L’autorisation de prolongation de la décharge de St Jean de Libron est elle basée sur une magistrale duperie ?

Effectivement nous avons déjà parlé dans l’article précèdent de l’étude d’impact de 2015 quelque peu biaisée voire mensongère. Nous avons déjà évoqué nos doutes sur l’interprétation des résultats d’analyses d’eau par des spécialistes qui incriminent systématiquement l’agriculture pour justifier d’anomalies et cela durant plus de 15 ans déjà.

Rappelons que ce site est reconnu officiellement non adapté à ce genre d’activité depuis 1998 (plus de 20 ans) par un commissaire enquêteur qui avait remis un avis défavorable, car la géologie et hydrogéologie ne sont pas favorables et qu’il y a donc un risque de pollution des nappes et notamment la nappe Astienne.

Voici des extraits du compte rendu du commissaire enquêteur en 1998

Extrait de l’enquête publique de 1998

Ce commissaire enquêteur, hydrogéologue de formation remettra donc un avis défavorable.

Mais en plus, il précisera que même l’hydrologie n’est pas favorable avec des écoulements superficiels ou souterrains qui se font en direction du Libron.

Une simple carte topographique aide à mieux comprendre la situation.

Cette carte nous aide à comprendre que tous les piézomètres sont en aval avec les deux profonds (PZ1 80m et PZ2 68m) au Sud, dans le sens d’écoulement connu de la nappe Astienne (Sud ou Sud-Est) et les 3 peu profonds (PZ3 ,PZ4 et le puits) qui peuvent parfaitement représenter la même nappe étant en bas d’un dénivelé de plus de 30m. Ceux-ci témoignent des écoulements d’eaux superficielles et peu profondes. PZF et PZC n’ont jamais donné de résultat. Pourquoi ? Il faut savoir que les alluvions du Libron participent à l’alimention de la nappe Astienne (voir extrait document de l’Astien ci-dessous). Alors les résultats catastrophique du PZ4 n’ont rien d’anodin.

http://www.astien.com/documents/Eval_env_sageastien_a_valider_280917.pdf

De plus rappelons que le syndicat de l’Astien (SMETA) a classé cette zone comme sensible aux pollutions superficielles.

Malgré cette situation géographique extrêmement inadaptée et l’avis défavorable du commissaire enquêteur, cette décharge est restée ouverte jusqu’à maintenant et a même obtenue une prolongation jusque 2029. C’est incompréhensible surtout que la réglementation précise bien depuis 1997 que le contexte géologique et l’hydrogéologie doit être favorable. La préfecture et la DREAL se sont elles fait duper par les études biaisées présentées par l’exploitant ?

https://aida.ineris.fr/consultation_document/5673
https://aida.ineris.fr/consultation_document/37314

Pire encore, la surveillance de qualité des eaux souterraines démontre systématiquement depuis 2002, des chlorures dans PZ4 au-delà de la norme de potabilité de l’eau de 250mg/l et bien au-delà des 50-60 mg/l d’un forage d’eau potable situé en amont à 8 km (Servian).

On peut donc considérer, que cette décharge a obtenu en février 2018 une autorisation préfectorale de polluer la nappe Astienne pour une décennie supplémentaire. Les polluants continueront ainsi à se concentrer dans cette nappe qui a une vitesse de renouvellement très faible. Les traces de cette pollution perdureront ainsi pendants des millénaires sachant que des datations évoquent les 5000 ans voir même les 8000 ans. C’est effarant, pourquoi la loi ne s’applique pas à la décharge de St Jean de Libron ?

Le 26 janvier 2021 nous avons fait réaliser 4 prélèvements d’eau de forages privé autour de la décharge pour réaliser des analyses certifié COFRAC. Nous sommes surpris de découvrir qu’un des forages a 4 fois plus d’arsenic, 100 fois plus de manganèse, 160 fois plus de fer que les autres. De même a plus de 1 km nous retrouvons des chlorures à 178 mg/l.

Pourtant cette nappe souterraine d’eau naturellement potable est très précieuse au développement de notre territoire. Voici la présentation de cette nappe réalisée par le SMETA.

http://www.astien.com/nappe-astienne/

Le SMETA parle d’une nappe rendue vulnérable à cause du vieillissement de certains ouvrages (forages abandonnés) qui impacte donc la qualité de l’eau. Par contre, jamais sur son site internet, le SMETA ne parle de l’impact des décharges et notamment de la décharge de St Jean de Libron. Après avoir eu contact avec, il semblerait que le SMETA ne soit pas informé des résultats d’analyses des piézomètres de la décharge de St Jean de Libron. C’est dommage car cela lui permettrait de mieux comprendre la situation et ainsi donner un avis peut être, un peu plus objectif que sa lettre de 2011 en réponse à une question de M. le Sous préfet.

A ce stade de nos investigations, nous demandons aux autorités de mettre en place un vrai suivi de la qualité des eaux souterraines et de mettre fin à deux décennies de charlatanisme.

Un suivi des nappes souterraines qui respecte la réglementation avec:

  • l’identification des nappes surveillées
  • des piézomètres avec leur coupe lithologique respective
  • des ouvrages en nombres suffisant pour connaitre le sens d’écoulement de chaque nappe
  • un piézomètre amont et 2 avals minimum pour chaque nappe
  • un tableau récapitulatif sincère et tenue à jour, lisible avec des données comparables utilisant les même unités.
  • qui respecte la fréquence des analyses à réaliser dans tout les piézomètres
  • un retour à une fréquence d’analyse de 4/an préconisé par les experts et non 2/an prescrit dans le dernier arrêté d’autorisation préfectoral.

Après cette petite mise au point, nous allons revenir sur une de nos affirmations : « Pourtant la surveillance de qualité des eaux souterraines démontre systématiquement depuis 2002, des chlorures dans PZ4 au-delà du seuil de potabilité de l’eau de 250mg/l ».

Systématiquement depuis 2002 sauf en 2017 ou deux analyses étaient conforme au seuil de potabilité de 250mg/l.

Analyse du PZ 4 extrait du rapport d’activité de 2019 pour voir également les analyses postérieur à 2017

Curieusement c’est précisément en 2017 qu’un nouveau dossier de demande d’autorisation a été déposé en préfecture et a permis l’obtention d’une nouvelle prolongation jusque 2029 après passage en CODERST en décembre 2017.

Le problème, est que ces données sont erronées. Le CODERST a-t-il été abusé par ces résultats d’analyses particulièrement bons ?

Commençons par l’analyse du 13/03/2017 avec 150 mg/l de chlorure.

Extrait du compte rendu d’activité (CRA) de 2019 afin de voir ce qui passe après 2017
ZOOM du récapitulatif de PZ4 dans le CRA 2019

Cette analyse du 13/03/17 est étrange et peu crédible, car en comparaison avec les analyses réalisées depuis 2002 cette analyse bat 3 records:

  • les chlorures ont toujours été nettement supérieurs à 250mg/l et là ils tombent à 150mg/l
  • la conductivité n’a jamais été aussi faible, 1110 au-lieu des 1600 à 2000 habituellement
  • inversement, la résistivité n’a jamais été aussi élevée, 902 au-lieu de 500 en général.

Il y a eu clairement une inversion (volontaire ?) avec l’analyse du PZ3. Cela se constate nettement sur le graphique suivant.

ou visible également sur ce tableau présenté lors de la CSS à la sous Préfecture de Béziers le 03/07/2018 .

Si c’était volontaire, de toute évidence cela n’était pas suffisant, car l’analyse suivante pose également problème. Pour celle du 22/06/2017, le résultat des chlorures à tout simplement été modifié ni plus ni moins.

Nous voyons que lors de la présentation de ce tableau ci-dessus en commission de Suivi de Site (CSS) du 03/07/2018, les chlorures de l’analyse du 22/06/2017 du PZ4 (370 mg/l) ne correspondent pas au tableau récapitulatif du rapport d’activité de 2019 (zoom un plus haut) où il est inscrit 110 mg/l. Cette erreur se retrouve également dans l’annexe de 2017 :

Ce chiffre diffère à nouveau par rapport au compte rendu d’activité de 2017 ci-dessous:

Mais alors qu’elle est le bon chiffre ? L’analyse du laboratoire présente dans l’annexe du compte rendu d’activité (CRA) de 2017 confirme bien les 370mg/l.

Alors pourquoi dans l’annexe du CRA de 2017, la société Hydraudiag trouve une moyenne de 242,5mg/l en 2017 ? Extrait ci-dessous.

Etait ce pour faciliter l’obtention d’autorisation de prolongation de la décharge obtenue en février 2018 ?

Car en réalité si nous corrigeons les erreurs, la moyenne est de (330+370+360+350)/4= 352,5 mg/l en 2017 bien au-dessus de la teneur maximale réglementaire de 250mg/l, le tout dans la vallée du Libron une zone de recharge de la nappe Astienne. Que dire ?

Serions nous face à un magistral faux en écriture et usage de faux qui a fait croire que la moyenne en chlorure du PZ4 était conforme au seuil réglementaire de l’eau potable?

Sinon Hydraudiag justifie en général les mauvaises teneurs en chlorure de PZ4 par l’activité agricole.

Alors il faut mettre les choses au clair :

  • Si l’agriculture était responsable de cette pollution, elle serait sans doute également associée à une pollution aux nitrates et ce n’est pas le cas.
  • Il faut prendre conscience que l’unique parcelle agricole incriminée pour la pollution du PZ4 est également à proximité de PZ3 et du puits de St Jean de Libron et pourtant ces derniers ne révèlent pas cette pollution (voir carte ci dessous).
  • PZ4 fait plus de 20m de profond alors que le puits de St de Libron ne fait que 12 m. On peut donc légitimement penser que c’est ce puits qui devrait être le plus touché par une pollution de surface (agricole) et non PZ4.
  • PZ4 se situe en contrebas des bassins de lixiviat alors pourquoi nier depuis bientôt 2 décennies que cela provient de la décharge ?
  • Il est peu probable que l’agriculteur ait renversé des engrais accidentellement à coté de PZ4 pendant plus de 15 ans consécutifs ….

Donc en 2017 pour Hydraudiag les chlorures moyennés sont de 242.5mg/l. En 2018 ils passent à 340 mg/l. Comment Hydraudiag va présenter cela dans son commentaire de 2018? (annexe CRA 2018 ci-dessous).

Est-ce vraiment sincère de passer sous silence une telle augmentation ? De l’ordre de 97,5mg/l en une année. Systématiquement Hydraudiag va se référer aux mauvais résultats des années 2000 qui résultaient de plus de 20 ans d’enfouissement sans autorisation préfectorale et sans bâche protection à l’époque (1976-1997). Mais depuis 2002 l’enfouissement se fait dans des casiers soit disant étanches et avec récupération des lixiviats. Alors comment expliquer que quasiment 20 ans plus tard, les analyses ne soient toujours pas redevenu conforme au standard de la nappe Astienne? Mieux, comment expliquer que ces dernières années, alors que la pollution a tendance à augmenter de nouveau, Hydraudiag laisse penser qu’elle diminue?

L’extrait du compte rendu de la société Serpol ci-dessous en 2018, nous montre pourtant une longue liste de dépassements de seuils pour des eaux destinées à la consommation humaine. Rappelons que la nappe Astienne est à l’origine une eau naturellement potable et que 8 km en amont, même une nappe peu profonde de même profondeur que PZ 4 est utilisée pour l’eau potable de Servian. Observer ci-dessous ce que la décharge de St Jean de Libron y déverse probablement. N’est ce pas répugnant ?

Pour les COT (voir tableau ci dessous), les 4 piézomètres montrent des dépassements de seuil par rapport à l’eau potable (2mg/l). La matière organique enfouie en abondance ces dernières années se retrouve dans tous les piézomètres et ce malgré un sol soit disant imperméable (mais contredit par le commissaire enquêteur en 1998), malgré la récupération des lixiviats et malgré des bâches de protection. Mais peu importe, que l’exploitant et les autorités soient informés des risques de pollution depuis 1998, ils continuent impunément de polluer la nappe Astienne qui est aussi d’utilité publique. Plus de 20 ans qu’ils sont informés des risques et qu’ils constatent la pollution dans les piézomètres mais l’exploitant continue et se permet même d’enfouir massivement à l’encontre de la réglementation (pneus, électroménager, déchets putrescibles, etc….). Au nom de l’utilité publique, les autorités ferment elles les yeux?

CRA 2018 société SERPOL, tout les PZ dépassent 2mg/l de COT alors que la nappe Astienne est normalement inférieur à 0.5mg/l.

Ce graphique ci dessus représente l’évolution de la matière organique sous le précédent mandat de la CABM 2014-2019. Nous savons que de la matière organique y a été massivement et frauduleusement enfouie. Ce qui a provoqué un quasi triplement de la production de biogaz intoxiquant les riverains par une intense pollution de l’air (hydrogène sulfuré et autres…). Ce qui est intéressant avec ce graphique, s’est que l’on voit que cette matière organique s’est immédiatement retrouvée dans les piézomètres même le plus profond (PZ1 80m). Cela met en évidence plusieurs éléments:

  • Que les nappes souterraines sont immédiatement atteintes , donc l’hydrogéologie et la géologie sont catastrophique. La loi impose pourtant une hydrogéologie et géologie favorable pour l’installation de ce genre de site.
  • Que les bâches de protection et bassins de lixiviat ne sont pas vraiment fiable.
  • Que depuis 20 ans l’exploitant paie des études biaisées, qui minimisent l’impact, pour pouvoir continuer à enfouir comme bon lui semble, impunément et à moindre frais.
  • Que si un incendie se déclare dans cette décharge de plus de 1 million de tonnes de déchets, la chaleur pourra violemment dégrader ces déchets notamment plastiques dont les bâches de protections. La potabilité de la nappe Astienne sera alors sérieusement mise en danger. Des indices nous montrent déjà les répercussions de cette décharge sur cette nappe d’eau à l’origine naturellement potable.

Cette décharge est une véritable bombe à retardement, pourtant l’exploitant continue d’accroitre sa puissance en parfaite connaissance de cause.

Nous en profitons pour signaler une bizarrerie, dans le CRA de 2017, le tableau récapitulatif des analyses de PZ4 montre des chiffres en rouge (voir ci-dessous). Dans le rapport de 2013 ces chiffres n’existaient pas. C’est assez troublant mais cela ne semble pas impacter la tendance des chiffres.

CRA 2017 annexe
CRA 2013 annexe

Dans l’annexe du compte rendu d’activité de 2014, une carte de répartition géographique des chlorures moyennées nous interpelle.

Effectivement nous voyons PZ3 avec une moyenne de 69.5mg/l de chlorure contre 364,75mg/l dans PZ4 . 295.25 mg/l de différence sur à peine 500m de distance. Le constat est clair et le commentaire d’Hydraudiag aussi, si on oublie le prétexte habituel de l’agriculture qui donne l’impression d’avoir été rajouté pour brouiller les faits: il y a bien une pollution.

Régulièrement PZ3 va présenter des chlorures inférieur à 60 mg/l comme pour le forage qui sert à l’eau potable de Servian 8 km plus en amont. Avec cela nous comprenons clairement que PZ3 par moment représente le piézomètre amont mais seulement occasionnellement car il faut rappeler que le ruisseau qui relie la décharge au Libron ne passe qu’à quelques mètres et pollue donc régulièrement ce piézomètre.

ruisseau en 2018

Nous nous demandons donc si PZF (situé sur la carte topographique un peu plus haut) n’a pas disparu (rebouché) et n’a jamais donné de résultat, tout simplement pour ne pas voir cette différence énorme entre les piézomètres amont et aval. Car nous nous demandons si PZF n’était pas un PZ amont aussi bien pour la nappe Astienne que pour une éventuelle nappe d’accompagnement du Libron.

Face a cette question nous avons fait analyser le 26 janvier 2021 aux normes COFRAC l’eau d’un forage de 40 m de profond à proximité du PZF rebouché. Les résultats ne nous confirment pas franchement que PZF était un amont car le taux de chlorure de 107mg/l bien qu’inférieur aux taux trouvés sur les piézomètres de la décharge reste au dessus des standards de la nappe Astienne (60 à 90 mg/l). Les COT avec 0,6mg/l sont nettement inférieur à ce que l’on trouve au niveau de la décharge et correspond aux valeurs trouvés dans la nappe Astienne.

Depuis bientôt 20 ans, les autorités et l’exploitant auront réussi la prouesse de maintenir ce site en activité sans piézomètre amont à l’encontre de la réglementation, le tout sur un secteur ou l’hydrologie et la géologie ne sont pas favorable. Que dire? Bravo pour cette imposture !!!

L’exploitant et les autorités tentent de faire croire que PZ2 est le piézomètre amont avec ses 230mg/l de chlorure en général. Nous avons le sentiment d’être face à des imposteurs. Prétendre que PZ2 est un piézomètre amont est fortement erroné, en voici les raisons:

  • 1/ pourquoi le piézomètre amont serait à proximité immédiate des casiers alors que des avals (PZ3, PZ4 et puits) sont situés à 500 m et profitent d’un effet de dilution? Surtout que le graphique ci-dessous nous montre que trop proche d’un casier, le piézomètre peut être touché par une pollution par infiltration même à contre courant, car la pollution ne descend pas verticalement mais se disperse même en amont surtout à 68 m de profondeur. Donc pour commencer, pour un amont ce piézomètre serait déjà mal positionné.
  • 2/ PZ2 est le piézomètre qui à la cote piézométrique en NGF la plus basse. Alors comment prétendre qu’il est en amont ? C’est curieux, cela démontre carrément l’inverse, c’est plutôt un aval.
  • 3/ Les experts sont unanimes pour dire qu’ils manquent d’informations pour pouvoir définir avec certitude le sens d’écoulement des nappes. Alors comment prétendre que PZ2 est en amont ?

Sur l’extrait ci-dessus, pour le PZ2 soit disant un piézomètre amont de la nappe peu profonde, la société Serpol laisse plutôt comprendre qu’il s’agirait d’un aval de la nappe Astienne. Donc avec PZ 1 autour des 110 mg/l de chlorure et PZ2 en aval autour des 230 mg/l à quelques centaines de mètre d’intervalle, la pollution de la nappe Astienne est bien actée.

Commentaire de la Société Serpol en 2018

Au bout de 20 ans, de folklore continu, nous éprouvons le sentiment de faire face à des imposteurs prêts à tout et notamment à polluer une nappe d’eau naturellement potable reconnue d’utilité publique pour pouvoir continuer à enfouir à peu de frais alors que :

  • depuis 1998 l’exploitant et les autorités savent que ce site ne présente pas les caractéristiques d’hydrologie et d’hydrogéologie nécessaires à ce genre d’exploitation.
  • depuis 2002 ils sont spectateurs de la pollution constante de nappes souterraines notamment avec PZ4.
  • Ils persistent pourtant à vouloir polluer la nappe Astienne pour une décennie supplémentaire en ouvrant les casiers 5 et 6 dans des conditions déraisonnables. Sur un sol reconnu non favorable (trop perméable) nécessitant des mesures de compensations (lit d’argile et bâche) qu’ils souhaitent installer sur une zone à risque naturel de coulée boueuse et mouvement de terrain.

En attendant nous constatons que suite à un courrier qui alertait Mr le Préfet de la situation , ce dernier a un planning trop surchargé et ne peut pas nous recevoir :

Que M. le Sous Préfet de Béziers a refusé d’aborder les problèmes de pollution de l’eau à la dernière CSS du 06 décembre 2019.

Que M. le sous préfet en novembre 2020 nous avait annoncé que l’exploitant allait bientôt nous faire parvenir la présentation que l’exploitant (la CABM) devait présenter lors de la commission de suivi de site (CSS) de novembre ou décembre 2020 mais reportée, pour cause de COVID. Malgré des réclamations nous n’avons toujours rien reçu à ce jour le 02/02/2021, la sous préfecture nous répond systématiquement que c’est en cours de finalisation par la CABM.

Après plus d’un an, nous n’avons toujours pas pu abordé le sujet de la pollution des eaux avec les autorités. Sont elles embarrassées?

En attendant la CABM poursuit son activité sur la décharge en toute quiétude:

Photos du 19/01/2021. Les recouvrements journaliers sont enfin respectés, par contre nous constatons toujours autant d’oiseaux sur les ordures entrantes, même les cigognes sont au rendez-vous. Y a t’il toujours du putrescible enfoui ? Alors qu’il a été annoncé par voix de presse que les tunnels de fermentations de VALORBI étaient en fonctionnement depuis le mois de décembre 2020 ?

Même les travaux de préparation des futures casiers avancent alors qu’un recourt contre l’arrêté préfectoral de 2018 doit bientôt être jugé.

Sur cette photo nous voyons bien que la pelleteuse creuse dans une terre plutôt sableuse que argileuse ce qui facilitera la pénétration des fuites de lixiviats dans les nappes souterraines.

L’exploitant avance ses travaux comme si de rien était et une fois son prochain casier en état de fonctionnement, nous pressentons que plus rien ne l’arrêtera. Le tribunal administratif, comme pour les odeurs se contentera de reconnaître les problèmes et laissera sans doute l’activité se poursuivre au nom de l’utilité publique. Nous repartirons alors pour une décennie de pollution de la nappe Astienne. Cela fera 3 décennies de pollution de la Nappe Astienne en parfaite connaissance de cause par l’exploitant et des autorités.

Faut-il rappeler que pour les odeurs, le tribunal administratif et le conseil d’Etat ont reconnu l’existences des odeurs mais ont refusé de fermer le casier 4 malgré d’importantes infractions, sous prétexte que nous ne pouvions pas prouver que les travaux engagés par l’exploitant seraient insuffisants. Résultat, sur 4 ans d’exploitation du casier 4, l’exploitant n’aura réussi à maitriser les odeurs que sur les derniers mois d’exploitation (de mi décembre 2020 à janvier 2021) et encore heureusement qu’il n’y a pas eu d’épisode méditerranéen à l’automne 2020 (déficit hydrique) qui aurait sans doute violemment réactivé la méthanisation et donc sans doute les odeurs. Fin janvier l’exploitant nous a averti d’un risque d’odeurs car des travaux sont en cours. Effectivement en ce début février 2021 des odeurs sont de retours, le répit aura été de courte durée pour les riverains les plus exposés. Cette fois il s’agit d’odeurs de déchets, elles sont gênantes mais moins agressives pour la santé que le biogaz ou les fumées des torchères.

L’association de quartier a engagé un recourt contre l’arrêté préfectoral de février 2018 autorisant la prolongation de cette décharge. Le jugement approchant, et pour que le tribunal administratif ne se retrouve pas encore une fois devant le fait accompli, notre collectif a demandé au président d’agglomération, M. Ménard, de stopper les travaux d’aménagement des casiers 5 et 6 en attendant le délibéré du jugement. Nous avons alors été informé par le cabinet du président de la CABM que les travaux de préparation des casiers 5 et 6 allaient se poursuivre.

Le jugement du tribunal administratif aura t’il lieu avant ou après la mise en service des nouveaux casiers? 3 ans déjà, que cet arrêté préfectoral est en vigueur. 3 ans que cette décharge ne cesse de faire parler d’elle suite à de conséquentes infractions, mais cela fait 20 ans déjà qu’elle fonctionne dans le non respect de la réglementation (hydrogéologie et géologie non favorable, absence de piézomètre amont, non respect du suivi piézométrique, etc…).

Alors que va décider le tribunal administratif ? L’avenir nous le dira.

Face à cette situation immoral, notre collectif demande la fermeture immédiate de cette décharge. Cette demande est pour nous légitime face aux fraudes et du fait que la préfecture a autorisé à seulement 8 km de la décharge de St Jean de Libron sur notre territoire de la CABM à Montblanc une autre méga décharge de plus de 130000 tonnes annuel. Cette méga décharge est visible de notre quartier et est aussi sur la nappe Astienne. Cela est particulièrement troublant. Nous demandons donc, à ce que cette décharge serve en priorité à nos ordures (CABM) et à celles de la communauté d’agglomération voisine (l’Agglo Hérault Méditerranée). Pourquoi accepterions des ordures venant de plus loin, ce qui serait contraire au principe de proximité? Surtout pour venir polluer la nappe Astienne? Afin de limiter les pollutions de cette nappe, il est temps de fermer la décharge de St Jean de Libron exploitée jusqu’à présent dans des conditions qui fleurtent sérieusement avec la malhonnêteté.

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