1/ Quelques excuses sont nécessaires.
Pour commencer nous nous demandons pourquoi la préfecture a fait de la rétention d’information et pourquoi faut-il passer par la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) et perdre plus de 6 mois pour avoir accès aux documents ? Cela nous a induit en erreur et augmente fortement nos suspicions. De même les CSS sont trop courte et ne nous permettent pas d’avoir des réponses à toutes nos questions ni même d’évoquer l’ensemble des problèmes de cette décharge.
questions réunions sous préfecture du 26/03/2019 dont certaines restent toujours sans réponses.
Exemple d’erreur d’appréciation provoqué par la non divulgation des documents, nous nous en excusons: lors de l’article précédent nous montrions une photo du 26/10/2019 du bassin de lixiviat qui débordait après un épisode méditerranéen et nous comparions le niveau de lixiviat avec une autre photo de ce bassin prise le 25/11/2018 lors de la découverte du ruisseau rempli d’eau noire. En fait nous découvrons grâce à ces nouveaux documents enfin transmis que nous ne pouvons pas comparer les deux photos, car entre temps le trop plein du bassin des lixiviats a été bouché, par conséquent à présent son niveau peut monter beaucoup plus haut et véritablement déborder.

Un contrôle de la DREAL du 10/12/18 constate que les effluents des bassins des eaux pluviale sont contaminés par les effluents du bassin de lixiviats.



Cependant, cette justification des eaux noires du ruisseau provoqué par le débordement du bassin de lixiviat demeure toujours pour nous très troublante compte tenue que 1 mois après et encore même 5 mois plus tard et plus, le ruisseau était toujours de la même couleur (photos ci contre) et que des investigations supplémentaires de la CABM montreront par la suite que ces eaux noires du ruisseau proviendraient de déchets enfouis illégalement hors casier et non d’un débordement du bassin des lixiviats.
Alors que penser de cette déclaration faite par la CABM le 26/11/2018 ? et le constat fait par la DREAL le 10/12/2018 valide t’il cette déclaration ?
Nous pensons que les eaux noires du ruisseaux n’étaient pas un phénomène nouveau ni accidentel comme semble le montrer les analyses du piézomètre n°3 situé à proximité du ruisseau.

De même le récapitulatif des interventions réalisées suite à cet incident déclaré le 26 novembre 2018 mentionne une intervention réalisée 3 jours avant cette date (voir extrait ci dessous). Cela pose question. Est ce une erreur de date, ou des problèmes avaient déjà été constatés avant ?

2/ Analyses des documents qui concerne la production d’électricité à partir du Biogaz.
Nous demandions le contrat qui lie la CABM à l’entreprise qui exploite le biogaz (Biogaz Libron du groupe Quadran) pour savoir si la CABM avait un intérêt financier à enfouir sans autorisation préfectorale des déchets putrescibles en décharge…..
La réponse est oui, la CABM a bien un intérêt financier à enfouir des déchets putrescibles. Car suite à la lecture du bail, nous découvrons que Biogaz Libron (Quadran) doit verser à la CABM, une partie fixe mais également une partie variable en fonction de la production électrique et de son chiffre d’affaire annuel mais cela à une limite: la puissance maximale injectable de « Biogaz Libron ».
Suite à l’examen des rapports annuel de « Biogaz Libron », nous nous rendons compte que cette société comme toute société privé est là pour valoriser au mieux son moteur à biogaz et par conséquent incite l’exploitant à développer la production de biogaz en mettant par exemple en place des réseaux de dégazage à l’avancement, c’est à dire la mise en place de drain au fur et a mesure de l’enfouissement des déchets. Contrairement à avant ou ces drains étaient installés qu’a la fermeture de casiers plus petit. Les gaz étaient ensuite brûlés dans une torchère.
Sur le papier, la mise en place de ce moteur à biogaz en 2010 par la mairie de Béziers en vue de faire de l’électricité paraissait très séduisante. Mais des associations environnementales étaient contre car craignaient que cela incite à enfouir plus de putrescibles en décharge au lieu de développer le tri à la source. A noter qu’à la même période en 2009 la collecte du bio-déchets auprès de 9500 foyers de Béziers à été supprimé. C’est curieux, non ? et aujourd’hui la CABM va le ré-expérimenter car il va devenir obligatoire dans les années à venir.
Finalement le temps a donné raison aux associations environnementales car les quantités de putrescibles enfouis en décharge ont très très fortement augmenté en toute illégalité dans des proportions titanesques. En quelques années la décharge à triplé sans aucune autorisation préfectorale sa production de biogaz passant d’une production d’environ 300m³/heure à environ 900 voir 1000 m³/h (avec les fuites encore présentes), alors que les directives Européennes incitaient à ne plus enfouir de putrescible en décharge.
Pour les riverains l’arrivée de Biogaz Libron à coïncidé avec l’arrivée de mauvaises odeurs par temps humide même à plus de 1 km de la décharge. Ce phénomène était nouveau car il y a toujours eu des odeurs occasionnelles mais proche de la décharge pas à plus de 1 km ni même à plus de 5 km en 2018.
« Biogaz Libron » a une puissance maximale injectable de 600kW. Pour les produire et s’approcher du maximal possible, elle brûle en moyenne entre 300 à 400m³/h de biogaz. Mais en 2018, alors que nous étions intoxiqués par de très importantes fuites de biogaz, donc le biogaz ne manquait pas. « Biogaz Libron » ne brûlera environ que 280m³/h de biogaz cette année là, par-contre elle battra un record de production en électricité car elle a bénéficié d’un biogaz très riche en méthane. Mais alors si « Biogaz Libron » produit plus en brûlant moins, que devient le surplus de biogaz produit? A t’il été brûlé par la torchère de secoure dont « Biogaz Libron » a le contrôle d’après le bail ? Cette information nous manque et allons demander le suivi du biogaz brûlé par cette torchère ainsi que la TGAP payée correspondante. Mais compte tenue de ce que nous avons subit en 2018, nous avons de fortes raisons de penser que cette torchère de secoure fonctionnait très mal, la preuve lors des travaux d’urgence, la CABM avait fait installer une torchère de chantier pouvant brûler 400m³/h de biogaz.
Aujourd’hui une nouvelle torchère (un transvapo) à été installée pour pallier à la surproduction et remplacer la torchère de chantier. Ce transvapo d’une capacité de 800m³/h brûle aujourd’hui environ 600m³/h de biogaz. Tout nous laisse penser, que les années précédentes ce surplus de gaz s’échappait, polluait la planète et nous intoxiquait.
Nous soupçonnions déjà la CABM de prendre les riverains de la décharge pour des cobayes, les nouveaux documents transmis par la préfecture nous le confirme. Ce transvapo en est un exemple flagrant.

Alors que cet été nous nous plaignions d’une nouvelle odeur (odeur de solvant), ce rapport d’inspection du 19/06/2019 nous apprends que le transvapo a été installé sans autorisation préalable de la préfecture, sans mesure des rejets. Nous pensons que c’est l’évaporation des lixiviats qui à provoqué cette nouvelle pollution. Lors de l’inspection du 19/06/19 la DREAL a demandé que cesse l’évaporation des lixiviats.
A noter que la CABM aura sans doute économisé le paiement de la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) en laissant fuir son installation pendant de nombreuses années car si elle avait capté ce biogaz plus tôt, les quantités brûlées en torchère auraient été comptabilisé et taxé par la TGAP.
D’après les documents en notre possession « Biogaz Libron » est quasiment à plein régime depuis 2016 et peut difficilement faire mieux…
Alors pourquoi la CABM décide t’elle en 2018 de traiter encore plus de déchets à VALORBI qui ne fonctionne absolument pas, pour quasiment tout enfouir illégalement à la décharge de St Jean de Libron?
Était ce pour gagner plus d’argent ?
Ou est ce pour cacher le mauvais choix technique et de prestataire pour la mise en place de VALORBI qui ne fonctionne toujours pas aujourd’hui ? Cette photo ci dessous semble nous montrer que le compost issu de nos ordures ménagère et traité par VALORBI fini toujours à la décharge de St Jean de Libron et n’est pas valorisé (vendu) comme initialement prévu. S’il s’agit bien de compost urbain provenant de VALORBI nous serions face à une infraction, car depuis le 14/05/2019 un arrêté interdit ce genre de dépôt à la décharge de St Jean de Libron. Mais il semble que l’exploitant puisse toujours faire ce qu’il veut. L’Etat depuis de nombreuses années, a de toute évidence le plus grand mal à lui faire respecter les règles. Il n’y a pourtant toujours aucune sanction.

A ce stade, il est bon de rappeler que VALORBI c’est:
- le choix par nos responsables politique d’un TMB (tri mécano biologique) sans collecte séparé des bio-déchets et ceci à l’encontre de l’avis des associations environnementales, malgré les mises en garde de ce genre d’installation par l’ADEME et par un rapport du Sénat.
- c’est plus de 10 millions d’euros d’argent public à l’évidence gaspillé
- c’est un marché public douteux qui n’a pas respecté l’égalité des chances entre les candidats
- le choix d’une entreprise « bioreva » qui n’a pas d’expérience pour un tel projet et est composé d’une seule personne.
- un projet sans obligation de résultats (sans garantie).
- un projet sans avis technique extérieur (maîtrise d’ouvrage), tout repose sur deux agents de la CABM.
- une décision politique de traiter encore plus de déchet a partir de 2018 alors que VALORBI tout neuf fonctionne encore moins bien que l’ancien système qui était vétuste (UVOM).
Il est difficile de faire pire….. mais c’est bien le contribuable Biterrois qui en subit les nuisances et qui va bientôt payer cette gabegie.
Compte rendu de la chambre régionale des comptes sur VALORBI
A noter que dés février 2017 avant même la prise en charge par VALORBI de déchets supplémentaires, la CABM demandait a pouvoir enfouir à la décharge de St Jean de Libron des déchets ménagers non traités pour 2017-2018. La préfecture a refusé pour ne pas aggraver le problème d’odeurs, et pourtant à l’évidence la CABM à quand même enfouit massivement du putrescible. Voir réponse de la préfecture 19.06.2017

Nous avons l’impression que la décharge de St Jean de Libron à servi et sert encore à camoufler une succession d’anomalies sans se préoccuper de l’environnement ni des riverains ni même simplement des règles et avis de la préfecture. Nous avons le sentiment que la CABM bénéficie de passes droits incroyables (pour beaucoup moins que tout cela, d’autres décharges en France se retrouvent en fermeture administrative)…. Cela nous inquiète fortement car nous sommes également riverain de la nouvelle méga décharge de Montblanc. Alors cette clémence de l’Etat au détriment de l’ environnement et des Hommes, va t’elle se poursuivre dans l’impunité et va t’elle se répéter avec la nouvelle méga décharge de Montblanc ?
3) Nous obtenons enfin l’étude hydrogéologique.
Cette étude date de seulement novembre 2019 alors qu’on en entend parler depuis 2016. Nous sommes choqués de voir que c’est Anteagroup qui a de nouveau réalisé cette étude. Pour mémoire c’est déjà cette entreprise qui avait réalisé l’étude d’impact en 2016 et qui avait conclu que l’impact était faible vis à vis des odeurs et de la qualité de l’air. Impact faible malgré que nous soyons sous le vent dominant vis à vis de la décharge. Antéagroup s’est manifestement grossièrement trompée. Pourtant la CABM semble apprécier cette entreprise et continue de travailler avec elle. Cette entreprise serait elle arrangeante pour aider à faire passer les dossiers de la CABM?
Bien que nous soyons dans le chapitre de l’étude hydrogéologique, nous allons parler brièvement des odeurs et de l’étude d’impact de 2016. Lors de cette étude de toute évidence la CABM n’a pas dit a Antéagroup que des riverains se plaignaient d’odeurs. Il aurait pourtant suffit de lire les comptes rendu de CSS pour se rendre compte que l’association de notre quartier les dénonçait régulièrement. Il y avait également des riverains qui alertaient directement la CABM et notamment une personne qui représentait les habitants d’un lotissement de notre quartier qui a régulièrement demandé des explications aux techniciens. Mais de toutes évidence les techniciens se moquaient complètement de nos plaintes. La preuve avec cet extrait de la CSS du 08/09/2016.

A noter que dés 2016 l’association demandait un observatoire des odeurs.
Un peu d’histoire concernant cette étude hydrogéologique, car la logique aurait été que cette étude soit demandée avant d’obtenir l’arrêté d’autorisation de prolongation de la décharge en février 2018.




A travers ces extraits depuis janvier 2016 nous constatons que la DREAL affirme qu’elle veut une nouvelle étude hydrogéologique. Cette étude a eu le plus grand mal à aboutir. Mais cela n’a pas empêché de repousser la durée légale d’exploitation jusque 2029. Au rythme ou cela va, le nouveau protocole de suivi des eaux souterraines sera mis en place pour la fermeture de la décharge….
Parlons à présent de cette nouvelle étude hydrogéologique réalisé par Antéagroup.
Cliquez ici pour consulter l’étude hydrogeo cabm Libron-nov 2019

a) Pour commencer cette étude nous laisse voir que la version originale a été modifiée suite aux remarques du client. Les remarques du clients étaient elles objectives ou ont elles pour but d’influencer l’étude? Nous l’ignorons et allons demander la version originale pour vérifier, mais l’obtiendrons-nous ???
b) Car immédiatement un point de cette étude nous interpelle. Il s’agit de la description du piézomètre N°3:

Il nous semble que le commentaire de l’hydrogéologue est très sévère vis à vis de ce piézomètre qui est le piézomètre sans doute le plus aux normes de tous avec une dalle béton de 2m x 2m, un tube inox de 1m au dessus du béton, avec un capot et verrouillé par un cadenas d’artilleur qui, c’est vrai est actuellement en position ouverte. La hauteur du tube empêche toutes déjections animales de pénétrer dans le piézomètre.
Il est vrai que lors de notre passage le 30/12/2019 pour le prendre en photo nous avons constaté que quelqu’un avait cassé des bouteilles en verre sur le capot du piézomètre. Mais ce dernier reste en parfait état. Voir photo ci contre. Dans un récapitulatif l’hydrogéologue n’hésite pas à mentionner un état médiocre (voir ci dessous), alors que ce piézomètre semble en bien meilleur état que les autres.
Nous avons l’impression qu’en écrivant ceci : » l’ouvrage est donc vulnérable aux sources de pollutions qui sont indépendantes de l’ISDND » l’auteur cherche à protéger l’exploitant suite aux mauvais résultats d’analyse de ces dernières années sur ce piézomètre.
Rappelons que les eaux noires du ruisseau pollué par la décharge passent seulement à quelques mètres de ce piézomètre.



L’Etude laisse penser qu’il n’y a pas de lien entre les précipitations et les résultats des piézomètres. Mais pour le piézomètre 3 nous constatons que depuis 2017 les pointes en chlorures sont liées à de grosses précipitations. Tout nous laisse donc penser que ces pollutions souterraines sont liées aux eaux noires du ruisseaux qui apparaissent lors des grosses précipitations.
Nous sommes dubitatif face aux préconisations de l’hydrogéologue pour faire passer le piézomètre 3 d’un état médiocre à un état convenable:
-
nettoyage de l’ouvrage et ses environs: il faut effectivement retirer le verre c’est dangereux… mais cela s’appelle de l’entretien.
- changer le cadenas: effectivement un cadenas qui ferme c’est mieux…cela est également de l’entretien.
- ajout d’une barrière aux extrémités de la dalle béton empêchant le passage d’animaux: nous ne comprenons absolument pas ce que cela va changer, avec un tube inox de 1 m de haut avec clapet et une dalle béton de 2mx2m. Que peuvent faire les animaux sur ce piézomètre particulièrement par rapport aux autres piézomètres ?
Pour information, il existe exactement le même piézomètre de l’autre coté de l’autoroute, à une cinquantaine de mètres.
Nous sommes toujours aussi surpris que la CABM doive payer des intervenants extérieurs pour s’entendre dire qu’il faut passer un coup de balai, changer un cadenas ou remettre un boulon. L’entretien de l’outil de travail (la décharge) à la CABM ne semble pas une normalité. Nous avions déjà été choqué par le compte rendu d’un intervenant extérieur en 2017 concernant le réseau de biogaz (voir extrait ci dessous).

Il aura sans doute fallu la mise en place des travaux d’urgences pour simplement pallier à ce manque d’entretien sur le réseau de biogaz, oui oui nous parlons bien d’un réseau de gaz…
Ce manque d’entretien et ce je-m’en-foutisme nous fait peur surtout que le débit de gaz n’a jamais été aussi important sur cette décharge avec une production d’environ 1000m³/h de biogaz. De plus ce biogaz est actuellement très riche en méthane ce qui augmente le risque d’explosion et d’incendie et pourtant l’exploitant continue de violer les règles préfectorales en apportant semble t’il du compost urbain. Ce mauvais compost est il bien stabilisé au moins ? Nous ne pouvons pas le savoir a moins de pénétrer sur le site et d’aller voir si il est froid ou encore chaud.
Les autorités tout comme l’exploitant semblent prendre tout cela avec beaucoup de légèreté, cela en devient même écœurant. A l’évidence ce n’est pas leur vie ni celle de leurs proches qui est en jeux.
Surtout que ce site est devenu un petit « Champs Elysée » voir photo ci dessous, ce qui pose des questions de sécurités évidentes, cela dure depuis des années jusqu’au jour ou le drame surviendra, mais que peut-il arriver dans une usine à gaz ????

Voici une petite vidéo ci dessous pour faire comprendre aux autorités que le recouvrement obligatoire et absolument nécessaire compte tenue des odeurs est une vaste plaisanterie ! Et cela fait des années que ça dure…
https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2629997713897562&id=100006620777929
c) Après cette petite parenthèse, revenons a l’étude hydrogéologique. Cette dernière nous laisse comprendre qu’il manque beaucoup d’informations (besoins d’études complémentaires) pour bien maîtriser l’hydrogéologie de ce secteur. Dans les grandes lignes, il ressort qu’il y a deux nappes souterraines.
L’hydrogéologue précise en gras dans son étude: « Ces aquifères (nappes d’eau) sont séparés par les formations très peu perméables du Pliocéne continental. » Pour nous cela signifie que la nappe superficielle polluée va descendre très lentement mais surement pour polluer la nappe plus profonde.
Il y a donc un aquifère (nappe) peu profond pour lequel le sens d’écoulement (approximativement vers le nord) n’est pas connu avec certitude et nécessite donc une surveillance élargie d’ou la préconisation de 4 piézomètres en aval. Cette nappe est polluée, l’hydrogéologue ne le dit pas franchement et se contente de parler pour PZ4 par exemple que ce piézomètre présente entre 2003 et 2011 une concentration en chlorure supérieur à 400mg/l puis une tendance à la baisse pour s’établir à 340mg/l. Par-contre cette fois il ne se prononce pas sur l’origine de ces pollutions car lors de l’étude d’impact, l’origine agricole était évoquée mais nous l’avons contesté en argumentant. Pour nous il n’y a aucun doute c’est la décharge qui pollue. Le PZ4 est fortement impacté et vue son positionnement (en aval de la décharge derrière un bois) il est difficile d’incriminer une autre origine.
Il y a également une nappe plus profonde, Astien pas Astien ? les informations ne sont pas très claires sur ce sujet. Normalement l’ISDND est en limite de la nappe Astienne mais nous savons qu’a moins de 300m au Sud et au Sud Est de la décharge des riverains ont des forages sur une nappe qui est certainement l’Astien. Certains de ces riverains n’ont que l’eau de leur forage pour s’alimenter en eau. Pourtant au niveau de l’ISDND il y a très peu d’information sur cette nappe plus profonde qui en PZ2 montre des anomalies (taux de chlorure élevé). Nous n’avons pas d’information sur le sens d’écoulement de cette nappe mais si c’est le début de la nappe Astienne elle s’écoule certainement vers le Sud , Sud Est et pollue probablement les eaux souterraines de notre quartier de Montimas. Pour résoudre ce problème, l’hydrogéologue préconise de boucher PZ2 (qui a des taux de chlorure élevé) et de le refaire moins profond pour créer un piézomètre amont de la nappe superficielle. Ainsi seul PZ1 qui montre occasionnellement des problèmes serait gardé pour surveiller la nappe profonde.
Nous avons le sentiment que l’hydrogéologue cherche à supprimer ou mettre en doute les piézomètres qui révèlent des pollutions, c’est absurde. Autant nous comprenons qu’il faut un piézomètre en amont pour surveiller la nappe superficielle, c’est logique, mais il faut la même chose pour la nappe profonde avec à minima un PZ amont et un PZ aval. Mais comme nous ne savons rien du sens d’écoulement de cette nappe il va sans doute falloir installer beaucoup de piézomètre ou réaliser des études complémentaires.
Notons que l’hydrogéologue propose de boucher PZ2 car il recoupe sans doute les deux nappes, par contre il veut garder le puit de ST jean de Libron qui d’après l’exploitant de l’ISDND (décharge) fait 100m de profondeur et donc capte également les deux nappes. Alors les mesures réalisées dans ce puit correspondent à la nappe superficielle ou à la nappe plus profonde ? en cas de mauvaise analyse sur ce puit l’exploitant de la décharge n’hésite pas à incriminer le mauvais assainissement du propriétaire du puit. Alors l’interprétation des résultats de ce puit sera toujours litigieuse. Nous sommes pourtant favorable au maintien des analyses sur ce puit mais c’est à la DREAL de trancher.
Enfin l’étude propose de positionner un nouveau piézomètre en aval des écoulements d’eau noires dans le milieu naturel, c’est assez logique.
Malheureusement nous constatons qu’il manque énormément d’informations pour que le suivi des eaux souterraines soit réellement efficace et notamment vis à vis des eaux souterraines profondes qui alimentent certainement notre quartier.
d) Nous apportons quelques éléments supplémentaires suite aux grosses pluies d’octobre 2019 qui ont occasionné le débordement du bassin de Lixiviats et pollué le ruisseau avec des déchets plastiques (Voir les articles précédents).
Lors de la dernière CSS, Mr Pujol nous avait alors expliqué verbalement que cela était dû au fait que le casier de Béziers 2 s’était éventré avec les grosses précipitations. Nous avons alors demandé le compte rendu d’incident à la sous préfecture et à la DREAL mais nous n’avons à ce jour toujours aucune réponse. Aujourd’hui nous n’avons donc aucun éléments pouvant confirmer les dires de Mr Pujol. Bien au contraire, même si nous avons bien constaté que le casier de Béziers 2 a raviné (a priori de la terre uniquement voir photos ci dessous) nous n’avons aucune trace d’une éventration du casier proprement dite avec un déversement de déchets. Nous regrettons que les CSS ne permettent pas d’approfondir ce genre de sujet avec la présentation du compte rendu d’incident et avec quelques photos par exemple cela éviterais toutes suspicions.


Les jours suivant les grosses pluies d’octobre, des riverains de la décharge nous signalaient que les eaux qui ont fait déborder le bassin de lixiviat provenait des eaux d’écoulement du chemin qui n’avaient d’autre choix que d’aller dans ce bassin.
Des photos du 20/12/2019, tendent a confirmer cette hypothèse. Nous regrettons à nouveau qu’il n’y ai pas de caméra de surveillance avec enregistrement pour comprendre ce qui se passe sur cette décharge.



Et si les mauvaises analyses du Pz3 depuis 3 ans venaient en partie de là. D’un problème au niveau de ce fossé ou une buse semble bouchée. Ce qui dévierait l’eau dans le bassin de lixiviat qui déborderait alors systématiquement lors de grosses pluies.
Si cela est la réalité, il serait honteux et inexcusable que se soit aux riverains de comprendre ce qui se passe. Pendant que l’exploitant se contente d’inventer des scénarios et même influencer à priori des études pour justifier des anomalies.