’est absurde. Autant nous comprenons qu’il faut un piézomètre en amont pour surveiller la nappe superficielle, c’est logique, mais il faut la même chose pour la nappe profonde avec à minima un PZ amont et un PZ aval. Mais comme nous ne savons rien du sens d’écoulement de cette nappe il va sans doute falloir installer beaucoup de piézomètre ou réaliser des études complémentaires.

Notons que l’hydrogéologue propose de boucher PZ2 car il recoupe sans doute les deux nappes, par contre il veut garder le puit de ST jean de Libron qui d’après l’exploitant de l’ISDND (décharge)  fait 100m de profondeur et donc capte également les deux nappes. Alors les mesures réalisées dans ce puit correspondent à la nappe superficielle ou à la nappe plus profonde ? en cas de mauvaise analyse sur ce puit l’exploitant de la décharge n’hésite pas à incriminer le mauvais assainissement du propriétaire du puit. Alors l’interprétation  des résultats de ce puit sera toujours litigieuse. Nous sommes pourtant favorable au maintien des analyses sur ce puit mais c’est à la DREAL de trancher.

Enfin l’étude propose de positionner un nouveau piézomètre en aval  des écoulements d’eau noires dans le milieu naturel, c’est assez logique.

Malheureusement nous constatons qu’il manque énormément d’informations pour que le suivi des eaux souterraines soit réellement efficace et notamment vis à vis des eaux souterraines profondes qui alimentent certainement notre quartier.

d) Nous apportons quelques éléments supplémentaires suite aux grosses pluies d’octobre 2019 qui ont occasionné le débordement du bassin de Lixiviats et pollué le ruisseau avec des déchets plastiques (Voir les articles précédents).

Lors de la dernière CSS, Mr Pujol nous avait alors expliqué verbalement que cela était dû au fait que le casier de Béziers 2 s’était éventré avec les grosses précipitations. Nous avons alors demandé le compte rendu d’incident à la sous préfecture et à la DREAL mais nous n’avons à ce jour toujours aucune réponse. Aujourd’hui nous n’avons donc aucun éléments pouvant confirmer les dires de Mr Pujol. Bien au contraire, même si nous avons bien constaté que le casier de Béziers 2 a raviné  (a priori de la terre uniquement voir photos ci dessous) nous n’avons  aucune trace d’une éventration du casier proprement dite avec un déversement de déchets. Nous regrettons que les CSS ne permettent pas d’approfondir ce genre de sujet avec la présentation du compte rendu d’incident et avec quelques photos par exemple cela  éviterais toutes suspicions.

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photo du 20 décembre 2019, la bâche de couverture de casier Béziers 2 ne semble pas éventrée.

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Les quelques plastiques qui traînent dans ces écoulement d’eau ne signifient pas qu’il y a une éventration de la bâche, ils sont dû au mauvais recouvrement du casier en cours d’exploitation, il y en a partout comme a coté des panneaux photovoltaïque le 20/12/2019, mais ils se promènent au grès du vent.

Les jours suivant les grosses pluies d’octobre, des riverains de la décharge nous signalaient que les eaux qui ont fait déborder le bassin de lixiviat provenait des eaux  d’écoulement du chemin qui n’avaient d’autre choix que d’aller dans ce bassin.

Des photos du 20/12/2019, tendent a confirmer cette hypothèse. Nous  regrettons à nouveau qu’il n’y ai pas de caméra de surveillance avec enregistrement pour comprendre ce qui se  passe sur cette décharge.

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L’eau qui descend du chemin passe dans un fossé en béton le long de l’unité de valorisation de biogaz et le long du bassin de lixiviat. Sauf qu’il semblerait que ce fossé soit bouché De ce fait  l’eau serait partie dans le bassin de lixiviat au  vue de ce qui semble une zone de ravinement  au milieu de cette photo (zoom ci dessous).

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Fossé qui semble bouché, si cette hypothèse est vérifiée, une fois de plus le mauvais entretien de cette décharge serait mis en cause. L’entretien serait encore mis à mal alors  que la CABM économise des millions d’euros chaque année grâce avec cette décharge. Comment se passera alors l’entretien une fois l’enfouissement interdit et qu’il faudra pourtant gérer les biogaz et lixiviat sur plusieurs décennies?

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Zoom du ravinement possible juste au dessus du bassin des lixiviats.

Et si les mauvaises analyses du Pz3 depuis 3 ans venaient en partie de là.  D’un problème au niveau de ce fossé ou une  buse semble  bouchée. Ce qui  dévierait l’eau dans le bassin de lixiviat  qui  déborderait alors systématiquement   lors de grosses pluies.

Si cela est la réalité, il serait honteux et inexcusable que se soit aux riverains de comprendre ce qui se passe. Pendant que l’exploitant se contente d’inventer des scénarios et même influencer à priori des études pour justifier des anomalies.

STOP A CETTE DÉCHARGE hors la loie….

La mascarade continue même en Commission de Suivi de Site (CSS) du 06 décembre 2019.

Pour commencer, compte tenu des nombreux problèmes, nous savions qu’il n’y aurait pas assez de temps pour discuter de tout en commençant à 14h30 et pour finir vers 17h. Nous avons donc pris les devant et envoyé par e-mails ce que nous avions à dire à la sous-préfecture et aux participants de cette CSS. Nous demandions à ce que ces documents soient joints au compte rendu de CSS mais cela nous a été refusé par Christian Pouget (Sous Préfet).

Liste des documents fournis:

– réflexions et questions sur VALORBI

-frise historique des fuites de méthane2

-une copie de l’article précédent du blog: « Pour les odeurs une amélioration fragile, pour les eaux c’est lamentable »

mail aux participants à la CSS

– et enfin ces photos prises la veille à la fermeture de l’ISDND le 05/12/2019

1 / CSS de VALORBI:

Nous n’allons pas tout évoquer il y aura un compte rendu officiel par la suite, nous nous contenterons des informations les plus marquantes. La Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée (CABM) nous présente les lieux ou elle conduit ses refus de tri, bien sûr il y a la décharge de St Jean de Libron et aussi bien d’autres sites plus lointain. Nous demandons alors pourquoi ils ne vont pas à la décharge de Montblanc bien plus prés. Surtout que cette dernière est en pour-parler de traiter les déchets lointain de Montpellier ce qui est un peu en contradiction avec le principe de proximité.

  La réponse est que la décharge de Montblanc n’a pas d’autorisation pour accueillir du putrescible autre que celui du SICTOM de Pézénas Agde. Cela est une bonne chose, car nous sommes également riverain de cette décharge. C’est toute l’absurdité de ce dossier, la préfecture autorise deux méga décharges sur le même secteur (soit une autorisation de 200 000 t / an dont une partie sur une très vieille décharge de 40 ans, très polluante et au milieu d ‘ habitations: la décharge de St Jean de Libron). La DREAL nous informe que les déchets de Montpellier annoncés par la presse seront probablement des encombrants comme des meubles.

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fossé à proximité de VALORBI le 20/10/2019

Pour la pollution des eaux du ruisseau prés de VALORBI (voir: réflexions et questions sur VALORBI ), de toute évidence le signalement avait déjà été fait à la mairie qui avait semble-t’il avertit la DREAL et un contrôle avait déjà eu lieu mais n’avait pas encore aboutit à trouver le responsable. Lors de cette réunion, au cours d’un échange entre M. Ménard (maire de Béziers) et M. Renau (responsable des déchets à la CABM), nous avons appris en même temps que la DREAL, qu’une inspection des canalisations par caméra avait révélé que c’était bien VALORBI qui pollue le ruisseau depuis des années. Face à ces révélations, la DREAL annonce qu’elle va demander des mesures complémentaires.

 

Nous apprenons également par  M. le Sous Préfet et la DREAL qu’un arrêté de mise en demeure à été pris le 04/12/2019. Mais par manque de temps, cet arrêté ne nous sera pas présenté. Nous l’avons eu par la suite par nos propres moyens …. Le voici: AP MD VALORBI 2019-I-1547 du 4.12.19 – CABM à BEZIERS

 Pour résumer, suite à une inspection du 9 avril 2019, 7 mois et demi  plus tard une mise en demeure est signée du préfet de L’Hérault, c’est très long. En comparaison, suite à l’incendie de Lubrizol à Rouen le préfet n’a mis que 2 mois et demi pour autoriser la réouverture partiel de l’entreprise, c’est très rapide. A croire que l’Etat préfère préserver les pollueurs plutôt que l’environnement.

Voila ce qu’a constaté la DREAL le 9 avril 2019

  • que VALORBI traitait plus d’ordures que ce qu’elle était autorisée (200t / jour)
  • VALORBI ne les traite pas en 24 heures, ce qui est contraire aux dispositions réglementaires.
  • que des eaux de ruissellement en contact avec des déchets sortaient du site sans traitement préalable. Cette remarque avait déjà été formulée en novembre 2018. Cela doit correspondre aux points 3 et 4 du document que nous avons remis sur VALORBI.
  • qu’un robinet d’incendie était hors service.

VALORBI traite trop d’ordure car effectivement elle à pris des tonnages supplémentaires en janvier 2018 (SITOM Littoral +  Agglo du Grand Orb) sans pour autant avoir l’infrastructure nécessaire, ce qui explique pourquoi autant de matière fermentescible s’est retrouvée enfouie illégalement à la décharge de St Jean de Libron. A présent 6 tunnels de stabilisations supplémentaires sont programmés pour les années à venir pour 2,5 millions d’euros afin de  faire face aux volumes: 2 tunnels pour le compostage des déchets organiques provenant de tri sélectif que l’exploitant va expérimenter l’année prochaine dans certains quartiers de Béziers. C’est plutôt une bonne nouvelle pour se préparer à 2023 ou cela deviendra obligatoire. Avec le tri à la source,VALORBI devrait enfin pouvoir commencer à valoriser la matière organique de nos poubelles …

Les 4 autres tunnels, c’est pour les ordures ménagères, mais, est ce pour produire les 15% de compost comme prévu avec le TMB (tri mécano biologique)? Ou est ce pour stabiliser toutes les ordures ménagères afin de pouvoir les enfouir de nouveau à la décharge de St-Jean-de-Libron? Cela serait à nouveau la porte ouverte au putrescible à moitié stabilisé…. Nous ne sommes pas près de l’accepter vue qu’il faut plus de 2 ans aux autorités pour faire en partie cesser les odeurs de biogaz chez les riverains de la décharge.

Sinon pour faire court, VALORBI ne valorise que 3% des déchets avec son TMB tout neuf à 10 millions d’euros contre 40 à 60 % initialement prévu. Elle fait aussi à priori de l’évaporation d’eau à hauteur de 22% mais compte tenu du constat du rejet d’eau noire dans le milieu naturel, on peut se poser des questions sur la réalité de l’évaporation. L’exploitant s’en défend compte tenue que leur enquête sur les eaux nauséabondes du ruisseau, leur a révélé que cela provenait de la zone de lavage.

De même nous avons eu l’explication de pourquoi le bassin de décantation est vide après l’épisode méditerranéen d’octobre. C’est parce qu’ils l’ont vidé, de peur d’un nouvel épisode méditerranéen. Nous apprenons donc que les eaux de ce bassin vont à la station d’épuration et non dans le milieu naturel comme nous le pensions.

Alors tout les plastiques retrouvés dans le fossé après l’épisode méditerranéen proviendraient de la zone de lavage ? Cela reste incompréhensible  pour nous, il nous faudra sans doute visiter l’installation de VALORBI pour mieux comprendre.  

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Fossé proche de VALOBI le 02/11/2019, après l’épisode méditerranéen.

 

2 / CSS de l’ISDND de St Jean de Libron

Idem un compte rendu officiel sera réalisé donc nous ne parlerons que des éléments forts de cette CSS. Suite à l’intervention des différents intervenants, le constat est à l’amélioration.

Objectivement depuis que la société de M. « Colar? » intervient sur le site pour gérer le captage et le brûlage du biogaz, la situation sur le gazage des riverains s’améliore, mais nous exprimons une réserve vis-à-vis des fumées de leur torchère, nous en reparlerons plus tard. Cette amélioration est confirmée par Environnement Air, la société qui détecte les fuites de méthane sur le site, par contre nous constatons qu’il y a beaucoup de points de fuites même sur les casiers fermés ce qui n’est pas rassurant pour l’avenir compte tenu de la multiplication des casiers et des grosses quantités de putrescibles enfouis dans l’illégalité en 2018.

Atmo, confirme également cette amélioration, la remorque d’analyse de l’air mise en place sur le site semble efficace pour détecter les H2S issus de l’activité d’enfouissement (fuites de Biogaz) qui incommodent les riverains, par contre, pour les fumées de torchère il nous semble que la remorque passe complètement à coté, nous en reparlerons lors d’un autre article. Cette amélioration ne doit pourtant pas cacher la réalité, car pour des riverains proches ou situés dans un courant d’air privilégié des biogaz, la situation reste préoccupante et nous avons signalé à l’ARS que même des gazages au taux inférieur aux Valeurs Toxiques de Références (VTR) sont problématiques et agissent sur la santé des riverains. L’ARS nous confirme alors que la référence à prendre en compte est celle de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) de 7µg / m³. Les taux de H2S doivent donc être inférieurs à 7µg / m³ par demi heure.

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extrait de l’Etude ATMO Occitanie

 Cet extrait de l’étude ATMO, nous explique que les odeurs peuvent être ressenties dès 0,7 µg / m³ et que l’OMS préconise une valeur guide de 7µg / m³ à ne pas dépasser. Nous voyons qu’en 5 mois les concentrations ont souvent effleuré cette valeur et l’on dépassé 295 fois.  Soit 1 heure par jour en moyenne de dépassements de cette valeur au quelle on peut ajouter les heures d’odeurs perceptible et incommodante mais en dessous de cette valeur donc non prise en compte et pourtant pénible.  Nous comprenons donc que la situation reste pour le moment officiellement problématique et non satisfaisante.

Lors de cette CSS, nous n’avons pas eu le temps d’évoquer le sujet de la pollution des eaux souterraines pour laquelle entre autre une étude hydrogéologique aurait du être réalisée depuis des mois et qui a été rappelé lors de l’arrêté de mesures d’urgences du 15/07/2019 :AP2019-I-909 150719 ISDND SJ de Libron, Mesures Urgence (lixiviats, étude hydrogéo., déchets hors casier).

mise en demeurre etude hydrogéologique.GIF
Extrait de l’arrêté du  15/07/2019 au sujet de l’étude hydrogéologique demandée depuis le 09/02/2018 mais toujours non réalisée.

Cette étude nécessitera de sérieuses explications sur les pollutions souterraines et sur le positionnement des piézomètres. A cette occasion nous espérons que cette fois M. le Sous Préfet va prévoir assez de temps pour en parler.

20190418_123420Par contre le sujet des eaux noires dans le ruisseau à été brièvement abordé. La source serait des déchets enfouis sans autorisation et hors casier dans les années fin 1990, nous faisons remarquer face à cela que les déchets ont été retrouvés fumant 20 ans après leur enfouissement. Donc il faut que les autorités prennent conscience que ce qu’ils laissent accumuler dans cette décharge va être problématique durant les 20 ans à venir, c’est pour cela que nous demandons l’arrêt définitif du putrescible sur cette décharge. Nous n’aurons pas le temps non plus d’aborder les solutions envisagées pour faire ces cesser cette pollution. Nous constatons que l’exploitant a mis 20 ans pour découvrir la provenance des ces eaux noires suite à une dénonciation sur facebook, sinon cela durerait encore …. Cette gestion du « pas vu, pas pris » n’est plus supportable.

Cette vidéo https://www.facebook.com/1188755741275878/posts/1231898496961602/ à été filmée et diffusée sur facebook le 25 novembre 2018.

Le lendemain l’exploitant fait un signalement à la DREAL d’après cet extrait du rapport d’activité de 2018.

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Cet extrait nous interpelle et nous nous demandons si le directeur DTEGD est allé sur le site pour constater par lui même la situation décrite par l’adjointe responsable.

Car nous avons le sentiment que cette déclaration à la DREAL était une mise en scène pour justifier les eaux noires dans le ruisseaux suite à la diffusion de cette vidéo sur Facebook.

Pourquoi ce sentiment? réponse en photos

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Photo du 25 novembre  2018, le jour de la vidéo du ruisseau, le bassin de lixiviat ne semble pas déborder contrairement  à ce qui sera déclaré à la DREAL le lendemain.

 

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Le 26/10/19 après un épisode Méditerranéen, là, il  déborde, il y a une différence de niveau d’environ un mètre entre les deux photos.

Ce sentiment de mise en scène augmente avec la suite des investigations de la CABM, qui nous laisse comprendre que les eaux noires du ruisseau n’ont rien à voir avec un débordement du bassin de lixiviat compte tenue qu’elles proviennent de déchets enfouis il y a 20 ans hors casier. Nous suspectons que cette pratique de mise en scène vis-à-vis des autorités soit une habitude.

Lors de cette CSS, nous avons pu aborder également le sujet des plastiques dans le ruisseau. C’est Mr Pujol (technicien à la CABM) qui nous en donne l’explication. Cela proviendrait du casier de Béziers 2 qui  se serait éventré avec les grosses précipitations, les déchets seraient alors tombés dans le bassin de lixiviat ce qui l’aurait fait déborder et les plastiques auraient fini dans le ruisseau.

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photo du ruisseau après l’épisode méditerranéen.

Face à cette explication, nous reconnaissons que les 200 mm de pluie tombée en 6h ont fait des dégâts sur Montimas. Donc que le casier Béziers 2 se soit éventré, est tout a fait possible bien que nous n’ayons aucune photos pour nous le confirmer. Cela expliquerait les plastiques dans le ruisseau.

Mais cette version est fortement mise en doute par les riverains ayant pris des photos les jours suivant l’épisode méditerranéen. Pour eux les plastiques viendraient des déchets non recouverts qui ont ruisselé. Et le bassin de lixiviat à débordé car l’eau qui arrivait du chemin n’avait d’autres choix que d’aller dans les lixiviats.

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Rien ne nous montre sur ces photos que le casier de Béziers 2 au fond en arrière plan est éventré.

Par contre que l’eau ait acheminé les déchets non recouverts du casier en exploitation, en ruisselant sur les couches d’argile imperméables est fort probable. Voir photos ci dessous.

 

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On nous fait également remarquer que le ruisseau a été nettoyé.

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Photo du 20 décembre 2019. Nettoyé est un grand mot car nous avons plutôt l’impression que le fossé à été curé et les plastiques sont resté tels quels et en parti enfouis sous la terre alors que nous sommes à l’extérieur du site. Toujours aussi lamentable, ils ne se sont même pas donné la peine de ramasser les plastiques.

Au cours de cette CSS, il faut savoir que les esprits se sont un peu échauffés. Car dès que les politiques se sont absentés (M. Ménard et M. Renau) M. Christian Pouget a mis la pression, car sous prétexte d’un autre rendez-vous dans 10 mn, il nous a demandé de ne plus interrompre les intervenants par des questions. Nous n’avons été autorisés qu’à poser à nouveau quelques questions à la fin. Nous nous y attendions, c’est pour cela que nous avons envoyé des documents avant la réunion.

Avant que M. Renau (responsables des ordures à la CABM) ne parte, celui-ci pour contrer nos photos de non recouvrement de la veille au soir, a présenté une photo que ses services lui ont transmis. C’est une photo du  casier en cours d’exploitation sous un autre point vue, qui laisse penser que ce casier est recouvert de terre le jour de la CSS à 11h. Qu’est-ce que cela signifie? Un recouvrement à 11h alors qu’ils sont en pleine activité? Quel est le but de cette manœuvre? Est ce pour nous discréditer?

Résultat: l’exploitant (la CABM) n’aura absolument pas à se justifier de ce non respect des règles pourtant très mal vécu par les riverains exposés aux gaz. Il faut bien comprendre que le non recouvrement est vécu comme de la provocation et une faute grave, car Environnement Air met en évidence qu’il y a des fuites de méthane au niveau des déchets non recouvert et Atmo met en évidence que les odeurs sont principalement la nuit. Nous avons le sentiment que Mr Christian Pouget (Sous Préfet) cautionne l’infraction malgré les mises en demeures sous prétexte que c’était recouvert à 11h le lendemain matin, peut être pense t’il que nous mentons…

Pourquoi avons nous l’impression que Mr Pouget cherche toujours à défendre le point de vue de la CABM plutôt que la population soumise aux nuisances? C’est parce que nous n’avons pas entièrement confiance en son action que par lettre recommandée du 19/09/2019 adressé au préfet de L’Hérault et sous couvert de la Sous préfecture de Béziers, nous demandions un entretien avec M. le préfet de l’Hérault et non M. le sous préfet de Béziers. Nous n’avons obtenu a ce jour aucune réponse.

 Au cas ou cette photo présentée par M. Renau avait pour objectif de nous discréditer, nous publions quelques photos supplémentaires du jeudi 5 décembre à la fermeture, afin de montrer qu’il est très facile de connaitre la vérité. Car ce soir là, il y avait du monde sur la décharge (des témoins potentiels !!!). Mr Pouget va t’il demander une enquête pour éclaircir cette situation? L’avenir nous le dira mais nous nous faisons peu d’illusion car jusqu’à présent  ce genre de manœuvre de la CABM a toujours été laissée sans suite.

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16h42 un engin travaille au recouvrement des déchets, la présence d’oiseaux en nombre nous laisse penser qu’il y a du putrescible. La DREAL reconnait que cela pose question.

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16h42

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16h50

 

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16h52 une entreprise extérieure travaille sur la nouvelle torchère sans doute pour les analyses de fumées.

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17h10

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17h19 une personne récupère des bricoles dans les ordures non recouvertes

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17h18

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17h24

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17h25

Ce n’est pas la première fois que nous mettons en doute la parole de responsables des ordures de la CABM et notamment vis à vis des recouvrements, cela fait des années que l’association de quartier le dénonce. Pour mettre un terme à cela il suffirait pourtant, d’avoir de la vidéo surveillance avec enregistrement. La DREAL peu parfaitement imposer à la CABM de prouver les recouvrements quotidiens (constats d’huissier, vidéos…..). Réfléchissez y, messieurs les responsables politique et messieurs de la préfecture, la situation est très sensible et votre mépris est visiblement grandissant…

Pourtant un soir de match, Mr le sous Préfet  a été informé par un riverain des non recouvrements  en lui montrant ces photos du 11 octobre 2019 vers 17h00 ( voir photos ci dessous). On y voit des personnes récupérant des bricoles sur les déchets non recouvert  et il y a même la présence d’ un pneu, c’est interdit aussi… Deux infractions ce soir là, même trois avec les intrusions et les risques que cela engendre. Un simple mégo  de cigarette sur une fuite de biogaz et c’est le drame pour ces gens et pour les riverains (fumées toxiques si incendies voir même explosion).

 

 

Absolument certain de leur totale impunité, dés le lendemain de la CSS le mépris et l’infraction de non recouvrement  continu. C’est totalement révoltant pour ne pas dire « dégueulasse ». Cela restera ainsi tout le week-end…. sans commentaire… Voir photos ci dessous.

 

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Le 7/12/2019 17h15

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Le 7 décembre 2019 17h13

Autre effet visible du non recouvrement des déchets sur le week-end suivant le 14 décembre 2019: l’envol des plastiques.

 

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17h09 déchets non recouvert

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17h14

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17h09

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17h06 avec le grand vent, les plastiques se promènent.

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17h07, là le grillage à arrêté quelques plastiques mais d’ autres sont  sortie du site.

Mais les autorités continuent de ménager et de croire cet exploitant qui est notre communauté d’agglomération, c’est  scandaleux et honteux …..

 

A cette CSS, j’ai été personnellement mis en garde par Mr le Sous Préfet, Christian Pouget   qui verbalement m’a exprimé que j’étais excessif. Pourquoi ?

  • Car j’ai remis en cause l’étude sur les H2S d’Environnement Air. Cette dernière utilisait une VTR (Valeur Toxique de Référence) non appropriée à la situation. Si on transcrivait cette étude avec la VTR approprié, celle correspondant aux expositions supérieur à un an. Cette étude montrerait des dépassements en moyenne de 5 fois la VTR sur les capteurs placés chez les 3 riverains entre le 7 février et le 8 mars 2019. Bien que Mr le sous préfet m’accuse de contester les études qui ne me plaise pas, c’est bien les autorités (ARS, DREAL, préfecture) qui ne tiennent pas compte d’une étude qui dérange. Car pour eux, cette étude n’est pas sérieuse.
  • car j’ai évoqué un scandale quand suite à une de mes questions, Environnement Air nous dit qu’il n’y a pas d’autres études que celle du 7 février au 8 mars, alors que ses capteurs sont restés chez les riverains jusque fin avril . C’est fort regrettable car avril 2019 a été un mois difficile pour les riverains et nous aurions aimé avoir les résultats jusqu’à la 1ère quinzaine d’Avril. Ensuite ATMO arrive et prend le relaie.
  • Alors j’ai rajouté que forcément, Environnement Air étant payé par la CABM,  ne va pas  publier une étude compromettante. Cela n’a visiblement pas plu à M. le Sous Préfet. Mais c’est la réalité car des données ont bien été enregistrées par les capteurs, donc si il n’y a pas de rapport supplémentaire c’est   sous les directives du donneur d’ordre, la CABM. Rappelons qu’en conférence de presse du 09/01/2019 devant les journalistes, M. Renau promettait la pose de capteurs dans les 15 jours chez des riverains. Pour finalement ne divulguer que 1 mois de résultat et encore par le biais du tribunal administratif et avec une conclusion erronée à leur avantage.

 

Cette décharge pollue l’air, les eaux souterraines, les eaux de surfaces, a déjà subit un incendie,  il ne manque plus qu’une explosion ou un nouvel incendie et nous aurons subit la total. Mais rien n’est impossible, la décharge de la CABM à  Sérignan à bien brûlée cet été, sans polluer parait-il (La CABM viendrait-elle de trouver un moyen révolutionnaire de gérer les ordures sans polluer ???).

 

  • La manière dont l’autorisation de prolongation de février 2018 à été obtenu (études d’impact biaisé, aveuglement face aux pollutions des eaux souterraines, aucun contrôle de l’air  rendu obligatoire malgré les plaintes,…..) alors qu’une autre méga décharge à été autorisée dans le même secteur est tout simplement immoral.
  • L’absence de réactions de la CABM et des autorités malgré des alertes de riverains et les plaintes réglementaires. Il faudra une manifestation et des constats d’huissier pour avoir une réaction.
  • L’incapacité des autorités et de la CABM à reconnaître que notre santé à été mise en danger durant toute l’année 2018. Car tous se réfugie derrière l’étude officielle ATMO démarrée seulement le 15/04/19 après 4 mois de travaux d’urgence. Travaux qui permettent aujourd’hui de capter environ 600m³/h de biogaz supplémentaire qui avant  s’échappait et nous intoxiquait. Alors cette étude démontre simplement la qualité de l’air après travaux et en aucun cas ce que nous avons subit en 2018 avec des fuites de biogaz d’environ 600m³/heure.
  • Les mises en scènes (ou scénario) de responsables des ordures à la CABM pour justifier d’anomalies à la DREAL.
  • Le refus des autorités a sanctionner les non recouvrements journaliers des déchets et le non respect de  l’interdiction d’apport de putrescibles (que nous laisse supposer la présence de nombreux oiseaux, rats et  mouches). 

Face à tout cela, nous sommes désolé, mais nous ne nous sentons absolument pas en sécurité dans de telles conditions. Vous (CABM et Préfecture)  avez pourri 2 ans de notre vie,  certains riverains ont dû prendre de lourdes décisions familiales et professionnelles. 2 ans sur une vie c’est beaucoup, malheureusement ce n’est pas fini pour certains riverains qui sont dans leur troisièmes année de gazage, et la peur que cela recommence angoisse toujours les autres.

Alors sincèrement, suis-je vraiment si excessif quand on voit que nous sommes toujours   « pris pour des imbéciles par la CABM »  même en pleine CSS ? avec cette photo prise à 11h le jour de la CSS pour évincer le non recouvrement de la veille au soir et l’excuse inattendu du casier de Béziers 2 éventré. Cela permet en une explication de couvrir 3 anomalies:

  • cela justifie les plastiques dans le ruisseaux
  • cela justifie le débordement du bassin des lixiviats
  • et surtout cela permet de ne pas se justifier du non recouvrement des ordures lors de l’épisode méditerranéen qui pour nous est la cause des plastiques retrouvés dans le ruisseau.

Nous  demandons donc à la DREAL et à la préfecture (par le biais de la sous préfecture)  d’ avoir accès au  compte rendu qui leur a été fait par la CABM suite à cette événement avec des photos, afin de nous rendre compte de la réel ampleur du problème signalé sur le casier de Béziers 2. Mais quand obtiendrons nous cette information ? dans  6 mois, 1 an, jamais ?

Le 20 décembre 2019 je me rends personnellement à proximité du site pour essayer de comprendre à quoi Mr Pujol faisait allusion lors de la CSS, car il avait préciser que s’était  visible de où nous prenons des photos. Voici donc une photo de ce vendredi 20 décembre 2019 à 16h35 de ce qui pourrait correspondre à sa déclaration.

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En bas le bassin de lixiviat qui avait débordé, à droite nous supposons qu’il s’agit de ce dont parle Mr Pujol (casier Béziers 2 soit disant éventré qui serait la cause des plastiques dans le ruisseau) mais nous ne voyons qu’un ravinement de terre. A gauche le casier en exploitation qui était non recouvert le jour de l’épisode Méditerranéen. Alors d’où provenaient les plastiques retrouvés dans le ruisseau ? du casier de Béziers 2 fermé depuis 12 ans ou du casier en cours d’exploitation  qui n’était recouvert de terre lors de l’épisode méditerranéen?

 

Nous constatons que l’étude d’impact, l’enquête publique, les règles de la préfecture, le suivi des eaux souterraines, les plaintes officielles d’odeurs,  tout est fait pour satisfaire un folklore administratif qui se révèle être d’une inefficacité déroutante, qui ne protège ni l’environnement ni les humains que nous sommes. Seul nos interventions ont fait qu’aujourd’hui nous avons peut être évité le pire: la mort de riverains ou de salariés de la CABM.

M. le préfet de l’Hérault, nous faisons de nouveau appel à vous, s’il vous plait, apaisez les riverains en interdisant strictement tout nouvel apport de putrescible et fermer cette décharge au  plus tôt. 

Petite info: Nous déplorons la manière dont se déroulent  les CSS, par conséquent nous soutenons l’association de quartier qui à introduit un recours en justice.

Déclaration commune CDHBM et CDASM remis  lors de la CSS du 6 décembre 2019 (CSS Valorbi et ISDND)

CDHBM-CDASM communiquer de presse du 9 décembre 2019 suite à la CSS du 06/12/19

Les services de la préfecture pratiquent la rétention et la dissimulation d’informations à l’égard des riverains et des associations de défense de l’environnement, au mépris des dispositions du code de l’environnement: La Commission d’Accès aux Documents Administratif (CADA) sollicité estime que les documents sont communicables.

la CADA donne son avis favorable pour les documents demandés par le CDHBM

la CADA donne son avis favorable pour les documents demandés par le CDASM

extrait CADA.GIF
Extrait des réponses  de la  CADA