Il devient de plus en plus évident que la préfecture cautionne l’illégalité. Pourquoi ?

Pour commencer, vue l’ampleur du dossier et sa complexité, nous allons résumer la situation en faisant une comparaison avec une situation plus familière:

La décharge de l’Agglo(CABM) peut être comparée à un bus rempli de passagers et conduit par un chauffeur ivre qui accumule les infractions pendant des années. L’État, bien qu’alerté par des passagers du comportement de ce chauffeur revalide son permis après chaque visite médicale obligatoire et ne se préoccupe pas du reste. Mais un jour, c’est l’accident. Heureusement il n’y aura pas de mort. Alors l’État ne sanctionne pas et demande au chauffeur de continuer, mais cette fois en respectant la réglementation. Malheureusement, le chauffeur récidive aussitôt et l’État, de nouveau alerté, ne veut pas voir ces infractions et lui laisse son permis. Mieux, l’Etat veut faire taire les passagers victimes de l’accident qui crient encore au secours.

Qui est le chauffeur ivre  ? Est ce les 2 principaux techniciens qui gèrent à la fois le centre de valorisation des ordures (VALORBI) et à la fois la décharge (ISDND) ce qui facilitent les magouilles (camions non pesés, enfouissement de putrescibles, etc…). Ou est ce les responsables politiques?

Quel sont les infractions: Le non-recouvrement des déchets en est une, mais la pire est indéniablement l’enfouissement de matières putrescibles  à l’encontre de décisions préfectorales qui a pour conséquence d’avoir triplé la production de biogaz sur cette décharge non équipée pour cela. Par conséquent cet acte illégal d’enfouissement de matière putrescible a provoqué un fort gazage de la population riveraine pendant plus de 2 ans rendant des gens malades avec des irritations des yeux, des vomissements, des maux de tête, des irritations de toutes les voies respiratoire (nez, gorges,trachée, poumons), etc….. Dans notre comparaison avec le bus il s’agit de l’accident.

L’Etat alerté des odeurs lors des CSS (Commission de Suivi de Site) par l’association de quartier depuis des années, est de nouveau alerté à partir de septembre 2017  directement par  les riverains qui en plus d’avertir l’exploitant alerteront également la préfecture.

Mais l’Etat ne s’en préoccupe pas. Mieux, alors que nous sommes fortement gazés, l’Etat cautionne l’enfouissement de matières putrescibles a l’encontre des directives Européennes, ce qui inévitablement accentue les gazages. Exemple dans ce compte rendu de CSS du 3 juillet 2018.

CSS 3 juillet 2018
Mr Reynaud est un agent de la DREAL et Mr Clavijo président d’une association environnementale.

Que dit L’Europe a ce sujet ?

directive du 30 mai 2018
Directive (UE) n° 2018/850 du 30/05/18 modifiant la directive 1999/31/CE concernant la mise en décharge des déchets | AIDA

europe dés 1999

europe 7

A l’évidence la préfecture fait l’inverse des directives Européennes… aujourd’hui la décharge de St Jean de Libron c’est :

  • des  émissions de gaz à effet de serre,
  • la pollution des eaux de surfaces et souterraines,
  • la pollution de l’air qui atteint la santé humaine.

Il est malheureux de constater que la DREAL et Mr le Sous Préfet couvrent encore en juillet 2018  ces enfouissements que nous suspectons illégaux. Un service autre que ceux de la préfecture va nous le confirmer. Le 01/03/2019, un rapport de la Chambre Régionale des Comptes  révélera que  les déchets que traite VALORBI sont enfouis sans autorisation préfectorale depuis 2015. Voir ci dessous cet extrait du communiqué de presse de la Chambre Régionale des Comptes.

Cp CRC
extrait du communiqué de presse  de la Chambre Régionale de Compte vis à vis de VALORBI

La DREAL fait à minima chaque année un contrôle à VALORBI et l’ISDND (décharge) et en quatre ans elle n’a jamais rien vue ou a fait semblant de ne rien voir…

Ce n’est pas fini… il y a encore pire que cela.. le 9/06/2017, suite a une demande de l’exploitant de la décharge (l’agglo), de pouvoir enfouir des déchets bruts non traité, la préfecture emmétra tout de même un avis défavorable au regard des nuisances olfactives supplémentaires: réponse de la préfecture le  19.06.2017

reponse préfet

Donc la préfecture est bien consciente du problème d’odeur en juin 2017. Elle donnera pourtant en février 2018 une autorisation de prolongation du site jusque 2029 alors qu’elle reçoit encore des plaintes qui confirment les problèmes d’odeurs. Curieusement face aux problèmes de pollutions des eaux souterraines, une étude hydrogéologique sera demandée à l’exploitant mais après  lui avoir accordé l’autorisation de prolongation. Il n’aurait pas été plus logique de faire l’inverse, demander l’étude avant d’obtenir l’autorisation, non ?

Revenons a la réponse de la préfecture « je suis défavorable a l’enfouissement de déchets brut non traités »,alors pourquoi cette dernière ne sanctionne t’elle pas l’exploitant suite au révélation de la Chambre Régionale des Comptes qui dénonce les enfouissements de déchets sans autorisation préfectorale ? La préfecture joue t’elle sur les mots en considérant qu’un déchet qui passe par VALORBI pour simplement être « trituré » mais non valorisé, est à ces yeux considéré comme traité? Dans l’affirmative cela serait pathétique…

Il y a encore pire que cela, car nous avons découvert que l’agglo se débarrassait de son mauvais compost riche en plastique dans la décharge de St Jean de Libron alors que ce dernier était encore en pleine décomposition (encore fumant). Là, pour nous, nous sommes faces à un acte d’empoisonnement inévitable de la population riveraine car cette matière n’a rien a faire dans une décharge à ciel ouvert, sa place est dans un méthaniseur. Dés 1999 donc il y a prés de 20 ans,  la directive (1999/31/CE) Européenne incite déjà à  la stabilisation de la partie organique avant enfouissement.

DSC_0016
Le 24/11/2018

dreal30 10 2018

Il y a encore plus grave, car comment est il possible que le  24 novembre 2018 nous puissions prendre une telle photo, alors qu’un petit mois avant le 30 octobre 2018 la DREAL suite à une inspection apprend que l’exploitant déverse des déchets non stabilisés depuis soit disant seulement le mois de juin ? Suite à cette infraction majeure qui va à l’encontre de la réponse de la préfecture, la DREAL n’aura aucune réactions d’urgences pour faire immédiatement cesser cela.

Il nous semble que par conséquent la préfecture de l’Hérault est totalement complice des infractions. Nous comprenons mieux pourquoi nous avons tant de mal a obtenir les documents administratifs que nous demandons et que nous devons perdre plus de 6 mois en passant par la CADA pour les obtenir. La préfecture n’a à l’évidence pas envie de faire preuve de transparence. Aurait elle des choses à cacher ?

 

Voilà!!!  En résumé l’exploitant (l’agglo) qui travaille dans l’illégalité depuis  2015,  obtient en février 2018 l’autorisation préfectorale de pouvoir exploiter la décharge jusque 2029 alors que les riverains se plaignent  d’odeurs nauséabondes. Dans notre comparaison avec le bus, l’Etat vient de revalider le permis du chauffeur ivre sans se préoccuper des infractions ni des plaintes des passagers.

Il n’y aurait pas un petit problème là ? Notre préfecture de l’Hérault serait-elle corrompu?  Agit-elle comme cela avec tous les sites contrôlés ? dans l’affirmative c’est très très inquiétant. Dans la négative, pourquoi ce comportement de tolérance dangereuse avec l’agglo de Béziers?

Donc après les infractions, après la revalidation du permis , après l’accident, après l’absence de sanctions et après la demande de l’Etat de respecter les règles (mise en demeure de janvier 2019  + interdiction putrescible de mai 2019) il y a la récidive.

Effectivement, il y a la récidive constante, des non recouvrement, nous avons régulièrement alerté mais  de toute évidence la préfecture refuse de le voir (voir article précédent). Lassé de cette attitude complice avec l’exploitant nous alertons donc des médias de la situation.

Reportage: France bleu Hérault:

France Bleu https://www.francebleu.fr/infos/environnement/dechets-de-montimas-mais-quoi-joue-donc-l-agglomeration-de-beziers-1578577395

Effectivement alerté par le retour d’odeur de déchets  à plus de 1 km nous avons constaté que du lundi 6 janvier au soir jusqu’au  jeudi 10 janvier au matin les déchets n’étaient plus recouvert. Depuis quand cela durait, nous l’ignorons mais vue la superficie de déchets sans doute une semaine.

DSC_0024
Constat de non recouvrement au levé du jour le 07/01/2019
20200109_080139
Le 09/01/2020 au levé du jour c’est toujours non recouvert mais peut être suite  a un signalement sur Facebook le 07/01/2020, de gros moyens sont mis en place et le recouvrement débute.

Il semble que suite à cet article de France bleu Mr le Sous Préfet ai appelé Mr Renau (responsable politique des déchets) pour avoir quelques explications et suite à cela Mr Renau aurait reconnu l’absence de recouvrement suite à une panne d’engin. A noter que sur la photo ci dessous nous voyons que l’engin qui sert habituellement au recouvrement des déchets était en parfait état de fonctionnement. ( photos du 7 janvier à 8h04).

DSC_0019

 

De plus il est désormais obligatoire de trouver rapidement une solution de remplacement aux engins en panne (location).

Alors notre Sous Préfet de Béziers va t’il encore fermer les yeux sur cette violation de la mise en demeure de janvier 2019 ? Rappelons que la pollution de l’environnement et l’absence d’exécution des mises en demeures sont passibles de sanctions administratives et pénales. L’agglo  se comporte  en délinquante récidiviste, d’autant plus arrogante qu’elle demeure impunie par la préfecture.

Mais le plus grave est sans doute une récidive sur l’apport de déchets organiques que nous suspectons  à nouveau. Effectivement les oiseaux qui intriguait la DREAL lors de la dernière CSS a la vue de photos, sont massivement de retour depuis quelques mois. France 3 Occitanie a pu en être témoins le 10 janvier 2020.

oiseau france 3
Capture d’écran du reportage de France 3 Occitanie du 10 janvier 2020 : https://www.youtube.com/watch?v=BnRKWLnqr-4

Mais c’est encore plus flagrant  avec ce camion le 26 décembre 2019 qui apporte à l’évidence le mauvais compost issu de VALORBI, c’est formellement interdit par l’arrêté de  mai 2019.

P1070808 26.12.2019 15h48

Mais une fois encore nous ne doutons pas que l’exploitant va donner une explication qui satisfera la préfecture et le problème sera clos.

Le rôle de la préfecture est-il de faire respecter les règles pour protéger l’environnement et les Hommes ou de défendre les intérêts d’une Communauté de Communes ?  L’excuse de l’intérêt publique n’explique en rien toutes ces dérives et n’est même pas valable compte tenue qu’à seulement 8 km  une autre méga décharge a été autorisée (visible de notre quartier car nous sommes également riverains de celle ci).

Nous arrivons donc dans notre comparaison avec le bus, à la partie ou l’Etat veux faire taire les passagers victimes de l’accident qui crient encore au secours.

Effectivement lors des vœux de l’agglo, nous avons été confrontés à un impressionnant dispositif de sécurité composé d’agent de sécurité privé mais surtout de policiers nationaux vêtu pour certain en civil et accompagnés d’agents de renseignements territoriaux. Des riverains bien ciblés, ceux ayant porté l’affaire au tribunal administratif, ont été interdit d’accès aux vœux de notre agglomération. A l’évidence l’Etat va faire ce qu’il faut pour  faire taire les victimes de son manque de rigueur vis à d’un exploitant (l’agglo) de décharge peu scrupuleux.

voeux 2020 agglo

Lors du conseil communautaire du 09 janvier 2020 où était examiné le projet de budget pour 2020, nous apprenons  que l’agglo budgète l’ouverture de deux casiers supplémentaires pour accueillir encore plus de déchets alors qu’elle ne maîtrise déjà pas ceux  qu’il y a. Nous apprenons également que l’Agglo attend avec impatience la mise en place des nouveaux tunnels de stabilisations de  matière organique à VALORBI prévu pour l’été 2020 car l’externalisation de certains déchets lui coûte très cher.  Nous comprenons donc que les petits arrangements entre la préfecture et l’agglo ont déjà eu lieu et dés la mise en services des nouveaux tunnels, la matière organique soit disant stabilisée pourra revenir à la décharge de St Jean de Libron en toute légalité. Ainsi les magouilles pourront reprendre comme avant compte tenue que ni la DREAL ni nous, n’aurons les moyens de contrôler la stabilisation totale de la matière putrescible.

Nous voyons bien qu’avec une telle complaisance de la préfecture, l’agglo peut faire ce qu’elle veut.

Il faut bien comprendre que les actes qu’a commis  l’agglo avec la complicité de la préfecture vont avoir des répercutions sur certains riverains pour les 10-20 ans à venir.

Bien que l’agglo ai fini par réaliser des travaux qui ont amélioré la situation, des riverains situés dans un courant air privilégié des biogaz continuent de subir ces gaz qui impactent toujours leur santé.  Effectivement il faut savoir que ce genre d’installation ne capte en moyenne que 60-70 % des biogaz, c’est son gros défaut… Il y a donc obligatoirement des fuites…  On peut alors se demander pourquoi ce genre d’installation est autorisée alors qu’un quartier de 250 familles est situé juste à proximité sous le vent dominant. C’est absurde. Surtout en laissant du putrescible être enfouit….

Mais l’absurdité continue avec la volonté d’ouvrir encore deux casiers supplémentaires…

Explication grâce à ce graphique qui est un modèle mathématique de l’ADEME et qui aide a comprendre l’évolution de la production de biogaz avec l’accumulation de casiers.

Ademe

Sur ce graphique, il y a trois casiers, la décharge de St jean de Libron en contient déjà 5  qui produisent toujours du biogaz, sachant que celui en cour d’exploitation n’exprimera toute sa puissance   qu’en 2022 environ. Car comme on peut le voir sur ce graphique le maximum de méthanisation arrive au bout de 4-5 ans puis diminue progressivement pendant 20 ans. Alors déjà que l’agglo ne maîtrise plus les biogaz, vouloir ouvrir d’autres casiers est suicidaire sachant que le casier en cours d’exploitation qui a reçu énormément de putrescible en 2018 n’a toujours pas exprimé sa pleine puissance de méthanisation. Cette décharge est passée d’une production de biogaz de 300m³/h à 1000m³/h en quelques années et les responsables veulent enfouir encore plus alors qu’ils ne maîtrisent déjà pas ce qu’il y a… Sommes nous face à des fous ????

Alors il serait temps que la préfecture et l’agglo fassent preuve d’un peu de sérieux et  ferme rapidement cette décharge afin de maîtriser au mieux tous ces biogaz pour les 25 ans à venir mais également les lixiviats qui polluent toutes les eaux (de surface et souterraine). 

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