Voici les comptes rendu officiel des Commissions de Suivi de Sites (CSS) du 6 décembre 2019, ils diffèrent sur certains points de celui que nous avions déjà réalisé dans un article précédent : « La mascarade continue même en Commission de Suivi de Site (CSS) du 06 décembre 2019 ». On peut y constater par exemple que les problèmes de non recouvrement sont totalement passés sous silence ainsi que bien d’autres éléments troublant :
1.0-Compte rendu signé CSS Valorbi1.0-Compte rendu signé CSS St Jean de Libron
1/ VALORBI
Voyons un peu les éléments intéressants de ces comptes rendus. Commençons par celui de VALORBI:
11/ Les tunnels
Dans cet extrait du compte rendu de CSS du 06/12/2019, nous découvrons que VALORBI est en sous capacité et nécessite la construction de tunnels de fermentations.
Pour bien comprendre la situation et le manque de sérieux qui entoure tout ce projet il est nécessaire de refaire un petit historique:
Dans les années 1990 la décharge de St Jean de Libron faisait déjà parler d’elle par des manifestations.
cliquer ici pour article Blocage de la décharge du 22 décembre 1994
Suite a des manifestations, en 1997 Mr Couderc (maire de Béziers) promettra verbalement qu’il n’y aurait que l’inerte d’enfoui dans cette décharge. Il fera même une réponse écrite qui dira « la nature sélective des déchets admis élimine d’une part toutes les odeurs et ….. ».
En 1998 les questions au maire par un commissaire enquêteur ne laisse aucun doute sur le fait qu’il ne devait pas y avoir de fermentescibles dans cette décharge. Car c’est bien de cette façon que Mr Couderc a fait accepter cette décharge aux riverains et mis fin aux manifestations: par la promesse qu’il n’y aurait que de l’inerte donc pas de fermentescibles.
Pour information ce commissaire enquêteur remettra un avis défavorable à la continuité de cette décharge pour des problèmes d’urbanisme proche et un risque de pollution de la nappe Astienne.
voir avis défavorable du commissaire enquêteur 20/07/98
Bien entendu la préfecture autorisera quand même la poursuite de cette décharge. Vis a vis des odeurs a cette époque cela se passait plus ou moins bien mais rien de catastrophique. C’est avec l’arrivé d’une entreprise privé en 2010, Biogaz Libron (qui deviendra par la suite Quadran puis Total) avec l’objectif de valoriser le biogaz issu des déchets en électricité que les choses ont sans doute commencé à déraper. Cette entreprise n’aurait elle pas incité la mairie puis l’agglo de Béziers à enfouir du putrescible pour assurer un rendement maximum de son moteur de cogénération. La mairie de Béziers puis l’agglo auraient elles alors détourné l’usage de cette décharge pour en faire un méthaniseur à ciel ouvert ? Compte tenue des habitations proches mentionné dans l’avis défavorable du commissaire enquêteur en 1998 et de la présence d’un risque de pollution de la nappe d’eau souterraine potable de l’Astien, un tel comportement ne serait il pas criminel pour les riverains et l’environnement?
Le rapport de la CRC (chambre régional des comptes) semble pourtant nous confirmer cette hypothèse :
Effectivement la CRC nous rappel que la préfecture a autorisé la CABM à enfouir des déchets non traité du 27/12/2013 au 1/07/2015 le temps de moderniser l’ancien centre de valorisation des déchets l’UVOM pour devenir VALORBI. Effectivement l’UVOM vieillissant accumulait les pannes et de ce fait multipliait les enfouissements de déchets brut à la décharge même avant 2013. Ces enfouissements illégaux ont été couvert par la préfecture jusqu’ au 1 juillet 2015 par arrêté préfectoral. A noter que cet arrêté préfectoral avait été attaqué au tribunal administratif par l’association de quartier et une autre association environnemental car cela était totalement illégal.
https://www.midilibre.fr/2014/02/03/montimas-ne-veut-pas-d-un-quartier-poubelle,816907.php
Voir cette extrait tiré du Sénat :RAPPORT 415 (98-99) – OFFICE PARLEMENTAIRE D’EVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES
Malheureusement compte tenu, du refus de juger en urgence qui aboutira a un long délais avant le jugement, le juge estimera en 2016 qu’il n’y a plus lieu de statuer notamment par ce que la CABM soutiendra que depuis mars 2015 la totalité des déchets ménagers sont dirigés dans le centre de valorisation des déchets.
voir jugement du 15 décembre 2016
Sauf que la CRC nous montre ci dessous que même après le 1 juillet 2015 la CABM a continué d’enfouir des ordures non traitées donc du putrescible jusque 2017.
Le temps passant on se rend compte que la CABM a menti et manipulé le tribunal administratif d’autant plus que la CRC révèle que VALORBI ne fonctionne pas et occasionne des taux de refus nettement supérieur a d’autres installation comparable et en plus nous savons à présent que ces refus contenaient beaucoup de matières fermentescibles.
En 2017, suite à un courrier de la CABM à la préfecture, le préfet précisera bien qu’il est défavorable a l’enfouissement de déchet brut non traité sur le site de Saint Jean de Libron, au regard des nuisances olfactives supplémentaire que cela générerait….
Voir réponse du préfet à la CABM 19.06.2017
Et pourtant en 2018 du putrescible a été enfouie massivement en décharge des déchets mal traité, non stabilisé et pour cause la CRC nous révélera que pour que Valorbi puisse traiter 62000 tonnes d’ordures ménagère: Le projet de modernisation présenté par bioreva (candidat retenu par la CABM pour la modernisation du site dans un marché public douteux) nécessitait la création de deux tunnels de fermentations supplémentaire pour l’excédent de la fraction organique (0-80mm). Ou alors de l’envoyer directement en décharge.
A l’évidence c’est l’enfouissement en décharge qui a été choisi étant donné qu’à ce jour les tunnels ne sont toujours pas construits. Voila pourquoi il faut construire 6 nouveaux tunnels prévu seulement pour la fin de l’année 2020 afin de se conformer enfin à la réglementation. La CABM a juste 3 ans de retard voir plus. La CABM prenait donc bien la décharge de st Jean de Libron pour un méthaniseur a ciel ouvert et ceci, malgré la présence de riverains sous les vents dominants et malgré le courrier du préfet qui refusait l’enfouissement de déchet brut pour ne pas provoquer de nuisances olfactives supplémentaire. Alors que penser de l’enfouissement de déchet en état de fermentation en 2018?
De telles actes, alors que la CABM avait comme président un médecin de profession sont juste hallucinants et incompréhensibles.
Donc c’est bien les dysfonctionnements de VALORBI pourtant tout neuf (plus de 10 millions d’euros) et le manque de tunnels de fermentation qui ont conduit à un enfouissement massif de putrescible en décharge en 2018.
Mais alors pourquoi en 2018 la CABM a-t-elle voulu démanteler le SITOM du Littoral de Vendres qui avait de bon résultat de valorisation pour envoyés les ordures ménagères à VALORBI qui avait des résultats de valorisation désastreux.
Cette décision a eu de graves répercussions sur la décharge de St Jean de Libron qui a servi de four tout malgré les problèmes d’odeurs préexistant clairement dénoncé dans l’enquête publique de 2016. Les fuites de gaz déjà présentes depuis de nombreuses années vont véritablement atteindre un stade catastrophique dés janvier 2018.
Pourquoi la CABM a t’elle voulu traiter 20 000 t de déchets supplémentaire en fermant le SITOM du littoral et en prenant les déchets de l’agglo du grand Orb, alors que VALORBI ne fonctionnait pas?
- Les responsables des déchets ont ils menti sur la situation, ou ne communiquaient ils pas avec Mr LACAS président de la CABM pour discuter de telles décisions ?
- Est ce lié au marché public douteux passé avec Bioreva (dont le patron était une connaissance d’un des deux techniciens responsables des déchets) pour la conception de VALORBI ?
- Ou est ce que Mr Lacas voulait absolument se débarrasser du SITOM du Littoral durant son mandat? Un site très proche de sa commune idem pour l’ISDND de Vendres dont la fermeture est programmée pour fin 2021 ?
12/ Ruisseau de Bagnols
Voici un extrait du compte rendu de la dernière CSS du 06/12/2019 pour VALORBI :
Nous avons pu constaté que l’eau sortant de VALORBI polluait le ruisseau de Bagnols, nous l’avons évoqué dans un dossier spéciales VALORBI que MR le sous-préfet a refusé d’annexer au compte rendu. Vous allez comprendre pourquoi en lisant ce dossier: réflexions et questions sur VALORBI.
Dans le compte rendu de CSS du 06/12/2019, nous voyons qu’une pollution a été constatée au mois d’aout 2019, la DREAL demande donc un rapport d’incident à l’exploitant. Le problème est que notre dossier sur VALORBI révèle que cette pollution est beaucoup plus ancienne et que la DREAL a même été déjà alertée en janvier 2014 par une association qui a visiblement vite jeté l’éponge car elle est très peu venu aux CSS. A t’elle été écœurée par les réponses données par la CABM et la DREAL sur un sujet sérieux et surtout par le manque de résultat ?
Aujourd’hui nous pouvons même affirmer que cette pollution existait , il y a déjà environs 10 ans et existait peut être même depuis la création de l’UVOM qui deviendra ensuite VALOBI.
Ce dossier de réflexion et questions sur VALORBI remet en cause le travail de la DREAL qui même alerté en 2014 ne verra pas cette pollution, décidément l’histoire ne cesse de se répéter même avec VALORBI.
Que penser du fait que Mr le sous préfet refuse de l’annexer au compte rendu de CSS ?
2/ ISDND de St Jean de Libron :
A présent passons au compte rendu officiel de la décharge de St Jean de Libron :
1.0-Compte rendu signé CSS St Jean de Libron
21/ La CABM
Commençons par ce commentaire de la CABM (agglo Béziers):
Nous voyons que tous les travaux mis en place à partir de mi décembre 2018 ont permis de multiplier le rendement de captation du biogaz par 2,5. Présenté de cette manière cela semble très positif mais nous ne sommes pas certain que les lecteurs comprennent réellement ce que cela signifie. Car en réalité c’est un aveu dissimulé. Cela signifie qu’avant les travaux d’urgence démarré mi décembre 2018, ce gaz s’échappait dans l’air et gazait totalement les riverains jusqu’à 5 km , nous parlons de fuite colossal de l’ordre de 600m³/heure de biogaz.
C’était l’enfer et les habitants ont développé de nombreux symptômes avec des maux de têtes, les yeux irrités, les voies respiratoire irrités (du nez jusqu’aux bronchioles), des nausées , des vomissements, perte de la voix (idem pour les animaux), des problèmes de peau, etc….
Quel palmarès de la part de la CABM, la préfecture et la DREAL! Rappelons qu’en 1998 un commissaire enquêteur avait remis un avis défavorable à cette décharge notamment pour un problème d’urbanisme proche et un risque de pollution de la nappe Astienne et pourtant de 2013 à 2018 la CABM protégée par la préfecture enfouira massivement en toute tranquillité des déchets putrescibles. Cette décharge de plus de 40 ans va donc subitement multiplier sa production de biogaz par 2,5, c’est probablement un record de FRANCE. De l’illégalité dangereuse pour les Hommes, une ressource en eau potable et l’environnement couverte par l’ETAT (préfecture, DREAL et même tribunal administratif).
Une certaine complicité entre la CABM, la préfecture et la DREAL pose question. Effectivement malgré de nombreuses plaintes comme par exemple déjà en septembre 2017 ou un riverain écrivait au préfet pour alerter d’une situation totalement anormale et s’interrogeait sur ces conséquences: extrait ci dessous.
Pourtant en février 2018 au lieu de mettre l’exploitant en demeure de ne pas émettre d’odeur, la préfecture lui accordera une prolongation d’exploitation jusque 2029. Curieux non ?
Il nous faudra mettre la pression en manifestant pour enfin obtenir une mise en demeure de ne pas émettre d’odeur émise seulement le 29/01/2019 et obtenir un suivi de la qualité de l’air par Atmo Occitannie.
Est il normal de devoir manifester pour simplement faire respecter la loi alors que les autorités ont été sans cesse alertées même en CSS ?
Revenons au compte rendu de CSS, concernant la nature des déchets enfouis
Lors de cette CSS le 6/12/2019 la CABM affirme que seul les déchets inerte sont enfouis sur le site. 20 jours plus tard voici la photo prise (le 26 décembre 2019). Nous n’avons eu à ce jour aucune explication. Mais c’était bien interdit.
Évoquons le ruisseau remplis de plastiques suite a l’épisode méditerranéen du 22 et 23 octobre 2019.
Lors de la CSS, pour justifier des plastiques dans le ruisseau a l’extérieur du site, un technicien de la CABM nous a expliqué que cela avait été provoqué par l’éventration du casier de Béziers 2 suite aux importantes précipitations. Sur le coup surpris par cette réponse nous n’avions pas réagi lors de la CSS. Techniquement parlant cet argument justifiait bien les plastiques dans le ruisseau. Mais nous avions un doute et après consultation avec d’autres riverains nous avons eu la confirmation que le casier de Béziers 2 avait c’est vrai subit un phénomène de ravinement mais le casier n’a jamais été éventré (aucun plastique n’en est sortie). Pour nous, cela provenait du casier en court d’exploitation qui n’avait pas été recouvert correctement. Voir photos dans l’article: la mascarade continue même en CSS du 06 décembre 2020.
Le problème c’est que l’exploitant peu difficilement reconnaître que l’absence ou le mauvais recouvrement des déchets est la cause de la pollution aux plastiques dans le ruisseau compte tenu qu’il est mis en demeure de recouvrir les déchets tout les jours. Ce serait donc un délit.
Nous avons donc par mail immédiatement alerté la DREAL :
Suite a ce signalement la DREAL a t’elle réalisé un contrôle? Nous l’ignorons.
Mais voici a présent l’explication de la CABM dans le compte rendu officiel:
AH! Soit nous n’avons pas compris la même chose, soit la sous préfecture couvre ce que nous pensons être un mensonge devant une commission officielle. A noter que nous avons demander le compte rendu de cet incident à la DREAL, à la préfecture puis à Mr le préfet en recommandé avec accusé réception. Mais rien, nous avons juste reçu le compte rendu d’activité de 2019 de la part de la CABM mais aucune trace de cet incident n’y figure comme si cela n’était jamais arrivé.
Mais au fait, la DREAL valide-t-elle cette explication d’envol de plastiques pour justifier que autant de plastiques se retrouvent dans le ruisseau ? Techniquement parlant cela ne tient pas la route et même si désormais il s’agit d’envol de plastique et pas d’une éventration de casier, d’où viennent ces plastiques ? Du casier en cours d’exploitation non recouvert ? A l’évidence l’exploitant peut raconter ce qu’il veut devant une commission officielle ou dans un compte rendu d’incident (c’est du déjà vue pour l’ISDND), cela n’a visiblement aucune importance pour les autorités.
Le pire dans tout cela c’est que la veille de la CSS, ce n’était pas recouvert non plus, nous avons présenté des photos, mais Mr le sous Préfet n’a pas voulu l’entendre car la CABM présentera une photo du casier recouvert le jour même de la CSS à 11h. Un recouvrement à 11h alors qu’ils étaient en plein travail n’avait aucun sens. Curieusement il n’y a aucune trace de ces photos ni de nos échanges verbaux sur ce sujet dans le compte rendu officiel. Qu’elle manque de transparence de la part de la Sous Préfecture de Béziers… Aurait elle des choses à cacher ?
Par la suite les recouvrements seront toujours mal réalisé, il nous faudra alerter des journalistes pour dénoncer ces faits pour qu’enfin les recouvrements soit réellement réalisés: https://www.francebleu.fr/infos/environnement/dechets-de-montimas-mais-quoi-joue-donc-l-agglomeration-de-beziers-1578577395
Pourquoi faut il passer par des journalistes pour faire respecter la réglementation alors que nous avons sans cesse alerté les autorités même en CSS ?
22/ L’ARS
Lors de cette CSS, l’ ARS reconnait que le H2S (sulfure d’hydrogène) est un des principaux marqueurs de l’exposition des riverains, effectivement ce gaz est lourd et se retrouve souvent plaqué au sol et pour nous particulièrement la nuit.
L’ARS évoque également que les concentrations en H2S restent inférieur à la VTR de 2µ/̕m³ pour les expositions chroniques. Notons que c’est sur cette base que l’ARS avait envoyé un courrier assez rassurant aux médecins de Béziers en oubliant de préciser que ces résultats avait été obtenu aprés travaux et donc après captage et brûlage de 400 a 600 m³/h de biogaz. Était ce leur protocole pour minimiser la situation sanitaire alarmante des riverains ? Nous faisons remarqué que les mesures faites par « environnement air » pendant les travaux, elles seront ignorées alors qu’elles dépassaient jusqu’à 7 fois la VTR de 2µg/m³ .
Courrier ARS aux médecin de Béziers
En revanche bien que cette étude d’atmo occitannie ai eu lieu après les travaux d’urgences, l’ARS reconnait à cette CSS un dépassement de la VTR sur les expositions aigue (100µg/m³)qui a été observé sur site sur la période de mesure. Effectivement nous ne cessons de nous plaindre que les gazages ont lieu à la tombée de la nuit jusqu’au petit matin.
L’ARS reconnait également que la valeur guide de l’OMS (7µg/m³) a fréquemment été dépassé. 295 fois précisément dont 281 fois la nuit.
Face à ces résultats, des questions à l’ARS se posent :
Il est reconnu que le sulfure d’hydrogène (H2S) est un gaz lourd qui se concentre dans les points bas (caves, tranchée, etc…) c’est pour cela qu’il est particulièrement dangereux.
a/L’ARS tient-elle compte que comme dans une tranchée, les gaz et H2S peuvent se concentrer dans les habitations ? Témoignage Facebook qui décrit cette situation:
b/L’ARS tient-elle compte que les H2S rentrent dans les habitations ? Et surtout tient-elle compte qu’une fois à l’intérieur d’une maison, de combien de temps il faudra pour qu’ils s’évacuent ? Nous estimons que ½ heures en extérieur donne 4h en intérieur. Alors compte tenu de cela, les moyennes ne devraient elles pas être majorées en conséquence?
témoignage du 15/09/2020 sur notre réseau messenger :
Donc une fois que ces gaz sont dans les habitations, qu’elle est le protocole à suivre ? Ouvrir ou fermer les fenêtres ou même partir de la maison ??? Ces questions, nous nous les posons régulièrement et nous serions reconnaissant que l’ARS nous précise le protocole à suivre lorsque ces gaz pénètrent une habitation.
c/ Nous savons maintenant que le danger vient principalement des pic de gazage nocturne, alors pourquoi la remorque d’atmo Occitanie a-t-elle été retirée le 2 juin 2020 ? Car il nous semble que c’était le seul moyen de mesurer ces pics de H2S en temps réel. Les autres capteurs donnant soit une moyenne sur 15 jours, soit ils ne sont soit pas reconnu par l’ARS et la DREAL (boitier électronique de « environnement air »). Nous voyons bien que les moyennes diluent les pics nocturnes, de cette manière, la moyenne est parfaitement réglementaire pour l’exposition chronique au H2S.
d/ Qu’en est-il pour les expositions aiguë au H2S ? Sont-elles encore surveillées ??? Car il n’y a aucun doute que si la nouvelle torchère tombe en panne, nous serons à nouveau exposé à ce genre de forte concentration en H2S. Mais peut être que la préfecture ne souhaite pas qu’il ai trop de données officielles sur des VTR qui pourraient être dépassées et préfère laisser juste le réseau de nez. Tout repose ainsi sur des personnes qui s’épuisent, se lassent, s’absentent, s’agacent, oublient, jour après jour de remplir les feuilles de suivi des odeurs. Alors que la remorque d’analyse était tellement plus performante pour suivre la situation et fonctionnait très bien pour les H2S. C’est plus discutable pour les fumées de torchères étant cachée derrière un bâtiment.
e/ L’ARS tient elle compte de l’effet cocktail des polluants en sachant que le quartier de Montimas est situé sous les vents dominants. Nous pouvons donc être simultanément exposés :
- aux déchets frais qui arrivent pouvant être riche en ammoniaque.
- aux biogaz de décharge considéré comme toxique par le Sénat mais visiblement pas par l’ARS qui confond peut être avec du biogaz agricole.
- aux fumées des torchères ou sont brûlé près de 900 m³/h de biogaz, les cheminées sont ridiculement basses et envoient parfois leur fumées au niveau des habitations. Irritation des yeux par dessèchement contrairement au biogaz qui fait plutôt larmoyer. Un riverain ayant travaillé dans l’aéronautique dit avoir l’impression de ce retrouver derrière un réacteur d’avion. Est ce vraiment sérieux cette multiplication de torchères sans aucune étude sur la dispersion des fumées ?
- nouvelle pollution avec l’évaporation forcé même de nuit des eaux pluviales riches en lixiviat par la nouvelle torchère le transvapo ( odeur de solvant). Nous sommes surpris voir choqué qu’avec un médecin à la tête de la CABM à cette époque, on nous ai imposé une pollution supplémentaire la nuit, car avant les eaux pluviales s’évaporaient par le soleil et le vent. Maintenant elles subissent une évaporation forcée grâce à cette nouvelle torchère. On retrouve donc même des métaux lourd comme du cadmium très cancérigène dans les fumées de cette torchère. Voir ci dessous un extrait de l’étude du contrôle des fumées des torchères qui donne une idées des métaux lourd retrouvé. On nous dira sans doute que tout est conforme à la réglementation, évidement!!!
Lors de cette CSS nous apprenons que aucun médecin n’a réagi au courrier envoyé par l’ARS aux médecins de Béziers et Boujan sur Libron.
Nous avons plusieurs commentaires à faire, face à cela :
- Le courrier se voulait rassurant en ne parlant que de la moyenne de 2µg/m³ (le seul élément positif) sans parler de toutes les anomalies nocturnes, mais surtout sans préciser que ces résultats ont été obtenue après la mise en place d’une torchère supplémentaire fin 2018. Donc l’exposition des riverains à des fuites importante de biogaz est passée sous silence, aujourd’hui nous savons que c’était des fuites allant jusqu’à 600m³/h de biogaz. Une telle pratique est elle vraiment sincère ?
- Nous comprenons mieux pourquoi un spécialiste de la clinique Causse a Colombier ne l’a pas signalé après avoir refusé à sa patiente de lui de faire un certificat médical sous prétexte que ses irritations et déformations nasales pouvaient par exemple être provoqué par ses produits ménagers. Pour information même le chat de cette personne c’est retrouvé à ne plus pouvoir miauler occasionnellement. Toujours à la clinique Causse, un autre spécialiste avait pourtant bien réalisé un certificat médical pour une autre patiente qui avait perdu la voix, mais n’étant pas informé par l’ARS, il n’a pas pu le déclarer.
- Pour une autre voisine s’est encore plus simple, son médecin traitant lui a carrément annoncé qu’il ne ferait pas de signalement car sinon il serait embêté, qu’on allait lui poser des questions. A contrario un autre médecin à lui fait un signalement très tardif pour des maux de tête et problème cutané, est surpris (aux dernières nouvelles) de n’avoir reçu aucun retour de l’ARS.
- Certains riverains avaient déjà transmis de sérieux certificats médicaux a l’ARS mais cette dernière les rejettera sous un prétexte futile (voir ci-dessous) et ne se donnera visiblement pas la peine de contacter ces médecins. Quel dommage qu’aucune étude épidémiologique n’ai été réalisée alors qu’un riveraine a même été contrainte de suivre une cure loin de chez elle pour retrouvé l’usage de sa voix.
- Pour un riverain particulièrement exposé, il lui est impossible de guérir et est contraint de constamment reprendre des traitements médicaux. C’est un véritable empoisonnement qui perdure encore actuellement le 08 septembre 2020, par conséquent l’ARS va finir par recevoir d’autres signalements. A noter que cette personne s’est absenté 3 semaines dans sa famille cette année et son état de santé c’était nettement amélioré. Malheureusement de retour chez elle son état c’est à nouveau dégradé.
- Les ophtalmologistes ne faisant pas parti des spécialistes alerté, nous comprenons mieux pourquoi ils n’ont pas signalé les problèmes aux yeux.
En fin de CSS la personne qui représentait l’ARS est venu à notre rencontre et a exprimé qu’elle avait demandé à ce que les odeurs cessent. Dommage que nous n’ayons aucune trace officielle de cette demande.
23/Sous préfecture
Mr le sous-préfet parle de complotisme, très à la mode actuellement. C’est assez curieux de la part d’un haut fonctionnaire d’Etat qui :
- passe sous silence (refus d’annexer au compte rendu) les documents transmis par le collectif droit à air sain à Montimas qui apportaient des éléments précis sur une vieille pollution du ruisseau proche de Valorbi mais aussi sur le non recouvrement obligatoire des déchets à l’ISDND de St Jean de Libron. Ces documents étaient très différents du communiqué en commun réalisé avec l’asso de quartier ci joint: 2.0-Déclaration commune 6 décembre 2019 CDHM – CDAM
- N’a jamais prêté attention aux alertes des riverains concernant les odeurs (en CSS, par courrier, plaintes officiel, alerte verbal, etc…) alors que nous étions exposé a des fuites colossale de biogaz de l’ordre de 600 m³/h. Pourtant cette décharge n’était autorisée par son équipement à produire et exploiter que 400 à 500m³/h de biogaz pour le valoriser en électricité. Chercher l’erreur. Il en fuyait beaucoup plus que ce que l’exploitant (la CABM) n’était autorisé à produire pour le valoriser.
et la préfecture qui:
- N’agira seulement après avoir forcé les riverains à manifester dans la rue et après avoir été mis devant les tribunaux.
- Donnera une autorisation de prolongation de l’exploitation de l’ISDND jusque 2029 au lieu de mettre l’exploitant en demeure de ne pas émettre d’odeurs.
- Donne une autorisation de prolongation avec un réseau de piézomètre qui n’a jamais respecté la réglementation en 20 ans alors qu’il y a un risque de pollution de la nappe Astienne. Nous y reviendrons précisément lors du prochain article.
Peut-être que Mr le sous Préfet faisait allusion au fait qu’un membre du collectif ai critiqué « Environnement air » de ne pas avoir utilisé la bonne VTR (valeur toxique de référence) dans son étude. Dans ce cas il faut préciser que « Environnement Air » c’est justifié d’avoir utilisé cette VTR (20ppb au lieu de 2µg/m³) car il démarrait son étude et n’a donc pas tenue compte de l’antériorité des odeurs contrairement à l’ARS et Atmo Occitannie. Cela est donc de sa responsabilité. Le problème vient ensuite, car ce document a été utilisé par la CABM devant les tribunaux. La CABM ne pouvait pas ignorer l’antériorité des odeurs et donc que la VTR utilisée n’était pas la bonne. Rappelons que la CABM était dirigé par un médecin à cette époque et ne pouvait donc ignorer ce qu’était une VTR. La CABM a donc délibérément trompé les juges en présentant cette étude qui utilisait une VTR non appropriée à la situation et qui avait donc une conclusion qui lui était favorable. C’est un délit d’escroquerie au jugement et ceci n’était pas le seul, voir document réalisé par l’asso de quartier ci-dessous.
ISDND Saint-Jean de Libron, critique conduite d’exploitation (CR visite VEOLIA 270219) v5
Alors oui Mr le sous Préfet, il ne faut pas sombrer dans le complotisme pas plus qu’il ne faut sombrer dans une association de pollueur (CABM, préfecture, DREAL).