Introduction:
Une petite remise en situation semble nécessaire. Cette décharge existe depuis 1976 et était exploitée par la Mairie de Béziers sans autorisation préfectorale, comme beaucoup d’autres décharges, à cette époque. En 1998, suite à une demande de régularisation, à l’époque de M. Couderc (maire de Béziers), un commissaire enquêteur hydrogéologue de formation mettra en doute, déjà à l’époque, l’étude d’impact qui prétend que l’hydrogéologie est favorable, ce qui était déjà à l’époque un préalable nécessaire pour obtenir l’autorisation. Sauf que pour le commissaire enquêteur hydrogéologue de formation, l’hydrogéologie n’était pas favorable. De plus, il explique que les eaux de surface et peu profondes vont s’écouler vers le Libron. Il remettra donc un avis défavorable.
Dès 1999, une étude de Florent Barbecot confirmera les propos de ce commissaire enquêteur, visible sur cette figure où la décharge en rouge a été ajoutée pour une meilleure compréhension.
Nous voyons que la décharge ajoutée en rouge est située sur un secteur de drainance descendante mais surtout à proximité immédiate de la vallée du Libron, avec sa couverture alluvionnaire perméable à semi perméable, en d’autres termes, une importante zone de recharge de la nappe Astienne. D’autres études et documents confirmeront l’importance de cette zone de recharge qu’est la Vallée du Libron. Voici d’autres exemples d’études répertoriée dans un document du SMETA : Sage de la nappe astienne/ état des lieux /état initial/ 23 janvier 2021.
Pour une meilleure compréhension de la situation une petite vidéo a été réalisée:
C’est dans ce contexte que cette décharge obtiendra des autorisations d’exploitation successives (30 avril 1999, 07 mai 2002, 08 avril 2003, 09 février 2018).
Dans ces conditions de risque de pollution de la nappe astienne, dès 2000 un hydrogéologue sera chargé de mettre en place un réseau de piézomètres pour suivre la qualité des eaux souterraines. Sauf qu’après plus de 20 ans sous le contrôle de l’Etat, ce réseau de piézomètres n’a jamais respecté la réglementation (voir les articles précédents). Des piézomètres vont disparaitre ou être remplacés de toute évidence au bon vouloir de l’exploitant et avec l’accord de la préfecture.
Cette énonciation demande confirmation. Comme, du fait de la COVID, les Commissions de Suivi de Site (CSS) ont été reportées, nous avons été invités par M. le Sous Préfet, à poser nos questions par écrit et nous aurons soit disant une réponse écrite, ce qui n’a jamais été le cas jusqu’à présent. Nous verrons bien. Voici donc les questions qui seront envoyées aux autorités. Pour bien les distinguer elle seront numérotées et mises en rouge.
1/ La disparition des piézomètres PZF et PZC s’est-elle faite sous le contrôle d’un hydrogéologue agréé ou selon le désidérata de l’exploitant avec l’autorisation de la préfecture et la DREAL ? Pourquoi ont-ils disparu?
2/ Pourquoi n’y a-t-il aucune coupe géologique des piézomètres de cette ISDND ?
Cela permet à l’exploitant de laisser croire que la nappe astienne n’est pas sous la décharge alors qu’il y a des forages sur cette nappe, à quelques centaines de mètres tout autour de cette décharge.
1/ Faces aux anomalies, les riverains se cotisent pour financer une expertise:
Depuis 2002 le PZ 4 situé dans la vallée du Libron, montrera systématiquement de grosses anomalies notamment vis à vis des chlorures.
- Systématiquement interrogé sur ce problème, l’exploitant affirme que cela provient de l’agriculture et la DREAL prétend que cela ne provient pas de la décharge.
- Le piézomètre 2 est considéré comme étant en amont alors qu’il est en aval (voir les articles précédents)
- Disparition inexpliquée du piézomètre le plus en amont de la nappe du Libron (PZF) depuis plus de 20 ans, ce qui empêche de voir clairement la pollution.
Face à une telle mauvaise foi, les membres du collectif ont décidé de se cotiser pour financer une étude hydrogéologique. Après quelques recherches auprès d’associations environnementales, nous avons contacté un hydrologue qui, après analyse de documents et lecture de notre blog, nous répondra ceci de manière totalement bénévole uniquement pour la protection du bien commun que sont les nappes souterraines:
Sachant que cela ne serait pas suffisant pour convaincre, un expert auprès de la cour administrative d’appel de Nancy a donc été sollicité. Nous tenons à préciser qu’il n’est pas facile de trouver un expert localement, car aucun ne veut se mettre à dos une collectivité qui peut potentiellement lui apporter des contrats.
Pierre Benoit notre expert a donc commencé par étudier toutes les AEP (alimentation en eau potable) sur la nappe Astienne du secteur contrôlé par l’ARS.
Il a ensuite étudié de nombreux documents et a fini par venir faire une visite sur site le 06 avril 2021.
Pour argumenter l’étude réalisée par notre expert, 4 analyses à la norme COFRAC ont été réalisées dans des forages privés autour de cette décharge le 26/01/2021. Lors de la venue sur site, notre expert réalisera une 5eme analyse qui confirmera un couloir de pollution qui se dirige vers le Sud Est et l’Est. Pourtant il n’y a aucun piézomètre de surveillance de la nappe Astienne dans ces couloirs de pollution.
Dès la réception de ces résultats d’analyse nous alerterons tous les participants de la CSS, donc les autorités, de la présence en quantité anormale de métaux lourds dans un des forages dont l’arsenic, 4 à 7 fois plus élevé que dans les autres forage et jusqu’à 160 fois plus de fer que dans les autres forage rendant l’eau de la nappe Astienne impropre à la consommation. Nous solliciterons par mail, la tenue de la CSS (commission de suivie de site) avec la présence d’un hydrogéologue, nous les inviterons également à être plus vigilants vis à vis des pollutions qui se dirigent vers l’Est et de Sud Est.
Ce mail d’alerte restera sans aucune réponse de qui que ce soit.
Personne ne souhaitant voir ces analyses, elles seront alors transmises au tribunal administratif. De toute évidence, à présent, tout repose sur les juges. Idem pour le rapport de notre expert, il sera directement envoyé au tribunal.
A noter que depuis une CSS a enfin été programmée pour 23/09/2021. Nous avons donc demandé à pouvoir présenter les analyses et l’expertise réalisé par l’expert que les riverains ont eux même financé. Malheureusement sous prétexte qu’un contentieux est en cours cela nous a été refusé.
Nous constatons donc que l’activité de cette décharge se poursuit , que la préfecture ne veut pas communiquer sur les pollutions des nappes. Pour rappel c’était déjà la même chose il y a presque deux ans lors de la dernière CSS (Commissions de Suivi de Site) du 06/12/2019 où notre sous Préfet avait déjà botté en touche face à ces pollutions (voir extrait du compte rendu ci dessous).
Visite de notre expert le 06/04/2021:
Une semaine à l’avance, l’agglo de Béziers (l’exploitant la CABM) a été informée de sa venue car nous sollicitions de pouvoir rentrer sur le site afin de pouvoir mesurer la profondeur des piézomètres 2 et 4.
Effectivement, l’étude hydrogéologique réalisée en 2019 par Antéa Group indiquait dans la colonne de profondeur de PZ2 et PZ4 la mention « non mesurable ». Intrigués par cette mention, nous voulions donc comprendre ce qui avait empêché la mesure. Malheureusement l’accès au site nous sera refusé, même en insistant au prés du directeur de cabinet de M. Ménard.
La visite de notre expert s’est donc concentrée en périphérie de la décharge. Face à l’accumulation d’anomalies, tous les piézomètres extérieurs du site ont été mesurés. A commencer par le puits de St Jean de Libron pour lequel la profondeur n’apparaissait sur aucun document fourni par la CABM. Donc ce puits fait exactement 11,30m de profond par rapport au sol pour un niveau d’eau de 9,1m.
Il faut donc bien prendre conscience que ce puits remplace PZC un piézomètre que l’exploitant a fait disparaitre et qui aurait dû faire 20m de profond. PZC aurait donc exprimé la qualité de la nappe du Libron située dans les alluvions du Libron. Ces prélèvements auraient donc été conformes à la réglementation avec une purge de l’ouvrage. Mais avec ce puits d’un gros diamètre, d’une part l’ouvrage n’est pas purgé, mais d’autre part, il faut bien comprendre qu’il n’exprime que la qualité des 2 m d’eaux superficielles de la nappe du Libron alors que les alluvions du libron mesure jusqu’à 24 m de profond. C’est à dire que ce puits ne représente que les 2 m superficiels sur 14-15 m d’eau de la nappe.
3/ Pensez-vous que les polluants les plus denses se retrouveront dans le puits de St Jean de Libron ?
Une fois encore, nous nous questionnons sur la disparition du PZC recommandé par un hydrogéologue agréé (Philippe Crochet) en l’an 2000. Pour information, nous avons contacté Philippe Crochet toujours hydrogéologue agréé et pour lui l’absence de coupe géologique, ou de disparition de piézomètre est de la responsabilité du maître d’œuvre, le sachant. Alors qui est ce maître d’œuvre ?
4/ Qui est le sachant qui coordonne la mise en place des piézomètres ?
Le PZ4 sera également mesuré et notre expert ne rencontrera aucune difficulté a mesurer la profondeur, il fait 23,20 m de profond. Alors pourquoi Antéa Group n’a pas réussi à le mesurer en 2019 ? A noter que le couvercle du tubage est cassé mais ne gêne en rien la mesure.
PZ3 sera également mesuré. Nous constatons que malgré les remarques d’Antéa group dans son étude de 2019 qui justifiait un état médiocre, le cadenas n’est toujours pas fermé et il y a toujours des casseaux de verre au sol ce qui permettait à Antéa Group de conclure: « L’ouvrage est vulnérable aux sources de pollutions qui sont indépendantes de l’ISDND. » Mais oubliait de dire que le ruisseau pollué en provenance de l’ISDND ne passait qu’à quelques mètres.
Revenons à présent aux chlorures du piézomètre 4 qui sont systématiquement supérieurs à la norme de potabilité depuis 2012. Sauf en 2017 grâce à de petits arrangements sans doute pour faciliter leur demande de prolongation ( voir l’article précédent).

Donc pour l’exploitant cela provient de l’agriculture et pour la DREAL cela ne vient pas de l’ISDND.
Voici ce qu’en dit notre expert dans son rapport:
Pour lui le piézomètre 4 est clairement contaminé par des lixiviats.
Vis à vis de la pollution agricole voilà ce qu’il dit:
Notre expert reconnait donc bien que l’agriculture peut engendrer une pollution au chlorure mais absolument pas dans les proportions gigantesques observées autour de cette décharge.
5/ Avec cette nouvelle expertise, la DREAL prétend-elle toujours que les chlorures du piézomètre 4 ne proviennent pas de l’ISDND ?
6/ La DREAL prend-elle conscience que la vallée du Libron dans ce secteur est une importante zone de recharge de la nappe Astienne?
L’emplacement de cette décharge est une absurdité environnemental et cela fait plus de 20 ans que l’exploitant et les autorités ont été alertés avec l’avis défavorable d’un commissaire enquêteur hydrogéologue de formation qui avait bien précisé que l’hydrogéologie n’était pas optimal et avait remis un avis défavorable à cette décharge.
Nous accumulons de plus en plus de données, et le constat est flagrant, au niveau de l’ISDND et en aval, la nappe de l’Astien est très chargée en chlorure (régulièrement supérieur à 100mg/l). Cette concentration en chlorure est en constante augmentation au cour de ces dernières décennies.
Cette situation est hallucinante, car cette nappe d’eau naturellement potable de la nappe Astienne est reconnue pour avoir un gros problème. Elle se mélange avec de l’eau de mer au niveau du littoral, suite à de trop gros prélèvements d’eau qui permettent à l’eau saumâtre de la mer de pénétrer dans la nappe. Conscient de ce problème, tout est fait aujourd’hui pour limiter les prélèvements et ainsi limiter l’intrusion d’eau de mer dans la nappe qui amène du sel et donc des chlorures (Na Cl). Le paradoxe aujourd’hui, est qu’il y a davantage de chlorures sur le Nord de la nappe qu’au bord du Littoral. C’est totalement illogique. Le problème est que cette fois, il ne s’agit pas de chlorure provenant du sel marin qui en soit est comestible à faible dose, mais là, au Nord de la nappe, nous parlons bien de chlorure issu de jus de décharge. Le chlorure est un traceur pertinent de pollution industrielle, nul doute qu’il est accompagné par d’innombrables autres polluants pouvant provenir d’une décharge.
Le SMETA (syndicat de l’Astien) est parfaitement conscient de cette situation en évoquant dans sa lettre en réponse à M. le Préfet en 2011 « une minéralisation assez forte courante sur le secteur Nord de la nappe » et précisera même dans un rapport en 2014 que cette forte minéralisation correspond au fond géochimique du secteur de Clairac (110 à 130mg/l). Mais cette argumentation risque d’être sérieusement mise à mal par les données que nous collectons. Mise à mal également par les analyses de l’ARS qui contredisent ce discours.
Effectivement, nous constatons qu’à seulement quelques km, le fond géochimique serait plutôt compris entre 47 et 80 mg/l si nous ne parlons que des chlorures. A savoir que le forage de la Baume à Servian se situe qu’à 4 km. Face à cela, notre expert a envoyé un courrier en recommandé au président du SMETA pour avoir plus d’informations pouvant justifier cette situation. Courrier resté à ce jour sans réponse, contrairement à l’ARS, qui elle, a répondu et l’a notamment invité à se renseigner auprès du SMETA.
7/ Vis à vis des chlorures, le SMETA parle d’une forte minéralisation au Nord de la nappe, il sous-entend de la sorte que cela est naturel, alors pourquoi des forages AEP assez proches démontrent le contraire ?
Pourrait-il faire preuve de transparence et fournir toutes les données d’analyses qu’il possède depuis les années 1960 (avant l’existence de cette décharge) des forages du secteur ?
Il existe plusieurs entreprises dans le secteur dont la qualité des eaux est également surveillée par L’ARS. L’une d’entre elle montre que depuis sa création en 1997, que les chlorures n’ont cessé d’augmenter. En résumé, on peut dire que de 1997 à 2002 le taux de chlorures était de 89,5 – 92 mg/l, en 2003 et 2004 il a augmenté à 100 mg/l et depuis 2005, il se trouve à 110 mg/l.
8/ Il serait intéressant que l’ARS, face le bilan de qualités des eaux qu’elle contrôle dans le secteur de l’ISDND (proche mais également éloigné en direction de l’Est). Elle se rendrait sans doute compte que les chlorures ont évolué pour passer de moins de 70mg/l dans les années 1970 à plus de 100mg/l actuellement. Si une telle évolution est confirmée, l’ARS restera-t-elle silencieuse ?
Revenons sur les piézomètres , PZ4 fortement impacté par les chlorures, correspond à la nappe du Libron. Qu’en est-il pour PZ2, riche en chlorure également, avec environ 222mg/l de moyenne ?
PZ2 qui, pour rappel, la profondeur n’a pas pu être contrôlée car l’accès nous a été refusé. Il ferait d’après certains documents 68 m de profond. Il faut savoir qu’avec son niveau piézométrique compris entre 22 et 24 m NGF il correspond au niveau de la nappe Astienne dans ce secteur et correspond également au niveau d’eau du forage du domaine de St Jean de Libron.
Pz2 montre donc que la nappe Astienne est sérieusement impactée par cette décharge que ce soit pour les chlorures avec 230mg/l au lieux de 60 à 90mg/ ou les COT (Carbonne organique totaux) avec 1,9 mg/l au lieu de < 0.6mg/l mais aussi sans doute à bien d’autres éléments.
Mais n’ayant pas de piézomètre de la nappe Astienne en amont servant de référence à la qualité d’origine, il est impossible de faire des comparaisons pour tous les autres éléments. Ceci ne démontre-t-il pas un sérieux manque de transparence pour un réseau piézométrique?
A noter que PZ1 bien que profond également, à un niveau piézométrique (30-35m) qui ne correspond pas à la nappe astienne. Sans coupe géologique, il est difficile de comprendre pourquoi.
2/ Le SMETA est-il vraiment sincère ?
Toutes ces révélations mettent en évidence la vulnérabilité de la nappe Astienne. Alors un grave incendie dans un casier de cette décharge ne risque-t-il pas de mettre en danger la potabilité de la nappe Astienne ?
Cette question a déjà été posée au SMETA en 2011, par M. le Sous Préfet. Nous revenons donc une fois encore sur la lettre de réponse du SMETA en 2011.
Il faut savoir que cette réponse de l’organisme en charge de la qualité de l’eau dans la nappe astienne a sans doute pesé lourd dans la continuité de cette décharge.
Par conséquent, il est primordial de réactualiser ces informations et de les compléter.
9/ En 2011, le SMETA répondait à une question de M. le Sous Préfet concernant le risque de pollution de la nappe Astienne en cas d’incendie. Serait-il possible de solliciter à nouveau le SMETA en l’informant cette fois des résultats d’analyses réalisées dans les piézomètres de la décharge ?
Il est regrettable que dans sa lettre de 2011 le SMETA n’ai mentionné que les forages situés sur les plateaux (Montimas et Cantagal) et ai passé sous silence celui situé entre les deux, le forage de St-Jean de Libron situé dans la vallée du Libron, une zone de recharge de la nappe Astienne.
Ce forage pourtant déclaré dans la banque du sous-sol (BSS, BRGM) montre une coupe géologique qui ne présente absolument pas les caractéristiques rassurantes énoncées par le SMETA dans sa lettre de 2011, bien au contraire.
Voici ce qu’en dit notre expert:
10/ Donc la nappe Astienne n’est finalement pas si bien protégée, à seulement 46m de profond sous 24m d’un terrain perméable, les alluvions du Libron. Puis 22m d’une alternance de marnes plus ou moins humides (qui prennent en parti l’eau) et de gros graviers à forte perméabilité. Passer de telles informations sous silence ne démontre-t-il pas un gros problème déontologique?
La banque du sous-sol nous révèlera également que les forages situés au niveau du Cantagal ne présentent pas les caractéristiques rassurantes énoncées par le SMETA.
De toute évidence dans le secteur du Cantagal, le toit de la nappe se situe à seulement 54 m sous une alternance de sables plus moins grossiers, de gravier à forte perméabilité et d’argile. Nous sommes loin des 70 m de profondeur recouverts par une dominante marno-argileuse décrit par le SMETA dans sa lettre.
Toujours sur le secteur du Cantagal, nous trouverons également dans la banque du sous-sol (BSS, BRGM) un autre forage avec une information importante, une analyse d’eau de 1989.
Cette analyse nous révèle des chlorures à 39.7mg/l. Voila le fond géochimique naturel du secteur alors qu’à 3 km en aval du Libron secteur de Clairac, le SMETA parle d’un fond géochimique de 110 à 130 mg/l. Entre le Cantagal et Clairac, il y a la décharge de St Jean de Libron qui déverse depuis plus de 40 ans ses chlorures dans la vallée du Libron particulièrement visible sur le piézomètre 4.
Rien de tel qu’un schéma pour mieux comprendre sachant que autour de la décharge lors de la réalisation de nos analyses du 26 janvier 2021 sur 4 forages, tous étaient supérieurs à 100mg/l de chlorure. La pollution est évidente et pourtant aucun organisme (SMETA, DREAL, Préfecture, exploitant) ne réagit. Bien au contraire…
Sur le plan ci-dessus, sont représentés les taux de chlorure dans l’Astien en vert et dans la nappe du Libron en bleu (importante zone de recharge de la nappe de l’Astien). La pollution est évidente. A noter que la nappe du Libron au niveau de PZ4 est à 411 mg/l de moyenne depuis 2012 alors qu’en amont à 4,5 km dans l’AEP de Bassan ce taux de chlorure n’a une moyenne que de 70 mg/l. Avec une telle différence de 71 mg/l à Bassan à plus de 200mg/l à St Jean de Libron en 2020. Nous nous interrogeons de plus en plus sur la disparition du piézomètre PZF qui était le piézomètre de surveillance le plus en amont au niveau de vallée du Libron. Si ce piézomètre était resté en place comme l’avait demandé l’hydrogéologue agréé en 2000, il aurait sans doute révélé des chlorures autour des 70mg/l comme à Bassan un peu plus en amont, ce qui aurait mis en évidence la pollution provoquée par cette décharge depuis 20 ans déjà.
9/ La préfecture et la DREAL en légalisant sa disparition de PZF ne se sont-elles pas rendues complices de la dissimulation de la pollution?
Nous revenons donc à la question N°1:
1/ La disparition des piézomètres PZF et PZC s’est elle faite sous le contrôle d’un hydrogéologue agréé ou selon le désidérata de l’exploitant avec l’autorisation de la préfecture et la DREAL ? Pourquoi ont-ils disparu ?
Dans sa lettre, le SMETA prétend que le CET (ancien nom donné à la décharge de St-Jean de Libron) se situe à l’ouest du périmètre, à l’extérieur du bassin de remplissage sédimentaire dans lequel siège l’aquifère des sables astiens.
Pourtant dans un de ses propres documents daté de 2007 une carte montre bien que l’ISDND est dans la zone de la nappe Astienne (l’ISDND a été ajouté en bleu).
Même si le SMETA se référait à l’ancienne délimitation qui prenait curieusement bien soin de contourner la décharge, il savait parfaitement qu’il existait des forages sur l’Astien à l’extérieur de cette limite comme le démontre cette capture d’écran. Capture réalisée sur un film pédagogique réalisé par le SMETA et diffusé sur internet: https://www.terrenourriciere.org/Film-GRAINE-Nappe-astienne
Cette carte ou l’ISDND a été ajouté en rouge nous montre que le SMETA avait parfaitement connaissance de l’existence d’au moins 6 forages à l’extérieur de la délimitation de la nappe très proche de l’ISDND.
Dans sa lettre, le SMETA prétendra également qu’aucune alimentation « dite de bordure » ne participe à la recharge de la nappe astienne, à cette latitude. Il oublie simplement de préciser que cette décharge se situe sur un bassin versant qui conduit les eaux superficielles et peu profondes directement dans la vallée du Lirbron, une importante zone de recharge de la nappe Astienne.
11/Que dire de cette lettre du SMETA ? Cette lettre n’est-elle pas un magnifique faux et usage de faux ?
A noter également que le SMETA ne semble fournir aucune donnée chiffrée comme le demandait le courrier de M. le Sous Préfet. Notre expert n’obtiendra, lui non plus, aucune explication chiffrée suite à une demande de renseignement par lettre recommandé.
Finalement, cette lettre aurait pu être rédigée totalement différemment, comme cela par exemple:
En réponse à votre demande, je souhaitais vous préciser les éléments suivants:
- Le site de l’ISDND est situé au-dessus de la nappe Astienne, dans un secteur de recharge par drainance descendante.
- Ce site est également à proximité immédiate de la vallée du Libron sur un bassin versant qui conduit les eaux superficielle directement à cette importante zone de recharge de la nappe Astienne.
- Dans cette vallée du Libron, la coupe géologique du forage de St Jean de Libron démontre que la nappe Astienne peu facilement être exposée aux pollutions superficielles.
- Des analyses de forages du secteur nous montrent une forte minéralisation, ce qui ne semble pas correspondre au fond géochimique naturel du secteur. Cette minéralisation est à la hausse depuis plusieurs décennies.
Par conséquent, un important incendie dans l’ISDND qui impacterait les barrières actives (bâche de sécurité) et qui dégraderait d’importantes quantités de plastiques et autres déchets en tout genre aurait, à l’évidence, de graves conséquences durables sur la qualité de la nappe Astienne. Sachant que le renouvèlement de l’eau de cette nappe est extrêmement lent, des datations évoque les 5000 ans.
Quel est le texte le plus objectif ???? Celui-ci ou la lettre du SMETA de 2011?
12/ Que pense le SMETA de notre version de la lettre en réponse à la demande de M. le Sous Préfet en 2011?
Pour information voici ce que dit notre expert vis à vis du risque d’incendie de cette décharge:
Mais peut être que le SMETA ne peut pas être objectif compte tenu qu’il est dirigé par des présidents successifs élu à la CABM. Donc en conflit d’intérêt, car la CABM est aussi le propriétaire de cette décharge.
Nous parlons principalement de chlorure car il est réputé pour être un traceur de pollution pertinent. Le « guide pratique de l’agent préleveur chargé de la police des milieux aquatiques » de 2002 précise bien « qu’une augmentation de la teneur en chlorures est considérée comme un indice de pollution industrielle. ».
Mais sinon, c’est le même constat pour le Carbone Organique Total (COT). Les analyses de nos 4 forages, en janvier 2021 donnent des résultats entre 0,4 et 0,6. D’après les études de Gillon Marina (2003) et Matthieu Moingt (2008) le secteur de cette décharge est dans la tranche la plus haute de la nappe Astienne.
Ce graphique le montre bien (étude Matthieu Moingt).
Aprés avoir analyser l’étude sur les COT de Gillon Marina de 2003, notre expert s’interroge.
L’Etude de Matthieu Moingt (2008) utilisait un ratio C/N (carbone/azote) qui posait également question sur l’origine de la matière organique, proche de la décharge de St Jean de Libron.
Sachant que les analyses des piézomètres de la décharge de St jean de Libron révèlent des COT jusqu’à 18.3mg/l (dans le PZ Bassin en février 2021), la réponse est pour nous toute trouvée. Surtout que même dans PZ2 qui représente pour nous la nappe astienne il y a, en février 2021 1,9mg/l de COT. Cela est bien au dessus du maximum de 0.6mg/l décrit dans ces 2 études sur les COT de la nappe Asienne.
Dans un article précédent, nous montrions que les chlorures se retrouvaient à Portiragnes. Vis à vis de cela, notre expert se révèle être beaucoup plus réservé sur les forts taux de chlorures retrouvés dans l’AEP (alimentation en eau potable) de Portiragnes et écrira ceci.

N’étant pas spécialistes, nous nous étions sans doute trompés alors que des analyses privées révèlent bien des chlorures élevés dans des forages en direction du Sud-Est.
Par contre, notre Expert s’est révélé beaucoup plus critique vis à vis de la situation de l’AEP de Montblanc qui n’est pourtant pas dans l’axe d’écoulement connu de la nappe Astienne, vers le Sud ou Sud-Est. Il écrira ceci.

Comment cela est-il possible? Comment Montblanc, qui se situe plus au Nord, à contre courant, pourrait être touché par la pollution de la décharge de St Jean de Libron. En fait, il nous expliquera que deux éléments influent le sens d’écoulement et modifie le sens d’écoulement naturel vers le Sud ou Sud-Est:
- La présence de failles qui peux modifier localement les sens des écoulements.
- Le pompage de l’eau comme le démontre cette simulation du SMETA sur le forage de la Baume qui bien que situé au nord peut aspirer les eaux polluée par la décharge, idem pour Montblanc qui prélève très fortement sur la nappe astienne. Surtout que nous savons a présent que la nappe d’accompagnement du Libron est polluée et recharge la nappe Astienne. Par conséquent, la pollution se dirige vers le Sud-Est mais finit vraisemblablement par être aspirée par le forage AEP de Montblanc.
13/ Pourquoi l’arrêté préfectoral de février 2018 a-t-il baissé la fréquence d’analyse des eaux de 4/an à 2/ans ? Est-ce pour rendre l’interprétation de résultats encore plus difficile manquant déjà de nombreuses données ? en 20 ans face aux peu de données, même le sens d’écoulement de l’eau n’est pas connu avec certitude.
3/ Réception du rapport d’activité de l’ISDND de 2020:
Le 15 avril 2021 en tant que membre de la CSS nous recevons le rapport d’activité de l’ISDND de St Jean de de Libron sans devoir le réclamer, c’est déjà un point positif.
Dans ce rapport, nous constatons du bon et du mauvais:
a/ Commençons par un point positif, la CABM annonce un échéancier d’analyse d’eau qui repasse à 4 analyses par an. Cela est une très bonne chose. Le problème est qu’à l’approche d’un jugement au tribunal, les bonnes intentions ne suffisent pas. Car dans les faits, 2020 est la 3eme année consécutive ou la CABM ne respecte pas la fréquence d’analyse réglementaire pourtant abaissée qu’à deux analyses/an depuis le nouvel arrêté préfectoral de 2018. Pour 2020, nous n’aurons aucune analyse pour les 2 piézomètres les plus pollués PZ2 et PZ4. Même après trois ans de non respect de la réglementation, les autorités n’ont vraisemblablement toujours pas mis la CABM en demeure de respecter la fréquence d’analyse réglementaire. Cela signifie tout simplement, qu’à chaque fois que l’exploitant sera confronté à de trop mauvaises analyses, il pourra les faire disparaître.
14/ La préfecture va-t-elle mettre en demeure l’exploitant de respecter les fréquences d’analyse réglementaire?
C’est sans doute ce qui ce passe depuis trois ans. En 2018, la société Serpol dans un récapitulatif (car nous n’avons toutes les copies des analyses du laboratoire notamment des des prélévements réalisé par la société Serpol), ne transmet pas tous les résultats comme pour le puits de St Jean de Libron. En 2019, aucun résultat d’analyse pour St Jean de Libron et 2020, aucun résultat pour les deux piézomètres les plus pollués PZ2 et PZ4. La justification en 2020 pour PZ2 et PZ4 est fortement douteuse.
Explication: En 2020 de toute évidence la CABM s’est retrouvée face à un des imprévus comme le montre ce commentaire.
Donc Hyrdraudiag, l’expert qui soutenait que les chlorures de PZ4 provenaient de l’agriculture ou qui annonçait que la moyenne de chlorure était conforme au seuil de potabilité de l’eau (<250mg/l) en 2017 alors qu’il était plutôt autour des 350mg/l ne répond plus à la CABM malgré un contrat. C’est curieux non?
Donc dans l’urgence la CABM demandera à l’autre entreprise en contrat, la société Serpol qui normalement réalise des analyses complètes seulement tout les 4 ans. Mais le 06 juillet 2020, Serpol ne peut soit disant pas prélever dans PZ2 et PZ4:
Le PZ2 se trouve dans le parc photovoltaïque de TOTAL Quadran et le site n’était pas accessible le jour de l’intervention. Peut-on réellement croire à une telle histoire ?
Surtout que dans les observations de la fiche de prélèvement de PZ2 est précisé « pas de purge contenu de la profondeur du niveau et du volume de l’ouvrage » donc le prélèvement semble bien avoir été réalisé puis ensuite contredit avec l’ajout d’une mention supplémentaire pour dire que l’ouvrage n’a pas été prélevé.
Au prés des riverains cette excuse d’accès est très mal perçu. Car il faut bien comprendre que les entreprises privées recevant du publique sont soumise à des contrôles réguliers de la qualité de l’eau de leur forage. Dans cette situation elles seraient contraintes de repayer une seconde visite au préleveur. Sinon elles reçoivent des menaces de lourdes amendes et même de peine d’emprisonnement. Ce site classé surveillé par l’Etat lui ne serait pas concerné par ce type de sanctions?
15/Ici nous parlons d’un site classé contrôlé par l’Etat qui pollue de toute évidence une importante ressource en eau potable. Que se passe t’il quand cette exploitant ne se conforme aux fréquences d’analyse ?
A l’évidence rien. Y a t’il des amendes ou des peines de prisons ?
Pour PZ4 la fiche de prélèvement sera également vide avec juste la mention « tampon cassé ». Le tampon? S’agit-il du couvercle cassé du tubage que nous avons vu le 6/04/21 avec notre expert et vue sur le rapport l l’étude hydrogéologique réalisé par Antéa Group en 2019 ou de la plaque en fonte ?
Peut importe cela nécessitait une deuxième intervention de la société SERPOL.
Concrètement, nous nous demandons si en réalité les prélèvements ont bien été réalisés mais à la vue des mauvais résultats, l’exploitant à demander à SERPOL d’arranger la situation? Comme l’exploitant le faisait sans doute déjà avec la société Hydrodiag qui ne lui répond plus.
Cette hypothèse nous parait d’autant plus crédible que jusque a présent SERPOL avait des commentaires assez objectif mais nous voyons que dans ce rapport d’activité 2020 le ton à changé.
Explication:
Dans ce compte rendu de 2018 la société SERPOL comparait les résultats d’analyses à plusieurs seuils. Un seuil de l’annexe 1 pour l’eau a usage de la consommation humaine et un seuil de l’annexe 2 destinée à l’eau brute pour la fabrication d’eau potable.
A présent dans le rapport de 2020:
a/ Les résultats sont seulement comparé au seuil de l’Annexe 2 pour la qualité des eaux brutes pour la production d’eau potable. L’autre seuil de l’eau potable est passé sous silence et pourtant il y a des anomalies alors que les 2 piézomètres les plus pollués habituellement (PZ2 et PZ4) ne sont pas présent dans ces analyses.
Voici les anomalies passé sous silence par la société SERPOL dans son commentaire 2020 pour les seuils vis à vis de l’eau potable.
Les COT pour le puits, PZ1 et PZ3 (4.2-4.3-6.6)
Bactéries coliformes pour les 3 piézomètres
conductivité à 20 °C: 1002 pour PZ1
Nitrates pour le puits et PZ3
Que dire ? Il est évident que les quantités énormes de matière putrescible enfouie ces dernières années se retrouvent dans les piézomètres avec des COT ou des Bactéries coliformes. Cela prouve que ce site n’est absolument pas étanche et les nappes absolument pas aussi bien protégées que ce que certains experts prétendent.
Mais nous constatons surtout que l’exploitant cherche a gagner du temps en cachant de toute évidences des résultats depuis 3 années consécutives.
b/ Un autre point intéressant, les analyses du laboratoire sont présentes dans le rapport. Ce n’était pas toujours le cas, surtout pour les analyses complètes réalisées par la société Serpol. Du coup, nous voyons que les chlorures de vinyle sont analysés, dommage qu’il manque PZ2 et PZ4.
16/ La société Serpol a-t-elle toujours analysé les chlorures de vinyle? Pouvons-nous avoir les analyses antérieures réalisées par cette société qui ne sont pas présentes dans les rapports antérieurs (2014,2018,2019) ?
Car il faut bien comprendre que dés que des chlorures de vinyle sont détecté, l’eau devient impropre à la consommation. En 20 ans d’analyses nous n’avons eu aucun résultat de chlorure de vinyle sur les deux piézomètres les plus pollué PZ2 et PZ4. Alors que de toute évidence la matière putrescible enfouis illégalement et en grande quantité a fermenté et donc chauffé aidant la dégradation des PVC et donc la formation de chlorure de vinyle.
17/ N’est il pas un peu facile de frauder (enfouissement massif de déchet putrescible) et ensuite de ne pas réaliser les analyses nécessaire pour surveiller les conséquences (non respect des fréquences d’analyses) ?
c/ Il y a deux nouveaux piézomètres PZ2 bis et PZ bassin, qui dès la première analyse de février 2021 montreront des résultats assez terrifiants.
- COT 16.1 et 18.3mg/l
- manganèse 7740 et 1380µg/l
- chlorure 109 et 468 mg/l
- plomb 21.8 et 31.2 µg/l
- conductivité 2083 et 2125 µg/l
Dommage qu’il n’y ai pas la mesure de l’arsenic, ni du fer, mais nous pouvons nous faire une idée des concentrations possibles en regardant l’analyse de lixiviat de février 2021 également.
Arsenic: 534µg/l
Fer: 3100 µg/l
Dommage que le chlorure ne soit toujours pas analysé dans le bassin de lixiviat lors des l’analyses régulières, comme en février 2021, mais heureusement la société Suez, qui évacue régulièrement par camion les lixiviats vers une STEP nous fournit cette information : il s’élève à 2050 mg/l. Nous comprenons mieux d’où proviennent tous ces chlorures mais exploitant et autorités continuent de nous dire que cette décharge n’impacte pas la nappe astienne.
Nous voyons bien que le fait de rapprocher les piézomètres des casiers démontre à quel point ces casiers ne sont pas étanches et polluent l’environnement. Tout cela nous confirme la provenance des quantités impressionnantes de métaux lourds retrouvées dans le forage de 120 m de profond que nous avions analysé à l’Est de cette décharge et qui était particulièrement impacté en métaux par rapport aux autres. Malheureusement, faute de moyens financiers suffisants (1500€ pour 4 analyses) nous n’avions analysé que 3 métaux lourds et assimilé (arsenic): Voici les résultats, les chiffres parlent d’eux-mêmes :
A ce niveau de pollution, l’eau de la nappe astienne n’est plus potable:
Pour le fer, la norme de potabilité à ne pas dépasser est de 200 µg/l.
Le manganèse reste conforme à la norme potabilité de 50µ/l mais il est 116 fois supérieur aux autres forages analysés.
L’arsenic reste conforme à la nome de potabilité de 10 µg/l mais il est 4 à 7 fois plus élevé que dans les autres forages analysés.
Voici le tableau récapitulatif de notre expert des analyses réalisées le 26/01/2021, autour de cette décharge.
Ce problème de métaux est-il un problème isolé à ce forage qui capte la nappe astienne ou ce forage est le premier à ne plus être potable à cause des pollutions de cette décharge? Nous constatons dans le chapitre 4, que d’autres riverains se plaignent que l’eau n’est plus potable et demandent à être raccordé à l’eau de la ville.
L’Est et le Sud Est révèle de sérieuses anomalies, une 5ème analyse sera réalisée lors de la venue de notre expert et confirmera un problème en direction du Sud-Est. Voici ce qu’en dira notre expert dans son rapport.
d/ Ce rapport d’activité de 2020 nous montre à nouveau qu’un piézomètre à été déplacé (PZ3).
PZ3 était avant a coté du ruisseau qui relie la décharge au Libron a droite de l’autoroute A75 .LA CABM a visiblement profité du changement de société qui réalise les prélèvements pour changer de place le piézomètre PZ3 sans en changer le nom. A présent ce piézomètre se situe à gauche de l’autoroute.
18/ La DREAL est elle informé du changement de piézomètre PZ3 sans changement de nom? Quand pense t’elle?
Avant
Maintenant le nouveaux réseaux piezométrique 2021.
Ce changement de PZ3 sans changement de nom, n’est est il pas malhonnête ?
En s’éloignant de l’ancien PZ3 proche du ruisseau pour le déplacer d’environ 100m vers l’amont de la nappe du Libron, nous pouvons nous attendres à une amélioration des résultats d’analyses qui dervaient moins fluctuer avec la pollution du ruisseau. Ce que confirme d’ailleurs la première analyse de février 2021 sur des paramètres comme le COT, chlorure ou conductivité sur ces dernières années.
Par contre le fait de remonter un peu en amont, risque d’accentuer l’écart de résultats qu’il y a entre PZ3 et PZ4 ce qui est le cas pour cette première analyse et donc la pollution de PZ4 se démarquera d’avantage.
Ce qui est le cas lors de cette première analyse de février 2021 du nouveau PZ3, les résultats entre les deux piézomètres vont du simple au double voir quadruple.
chlorures: PZ3 (84.3mg/l) PZ4 (347 mg/l)
COT : PZ3 (3,6mg/l) PZ4 (8.6mg/l)
conductivité PZ3 (966µS/cm) PZ4(1883µS/cm)
L’idéal serait d’avoir un vrai piézomètre amont dans les alluvions du Libron de l’autre coté de la national 9 ou de l’autre coté du Libron. Nous sommes quasi convaincu que les chlorures y seraient inférieur à 100mg/l et même proche de 70mg/l comme à Bassan seul point de comparaison porté à notre connaissance.
Ce qui est par contre choquant avec ce graphique c’est que la différence en chlorure entre PZ3 et PZ4 est quand même visible depuis de nombreuses années. Alors comment l’autorité environnemental (AE) a t’elle pu écrire ceci en 2016? » L’analyse de la qualité des eaux souterraines sur la période 2003-2013 ne montrent pas de variation significative des concentrations des paramètres suivis entre l’amont ( PZ3) et l’aval (PZ4 et PZ5). » Cette argumentation fait donc preuve d’un peu de légèreté de la part de l’AE par contre il est interressant de voir qu’elle considère PZ3 comme amont contrairement à la DREAL de Montpellier et Antéa Group qui considèrent que s’était PZ2 et maintenant PZ2 bis.
Nous réitérons notre demande de surveillance de la nappe Astienne à l’Est et au Sud Est de cette décharge. Nous réitérons notre demande de respect de la réglementation en plaçant des piézomètres amont pour servir de référence. Un pour la nappe du Libron entre Boujan et la décharge et un pour la nappe Astienne plus difficile à placer, ne sachant rien du sens d’écoulement de cette nappe qui est perturbé par la présence de failles et les forts pompages dans la nappe. Mais peut être un peu au-dessus du Cantagal ou carrément au Sud ou nous retrouvons des chlorures à 80mg/l dès que l’on s’éloigne de plus d’environ 1km de la décharge.
Mais face à la situation, stopper tout apport de déchet immédiatement est indispensable.
Pendant 20 ans, on nous a expliqué que la nappe Astienne était bien protégée sous 40 m d’argile, nous en voyons le résultat. Aujourd’hui, l’agglo sait parfaitement que les casiers 5 et 6 en construction, n’ont pas cette protection de 40 m d’argile ayant beaucoup plus de sable et sont sur une zone de risque naturel de coulée boueuse et de rétractation des argiles dans l’ancien lit d’un ruisseau. Lors de grosse précipitation, des quatités importante de plastique ont déja été retrouvé dans le ruisseau qui relie la décharge au Libron. D’aprés les explication de l’exploitant il s’agissait de l’éventration du casier de Béziers 2.
Malgré ces problèmes évident, l’exploitant apportent de la terre pour former une cuvette artificielle et vont nous expliquer que les quelques mètres de cette terre seront plus efficaces que les 40 m que l’on nous faisait miroiter comme étant une bonne protection. A cela s’ajoute le fait que ces nouveaux casiers sont d’une hauteur impressionnante et vont eux aussi subir les aléas climatique avec des pluies torrentiels et pourront eux aussi s’éventrer pour déverser leur déchets dans la vallée du Libron cette zone réputé être, zone de recharge de la nappe Astienne mais pourrons également se retrouver à la mer à Vias. En fait, nous avons le sentiment d’être constamment pris pour des imbéciles par l’exploitant et les autorités.
19/ A quelle moment une véritable étude environnemental sincère et indépendante sera t’elle réalisée?
4/ Communications
41/ Le 20/01/2021 vue la situation, le collectif demande à la CABM de cesser les travaux des casiers 5 et 6 en attendant le verdict du tribunal.
Réponse de M. Ménard: l’arrêté préfectoral l’autorise. Les travaux vont donc continuer.
42/ M. Ménard (président de la CABM et Maire de Béziers) et de son épouse Mme Ménard notre député, à la rencontre des riverains de l’ISDND.
Vendredi 5 mars, réunion publique 1 h avant le couvre-feu à 17h, à la décharge de St Jean de Libron, les échanges ont été de fait, limités.
Midi libre c’est fait l’écho de cette rencontre:
Nous avons exprimé notre inquiétude vis à vis des recouvrements qui actuellement était bien réalisés du fait des travaux d’aménagement des casiers 5 et 6 qui procurent une grosse réserve de terre, mais qu’en sera-t-il ensuite? M. Ménard nous répondra que : « les pratiques du passé, c’est terminé cela ne se passera plus comme cela dorénavant ».
Nous tenterons également d’aborder le sujet des études biaisées (mensongères) qui permettent d’obtenir des autorisations préfectorales, mais de toute évidence ce sujet ne semblait pas intéresser ni notre président d’agglomération, ni notre député. Nous faisions allusion aux études d’impacts et à la dernière étude hydrogéologique.
M. Fabre le nouveau directeur de la gestion des déchets laissera entendre que si les déchets sont encore enfoui à St Jean de Libron, c’est parce que c’est historique ca toujours été comme cela. En fait nous comprenons donc que ce n’est pas parce que ce site est soit disant favorable à ce genre d’exploitation mais simplement pour son coté historique et finalement peut importe si cela pollue l’environnement et la nappe Astienne.
D’après des rumeurs, ce nouveau directeur aurait remis ses préconisations de bonne gestion des déchets aux responsables politiques et depuis serait parti.
20/ Pourrions nous voir les préconisations faite par Mr Fabre ? est il vrai qu’il serait déja parti?
21/ A Montblanc l’agglomération sécurise l’alimentation en eau potable. Cela serait-il lié à un problème de qualité de l’eau prélevée dans la nappe Astienne ?
Pourquoi les riverains proches de la décharge de St Jean de Libron ne sont-ils pas raccordé en priorité alors que la canalisation passe proche ou dans leur propriété et sachant que le secteur a des taux anormaux en chlorures qui, pour rappel, est un traceur pertinent des pollutions et de leur dilution.
Depuis l’enquête publique de 1998, l’exploitant et les services de l’Etat sont informés que de nombreux riverains n’ont que l’eau de leur forage ou puits pour s’alimenter en eau. Comme par exemple, les habitants du domaine de St Jean de Libron dont le puits sert de piézomètre, mais aussi du Cantagal ou encore de Clairac.
22/ Si un problème de qualité des eaux survenait, les habitants de ces secteurs seraient-ils immédiatement alertés ?
23/ Pourquoi les données de l’analyse par la société SERPOL en 2018 n’affiche pas les résultats du puits de St Jean de Libron ? Y a-t-il quelques chose à cacher ?

24/ Lors de la CSS du 12 janvier 2016, M. Donnadieu devait se renseigner pour une connexion du domaine St Jean de Libron sur le réseau AEP de la commune. Où en est la procédure, sachant que la conduite d’eau qui mène à Montblanc ne passe pas très loin ? Il semble légitime que l’alimentation en eau des riverains de la décharge soit également sécurisée compte tenu de la situation (pollution et non respect des fréquences d’analyse).
D’autres riverains de la décharge, sont eux aussi touchés par des pollutions de leurs forages et font connaître leurs colères sur les réseaux sociaux. Colère d’autant plus légitime que la canalisation prévue pour alimenter Montblanc passe très près de chez eux, voire même, sur leur terrain.
Message passé sur entre Biterrois (facebook):
Cette situation sera également dénoncé dans le journal midi libre:
Voici ce que répondra l’exploitant, la CABM sur les réseaux sociaux:
25/En réponse à l’article de journal de midi libre qui évoque la pollution des eaux souterraines, l’agglo répond: « L’agglo surveille comme le lait sur le feu l’état de la nappe Astienne – la réserve d’eau – qui alimente de nombreuses communes ».
Comment peut-elle répondre cela alors que cela fait trois ans qu’elle ne respecte pas les fréquences d’analyses de l’eau autour de la décharge de St Jean de Libron ( par exemple aucun résultat des 2 piézomètres les plus pollués en 2020 PZ2 et PZ4)?
5/ Désaccord entre services de la DREAL.
La DREAL sous les directives du préfet de région nommé autorité environnemental (AE) et la DREAL sous les directives du préfet de département (DREAL Montpellier) n’ont de toutes évidences pas le même point de vue vis à vis de la décharge de St Jean de Libron.
Suite à une demande de prolongation, l’AE donne son avis dans un courrier de 2016 sur le projet et l’étude d’impact réalisée en 2015. Bien que son avis face preuve de légèreté sur certains points, elle demande dés 2016 la mise en place d’un réseau piézométrique complémentaire en amont et en aval du site.
Mais nous allons voir que la DREAL Montpellier et l’exploitant vont tout faire pour gagner du temps voir oublier ce réseau piézométrique.
Lors de la CSS du 12 janvier 2016 (extrait ci dessus), l’association de quartier se renseignera pour savoir où en est l’étude concernant les eaux souterraines déjà annoncée précédemment. M. Labelle de la DREAL expliquera qu’une nouvelle étude hydrogéologique est en cours avec l’étude globale réalisée pour la demande de prolongation.
Sauf que 8 mois plus tard, lors de la CSS du 8/09/2016, l’association de quartier fait remarquer que l’étude d’impact ne contient pas d’étude hydrogéologique. Voir extrait ci-dessous.

2 ans plus tard le 9 février 2018 la préfecture autorise la prolongation de cette décharge, jusque 2029, sans aucune étude hydrogéologique, pourtant annoncée par la DREAL Montpellier. Alors que l’autorité Environnementale comportait une recommandation portant sur l’installation d’un réseau de piézomètres complémentaires. L’arrêté de prolongation stipulera tout de même que l’exploitant doit réaliser cette étude dans les 6 mois.
Cette pratique pose des questions déontologiques. C’est ainsi qu’agit le Préfet de département, un représentant de l’Etat ? D’abord, il autorise et seulement ensuite il vérifie que tout va bien ? A l’évidence la préfecture et l’exploitant ne sont pas pressés de réaliser cette étude. Pourquoi ? Savent-ils qu’il y a des problèmes et veulent-ils gagner du temps ? Continuons, cette histoire est loin d’être finie.
Le temps passe et plus d’un an après l’autorisation de prolongation de février 2018, nous n’aurons aucune étude hydrogéologique. Lassés de cette situation nous faisons une demande à la CADA (Commission d’accès aux documents administratifs) le 29 avril 2019 et enregistrée le 2 mai 2019.
Le 14 juillet 2019 la préfecture profite du déversement accidentel d’effluents pollués dans l’environnement déclaré par l’exploitant le 26 novembre 2018 suite à une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux le 25 novembre 2018 pour redemander l’étude hydrogéologique toujours non réalisée par l’exploitant.
Donc 3 ans plus tard, l’étude hydrogéologique ressurgit, elle était visiblement passée aux oubliettes par l’exploitant et les autorités compétentes. Le nouvel arrêté préfectoral 2019 I 909 du 15/07/2019 précisera bien, une étude hydrogéologique à réaliser par un hydrogéologue agréé pour l’ajout ou non d’un piézomètre à proximité immédiate du point de rejet des effluents. A noter que nous sommes bien loin de la demande initiale de l’AE de mise en place d’un réseau piézométrique complémentaire en amont et en aval du site.
A ce stade on peut se demander si cette étude ressurgit à cause du déversement accidentel d’effluent (qui en réalité n’avait rien d’accidentel compte tenue que par la suite nous apprendrons que cela venait de déchets enfouis depuis 20 ans hors casiers sans autorisation préfectoral) ou est-elle liée à la demande faite à la CADA, qui pousse à la régularisation de la situation ?
Peu importe, le 29 novembre 2019, la CADA nous fait savoir que les documents sont communicables et nous finissons par obtenir cette étude qui date de novembre 2019.
Quelle surprise de découvrir que cette étude bafoue totalement la déontologie. Cette étude ne peut en aucun cas être considérée comme étant une étude réalisée par un hydrogéologue agréé, comme demandé dans l’article 3 de l’arrêté préfectoral du 14/07/2019. Car c’est Antéa Group qu’il l’a réalisée et que c’est aussi Antéa Group qui a réalisé l’étude d’impact en 2015 et d’autres études pour la CABM. C’est contraire à la déontologie. Un hydrogéologue agréé ne peut pas avoir participé au projet et donc avoir réalisé l’étude d’impact de 2015. De plus les responsables de cette étude ne sont pas inscrit sur la liste des hydrogéologues agréés. Que pensez de cette situation? Si la préfecture valide ces préconisations, nous serons clairement dans du copinage.
Cette étude se révèle être très orientée dans ses conclusions, pour faciliter la continuité de cette décharge. Elle préconise même de reboucher le PZ2 et ainsi faire disparaitre un piézomètre problématique qui révèle un fort taux de chlorure (environ 230 mg/l) dans une nappe à 68m de profond et avec un niveau piézométrique d’environ 22m NGF conforme à la nappe Astienne comme le montre la carte ci-dessous. Le niveau piézométrique du forage de St Jean de Libron, à 128m de profond, correspond aussi à ce niveau piézométrique contrairement à PZ1 avec son niveau de 30m NGF qui est difficile à expliquer sans coupe géologique du ce piézomètre.
Face à cette situation, nous informerons et solliciterons un RDV avec M. le Préfet par lettre recommandée avec accusé réception du 15/06/2020 (ci-dessous). Il nous répondra que son emploi du temps ne lui permet pas de nous rencontrer, pourtant, depuis, il est venu deux fois au moins dans le Biterrois, une fois pour voir l’ancien président d’agglomération (https://www.herault.gouv.fr/Actualites/L-Etat-acteur-dans-le-departement/Le-prefet-de-l-Herault-s-est-rendu-sur-les-communes-d-Agde-et-de-Serignan) et une fois pour voir le maire de Sérignan l’ancien président de l’agglomération (https://www.herault-tribune.com/articles/serignan-visite-du-prefet-dans-la-commune/).
Depuis, nous avons enfin reçu les documents que la CABM devait nous présenter pour la CSS de décembre 2020, mais reportée pour cause de COVID. Nous apprenons donc que deux nouveaux piézomètres ont été réalisés, mais sans information supplémentaire.
Puis nous recevrons le 15 avril 2021 le compte rendu 2020 qui nous révèlera qu’effectivement 2 piézomètres supplémentaire ont été réalisé PZ2 bis et PZ bassin. Heureusement de toute évidence notre courrier à Mr le préfet à permis de sauver le PZ2 que Antéa Group voulait reboucher.
Malheureusement nous ne pouvons que constater que le réseaux piézométrique complémentaire demandé par l’AE n’est toujours en place, mais surtout que ce réseaux piézométrique n’est toujours pas réglementaire en l’absence de piézomètre amont servant de référence ni pour la nappe Astienne ni pour pour la nappe du Libron. Nous constatons également que toutes les alertes de pollution de la nappe astienne à l’Est et au Sud-Est n’ont servit à rien car il n’y a toujours pas de piézomètre qui contrôle la nappe astienne en aval de la nappe du Libron qui sert de recharge à la nappe astienne.
26/ En 1998, exploitant et autorités sont informés que ce site n’est pas adapté (avis défavorable) et qu’il y a un risque de pollution des nappes. 2016, l’AE demande la mise en place d’un réseau piézométrique complémentaire en amont et en aval du site. Nous sommes en septembre 2021 et où est le piézomètre amont de la nappe des alluvions du Libron (réputé recharge de la nappe Astienne) qui sert de point de référence pour le comparer à PZ3, PZ4 et le puits de St Jean de Libron?
Où est le piézomètre amont de la nappe Astienne et où sont les avals?