Suite à la réponse de la CADA, la préfecture nous communique enfin des documents demandés.

1/ Quelques excuses sont nécessaires.

Pour commencer nous nous demandons pourquoi la préfecture a fait de la rétention d’information et pourquoi faut-il passer par la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) et perdre plus de 6 mois pour avoir accès aux documents ? Cela nous a induit en erreur et augmente fortement nos suspicions. De même les CSS sont trop courte et ne nous permettent pas d’avoir des réponses à toutes nos questions ni même d’évoquer l’ensemble des problèmes de cette décharge.

questions réunions sous préfecture du 26/03/2019 dont certaines restent toujours sans  réponses.

Exemple d’erreur d’appréciation provoqué par la non divulgation des documents, nous nous en excusons: lors de l’article précédent nous montrions une photo du 26/10/2019  du bassin de lixiviat qui débordait après un épisode méditerranéen et nous  comparions le niveau de lixiviat avec une autre photo de  ce bassin  prise le 25/11/2018 lors de la découverte du ruisseau rempli d’eau noire.  En fait nous découvrons grâce à ces nouveaux  documents enfin transmis que nous ne pouvons pas comparer les deux photos, car entre temps  le trop plein du bassin des lixiviats a été bouché, par conséquent à présent son niveau peut monter beaucoup plus haut et véritablement déborder.

trop plein lixiviat bouché
Extrait du compte rendu d’inspection du 10/12/2018

Un contrôle de la DREAL du 10/12/18  constate que les effluents des bassins des eaux pluviale sont contaminés par les effluents du bassin de lixiviats.

DREAL constat lixiviat
extrait du compte rendu d’inspection du 10/12/2018
Décharge 27.12.2018 16.38
photo du ruisseau au 27/12/2018
20190418_123420
photo du 18/04/2019

Cependant, cette justification des eaux noires du ruisseau provoqué par le débordement du bassin de lixiviat demeure toujours pour nous très troublante compte tenue que 1 mois après et encore même 5 mois plus tard et plus, le ruisseau était toujours de la même couleur (photos ci contre) et que des investigations supplémentaires de la CABM  montreront par la suite que ces eaux noires du ruisseau proviendraient de déchets enfouis illégalement hors casier et non d’un débordement du bassin des lixiviats.

Alors que penser de cette déclaration faite par la CABM le 26/11/2018 ?  et le constat fait par la DREAL le 10/12/2018 valide t’il cette déclaration ?

Nous pensons que  les eaux noires du ruisseaux  n’étaient pas un phénomène  nouveau ni accidentel comme semble le montrer les analyses du piézomètre n°3 situé à proximité du ruisseau.

chlorure piezo 3 a coté ruisseau.GIF
Dés début 2017 le piézomètre « 3 » à proximité du ruisseau pollué démontre des anomalies (en fluo).

De même le récapitulatif des interventions réalisées  suite à cet incident déclaré le 26 novembre 2018 mentionne une intervention réalisée 3 jours avant cette date (voir extrait ci dessous). Cela pose question. Est ce une erreur de date, ou des problèmes avaient déjà été constatés avant ?

recapitalatif des interventions
extrait du compte rendu d’activité de 2018 (ISDND)

 

2/ Analyses des documents qui concerne la production d’électricité à partir du Biogaz.

Nous demandions le contrat qui lie la CABM à l’entreprise qui exploite le biogaz (Biogaz Libron du groupe Quadran) pour savoir si la CABM avait un intérêt financier  à enfouir sans autorisation préfectorale des déchets putrescibles en décharge…..

La réponse est oui, la CABM a bien un intérêt financier à enfouir des déchets putrescibles. Car suite à la lecture du bail,  nous découvrons que Biogaz Libron (Quadran) doit verser à la CABM, une partie fixe mais également une partie variable en fonction de la production électrique et de son chiffre d’affaire annuel mais cela  à une limite: la puissance maximale injectable de « Biogaz Libron ».

Suite à l’examen des rapports annuel de « Biogaz Libron », nous nous rendons compte que cette société comme toute société privé est là pour valoriser au mieux son moteur à biogaz et par conséquent incite l’exploitant à développer la production de biogaz en mettant par exemple en place des réseaux de dégazage à l’avancement, c’est à dire la mise en place de drain au fur et a mesure de l’enfouissement des déchets. Contrairement à avant ou ces drains étaient installés qu’a la fermeture de casiers plus petit. Les gaz étaient ensuite brûlés dans une torchère.

Sur le papier, la mise en place de ce moteur à biogaz en 2010 par la mairie de Béziers en vue de faire de l’électricité paraissait très séduisante. Mais des associations environnementales étaient contre car craignaient que cela incite à enfouir plus de putrescibles en décharge au lieu de développer le tri à la source. A noter qu’à la même période en 2009 la collecte du bio-déchets auprès de 9500 foyers de Béziers à été supprimé. C’est curieux, non ? et aujourd’hui la CABM va le ré-expérimenter car il va devenir obligatoire dans les années à venir.

Finalement le temps  a donné raison aux associations environnementales car les quantités de putrescibles enfouis en décharge ont très très fortement augmenté en toute illégalité dans des proportions titanesques. En quelques  années la décharge à triplé sans aucune autorisation préfectorale  sa production de biogaz passant d’une production d’environ 300m³/heure à environ 900 voir 1000 m³/h (avec les fuites encore présentes), alors que les directives Européennes incitaient à ne plus enfouir de putrescible en décharge.

Pour les riverains l’arrivée de Biogaz Libron à coïncidé  avec l’arrivée de mauvaises odeurs par temps humide même à plus de 1 km de la décharge. Ce phénomène était nouveau car il y a toujours eu des odeurs occasionnelles mais proche de la décharge pas à  plus de 1 km ni même à plus de 5 km en 2018.

« Biogaz Libron » a une puissance maximale injectable de 600kW. Pour les produire et s’approcher du maximal possible, elle brûle en moyenne entre 300 à 400m³/h de biogaz. Mais en 2018, alors que nous étions intoxiqués par de très importantes fuites de biogaz, donc le biogaz ne manquait pas. « Biogaz Libron » ne brûlera environ que  280m³/h de biogaz cette année  là, par-contre elle battra un record de production en électricité car elle a bénéficié d’un biogaz très riche en méthane. Mais alors si « Biogaz Libron » produit plus en brûlant moins, que devient le surplus de biogaz produit? A t’il été brûlé par la torchère de secoure dont « Biogaz Libron » a le contrôle d’après le bail ? Cette information nous manque et  allons demander le suivi du biogaz brûlé par cette torchère ainsi que la TGAP payée correspondante.  Mais compte tenue de ce que nous avons subit en 2018, nous avons de fortes raisons de penser  que cette torchère de secoure fonctionnait très mal, la preuve lors des travaux d’urgence, la CABM avait fait installer une torchère de chantier pouvant brûler  400m³/h de biogaz.

Aujourd’hui une nouvelle torchère (un transvapo) à été installée pour pallier à la surproduction et remplacer la torchère de chantier. Ce transvapo d’une capacité de 800m³/h  brûle aujourd’hui environ 600m³/h de biogaz. Tout nous laisse penser, que les années précédentes ce surplus de gaz s’échappait, polluait la planète et nous intoxiquait.

Nous soupçonnions déjà la CABM de prendre les riverains de la décharge pour des cobayes, les nouveaux documents transmis par la préfecture nous le confirme. Ce transvapo en est un exemple flagrant.

inspection 19juin2019 transvapo1

inspection 19juin2019 transvpo2
extrait de l’inspection du 19 juin 2019 (en juin comme indiquer le débit maxi était de 401m³/h mais comme cela était insuffisant ils sont passer ensuite à un transvapo de 800m³/h)

Alors que cet été nous nous plaignions d’une nouvelle odeur (odeur de solvant), ce rapport d’inspection du 19/06/2019 nous apprends que le transvapo a été installé sans autorisation préalable de la préfecture, sans mesure des rejets. Nous pensons que c’est l’évaporation des lixiviats qui à provoqué cette nouvelle pollution. Lors de l’inspection du 19/06/19 la DREAL a demandé que cesse l’évaporation des lixiviats.

A noter que la CABM aura sans doute économisé le paiement de la TGAP (Taxe générale sur les activités polluantes) en laissant fuir son installation pendant de nombreuses années car si elle avait capté ce biogaz plus tôt, les quantités brûlées en torchère auraient été comptabilisé et taxé par la TGAP.

D’après les documents en notre possession « Biogaz Libron » est quasiment à plein régime depuis 2016 et  peut difficilement  faire  mieux…

Alors pourquoi la CABM décide t’elle en 2018 de traiter encore plus de déchets à VALORBI qui ne fonctionne absolument pas, pour quasiment tout  enfouir illégalement à la décharge de St Jean de Libron? 

Était ce  pour gagner plus d’argent ?

Ou est ce pour cacher le mauvais choix technique  et de prestataire pour la mise en place de VALORBI qui ne fonctionne toujours pas aujourd’hui ? Cette photo ci dessous semble nous montrer que le compost issu de nos ordures ménagère et traité par VALORBI fini toujours à la décharge de St Jean de Libron et n’est pas valorisé (vendu) comme initialement prévu. S’il s’agit bien de compost urbain provenant de VALORBI nous serions face à une infraction, car depuis le 14/05/2019 un arrêté interdit ce genre de dépôt à la décharge de St Jean de Libron. Mais il semble que  l’exploitant puisse toujours  faire ce qu’il veut. L’Etat depuis de nombreuses années, a de toute évidence le plus grand mal à lui faire respecter les règles. Il n’y a pourtant toujours aucune sanction.

P1070808  26.12.2019  15h48.JPG
le 26 décembre 2019, pour son noël, la décharge a semble t’il droit au mauvais compost produit par VALORBI

A ce stade, il est bon de rappeler que VALORBI c’est:

  • le choix par nos responsables politique d’un TMB (tri mécano biologique) sans collecte séparé des bio-déchets et ceci  à l’encontre de l’avis des associations environnementales,  malgré les mises en garde de ce genre d’installation par l’ADEME et par un rapport du Sénat.
  • c’est plus de 10 millions d’euros d’argent public à l’évidence gaspillé
  • c’est un marché public douteux qui n’a pas respecté l’égalité des chances entre les candidats
  • le choix  d’une entreprise « bioreva » qui n’a pas d’expérience pour un tel projet et est composé d’une seule personne.
  • un projet sans obligation de résultats (sans garantie).
  • un projet sans avis technique extérieur (maîtrise d’ouvrage), tout repose sur deux agents de la CABM.
  • une décision politique de traiter encore plus de déchet a partir de 2018 alors que VALORBI tout neuf fonctionne encore moins bien que l’ancien système qui était vétuste (UVOM).

Il est difficile de faire pire….. mais c’est bien le contribuable Biterrois qui en subit les nuisances et qui va bientôt payer cette gabegie.

Compte rendu de la chambre régionale des comptes sur VALORBI

 

A noter que dés février 2017 avant même la prise en charge par VALORBI de déchets supplémentaires, la CABM demandait a pouvoir enfouir à la décharge de St Jean de Libron des déchets ménagers non traités pour 2017-2018. La préfecture a refusé pour ne pas aggraver le problème d’odeurs, et pourtant à l’évidence la CABM à quand même enfouit massivement du putrescible. Voir  réponse de la préfecture 19.06.2017

reponse préfet
réponse de la préfecture du 09/06/2017

Nous avons l’impression que la décharge de St Jean de Libron à servi et sert encore à camoufler une succession d’anomalies sans se préoccuper de l’environnement ni des riverains ni même simplement des règles et avis de la préfecture. Nous avons le sentiment que la CABM bénéficie de passes droits incroyables (pour beaucoup moins que tout cela, d’autres décharges en France se retrouvent en fermeture administrative)…. Cela nous inquiète fortement car nous sommes également riverain de la nouvelle méga décharge de Montblanc. Alors cette clémence de l’Etat au détriment de l’ environnement et des Hommes, va t’elle  se poursuivre dans l’impunité et va t’elle se  répéter avec la nouvelle méga décharge de Montblanc ?

 

3) Nous obtenons enfin l’étude hydrogéologique.

Cette étude date de seulement novembre 2019 alors qu’on en entend parler depuis 2016. Nous sommes choqués de voir que  c’est Anteagroup qui a de nouveau réalisé cette étude. Pour mémoire c’est déjà cette entreprise qui avait réalisé l’étude d’impact en 2016 et qui avait conclu que l’impact était faible vis à vis des odeurs et de la qualité de l’air. Impact faible malgré que nous soyons sous le vent dominant vis à vis de la décharge. Antéagroup s’est manifestement grossièrement trompée. Pourtant la CABM semble apprécier cette entreprise et continue de travailler avec elle. Cette entreprise serait elle arrangeante pour aider à faire passer les dossiers de la CABM?

Bien que nous soyons dans le chapitre de l’étude hydrogéologique, nous allons parler brièvement des odeurs et de l’étude d’impact de 2016. Lors de cette étude de toute évidence la CABM n’a pas dit  a Antéagroup que des riverains se plaignaient d’odeurs. Il aurait pourtant suffit de lire les comptes rendu de CSS pour se rendre compte que l’association de notre quartier les dénonçait régulièrement. Il y avait également des riverains qui alertaient directement la CABM et notamment une personne qui représentait les habitants d’un lotissement de notre quartier qui a régulièrement demandé des explications aux techniciens. Mais de toutes  évidence les techniciens se moquaient complètement de nos plaintes. La preuve avec cet extrait de la CSS du 08/09/2016.

CSS pris pour un fou.GIF
Il semblerait que Mr Donnadieu dénigrait  ce représentant du lotissement qui parlait au nom des habitants du lotissement et même plus.  Nous en voyons le résultat aujourd’hui….. Ce déni, nous l’avons  ressentit de la part des techniciens jusqu’à la réalisation de constats d’huissiers,  la manifestation du 01/12/2018 et les visites de nuit de Mr Renau qui a pu prendre conscience de la gravité de la situation. Aujourd’hui malgré que l’exploitant ai le plus grand mal a maîtriser les nuisances olfactives,  nous constatons encore de nombreuses  infractions (non recouvrement, enfouissement de compost, etc…) par conséquent, nous ressentons à présent de sa part du mépris.

A noter que dés 2016 l’association demandait un observatoire des odeurs.

 

Un peu d’histoire concernant cette étude hydrogéologique, car la logique aurait été que cette étude soit demandée avant d’obtenir l’arrêté d’autorisation  de prolongation de la décharge en février 2018.

CSS 12janv2016 hydro
CSS du 12 janvier 2016, une nouvelle évaluation des eaux souterraines est annoncée (étude hydrogéologique)
CSS 8sept2016 hyro
CSS du 8 septembre 2016, la DREAL veut des piézomètres supplémentaire

 

reunion sspref 4janv 2019
Le 04 janvier 2019 le collectif fait part au sous préfet de leur inquiétude vis a vis des captages privés (nous avions également précisé que certain riverains n’ont pas l’eau de la ville mais uniquement l’eau de forage).

 

arrêté 15juill2019
15 juillet un arrêté de travaux d’urgence rappel que l’arrêté d’autorisation du 09/02/19 demandait une étude hydrogéologique.

A travers ces extraits depuis janvier 2016 nous constatons que la DREAL affirme qu’elle veut une nouvelle étude hydrogéologique. Cette étude a eu le plus grand mal à aboutir. Mais cela n’a pas empêché de repousser la durée légale d’exploitation jusque 2029. Au rythme ou cela va, le nouveau protocole de suivi des eaux souterraines sera mis en place pour la fermeture de la décharge….

 

Parlons à présent de cette nouvelle étude hydrogéologique réalisé par Antéagroup.

Cliquez ici pour consulter l’étude hydrogeo cabm Libron-nov 2019

etude hydro historique des modif.GIF
extrait de l’étude

a) Pour commencer cette étude nous laisse voir que la version  originale a été modifiée suite aux remarques du client. Les remarques du clients étaient elles  objectives ou ont elles pour but d’influencer l’étude?  Nous l’ignorons et allons demander la version originale pour vérifier, mais l’obtiendrons-nous ???

b) Car immédiatement un point de cette étude nous interpelle. Il s’agit de la description du piézomètre N°3:

piezo 3.GIF
extrait de l’étude

20191230_151320.jpgIl nous semble que le commentaire de l’hydrogéologue est très sévère vis à vis de ce piézomètre qui est le  piézomètre sans doute le plus aux normes de tous avec une dalle béton de 2m x 2m,   un tube inox de 1m au dessus du béton, avec un capot et verrouillé par un cadenas d’artilleur qui, c’est vrai est  actuellement en position ouverte. La hauteur du tube empêche toutes déjections animales de pénétrer dans le piézomètre.

Il est vrai que lors de notre passage le 30/12/2019 pour le prendre en photo nous avons constaté que quelqu’un avait cassé des bouteilles en verre sur le capot du piézomètre.  Mais ce dernier reste en parfait état. Voir photo ci contre. Dans un récapitulatif l’hydrogéologue n’hésite pas à mentionner un état médiocre (voir ci dessous), alors que ce piézomètre semble en bien meilleur état que les autres.

recap piezo.GIF

Nous avons l’impression qu’en écrivant ceci :  » l’ouvrage est donc vulnérable aux sources de pollutions qui sont indépendantes de l’ISDND » l’auteur cherche à protéger l’exploitant suite aux mauvais résultats d’analyse de ces dernières années sur ce piézomètre.

Rappelons que les eaux noires du ruisseau pollué par la décharge passent seulement à quelques mètres de ce piézomètre.

20181214_090916
photo du ruisseau le 14/12/2018 au niveau de la route à quelques mètre du piézomètre n°3.
20190411_174756
Au même endroit le 11/04/2019

 

 

 

 

 

 

 

 

 

chlorure piezo 3 a coté ruisseau
Les points en fluo démontrent des anomalies sur ce piézomètre.

L’Etude laisse penser qu’il n’y a pas de lien entre les précipitations et les résultats des piézomètres. Mais pour le piézomètre 3 nous constatons que depuis 2017 les pointes en chlorures sont liées à de grosses précipitations. Tout  nous laisse donc penser que ces pollutions souterraines sont liées aux eaux noires du ruisseaux qui apparaissent lors des grosses précipitations.

Nous sommes dubitatif face aux préconisations de l’hydrogéologue pour faire passer le piézomètre 3 d’un état médiocre à un état convenable:

  • nettoyage de l’ouvrage et ses environs: il faut effectivement retirer le verre c’est dangereux… mais cela s’appelle de l’entretien.

  • changer le cadenas: effectivement un cadenas qui ferme c’est mieux…cela est également de l’entretien.
  • ajout d’une barrière aux extrémités de la dalle béton empêchant le passage d’animaux: nous ne comprenons absolument pas ce que cela va changer, avec un tube inox de 1 m de haut avec clapet et une dalle béton de 2mx2m. Que peuvent faire les animaux sur ce piézomètre particulièrement  par rapport aux autres piézomètres ?

Pour information, il existe exactement le même piézomètre de l’autre coté de l’autoroute,  à une cinquantaine de mètres.

Nous sommes toujours aussi surpris que la CABM doive payer des intervenants extérieurs pour s’entendre dire qu’il faut passer un coup de balai, changer un cadenas ou remettre un boulon. L’entretien de l’outil de travail (la décharge) à la CABM ne semble  pas une normalité. Nous avions déjà été choqué par le compte rendu d’un intervenant  extérieur en 2017 concernant le réseau de biogaz (voir extrait ci dessous).

manqued'entretient
extrait du compte rendu d’activité de 2017

Il aura sans doute fallu la mise en place des travaux d’urgences pour simplement pallier à ce manque d’entretien sur le réseau de biogaz, oui oui nous parlons bien d’un réseau de gaz…

Ce manque d’entretien et  ce  je-m’en-foutisme nous  fait peur surtout que le débit de gaz n’a jamais été aussi important sur cette décharge avec une production d’environ 1000m³/h de biogaz. De plus ce biogaz est actuellement très riche en méthane ce qui augmente le risque d’explosion et d’incendie et pourtant l’exploitant continue de violer les règles préfectorales en apportant semble t’il du compost urbain. Ce mauvais compost est il  bien stabilisé au moins ? Nous ne pouvons pas le savoir a moins de pénétrer sur le site et d’aller voir si il est froid ou encore chaud.

Les autorités tout comme l’exploitant semblent prendre tout cela avec beaucoup de légèreté, cela en devient même écœurant. A l’évidence ce n’est pas leur vie ni celle de leurs proches qui est en jeux.

Surtout que ce site est devenu un petit « Champs Elysée »  voir photo ci dessous, ce qui pose des questions de sécurités évidentes, cela dure depuis des années jusqu’au jour ou le drame surviendra, mais que peut-il arriver dans une usine à gaz ????

DSC_0030.JPG
Le 20/12/2019 vers 16h30, la nuit tombant rapidement en hiver.  Des personnes  (3 ce jour là) récupérant les déchets encore valorisables et non valorisés par VALORBI n’hésitent pas à pénétrer sur le site  alors qu’un engin travaille encore.

DSC_0003.JPG

Voici une petite vidéo ci dessous pour faire comprendre aux autorités que le recouvrement obligatoire et  absolument nécessaire compte tenue des odeurs est une vaste plaisanterie ! Et cela fait des années que ça dure…

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2629997713897562&id=100006620777929

 

c) Après cette petite parenthèse, revenons a l’étude hydrogéologique. Cette dernière nous laisse comprendre qu’il manque beaucoup d’informations (besoins d’études complémentaires) pour bien maîtriser l’hydrogéologie de ce secteur. Dans les grandes lignes, il ressort qu’il y a deux nappes souterraines.

L’hydrogéologue précise en gras dans son  étude: « Ces aquifères (nappes d’eau) sont séparés par les formations très peu perméables du Pliocéne continental. » Pour nous cela signifie que la nappe superficielle polluée va  descendre très lentement mais surement pour polluer la nappe plus profonde.

Il y a donc un aquifère (nappe) peu profond  pour lequel le sens d’écoulement (approximativement vers le nord) n’est pas connu avec certitude et nécessite donc une surveillance élargie d’ou la préconisation de 4 piézomètres en aval. Cette nappe est polluée, l’hydrogéologue ne le dit pas franchement et se contente de parler  pour PZ4 par exemple  que ce piézomètre  présente entre 2003 et 2011 une concentration en chlorure supérieur à 400mg/l puis une tendance à la baisse pour s’établir à 340mg/l. Par-contre  cette fois il ne se prononce pas sur l’origine de ces pollutions car lors de l’étude d’impact, l’origine agricole était évoquée mais nous l’avons contesté en argumentant. Pour nous il n’y a aucun doute c’est la décharge qui pollue. Le PZ4 est fortement impacté et vue son positionnement (en aval de la décharge derrière un bois) il est difficile d’incriminer une autre origine.

plan piezo.GIF

Il y a également une nappe plus profonde, Astien pas Astien ? les informations ne sont pas très claires sur ce sujet. Normalement l’ISDND est en limite de la nappe Astienne  mais nous savons qu’a moins de 300m  au Sud et au Sud Est de la décharge des riverains ont des forages sur une nappe  qui est certainement l’Astien. Certains de ces riverains n’ont que l’eau de leur forage pour s’alimenter en eau.  Pourtant au niveau de l’ISDND il y a très peu d’information  sur cette nappe plus profonde qui  en PZ2 montre des anomalies (taux de chlorure élevé). Nous n’avons pas d’information sur le sens d’écoulement de cette nappe mais si c’est le début de la nappe Astienne elle s’écoule certainement vers le Sud , Sud Est et pollue probablement les eaux souterraines de notre quartier de Montimas. Pour résoudre ce problème, l’hydrogéologue préconise de boucher PZ2  (qui a des taux de chlorure élevé) et de le refaire moins profond pour créer un piézomètre amont de la nappe superficielle.  Ainsi seul PZ1 qui montre occasionnellement des problèmes serait gardé pour surveiller la nappe profonde.

Nous avons le sentiment que l’hydrogéologue cherche à supprimer ou mettre en doute les piézomètres qui révèlent des pollutions, c’est absurde. Autant nous comprenons qu’il faut un piézomètre en amont pour surveiller la nappe superficielle, c’est logique, mais il faut la même chose pour la nappe profonde avec à minima un PZ amont et un PZ aval. Mais comme nous ne savons rien du sens d’écoulement de cette nappe il va sans doute falloir installer beaucoup de piézomètre ou réaliser des études complémentaires.

Notons que l’hydrogéologue propose de boucher PZ2 car il recoupe sans doute les deux nappes, par contre il veut garder le puit de ST jean de Libron qui d’après l’exploitant de l’ISDND (décharge)  fait 100m de profondeur et donc capte également les deux nappes. Alors les mesures réalisées dans ce puit correspondent à la nappe superficielle ou à la nappe plus profonde ? en cas de mauvaise analyse sur ce puit l’exploitant de la décharge n’hésite pas à incriminer le mauvais assainissement du propriétaire du puit. Alors l’interprétation  des résultats de ce puit sera toujours litigieuse. Nous sommes pourtant favorable au maintien des analyses sur ce puit mais c’est à la DREAL de trancher.

Enfin l’étude propose de positionner un nouveau piézomètre en aval  des écoulements d’eau noires dans le milieu naturel, c’est assez logique.

Malheureusement nous constatons qu’il manque énormément d’informations pour que le suivi des eaux souterraines soit réellement efficace et notamment vis à vis des eaux souterraines profondes qui alimentent certainement notre quartier.

d) Nous apportons quelques éléments supplémentaires suite aux grosses pluies d’octobre 2019 qui ont occasionné le débordement du bassin de Lixiviats et pollué le ruisseau avec des déchets plastiques (Voir les articles précédents).

Lors de la dernière CSS, Mr Pujol nous avait alors expliqué verbalement que cela était dû au fait que le casier de Béziers 2 s’était éventré avec les grosses précipitations. Nous avons alors demandé le compte rendu d’incident à la sous préfecture et à la DREAL mais nous n’avons à ce jour toujours aucune réponse. Aujourd’hui nous n’avons donc aucun éléments pouvant confirmer les dires de Mr Pujol. Bien au contraire, même si nous avons bien constaté que le casier de Béziers 2 a raviné  (a priori de la terre uniquement voir photos ci dessous) nous n’avons  aucune trace d’une éventration du casier proprement dite avec un déversement de déchets. Nous regrettons que les CSS ne permettent pas d’approfondir ce genre de sujet avec la présentation du compte rendu d’incident et avec quelques photos par exemple cela  éviterais toutes suspicions.

DSC_0029
photo du 20 décembre 2019, la bâche de couverture de casier Béziers 2 ne semble pas éventrée.

DSC_0013

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Les quelques plastiques qui traînent dans ces écoulement d’eau ne signifient pas qu’il y a une éventration de la bâche, ils sont dû au mauvais recouvrement du casier en cours d’exploitation, il y en a partout comme a coté des panneaux photovoltaïque le 20/12/2019, mais ils se promènent au grès du vent.

Les jours suivant les grosses pluies d’octobre, des riverains de la décharge nous signalaient que les eaux qui ont fait déborder le bassin de lixiviat provenait des eaux  d’écoulement du chemin qui n’avaient d’autre choix que d’aller dans ce bassin.

Des photos du 20/12/2019, tendent a confirmer cette hypothèse. Nous  regrettons à nouveau qu’il n’y ai pas de caméra de surveillance avec enregistrement pour comprendre ce qui se  passe sur cette décharge.

DSC_0042
L’eau qui descend du chemin passe dans un fossé en béton le long de l’unité de valorisation de biogaz et le long du bassin de lixiviat. Sauf qu’il semblerait que ce fossé soit bouché De ce fait  l’eau serait partie dans le bassin de lixiviat au  vue de ce qui semble une zone de ravinement  au milieu de cette photo (zoom ci dessous).
DSC_0040
Fossé qui semble bouché, si cette hypothèse est vérifiée, une fois de plus le mauvais entretien de cette décharge serait mis en cause. L’entretien serait encore mis à mal alors  que la CABM économise des millions d’euros chaque année grâce avec cette décharge. Comment se passera alors l’entretien une fois l’enfouissement interdit et qu’il faudra pourtant gérer les biogaz et lixiviat sur plusieurs décennies?
DSC_0041
Zoom du ravinement possible juste au dessus du bassin des lixiviats.

Et si les mauvaises analyses du Pz3 depuis 3 ans venaient en partie de là.  D’un problème au niveau de ce fossé ou une  buse semble  bouchée. Ce qui  dévierait l’eau dans le bassin de lixiviat  qui  déborderait alors systématiquement   lors de grosses pluies.

Si cela est la réalité, il serait honteux et inexcusable que se soit aux riverains de comprendre ce qui se passe. Pendant que l’exploitant se contente d’inventer des scénarios et même influencer à priori des études pour justifier des anomalies.

STOP A CETTE DÉCHARGE hors la loie….

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