Décharge de St Jean de Libron: Face aux risques et aux dérives de l’exploitant, l’Etat assure-t’il correctement son rôle de police ?

Les directives européennes préconisent depuis plus 20 ans de ne pas enfouir de déchets fermentescibles en décharge afin de limiter les pollutions atmosphériques par la production de biogaz et la pollution des eaux par la production de lixiviat.

Le droit Français depuis 10 ans précise bien que seuls les déchets ultimes sont autorisés et le caractère polluant ou dangereux doit être réduit, ce qui sous-entend que tout déchet putrescible si non valorisé doit être à minima stabilisé (être arrivé au bout de son processus de fermentation) avant d’être enfoui en décharge, particulièrement à St Jean de Libron compte tenue de la proximité d’ habitations et du fait qu’il est impossible de capté la totalité des biogaz et autres gaz toxique de décharge.

Pourtant ces 10 dernière années la CABM a fait exactement l’inverse en toute impunité. Ces actes ont des conséquences pour les décennies à venir et sont d’autant plus grave que des riverains habitent à proximité sous les vents dominants mais également par la présence d’une importante ressource en eau potable, la nappe Astienne. Ces deux éléments (riverains sous les vents dominant et présence de la nappe Astienne) ont été minimisé voir délibérément nié lors de l’étude d’impact de 2015 réalisé par Antéa Group.

1/ la pollution de l’air

Nous venons de démontrer dans l’article précédent, que les autorités malgré les alertes depuis des années ont laissé se développer une pollution de l’air conséquente. Mieux par leur autorisation d’enfouir des déchets bruts, les autorités ont favorisé cette pollution. Les autorités n’agiront que très tardivement ce qui provoquera un gazage des riverains par du biogaz de décharge qui est plus toxique que le biogaz agricole. Malheureusement face à ces manquements, pour les 20 ans à venir cette décharge va produire beaucoup de biogaz à l’encontre des préconisations de l’Europe et du droit Français.

Y-a-t’il eu une tentative de dissimulation de ce risque de gazage des riverains de la part de la CABM ?

Dès l’étude d’impact de 2015, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer une étude d’impact de complaisance. Effectivement, dans l’étude d’impact, plus précisément dans le résumé non technique, le chapitre qui traitait de la qualité de l’air et des odeurs était tout simplement hallucinant. Il ne parlait que du quartier situé au Nord de la décharge celui non exposé au vent dominant et ignorait celui existant au Sud, Sud Est (Montimas) exposé lui au vent dominant. De plus l’auteur évoque la possibilité d’odeur ponctuelle de la torchère alors qu’a présent nous avons 2 torchères qui brûlent 24h/24h. La conclusion sera donc très favorable « L’enjeu lié à la qualité de l’air et les odeurs est jugé comme faible ».

Curieusement, le rapport annuel de 2019 d’Atmo Occitanie évoque exactement l’inverse de ce qui est écrit dans l’étude d’impact de 2015.

Pourtant l’étude d’impact, dans la version de janvier 2015, traitant techniquement du dossier, l’auteur reconnait:

  • Qu’il est impossible de capter l’intégralité du biogaz
  • Qu’il va y avoir un impact sur la quantité du biogaz produit en raison de l’augmentation du volume total de déchets stockés.
  • La nécessité d’un suivi et d’un entretien du réseau pour garantir l’efficacité sur le long terme et pourtant l’entretien fera cruellement défaut.

  • Reconnaîtra l’existence d’une partie seulement du quartier de Montimas proche de la décharge mais sans préciser qu’il est situé sous les vents dominants. C’est curieux non ?

La réalité du quartier de Montimas c’est plutôt l’image satellite ci dessous, une urbanisation certes diffuse mais bien réel sous le vent dominant.

2/ Les eaux souterraines, 20 ans de bizarreries.

21/ Des avis d’experts très divergents :

Pour commencer il est important de rappeler qu’en 1998 un commissaire enquêteur, hydrogéologue de formation, avait remis un avis défavorable à cette décharge notamment pour un risque de pollution des nappes d’eaux souterraines.

Enquête publique de 1998

Il ressort de l’analyse du commissaire enquêteur Lucien Bousteyak: que les eaux polluées superficielles vont se diriger vers le Libron. De plus, d’après l’unique sondage en profondeur réalisé par la SORE en 1997, il évoquera également un risque pour la nappe Astienne notamment du fait de la présence de bancs de grés.

Compte rendu de la SORE 1997 sondage profond

Nous allons reparler de ce sondage profond car nous allons voir que chaque expert l’interprète de manière différente.

A commencer par Philippe Crochet Hydrogéologue agréé qui en 2000 a pour mission de mettre en place un réseau piézométrique. La préfecture n’a pas tenue compte de la l’avis défavorable du commissaire enquêteur de 1998 et semble vouloir assurer ses arrières en mettant en place un réseau piézométrique, sauf que nous allons voir que 20 ans plus tard ce réseaux n’est toujours pas fonctionnel.

Extrait 24

Extrait 25

A noter que sa conclusion: « on peut donc considérer qu’il n’y a pas de relation hydraulique sur le secteur entre la nappe superficielle et la nappe de l’Astien » contredit la conclusion de Lucien Bousteyak. C’est cette conclusion qui sera utilisée pour chaque demande d’autorisation d’exploitation, la conclusion de Lucien Bousteyak passera alors sous silence.

Comme par exemple avec l’étude d’impact de 2015 réalisé par Antéa Group il n’y aura que la conclusion de Philippe Crochet.

Ci dessous, des extraits de l’étude d’impact de 2015 dans sa version technique au sujet des eaux souterraines.

extrait 26 de l’étude d’impact de 2015

extrait 27 de l’étude d’impact de 2015

Curieusement contrairement aux autres hydrogéologues qui n’ont jamais nié l’existence sous la décharge de la nappe Astienne, Antéa Group va systématiquement insister sur son absence sous l’ISDND.

  • A commencer par les sondages de la SORE peu profonds (35m) de 1995 pour lesquels Antéa Group présentera cette phrase « la nappe des sables Astiens n’a pas été trouvée ». Ce qui est absolument normal l’Astien étant plus profond. A noter que ces sondages démontrent la présence de beaucoup de sable.
  • Ensuite, pour l’unique sondage profond de la SORE en 1997 Antéa Group reprend l’avis de l’hydrogéologue de 2000, mot pour mot, sauf pour la phrase des sables Astiens « 48 à 59 m : sables fins de couleur grise du Pliocène marin de faible perméabilité » Antéa Group coupera l’indice de vitesse d’infiltration. (voir extrait 24 et 26)

A noter que lors des travaux de sondage dans le compte rendu d’origine de la SORE, l’Astien était évoqué sous la forme interrogative.

extrait 28

  • et enfin Antéa group va présenter une vieille carte qui situait le CET (ancienne appellation: Centre d’enfouissement technique) qui montre que l’ISDND n’est pas sur la nappe Astienne. Alors qu’une carte plus récente tirée d’un rapport du SMETA de 2007 montre bien que l’ISDND (placé en bleu ci-dessous) est situé au-dessus de la nappe Astienne.
carte plus récente tirée d’un document du SMETA de 2007

Ci dessus deux cartes présentées par Antéa Group dans l’étude d’impact de 2015 qui laissent croire que la nappe Astienne n’est pas sous la décharge.

Que pensez de ces différents points de vues? sont ils objectifs ou dangereusement orientés en faveur du projet de l’exploitant (la CABM) ? L’étude d’impact d’Antéa Group ne s’apparente t’elle pas à un faux sanctionnable en droit pénal ? (vis a vis de la minimisation des risques de pollution de l’air vis à vis des riverains mais aussi en niant l’existence de la nappe Astienne sous la décharge, une eau naturellement potable)

22/Mise en place d’un réseau piézométrique.

Que dit la loi:

Dans son étude en 2000, Philippe Crochet l’hydrogéologue mandaté pour la mise en place de ce réseau de piézomètre nous apprend que :

  • d’après les niveaux piézométriques, l’écoulement superficiel se ferait vers le Nord-Ouest.
  • d’après les travaux de Anne Laurent l’écoulement de l’Astien se ferait vers de Sud ou le Sud-Est

Philippe crochet décidera donc:

Lors ses recherches documentaires; il considère d’après l’observation des niveaux piézométriques dans des puits que le sens d’écoulement de l’aquifère superficielle serait vers le Nord Ouest. Mais prudent, il décidera de surveiller tout le Nord de la décharge en faisant réaliser 4 piézomètres en aval afin de bien cerner la situation. Curieusement en 20 ans c’est précisément au Nord-Ouest que nous n’aurons jamais aucune donnée publique d’un piézomètre au nord Ouest pourtant demandé par cet hydrogéologue agréé. Curieux non ?

Par contre pour la nappe Astienne, curieusement il pratique l’inverse. Alors que ses recherches documentaires évoquaient un écoulement de la nappe Astienne vers le Sud ou Sud Est, il décide de ne réaliser qu’un piézomètre en Sud Est. Le Sud est ignoré, pourquoi? Aurait-il peur au Sud proche des déchets enfouis sans protection particulière depuis plus de 20 ans, de se retrouver face à des anomalies de qualité de l’eau ? La nappe Astienne ne serait elle pas si bien protégée qu’il ne le prétend ? Sachant qu’aujourd’hui d’après le SMETA (syndicat de l’Astien) l’écoulement sous la décharge se ferait vers le Sud.

Ci-dessous un résumé de ses préconisations :

Immédiatement en regardant cette carte ci dessus de positionnement des piézomètres, un élément nous choque. Le piézomètre B, censé représenter l’amont de la nappe superficielle avec un forage à 20 m de profondeur maximale, est peu crédible. Effectivement du fait du dénivelé de plus de 30 m entre le piézomètre amont (PZ B, 68 m au-dessus du niveau de la mer) et les piézomètres avals ( environ 35 m au-dessus du niveau de la mer). Un forage de plus de 50 mètres serait nécessaire pour correspondre à la nappe captée en aval (PZ C-D-E-F). Mais alors nous nous rapprocherions dangereusement de la nappe Astienne?

Rien de mieux qu’un schéma pour bien comprendre (Pz B = PZ2 et PZD= PZ4)

Sachant qu’avec la nouvelle étude hydrogéologique de novembre 2019, nous avons appris que le PZ B ou Pz2 a été approfondi en 2012 jusqu’à 60m, donc à quelques mètres prés (5 à 10m) il recouperait la nappe Astienne. Le doute est particulièrement élevés compte tenu que l’expert en charge de cette étude n’a pas mesuré la profondeur du piézomètre PZ B (qui est devenu PZ 2).

Cliquez ici pour consulter l’étude hydrogeo cabm Libron-nov 2019

Comme on peut voir dans le tableau ci-dessus, l’expert d’Antéa group, chargé de cette étude, a inscrit « non mesurable » dans les cases profondeur de PZ2 et PZ4. Pourquoi ? seraient-ils plus profonds qu’annoncé et donc recouperaient la nappe Astienne ? Cet expert chercherait il à dissimuler la vérité?

La réponse se trouve dans le compte rendu d’activité de 2018 avec un rapport de suivi des eaux souterraines, réalisé par la société Serpol.

La réponse est donc oui ils sont plus profonds qu’officiellement annoncé. Le PZ2 (68m) capte donc bien la nappe Astienne et PZ4 (23,4 m) est plus profond que initialement prévu (20 m) et capte sans doute la nappe Astienne.

Face à cela une question se pose, et si finalement tous les piézomètres correspondaient à la nappe Astienne ? Si la réponse est oui, et particulièrement pour le PZ 4, qui depuis 20 ans, démontre d’importantes pollutions, ce serait un crime envers l’environnement et l’utilité publique de cette nappe. Les autorités étaient-elles informées (DREAL et préfecture) ? Ces hypothèses expliqueraient beaucoup de chose, comme:

  • pourquoi notre sous préfet ne répond pas à la demande de faire venir un hydrogéologue en Commission de Suivi de Site ?
  • pourquoi le puit de St Jean de Libron arrive à alimenter sans problème plusieurs habitations alors que soit disant la nappe superficielle est peu exploitable ?
  • pourquoi sur le PZC il y a un système de pompage agricole alors que la nappe superficielle est soit disant peu exploitable ?
  • Pourquoi le PZC a-t-il été écarté du réseau piézométrique alors qu’à l’évidence, il fonctionne très bien ? (présence d’une station de pompage agricole) Était il très pollué ? Aucune donnée depuis 20 ans alors qu’il existe encore d’après l’expertise hydrogéologique de Antéa Group . C’est troublant !
  • Pourquoi alors que l’hydrogéologue agréé en 2000 avait préconisé 6 piézomètres, il y en en finalement que 5 ?
  • Pourquoi l’étude de l’hydrogéologue agréé en 2000 fait mention d’un écoulement des eaux superficielles vers le Nord Ouest et donc la mise en place d’un piézomètre (PZF) qui ne donnera finalement jamais de résultat et sera rebouché sans être remplacé. C’est intrigant !
  • Pourquoi pendant 10 ans et plus, seul 3 piézomètres sur 6 étaient opérationnels alors qu ‘un commissaire enquêteur avait remis un avis défavorable à cette décharge en 1998 pour un risque de pollution de la nappe Astienne?
  • Pourquoi aucun compte rendu de travaux de forage n’est disponible , pas de coupes techniques ni lithologie alors que c’est une base indispensable pour la mise en place et l’interprétation d’un réseau piézométrique?
  • Pourquoi nous n’avons pas d’analyse des chlorures dans les lixiviats alors que c’est demandé dans l’arrêté d’autorisation de 2018 ? Cela fait deux ans que nous le demandons aux autorités.
  • Pourquoi malgré la demande aux autorités, il n’y a pas d’investigation supplémentaire vis à vis des chlorures dans le PZ 4 ?

Un élément évident apparaît, c’est qu’il manque énormément de données pour avoir un suivi piézométrique satisfaisant. Pour information, l’ISDND de Vendres (34) a 13 piézomètres pour le suivi des eaux car c’est une zone natura 2000.

Ici, ce n’est que la nappe Astienne qui sert à l’eau potable à de nombreuses communes. Alors est il normal qu’il n’y ai que 5 piézomètres contre 6 officiellement demandé par l’hydrogéologue agréé Philippe Crochet? Et encore pas tous les ans comme en 2019 ou nous n’avons aucune information sur le puits de St Jean de Libron. A quoi jouent la CABM, la préfecture et la DREAL ?

Ici pas de lithologie des piézomètres, ce qui laisse entrevoir un manque de transparence évident.

Mieux, le nouvel arrêté d’autorisation de 2018 va alléger la fréquence des analyses en les faisant passer de 4/an à 2/an. L’exploitant en profitera pour n’en faire que 1/an en 2018 et 2019 et les autorités laisseront faire dans l’impunité totale, cela rend ce réseau de piézomètres encore plus difficile à interpréter pour ne pas dire, le rendre obsolète. La CABM et les autorités chercheraient elles à rendre ce réseaux de piézomètres inexploitable ?

Face à ce manque cruel d’information, actuellement les hydrogéologues se contredisent tous les uns les autres.

Alors avec le peu d’information en notre possession nous allons faire notre propre analyse de la situation:

Tout d’abord il faut observer le niveau de l’eau dans les piézomètres par rapport au niveau de la mer (NGF) pour pouvoir les comparer les uns aux autres.

Pour commencer, un relevé piezométrique de 2019 ( il faut regarder la cote relative de la nappe)

Ensuite nous pouvons également mettre à nouveau ce tableau où il faut regarder la côte piézométrique

Nous pouvons également voir ce graphique extrait de l’étude d’impact de 2015

Sur ce dernier graphique, nous pouvons observer une bizarrerie. Effectivement, dans l’étude hydrogéologique de novembre 2019, nous avons appris que le piézomètre Pz2 avait été approfondi en 2012, jusqu’à 60 m, car il était sec à 20 m. Sauf que nous voyons sur ce graphique que le 01/06/2010 il montrait déjà un niveau d’eau de 23-24 m NGF avec une tête de puits à 69 m NGF. Alors pourquoi aucun résultat d’analyse n’a été disponible avant 2012 ? Les résultats étaient ils très mauvais ?

Revenons à nos niveaux d’eau dans les piézomètres. Nous voyons que PZ1 creusé à 80 m pour représenter l’aval de la nappe Astienne, a un niveau d’eau plus élevé que PZ3, PZ4 et le puits de St Jean de Libron censés eux, représenter l’aval d’une nappe superficielle. Il nous semble clairement que ces piézomètres, avec un niveau inférieur à PZ1 représentent la même nappe sans doute la nappe Astienne (un simple sondage un peu plus profond avec sa lithologie pourrait nous le confirmer).

Cependant, bien que creusé profondément cette cote du niveau d’eau de PZ1 n’est pas cohérente avec la nappe Astienne, car nous savons que la nappe Astienne s’écoule et s’enfonce de plus en plus profondément vers le sud (voir ci dessous des documents issus du SMETA, l’ISDND y a été ajouté pour une meilleur compréhension).

Ci-dessus, nous voyons bien que l’ISDND est situé entre une cote de 31.39m NGF au nord et une de 6,36 m NGF au sud donc avec des cotes sur l’ISDND allant de 23 à 27 m NGF nous sommes parfaitement cohérent avec la nappe Astienne. Seul PZ1 avec 30 m 31 m NGF pose question.

Donc pour nous, ce piézomètre PZ1 montre un niveau d’eau atypique pour la nappe Astienne (environ 31m NGF) difficilement explicable en l’absence de lithologie, car il devrait être inférieur au niveau des piézomètres situés au nord dans la vallée du Libron (PZ3,PZ4 et puits de St Jean de Libron) compte tenu que les eaux de la nappe Astienne se dirigent vers le Sud, de plus en plus profondément.

Par-contre PZ2 avec son niveau d’environ 23 m est lui plus cohérent vis à vis de la nappe Astienne car son niveau est plus bas que PZ3, PZ4 et le puits de St Jean de Libron. Donc ce piézomètre censé représenter l’amont d’une hypothétique nappe superficielle représente finalement l’aval de la nappe Astienne et montre des taux de chlorure anormalement élevés pour la nappe Astienne qui en moyenne est au alentour de 60 à 90 mg/l. Ce piézomètre dépasse les 200 mg/l de chlorure. A noter que l’expert d’Antéa Group propose de reboucher ce piézomètre (PZ2) pour le refaire comme initialement prévu par l’hydrogéologue agréé de 2000 en le creusant à 20 m même si il est sec. Que penser d’une t’elle expertise ? Pour nous, cette société Antéa Group ne cesse de donner des conclusions non objectives en faveur de l’exploitant, les autorités semblent apprécier ce genre de manœuvres et laissent faire.

Le 05/08/2020 un forage sur la nappe Astienne à 400 m au sud de l’ISDND a été contrôlé par le SMETA (syndicat de l’Astien). Il ressort que les chlorures avoisinent les 100 mg/l alors qu’à 4km au Nord Est de la décharge donc en amont, le forage de la Baume touché parfois par des pollutions agricole (nitrate et pesticide voir tableau ci dessous) lui a des chlorures autour de 70 mg/l (de 1997 à 2008 source: ARS). Donc pour les chlorures, l’agriculture a bon dos, il semble bien que c’est la décharge qui pollue la nappe Astienne aussi bien au Nord qu’au Sud de la décharge. Dommage que les chlorures de vinyle n’aient pas été analysées, cela aurait permis d’éclaircir la provenance de ces chlorures.

A noter que lors de cette analyse par le SMETA à 400 m au sud de la déchage, les nitrates étaient anormalement élevés pour la nappe Astienne, 21.3mg/l au lieu 0 à 6 mg/l. Avant d’incriminer une nouvelle fois l’agriculture, il est intéressant d’observer les taux de chlorure les 23 et 24 octobre 2018 réalisé par la société SERPOL sur la décharge (PZ1 26,9 mg/l de nitrate 400 m en amont du forage contrôlé par le SMETA) . Dans l’ordre PZ1, PZ2,PZ3,PZ4 puis le seuil réglementaire à ne pas dépasser pour l’eau potable.

PZ1 26,9 mg/l alors qu’il y a extrêmement peu de champs agricoles en amont au Nord (voir carte de situation des piézomètres ci-dessous) et pour PZ3 64,5 mg/l ce qui est bien au-dessus des seuils réglementaires pour l’eau potable.

Lors de sa campagne d’analyse du 23 et 24 octobre 2018 la société SERPOL fera cette conclusion:

Comme nous venons de voir ci dessus il fallait également ajouter les nitrates aux paramètres de dépassements réglementaires de comparaison pour l’eau potable en plus de la conductivité, fer, manganèse, chlorure et bactéries mais l’auteur a aussi oublié le COT (voir ci dessous).

Quel cocktail de polluants qui va directement dans une nappe d’eau potable si il s’agit bien de l’Astien! Cela serait scandaleux et les autorités ferment les yeux là-dessus, depuis déjà 20 ans. Alors que les enjeux du SAGE de l’astien (Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux) sont entre autre de maintenir un état chimique de la nappe astienne compatible à l’alimentation en eau potable.

A l’évidence la CABM bénéficie de passe droits de la part des autorités depuis longtemps déjà…

Mais au fait, comme vu précédemment, si l’écoulement de la nappe Astienne se fait vers le Sud, pourquoi le Nord de la décharge est il aussi pollué ? C’est Lucien Bousteyak, le commissaire enquêteur qui avait remis un avis défavorable en 1998 qui nous apporte la réponse (voir son commentaire ci dessous).

Voilà, actuellement l’écoulement des eaux superficielles et souterraines peu profondes se fait très clairement vers le piezomètre 4, sauf lors de grosses pluies, ou dans ce cas, une parti de la pollution se retrouve dans le ruisseau, c’est alors le piézomètre 3 qui est touché (voir ci dessous, vert PZ4, Bleu PZ3 et Bleu PZ2 graphique issu du rapport d’activité de 2019). On peut y constater que l’exploitant sur 2018 et 2019 ne fait plus qu’une analyse par an . Pourquoi? C’est non conforme à la réglementation. Les autorités laissent-elles faire ? Pour le puit du domaine de St Jean de Libron aucune analyse pour 2019. De mieux en mieux.

Régulièrement il est fait allusion de la présence de 2 aquifères (nappes), un superficiel et un profond, l’Astien. L’Astien est bien présent en profondeur mais la nappe superficielle est plus discutable car à l’évidence d’après l’étude d’impact de 1997 jusqu’à 35 m il s’agirait plus de lentilles sableuse permettant parfois l’exploitation de quelques puits sur le plateau de Montimas. Mais le niveau d’eau de ces puits ne dégagent pas une surface piézométrique pouvant être assimilé a une nappe.

Nous pensons donc que ces lentilles sableuses superficielles sur le plateau de Montimas s’écoulent effectivement avec la pente dans la vallée du Libron pour rejoindre une nappe peu profonde qui est tout simplement la nappe Astienne. Ceci n’a pas été mis en évidence lors des études d’impact. C’est exactement ce que reprochait Mr Lucien Bousteyak, le commissaire enquêteur en 1998 qui dans sa conclusion ou il a émis un avis défavorable, dénonçait :  » la pollution du site n’a pas été suffisamment analysée pour constater qu’il y a danger. Ces risques auraient pu être appréhendés par une sérieuse étude hydrogéologique du secteur et son environnement. On s’est restreint à étudier le site seul. « 

Alors à présent, nous comprenons mieux pourquoi chaque année pour justifier d’anomalies dans le piézomètre 4 particulièrement, un expert est payé pour trouver des explications autres qu’une pollution de la décharge. C’est l’agriculture qui en fait systématiquement les frais, voici quelques exemples:

Ci-dessus en 2006, la justification pour expliquer le COT (Carbone Organique Total) anormalement élevé. C’est soit disant un phénomène de paillage ou de compostage dans des vergers qui va être mis en cause. Ces explications sont vraiment tirées par les cheveux. La mauvaise foi n’a aucune limite…

Autre exemple:

A noter que la DREAL cautionne ces accusations sans preuves envers l’agriculture en refusant de mettre place des investigations supplémentaires. Comme par exemple, d’ analyser précisément les chlorures et notamment le chlorure de vinyle qui est un traceur indiscutable de la pollution des décharges. Dans d’autres décharges, comme par exemple pour l’ISDND de Villeveyrac (34), le chlorure de vinyle est analysé, pas à St Jean de Libron. Pourquoi ? A noter que pour l’eau potable, les chlorures doivent être inférieurs ou égaux à 250mg/l, par contre, pour les chlorures de vinyle un cancérigène reconnu la limite est fixée à 0,5µg/l. On comprend aisément qu’il serait criminel d’envoyer des chlorures de vinyle dans une nappe d’eau potable. Ce chlorure de vinyle provient de la dégradation des PVC très répandue dans les décharges. Il est très fréquent prés des vieilles décharges.

L’expoitant ne mesure pas les chlorures dans les lixiviats pourtant demandé dans l’arrêté préfectoral de 2018 (voir extrait ci-dessous), sans doute pour ne pas que l’on fasse le lien de cause à effet. Mais peu importe, la littérature nous renseigne sur ce point et nous savons que les concentrations de chlorures peuvent dépasser les 5000 mg/l dans les lixiviats. Alors sincèrement l’agriculture a vraiment bon dos.

La mention « fréquence des prélèvements si rejet » intrigue. Est-il autorisé de rejeter des lixiviats bruts dans l’environnement ? Mais il est vrai que ces dernières années, à chaque épisode méditerranéen, l’exploitant le fait par débordement des bassins.

Dans un document du SMETA de 2017 : http://www.astien.com/documents/Eval_env_sageastien_a_valider_280917.pdf

Nous constatons que les chlorures dans la nappe Astienne dépassent dans certains secteurs les 200 mg/l, mais en aucun cas l’agriculture n’est mis en cause. C’est pour le SMETA une origine naturelle provoqué par le sel marin proche du littoral.

Alors pourquoi a proximité de la décharge de St Jean de Libon c’est l’agriculture qui est pointé du doigt ? Il est peu probable que ce soit du sel marin non plus si loin de la mer. Il est donc évident que ces chlorures proviennent des lixiviats de décharges surtout avec des taux de plus de 600mg/l voir 1000 mg/l dés la mise en place des piézomètres dans les années 2000. Cela démontrait immédiatement que l’hydrogéologie de ce site n’était pas approprié à ce genre d’exploitation comme le réclame la réglementation. Surtout qu’il faut signaler que les 10 premières années, les résultats de seulement 3 piézomètres réglementaire sur 6 seront rendu public car soit disant que les autres piézomètre étaient défaillant.

Il est quand même étrange que les autorités est laissé passer une telle imposture sur une si longue période et donne encore une autorisation de prolongation d’exploitation jusque 2029.

Conclusion sur les eaux souterraines:

Il serait grand temps de faire les choses sérieusement à présent, car le constat est accablant. 1998 un commissaire enquêteur remet un avis défavorable pour un risque de pollution de la nappe Astienne qu’il avait clairement décrit et annoncé. L’exploitant et les autorités passent en force et feront mettre en place en 2000 un réseau de surveillance des eaux . Au bout de 20 années de pollution, ce réseau de piézomètres n’est toujours pas opérationnel.

  • la direction des eaux écoulements souterrain n’est toujours pas connue avec certitude.
  • le piézomètre amont deviendrait aval et les avals deviendraient amonts, si cela est confirmé on pourrait en rire, mais ce serait juste lamentable. Nous ne pourrions plus faire confiance ni en la CABM, ni a certains experts, ni aux autorités.
  • Un piézomètre au Nord-Ouest PZ F n’a jamais fourni d’information. Il a été rebouché et non remplacé alors qu’il faisait parti du réseau piézométrique réglementaire.
  • Disponibilité des données limitée et ponctuelle.
  • Absences de documents d’exécution (coupe technique et lithologie) qui rend les interprétations difficiles.

Après avoir été alerté il y a 20 ans, est il normal que des polluants en tout genre aient pénétré et pénètrent encore directement dans une nappe d’eau, (a l’évidence la nappe Astienne)? Malheureusement cette nappe a un taux de renouvellement faible ? Donc ces polluants risquent de migrer ailleurs dans la nappe et d’y rester longtemps encore.

Est-il raisonnable de vouloir continuer à enfouir des déchets sur cette décharge encore pendant 10 ans et voir même plus avec des arguments aussi douteux ? :

  • La géologie du site est favorable à l’exploitation de l’ISDND.
  • La nature du terrain empêche tout risque de pollution de la nappe Astienne.
  • La nappe polluée est une nappe superficielle, pas la nappe Astienne.
  • Il s’agit de pollutions agricole.

La moindre des choses est de mettre en place à présent un vrai réseau de piézomètres de suivi des pollutions au Nord comme au Sud de la décharge comme conseillé par l’INERIS et de cesser tout enfouissement supplémentaire.

3/ Les eaux de surface:

Brièvement nous allons évoquer les pollutions du ruisseau qui relie la décharge au cour d’eau, le Libron. Contrairement aux odeurs et aux pollutions souterraines, cette pollution de surface était bien visible. Alors petit récapitulatif en images, l’eau du ruisseau à la sortie de la décharge année après année… (2018, 2019,2020).

2018

2019
2020

Ce ruisseau passant à quelques mètres du piézomètre n° 3 semble influencer les résultats vis à vis des chlorures lors de période de précipitations importantes surtout à partir de 2017. 2017 semble bien montrer que si les chlorures ne se retrouvent pas dans le piézomètre 4, ils se retrouvent dans le ruisseau et se retrouvent donc en partie, dans le piézomètre 3.

Fait aggravant, car d’après une carte du SMETA (Syndicat Mixte d’Etudes et de Travaux de l’Astien), l’ISDND se trouve dans la zone jaune foncé proche du Libron, donc dans un secteur où la nappe astienne est sensible aux pollutions superficielles.

Pourquoi le SMETA qui est chargé de la protection de la nappe Astienne ne s’inquiète pas de la présence d’une telle décharge à cet endroit ? Site ou à l’évidence l’ hydrogéologie n’est absolument pas favorable à ce genre d’exploitation contrairement à ce que laissent croire les études biaisées payées par la CABM avec l’argent du contribuable.

Suite à un incendie sur la décharge en 2010, notre Sous Préfet précédent s’inquiétant pour la nappe Astienne demandera l’avis du SMETA. Dans sa réponse en juin 2011 nous constatons que le SMETA ne prend absolument pas en considération les écoulements d’eau souterrain peu profond qui se font en direction du Libron une zone trés vulnérable aux pollutions superficielles. Mieux le SMETA soutiendra également que la nappe Astienne n’est pas sous la décharge malgré une carte dans un document du SMETA de 2007 qui montre que la nappe est bien sous la décharge ce qui est confirmé par la présence de forages dans ce secteur.

Pourquoi hormis le commissaire enquêteur de 1998 tout les autres spécialistes minimisent à ce point les faits ou cherchent même à les dissimuler?

Pourquoi après l’étude de tout ces documents, il nous saute aux yeux, à nous les riverains non expert en hydrogéologie que la nappe Astienne est belle et bien touchée au Nord comme au Sud par les pollutions de la décharge? Comme l’avait annoncé il y a plus de 20 ans le commissaire enquêteur qui avait remis un avis défavorable.

Antéa Group , le SMETA, la CABM, la DREAL et la Préfecture se sont ils regroupé pour former une association de pollueur?

Reprenons la carte de qualité de l’eau tirée du site internet du SMETA, elle démontre toutes les contradictions de ces experts. L’ISDND a été placé dans un cercle rouge, il est clairement situé dans une zone dite vulnérable aux pollutions superficielles alors que les experts nous expliquent que la nappe Astienne est située en profondeur bien protégée par une grosse épaisseur d’argile. Vous y comprenez quelques chose, vous ? Ces gens sont ils payés pour cacher l’évidence ?

Alors que devons nous comprendre de cette carte ? Pour nous c’est très simple, les pollutions constatées en jaune foncé rendant l’eau non potable naturellement dans le cercle rouge proviennent non pas de pollutions superficielles (sauf au niveau de la vallée du Libron ou cela est possible) mais de 50 ans d’enfouissements d’ordures ménagères dans un lieu absolument pas approprié. La bande jaune descend vers le sud de la décharge exactement dans le sens d’écoulement des eaux de la nappe Astienne. A noter que plus on va vers le Sud, plus la nappe Astienne est profonde. Pour rappel le niveau de la nappe au Nord du cercle rouge est d’environ 31m NGF et au Sud d’environ 6 m NGF. Alors au Sud de la décharge, la qualité de l’eau est elle réellement impactée par des pollutions superficielles ou plutôt par les lixiviats de la décharge de St Jean de Libron sur plusieurs km ? Dans le futur jusque où va s’étendre cette pollution ? Va t’on retrouver des chlorures de vinyle ou autres polluants à Villeneuve les Béziers, Sérignan, Valras ?

Revenons à l’étude d’impact de 2015.

Il est également intrigant de constater que l’étude d’impact de 2015 affirme que les bassins de lixiviats sont bien calibrés alors que lors des épisodes méditerranéens, ils débordent.

  • le 26 novembre 2018 l’exploitant déclare un débordement de ces bassins de lixiviat.
  • le 26 octobre 2019 le bassin de lixiviat a de nouveau débordé.

Mais ce n’est pas grave ils veulent encore ouvrir deux casiers supplémentaires.

Conclusion finale: Il semble évident que l’autorisation préfectorale de 2018 repose sur une étude d’impact (2015) biaisée et dangereusement orientée en faveur du projet de la CABM. Que le commissaire enquêteur a totalement été dupé. De Même, le travail de police réalisé par la DREAL et la Préfecture pose sérieusement question, au-delà des négligences, on peut se demander si il ne s’agit pas de complicité.

Car la réglementation stipule que les décharges doivent être implantées dans des sites géologiquement favorables afin de constituer une barrière dite passive. Nous suspectons l’exploitant de parfaitement savoir dés les années 2000 que l’avis défavorable était parfaitement justifié avec les premiers résultats d’analyses des piézomètres. Ces premiers résultats ont montré de sérieuses anomalies qui confirmaient que le site n’était absolument pas favorable à ce genre d’exploitation. A noter que seul les résultats de 3 piézomètres sur 6 ont été rendu public pendant 10 ans. Nous sommes convaincu que l’exploitant avait donc parfaitement conscience qu’il y avait des risques de pollution des nappes. Mais cela ne l’empêchera pas d’enfouir des déchets brut et putrescibles dans cette décharge à l’encontre de la réglementation en vigueur et des risques de pollution de l’air avec la mise en danger de la santé des riverains mais aussi avec la pollution de la nappe Astienne une eau naturellement potable.

Jusqu’à présent la justice administrative a laissé faire, va t’elle enfin réagir ? et la justice pénale va t’elle agir face à ces pollutions de l’air et des eaux provoquées par le non respect de la réglementation mais aussi de la mise en danger de la santé des riverains ?

4/ Prise de contact avec les nouveaux responsables des déchets de la CABM:

Pour information, notre Maire et nouveau Président de l’agglomération, M. Ménard a été informé à plusieurs reprises de ces problèmes d’odeurs et de pollution de la nappe Astienne. Il a également reçu une copie d’un courrier fait à M. le préfet de l’Hérault qui alertait de cette situation vis à vis de la nappe Astienne.

Le 17 septembre 2020 M. Ménard, avec les responsables des déchets de l’agglomération, nous ont reçus dans leur locaux. Nous sommes sorti de cette réunion dépités car:

  • la nouvelle agglo ne veut pas entendre parler du passé et pourtant il faudra bien assumer les conséquences de ces fraudes multiples.
  • Le discours était basé sur la continuité de leur plan acté par son prédécesseur avec certes des travaux pour améliorer la situation des odeurs mais surtout, ouvrir deux nouveaux casiers pour enfouir toujours plus, malgré la situation.
  • Malgré cette situation, la CABM envisage de continuer d’enfouir des plastiques où 10% de putrescibles restent collés, car pour eux c’est légal et ils ne peuvent pas les laver. Donc la méthanisation, hors de contrôle depuis plus de trois ans, va continuer d’ être alimentée, malgré un quasi triplement de la production de biogaz injustifiable, car illégal.

Quelques jours plus tard, la colère couvant dans le quartier, les riverains membres du collectif recevront un courrier par mail de M. Ménard, nouveau Président de la CABM. Il expliquera que les erreurs du passé ne peuvent pas toujours se rattraper, que les casiers suivants seront ouvert, mais réalisés de manière différente. Qu’ils ne commettront pas les mêmes erreurs. Mais tout cela, nous l’avons trop entendu déjà car il faut peut être rappeler aux nouveaux dirigeant de la CABM que:

  • L’ancien maire de Béziers, Mr Couderc avait promis que ce centre d’enfouissement n’émettrait pas d’odeurs.
  • lors des pannes à répétition de l’ancien système de valorisation des ordures (UVOM) qui menaient à l’enfouissement de déchets ménager brut en décharge et qui aboutissaient à des odeurs, on nous a expliqué: cela ira mieux avec le nouveau système de valorisation des déchets (VALORBI). Résultat, cela a été pire.
  • Pendant des années le service des déchets de la CABM niait la situation ou nous trouvait des excuses bidons comme pour l’été 2017 ou les odeurs étaient perçues à plus de 1 km tout les soirs, on nous expliquait alors que c’était parce qu’il était sur le dôme du casier 3 mais que cela irait mieux avec le casier 4. Résultat, cela a été encore pire. Alors les promesses que cela ira mieux avec un casier 5, nous laisse très perplexe. Nous disons STOP….

Notre colère nous semble parfaitement légitime face aux défaillances et manipulations de la CABM mais plus grave de l’ETAT qui est incapable de protéger rapidement les riverains et l’environnement. Pire, les autorités (préfecture et DREAL) cautionnent les infractions et allègent les contrôles de surveillance des eaux souterraines alors que les pollutions sont bien là.

Par conséquent, le seul point positif de ce courrier, est que Mr Ménard annonce: « Parallèlement, nous allons mener une étude pour voir si une alternative existe et dans quelles conditions. » ENFIN…….. Mais que vaudra cette parole politique ? Jusqu’à présent nous avons bien vue que Mr Couderc avait promis l’absence d’odeur et dés que son successeur Mr Lacas pourtant médecin est arrivée la situation a totalement dérapé.

A ce stade, faces aux nombreux manquements aux règles et disons le, face aux fortes suspicions de dissimulation de la situation vis à vis de la nappe Astienne, on se demande simplement pourquoi les autorités n’ont toujours pas procédé à une fermeture administrative de cette décharge. L’argument de l’utilité publique de cette décharge gérée par la CABM est il audible face à l’utilité publique d’une ressource en eau potable utilisée par de nombreuses communes au delà de la CABM? Sachant que 8 km plus loin, visible de notre quartier et toujours sur la nappe Astienne les autorités ont autorisé une 2éme méga décharge (COVED Montblanc) avec 130 000 tonnes de déchets autorisé par an qui servira à des déchets venu de on ne sait où?

5/ Information complémentaire qui remet en partie en cause ce qui a été écrit vis à vis de la nappe Astienne dans cet article.

Complément d’information, après quelques recherches complémentaire. Nous ne pouvons que déplorer le manque de sincérité qui entoure ce dossier mais à ce jour un doute subsiste encore. Autant la réponse du SMETA à Mr le sous préfet et les études d’Antéa Group qui laissent croire que la nappe Astienne n’est pas sous la décharge font entrevoir un complice manque de rigueur, autant nous avons un doute vis à vis de la profondeur de cette nappe.

Effectivement l’unique sondage profond de la SORE de 1997 s’est arrêté à -21,2 m NGF alors qu’une carte du SMETA nous laisse penser à présent que cette profondeur serait justement le toit de la nappe Astienne. L’arrêt du sondage à cette profondeur est il un hasard ? Ou un acte délibéré afin de rester dans le flou vis a vis de la présence de la nappe Astienne sous la décharge.

Cette information est parfaitement cohérente vis à vis de certaines profondeurs de forages rencontrées sur Montimas. Car oui il y a de nombreux forage sur Montimas, tout simplement parce que, par le passé le seul accès à l’eau était par forage, puits ou par cuves remplis par les pompiers. A ce jour certain riverains ne sont toujours pas relié à l’eau de la ville. Les profondeurs de ces forages nous font penser que la nappe Astienne est plutôt entre -20 à -50 m NGF que -0,40m à -11,8 m NGF suggéré par le sondage de la SORE. Ou encore -12 m NGF avec le piézomètre (PZ1) demandé par l’hydrogéologue agréé en 2000 pour surveiller la nappe Astienne. Que de doutes qui persistent face au manque de sérieux des études financées par l’exploitant (mairie de Béziers puis CABM) même après 20 ans d’exploitation à l’encontre d’un avis défavorable.

Pour résumer nous aurions des lentilles sableuses peu profondes sur le plateau de Montimas permettant l’exploitation de puits aujourd’hui tous pollués autour de la décharge, entre -0,4 m et -11,8 m NGF une nappe intermédiaire polluée par la décharge et enfin la nappe Astienne à partir de -20m NGF. La nappe Astienne aurait donc échappé à toute surveillance rigoureuse pendant 20 ans au niveau du site, alors qu’il semble qu’il y ai environ que 10 m d’épaisseur qui la sépare d’une nappe intermédiaire polluée. Plus que jamais nous souhaitons une étude hydrogéologique réellement sérieuse pour faire la lumière sur tout cela.

La réalité ressemblerait elle à ce schéma ?

Les riverains commencent à apporter des informations privées comme une analyse d’eau de 2005 sur un forage à plus de 500 m à l’Ouest de la décharge atteignant une nappe profonde inférieur à -20 m NGF. Nous y retrouvons des chlorures à 150mg/l et des nitrates à 25 mg/l ce qui semble haut pour la nappe Astienne. Sans doute, va t’on nous expliquer que c’est l’agriculture. Pourquoi pas, mais c’est assez curieux que pour l’exploitation d’une décharge, l’hydrogéologie soit favorable et pour l’agriculture l’hydrogéologie est visiblement super défavorable. A méditer ! Mais cela nous confirme que l’hydrogéologie de ce site n’a jamais été favorable à ce genre d’exploitation comme le demandait la réglementation.

Arrêté du 15/02/16 relatif aux installations de stockage de déchets non dangereux

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Malgré la présence de riverains sous les vents dominants, la CABM a transformé sa décharge en méthaniseur géant. Plus de la moitié du biogaz produit n’était pas capté.

Voici les comptes rendu officiel des  Commissions de Suivi de Sites (CSS) du 6 décembre 2019, ils diffèrent sur certains points de celui que nous avions déjà réalisé dans un article précédent : « La mascarade continue même en Commission de Suivi de Site (CSS) du 06 décembre 2019 ». On peut y constater par exemple que les problèmes de non recouvrement sont totalement passés sous silence ainsi que bien d’autres éléments troublant :

1.0-Compte rendu signé CSS Valorbi1.0-Compte rendu signé CSS St Jean de Libron

1/ VALORBI

Voyons un peu les éléments intéressants de ces comptes rendus.  Commençons par celui de VALORBI:

11/ Les tunnels

CSS valorbi tunnel

Dans cet extrait du compte rendu de CSS du 06/12/2019, nous découvrons que VALORBI est en sous capacité et nécessite la construction de tunnels de fermentations.

Pour bien comprendre la situation et le manque de sérieux qui entoure tout ce projet il est nécessaire de refaire un petit historique:

Dans les années 1990 la décharge de St Jean de Libron faisait déjà parler d’elle par des manifestations.

photo manif 1994

cliquer ici pour article Blocage de la décharge du 22 décembre 1994

Suite a des manifestations, en 1997 Mr Couderc (maire de Béziers) promettra verbalement qu’il n’y aurait que l’inerte d’enfoui dans cette décharge. Il fera même une réponse écrite  qui dira  « la nature sélective des déchets admis élimine d’une part toutes les odeurs et  ….. ».

couderclettreCouderc28051997

En 1998 les questions au maire par un commissaire enquêteur ne laisse aucun doute sur le fait qu’il ne devait pas y avoir de fermentescibles dans cette décharge. Car c’est bien de cette façon que Mr Couderc a fait accepter cette décharge aux riverains et mis fin aux manifestations: par la promesse qu’il n’y aurait que de l’inerte donc pas de fermentescibles.

commiss1998 question couderc face caché du projet

Pour information ce commissaire enquêteur remettra un avis défavorable à la continuité de cette décharge pour des problèmes d’urbanisme proche et un risque de pollution de la nappe Astienne.

voir avis défavorable du  commissaire enquêteur 20/07/98

Bien entendu la préfecture autorisera quand même la poursuite de cette décharge. Vis a vis des odeurs a cette époque cela se passait plus ou moins bien mais rien de catastrophique. C’est avec l’arrivé d’une entreprise privé en 2010, Biogaz Libron (qui deviendra par la suite Quadran puis Total) avec l’objectif de valoriser le biogaz  issu des déchets en électricité que les choses ont sans doute commencé à déraper. Cette entreprise n’aurait elle pas  incité la mairie puis l’agglo de Béziers à enfouir du putrescible pour assurer un rendement maximum de son moteur de cogénération.  La mairie de Béziers puis l’agglo auraient elles alors détourné l’usage de cette décharge pour en faire un méthaniseur à ciel ouvert ? Compte tenue des habitations proches mentionné dans l’avis défavorable du commissaire enquêteur en 1998 et de la présence d’un risque de pollution de la nappe d’eau souterraine potable de l’Astien, un tel comportement ne serait il pas criminel pour les riverains et l’environnement?

Le rapport de la CRC (chambre régional des comptes) semble pourtant nous confirmer cette hypothèse :

Effectivement la CRC nous rappel que la préfecture a autorisé  la CABM  à enfouir des déchets non traité du 27/12/2013 au 1/07/2015 le temps de moderniser l’ancien centre de valorisation des déchets l’UVOM pour devenir VALORBI. Effectivement l’UVOM vieillissant accumulait les pannes et de ce fait multipliait les enfouissements de déchets brut à la décharge même avant 2013. Ces enfouissements illégaux ont été couvert par la préfecture jusqu’ au 1 juillet 2015 par arrêté préfectoral.  A noter que cet arrêté préfectoral avait été attaqué au tribunal administratif par l’association de quartier et une autre association environnemental car cela était totalement illégal.

https://www.midilibre.fr/2014/02/03/montimas-ne-veut-pas-d-un-quartier-poubelle,816907.php

Voir cette extrait tiré du Sénat :RAPPORT 415 (98-99) – OFFICE PARLEMENTAIRE D’EVALUATION DES CHOIX SCIENTIFIQUES ET TECHNOLOGIQUES

sénat mise en décharge

Malheureusement compte tenu, du refus de juger en urgence qui aboutira a un long délais avant le  jugement, le juge estimera en 2016 qu’il n’y a plus  lieu de statuer notamment par ce que la CABM  soutiendra que depuis mars 2015 la totalité des déchets ménagers sont dirigés dans le centre de valorisation des déchets.

mensonge agglo au tribunal

voir jugement du 15 décembre 2016

Sauf que la CRC nous montre ci dessous que même après le   1 juillet  2015 la CABM a continué d’enfouir des ordures non traitées donc du putrescible jusque 2017.

Extrait du rapport de la chambre régional des comtpes

Le temps passant on se rend compte que la CABM a menti et manipulé le tribunal administratif d’autant plus que la CRC révèle que VALORBI ne fonctionne pas et occasionne des taux de refus nettement supérieur a d’autres installation comparable et en plus nous savons à présent que ces refus contenaient beaucoup de  matières fermentescibles.

taux de refus

En 2017, suite à un courrier de la CABM à la préfecture, le préfet précisera bien qu’il est défavorable a l’enfouissement de déchet brut non traité sur le site de Saint Jean de Libron, au regard des nuisances olfactives supplémentaire que cela générerait….

zoom lettre préfet

Voir réponse du préfet à la CABM 19.06.2017

Et pourtant en 2018 du putrescible a  été enfouie massivement en décharge  des déchets mal traité, non stabilisé et pour cause la CRC nous révélera que pour que Valorbi puisse traiter  62000 tonnes d’ordures ménagère: Le projet de modernisation présenté par bioreva (candidat retenu par la CABM pour la modernisation du site dans un marché public douteux)  nécessitait la création de deux tunnels de fermentations supplémentaire pour l’excédent de la fraction organique (0-80mm). Ou alors de l’envoyer directement en décharge.

0-80 direct en décharge A l’évidence c’est l’enfouissement en décharge  qui a été choisi étant donné qu’à ce jour  les tunnels ne sont toujours pas construits. Voila pourquoi il faut construire  6 nouveaux tunnels prévu seulement pour la fin de l’année 2020 afin de se conformer enfin à la réglementation. La CABM a juste 3 ans de retard voir plus. La CABM prenait donc bien la décharge de st Jean de Libron pour un méthaniseur a ciel ouvert et ceci, malgré la présence de riverains sous les vents dominants et malgré le courrier du préfet qui refusait l’enfouissement de déchet brut pour ne pas provoquer de nuisances olfactives supplémentaire. Alors que penser de l’enfouissement de déchet en état de fermentation en 2018?

bulldechetsquifument

De telles actes, alors que la CABM avait comme président un médecin de profession sont juste hallucinants et incompréhensibles.

Donc c’est bien les dysfonctionnements de VALORBI pourtant tout neuf (plus de 10 millions d’euros) et le manque de tunnels de fermentation qui ont conduit à un enfouissement massif de putrescible en décharge en 2018.

Mais alors pourquoi en 2018 la CABM a-t-elle voulu démanteler le SITOM du Littoral de Vendres qui avait  de bon résultat de valorisation pour envoyés les ordures ménagères à VALORBI qui avait des résultats de valorisation désastreux.

Cette décision a eu de graves répercussions sur la décharge de St Jean de Libron qui a servi de four tout malgré les problèmes d’odeurs préexistant clairement dénoncé dans l’enquête publique de 2016.  Les fuites de gaz déjà présentes depuis de nombreuses années vont véritablement atteindre un stade catastrophique dés janvier 2018.

Pourquoi la CABM a t’elle voulu traiter 20 000 t de déchets supplémentaire en fermant le SITOM du littoral et en prenant les déchets de l’agglo du grand Orb, alors que VALORBI ne fonctionnait pas?

  • Les responsables des déchets ont ils  menti sur la situation, ou ne communiquaient ils pas avec Mr LACAS  président de la CABM pour discuter de telles décisions ?
  • Est ce lié au marché public douteux passé avec Bioreva (dont le patron était une connaissance d’un des deux techniciens responsables des déchets)   pour la conception de VALORBI ?
  • Ou est ce que Mr Lacas voulait  absolument se débarrasser du SITOM du Littoral durant son mandat? Un site  très proche de sa commune idem pour l’ISDND  de Vendres dont la fermeture est programmée pour fin 2021 ?

12/ Ruisseau  de Bagnols

Voici un extrait du compte rendu de la dernière  CSS du 06/12/2019 pour VALORBI :

ruisseau VALORBI

Nous avons pu constaté que  l’eau sortant de VALORBI polluait le ruisseau  de Bagnols, nous l’avons évoqué dans un dossier spéciales VALORBI que MR le sous-préfet a refusé d’annexer au compte rendu. Vous allez comprendre pourquoi en lisant ce dossier: réflexions et questions sur VALORBI.

 Dans le compte rendu de CSS du 06/12/2019, nous voyons qu’une pollution a été constatée au mois d’aout 2019, la DREAL demande donc un rapport d’incident à l’exploitant. Le problème est  que notre dossier sur VALORBI révèle que cette pollution est beaucoup plus ancienne et que la DREAL a même été déjà alertée en janvier 2014 par une association qui a  visiblement vite jeté l’éponge car elle est très peu venu aux CSS.  A t’elle été écœurée par les réponses données par la CABM et la DREAL sur un sujet   sérieux et surtout par le manque de résultat ?

Aujourd’hui nous pouvons  même affirmer que cette pollution existait , il y a déjà  environs 10 ans et existait peut être même depuis la création de l’UVOM qui deviendra ensuite VALOBI.

Ce dossier de réflexion et questions sur VALORBI remet  en cause le travail de la DREAL qui même alerté en 2014 ne verra pas cette pollution, décidément l’histoire ne cesse de se répéter même avec VALORBI.

Que penser du  fait que Mr le sous préfet refuse de l’annexer au compte rendu de CSS ?

2/ ISDND de St Jean de Libron :

A présent passons au compte rendu officiel de la décharge de St Jean de Libron :

1.0-Compte rendu signé CSS St Jean de Libron

21/ La CABM

rendement fois 2,5

Commençons par ce commentaire de la CABM (agglo Béziers):

Nous voyons  que tous les travaux mis en place à partir de mi décembre 2018 ont permis de multiplier le rendement de captation du biogaz par 2,5. Présenté de cette manière  cela semble très positif mais  nous ne sommes pas certain que les lecteurs comprennent réellement ce que cela signifie.  Car en réalité c’est un aveu dissimulé. Cela signifie qu’avant les travaux d’urgence démarré mi décembre 2018,  ce gaz s’échappait dans l’air et gazait totalement les riverains jusqu’à 5 km , nous parlons de fuite colossal de l’ordre de 600m³/heure de biogaz.

C’était l’enfer et les habitants ont développé de nombreux symptômes avec des maux de têtes, les yeux irrités, les voies respiratoire irrités (du nez jusqu’aux bronchioles), des nausées , des vomissements, perte de la voix (idem pour les animaux), des problèmes de peau, etc….

Quel palmarès de la part de la CABM, la préfecture et la DREAL!  Rappelons qu’en 1998 un commissaire enquêteur avait remis un avis défavorable à cette décharge notamment pour un problème d’urbanisme proche et un risque de pollution de la nappe Astienne et pourtant de 2013 à 2018 la CABM protégée par la préfecture enfouira massivement en toute tranquillité des  déchets putrescibles. Cette décharge de plus de 40 ans va donc subitement multiplier sa production de biogaz par  2,5, c’est probablement un record de FRANCE. De l’illégalité dangereuse pour les Hommes, une ressource en eau potable et l’environnement couverte par l’ETAT (préfecture, DREAL et même tribunal administratif).

Une certaine complicité entre la CABM, la préfecture et la DREAL pose question. Effectivement  malgré de nombreuses plaintes comme par exemple déjà en septembre 2017 ou un riverain écrivait au préfet pour alerter d’une situation totalement anormale et s’interrogeait sur ces conséquences: extrait ci dessous.

courrier riverian sept2017

Pourtant en février 2018 au lieu de mettre l’exploitant en demeure de ne pas émettre d’odeur, la préfecture lui accordera une prolongation d’exploitation jusque 2029. Curieux non ?

Il nous faudra mettre la pression  en manifestant pour enfin obtenir une mise en demeure de ne pas émettre d’odeur émise seulement le 29/01/2019  et obtenir un suivi de la qualité de l’air par Atmo Occitannie.

Est il normal de devoir manifester pour simplement faire respecter la loi alors que les autorités ont été sans cesse alertées même en CSS ?

Revenons au compte rendu de CSS, concernant la nature des déchets enfouis

seul les déchets inertes

Lors de cette CSS le  6/12/2019 la CABM affirme que seul les déchets inerte sont enfouis sur le site. 20 jours plus tard voici la photo prise (le 26 décembre 2019). Nous n’avons eu à ce jour aucune explication. Mais c’était bien interdit.

P1070808 26.12.2019 15h48

Évoquons le ruisseau remplis de plastiques suite a l’épisode méditerranéen du 22 et 23 octobre 2019.

Lors de la CSS, pour justifier des plastiques dans le  ruisseau a l’extérieur du site, un technicien de la  CABM nous a  expliqué que cela avait été provoqué par l’éventration du casier de Béziers 2 suite aux importantes précipitations. Sur le coup surpris par cette réponse nous n’avions pas réagi lors de la CSS. Techniquement parlant cet argument justifiait  bien les plastiques dans le ruisseau. Mais nous avions un doute et après consultation avec d’autres riverains nous avons eu la confirmation  que le casier de Béziers 2 avait c’est vrai subit un phénomène de ravinement mais le casier n’a jamais été éventré (aucun plastique n’en est sortie). Pour nous, cela provenait du casier en court d’exploitation qui n’avait pas été recouvert correctement. Voir photos dans l’article:  la mascarade continue même en CSS du 06 décembre 2020.

Le problème c’est que l’exploitant peu difficilement reconnaître que  l’absence  ou le mauvais  recouvrement des déchets est la cause de la pollution aux plastiques dans le ruisseau compte tenu qu’il est mis en demeure de recouvrir les déchets tout les jours. Ce serait donc un délit.

Nous avons donc par mail immédiatement alerté la DREAL :

eventration casier

Suite a ce signalement la DREAL a t’elle réalisé un contrôle? Nous l’ignorons.

Mais voici a présent l’explication de la CABM dans le compte rendu officiel:

reponse pujol

AH! Soit nous n’avons pas compris la même chose, soit la sous préfecture couvre ce que nous pensons être un mensonge devant une commission officielle. A noter que nous avons demander le compte rendu de cet incident à la DREAL, à la préfecture  puis à Mr le préfet en  recommandé avec accusé réception. Mais rien,  nous avons juste reçu le compte rendu d’activité de 2019 de la part de la CABM mais aucune trace de cet incident n’y figure comme si cela n’était jamais arrivé.

Mais au fait, la DREAL valide-t-elle cette explication d’envol de plastiques pour justifier que autant de plastiques se retrouvent dans le ruisseau ? Techniquement parlant cela ne tient pas la route et même si désormais il s’agit d’envol de plastique et pas d’une éventration de casier, d’où viennent ces plastiques ? Du casier en cours d’exploitation non recouvert ?   A l’évidence l’exploitant peut raconter ce qu’il veut devant une commission officielle ou dans un compte rendu d’incident (c’est du déjà vue pour l’ISDND), cela n’a visiblement aucune importance pour les autorités.

Le pire dans tout cela c’est que la veille de la CSS, ce n’était pas recouvert non plus, nous avons présenté des photos, mais Mr le sous Préfet n’a pas voulu l’entendre car la CABM présentera une photo du casier recouvert le jour même de la CSS à 11h. Un recouvrement à 11h alors qu’ils étaient en plein travail n’avait aucun sens. Curieusement il n’y a aucune trace de ces photos ni de nos échanges verbaux sur ce sujet dans le compte rendu officiel. Qu’elle manque de transparence de la part de la Sous Préfecture de Béziers… Aurait elle des choses à cacher ?

Par la suite les recouvrements seront toujours mal réalisé, il nous faudra alerter des journalistes pour  dénoncer ces faits pour qu’enfin les recouvrements soit réellement réalisés: https://www.francebleu.fr/infos/environnement/dechets-de-montimas-mais-quoi-joue-donc-l-agglomeration-de-beziers-1578577395

Pourquoi faut il passer par des journalistes pour faire respecter la réglementation alors que nous avons sans cesse alerté les  autorités même en CSS ?

22/ L’ARS

Lors de cette CSS, l’ ARS reconnait que le H2S (sulfure d’hydrogène) est un des principaux marqueurs de l’exposition des riverains, effectivement ce gaz est lourd et se retrouve souvent plaqué au sol et pour nous particulièrement la nuit.

ARS

L’ARS évoque également  que les concentrations en H2S restent inférieur à la VTR de 2µ/̕m³ pour les expositions chroniques.  Notons que c’est sur cette base que l’ARS avait envoyé un courrier assez rassurant aux médecins de Béziers en oubliant de préciser que ces résultats avait été obtenu aprés travaux et donc après captage et brûlage de 400 a 600 m³/h de biogaz. Était ce  leur protocole pour  minimiser la situation sanitaire alarmante des riverains ?  Nous faisons remarqué que les mesures faites par « environnement air » pendant les travaux, elles seront ignorées alors qu’elles dépassaient jusqu’à  7 fois la VTR de 2µg/m³ .

Courrier ARS aux médecin de Béziers

En revanche bien que cette étude d’atmo occitannie  ai eu lieu après  les travaux d’urgences, l’ARS reconnait à cette CSS un dépassement de la VTR sur les expositions aigue (100µg/m³)qui a été observé sur site sur la période de mesure. Effectivement nous ne cessons de nous plaindre que les gazages ont lieu à la tombée de la nuit jusqu’au petit matin.

L’ARS reconnait également que la valeur guide de l’OMS (7µg/m³) a fréquemment été dépassé. 295 fois précisément dont 281 fois la nuit.

OMS 7µg

Face à ces résultats, des questions à l’ARS se posent :

Il est reconnu  que le sulfure d’hydrogène (H2S) est un gaz lourd qui se concentre dans les points bas (caves, tranchée, etc…) c’est pour cela qu’il est particulièrement dangereux.

a/L’ARS tient-elle compte que comme dans une tranchée, les gaz et H2S peuvent se concentrer dans les habitations ? Témoignage Facebook qui décrit cette situation:

temoignage facebook

b/L’ARS tient-elle compte que les H2S rentrent dans  les habitations ? Et surtout tient-elle compte qu’une fois à l’intérieur d’une maison, de combien de temps il faudra pour qu’ils s’évacuent ? Nous estimons que ½ heures en extérieur donne 4h en intérieur. Alors compte tenu de cela, les moyennes ne devraient elles pas être majorées en conséquence?

témoignage du 15/09/2020 sur notre réseau messenger :

temoignage messenger

Donc une fois que ces gaz sont dans les habitations, qu’elle est le protocole à suivre ? Ouvrir ou fermer les fenêtres ou même partir de la maison ??? Ces questions, nous nous les posons régulièrement et nous serions reconnaissant que l’ARS  nous précise  le protocole à suivre lorsque ces gaz pénètrent une habitation.

c/ Nous savons maintenant que le danger vient principalement des pic de gazage nocturne, alors pourquoi la remorque d’atmo Occitanie a-t-elle été retirée le 2 juin 2020 ? Car il nous semble que  c’était le seul moyen de mesurer ces pics de H2S en temps réel.  Les autres capteurs donnant soit une moyenne sur 15 jours,  soit ils  ne sont soit pas reconnu par l’ARS et la DREAL (boitier électronique de « environnement air »). Nous voyons bien que les moyennes diluent les pics nocturnes, de cette manière, la moyenne est parfaitement réglementaire pour l’exposition chronique au H2S.

d/ Qu’en est-il pour les expositions aiguë au H2S ? Sont-elles encore surveillées ??? Car il n’y a aucun doute que si la nouvelle torchère tombe en panne, nous serons à nouveau exposé à ce genre de forte concentration en  H2S. Mais peut être que la préfecture ne souhaite pas qu’il ai trop de données officielles sur des VTR qui pourraient être dépassées et préfère laisser juste le réseau de nez. Tout repose ainsi sur  des personnes qui s’épuisent, se lassent, s’absentent, s’agacent,  oublient,   jour après jour de remplir les feuilles de suivi des odeurs. Alors que la remorque d’analyse  était tellement plus  performante pour suivre la situation et fonctionnait très bien pour les H2S. C’est plus discutable pour les fumées de torchères étant cachée derrière un bâtiment.

e/ L’ARS tient elle compte de l’effet cocktail des polluants en sachant que le quartier de Montimas est situé sous les vents dominants. Nous pouvons donc être simultanément exposés :

  • aux déchets frais qui arrivent pouvant être riche en ammoniaque.
  • aux biogaz de décharge considéré comme toxique par le Sénat mais visiblement pas par l’ARS qui confond peut être avec du biogaz agricole.

    biogaz toxique
    https://www.senat.fr/rap/o98-415/o98-415_mono.html#toc78
  • aux fumées des torchères ou sont brûlé près de 900 m³/h de biogaz, les cheminées sont ridiculement basses et envoient parfois leur fumées au niveau des habitations. Irritation des yeux par dessèchement contrairement au biogaz qui fait plutôt larmoyer. Un riverain ayant travaillé dans l’aéronautique dit avoir l’impression de ce retrouver derrière un réacteur d’avion. Est ce vraiment sérieux cette multiplication de torchères sans aucune étude sur la dispersion des fumées ?
  • nouvelle pollution avec l’évaporation forcé même de nuit des eaux pluviales riches en lixiviat par la nouvelle torchère le transvapo ( odeur de solvant). Nous sommes surpris voir choqué qu’avec un médecin à la tête de la CABM à cette époque, on nous ai imposé une pollution supplémentaire la nuit, car avant les eaux pluviales s’évaporaient  par le soleil et le vent. Maintenant elles subissent une évaporation forcée grâce à cette nouvelle torchère. On retrouve donc  même des métaux lourd comme du cadmium très cancérigène dans les fumées de cette  torchère. Voir ci dessous un extrait de l’étude du contrôle des fumées des torchères qui donne une idées des métaux lourd retrouvé. On nous dira sans doute que tout est conforme à la réglementation, évidement!!!

analyse transvapo

Lors de cette CSS nous apprenons que aucun médecin n’a réagi au courrier envoyé par l’ARS  aux médecins de Béziers et Boujan sur Libron.

alerte médecin

Nous avons plusieurs commentaires à faire, face à cela :

Courrier ARS

  • Le courrier se voulait rassurant en ne parlant que de la moyenne de 2µg/m³ (le seul élément positif) sans parler de toutes les anomalies nocturnes, mais surtout sans préciser que ces résultats ont été obtenue après la mise en place d’une torchère supplémentaire fin 2018. Donc l’exposition des riverains à des fuites importante  de biogaz est passée sous silence, aujourd’hui nous savons que c’était des fuites allant jusqu’à 600m³/h de biogaz. Une telle pratique est elle vraiment sincère ?
  • Nous comprenons mieux pourquoi un spécialiste de la clinique Causse a Colombier ne l’a pas signalé après avoir refusé à sa patiente de lui de faire un certificat médical sous prétexte que ses irritations et déformations nasales pouvaient par exemple être provoqué par ses produits ménagers. Pour information même le chat de cette personne c’est retrouvé à ne plus pouvoir miauler occasionnellement. Toujours à la clinique Causse, un autre spécialiste avait pourtant bien réalisé un certificat médical pour une autre patiente qui avait perdu la voix, mais n’étant pas informé par l’ARS, il n’a pas pu le déclarer.Certificat medical xausa
  • Pour une autre voisine s’est  encore plus simple, son médecin traitant lui a  carrément annoncé qu’il ne ferait pas de signalement car sinon il serait embêté, qu’on allait  lui poser des questions. A  contrario un autre médecin à lui fait un signalement très tardif pour des maux de tête et problème cutané, est surpris (aux  dernières nouvelles) de n’avoir reçu aucun retour de l’ARS.
  • Certains riverains avaient  déjà transmis de  sérieux certificats médicaux a l’ARS  mais cette dernière  les rejettera sous un prétexte futile (voir ci-dessous) et  ne se donnera visiblement pas la peine de contacter ces médecins. Quel dommage qu’aucune étude épidémiologique n’ai été réalisée alors qu’un riveraine a même été contrainte de suivre une cure loin de chez elle pour retrouvé l’usage de sa voix.
  • ArS rejet certificat
  • Pour un riverain particulièrement exposé, il lui est impossible de guérir et est contraint de constamment reprendre des traitements médicaux. C’est un véritable empoisonnement qui perdure encore actuellement le 08 septembre 2020, par conséquent l’ARS va finir par recevoir d’autres signalements. A noter que cette personne s’est absenté 3 semaines dans sa famille cette année et son état de santé c’était nettement amélioré. Malheureusement de retour chez elle son état c’est à nouveau dégradé.
  • Les ophtalmologistes ne faisant pas parti des spécialistes alerté, nous comprenons mieux pourquoi ils n’ont pas signalé les problèmes aux yeux.

    En fin de CSS la personne qui représentait l’ARS est venu à notre rencontre et a exprimé qu’elle avait demandé à ce que les odeurs cessent. Dommage que nous n’ayons aucune trace officielle de cette demande.

23/Sous préfecture

complotisme

Mr le sous-préfet parle de complotisme, très à la mode actuellement. C’est assez curieux de la part d’un haut fonctionnaire d’Etat qui :

  • passe sous silence (refus d’annexer au compte rendu) les documents transmis par le collectif droit à air sain à Montimas qui apportaient des éléments précis sur une vieille pollution du ruisseau proche de Valorbi mais aussi  sur le non recouvrement obligatoire des déchets à l’ISDND de St Jean de Libron.  Ces documents étaient très différents du communiqué en commun réalisé avec l’asso de quartier ci joint: 2.0-Déclaration commune 6 décembre 2019 CDHM – CDAM
  • N’a jamais prêté attention aux alertes des riverains concernant les odeurs (en CSS, par courrier, plaintes officiel, alerte verbal, etc…) alors que nous étions exposé a des fuites colossale de biogaz de l’ordre de 600 m³/h. Pourtant cette décharge n’était autorisée par son équipement à produire et exploiter que 400 à 500m³/h  de biogaz pour le valoriser en électricité. Chercher l’erreur. Il en fuyait beaucoup plus que ce que l’exploitant (la CABM) n’était autorisé à produire pour le valoriser.

et la préfecture qui:

  • N’agira seulement après avoir forcé les riverains à  manifester dans la rue et après avoir été mis devant les tribunaux.
  • Donnera une autorisation de prolongation de l’exploitation de l’ISDND jusque 2029 au lieu de mettre l’exploitant en demeure de ne pas émettre d’odeurs.
  • Donne une autorisation de prolongation avec un réseau de piézomètre qui n’a jamais respecté la réglementation en 20 ans alors qu’il y a un risque  de pollution de la nappe Astienne.   Nous y reviendrons précisément lors du prochain article.

Peut-être que  Mr le sous Préfet faisait  allusion au fait qu’un membre du collectif ai critiqué « Environnement air » de ne pas avoir utilisé la bonne VTR (valeur toxique de référence) dans son étude. Dans ce cas il faut préciser que « Environnement  Air » c’est justifié d’avoir utilisé cette VTR (20ppb au lieu de 2µg/m³) car il démarrait son étude et n’a donc pas tenue compte de l’antériorité des odeurs contrairement à l’ARS et Atmo Occitannie. Cela est donc de sa responsabilité. Le problème vient ensuite,  car ce document a été utilisé par la CABM devant les tribunaux. La CABM ne pouvait pas ignorer l’antériorité des odeurs et donc que la VTR utilisée n’était pas la bonne. Rappelons que la CABM était dirigé par un médecin à cette époque et ne pouvait donc ignorer ce qu’était une VTR. La CABM a donc délibérément trompé les juges en  présentant cette étude qui utilisait une VTR non appropriée à la situation et qui avait donc une conclusion qui lui était favorable. C’est un délit d’escroquerie au jugement et ceci n’était pas le seul, voir document réalisé par l’asso de quartier ci-dessous.

ISDND Saint-Jean de Libron, critique conduite d’exploitation (CR visite VEOLIA 270219) v5

Alors oui Mr le sous Préfet, il ne faut pas sombrer dans le complotisme pas plus qu’il ne faut sombrer dans une association de pollueur (CABM, préfecture, DREAL).

Sérieux de l’étude d’impact de la décharge de St Jean de Libron ???

Face aux odeurs devenues au fil du temps de plus en plus intenses et désormais quasi quotidienne pour les riverains, des questions se posent quant au sérieux de l’étude d’impact et de l’enquête publique.

Effectivement lorsque une entreprise privée mandate et paie une étude à un organisme indépendant, il est courant que l’étude soit un peu dirigée en fonction des désidératas du payeur.

Mais qu’en est-il lorsqu’il s’agit d’argent public ? Personnellement dans ce cas je m’attends à un minimum d’objectivité.

Je vais vous décrire le cas de l’agglo Béziers méditerranée qui a mandaté une étude pour l’ISDND (Installation de Stockage  de Déchets Non Dangereux) de st Jean de Libron.

Voici l’étude en question : http://www.herault.gouv.fr/content/download/19085/143877/file/B%C3%A9ziers%20St%20Jean%20Libron%20-%20Stockage%20d%C3%A9chets%20-%20Avis%20EP%20+%20RNT.pdf

carte ign
Page 16 de l’étude d’impact. Pour une meilleur compréhension a été ajouté le sens du vent dominant et l’école.

climatologie
Copié de la page 25

Donc dans le chapitre climatologie, qualité de l’air,  odeurs, vous pouvez constater que l’auteur parle des habitations situé au Nord de l’ISDND (voir carte ci dessus) qui sont non exposées aux vents dominants et conclu donc que « l’enjeu lié à la qualité de l’air et les odeurs est jugé comme faible ». Mais qu’en est-il pour le quartier de Montimas au Sud, Sud Est, lui exposé aux vents dominants (250 familles à moins de 3 kms tout de même) ???? Pas un mot sur ces riverains  dans ce chapitre !   Pourtant ils sont bien présent sur la carte si dessus. Peut être sont ils gênant, car ils se sont manifestés dans les années 1990 et ont eu confirmation que seul des déchets inertes seraient enfouis dans cette décharge ! Mais depuis de la matière organique est réapparue et les odeurs avec….

milieu humain
copié de la page 27

 

Pour être tout à fait juste, l’auteur  évoque  tout de même Montimas dans le chapitre Milieu humain (voir ci-dessus) pour finalement nous apprendre que légalement « l’enjeu est jugé comme faible en l’absence d’extension du périmètre autorisé ». Le quartier de Montimas (entre 600 et 900 habitants) sera ignoré dans tout le reste de l’étude d’impact.

activité
copié de la page 28

Page 28, l’auteur nous décris les activités présentent autour de l’ISDND, jusqu’à 3 km pour un camping, et nous explique pour résumer qu’il n’y a pas de problème… Sauf que sous  le vent dominant à Montimas et à moins de 2 km il oublie de préciser qu’il y a entre autre, un centre de formation pour adultes , une école maternelle et primaire, des entreprises agricoles conditionnant sur place des denrées alimentaires  en plus des vignerons qui embouteillent leurs récoltes…

Par conséquent je doute fort que l’enjeu  soit aussi faible que l’auteur ne le prétend !!

 

Voici quelques exemples… Il y en a d’autres dont je parlerai dans de prochains articles (notamment la pollutions des eaux souterraines).

Après lecture de ces deux cas, nul besoin d’être un expert pour comprendre… Pensez-vous que cette étude d’impact est objective ou comme le dénonce certains riverains et associations, complaisante ?

Enquête publique consultable ici : http://www.herault.gouv.fr/content/download/20278/152476/file/ISDND

etude complaisante
copié de la page 29

Face à cette remarque le maître d’œuvre et le commissaire enquêteur ont eu une réponse à peu prés similaire qui se résume ainsi : l’étude étant réalisée par une entreprise reconnue, elle ne peut être complaisante !

Donc si je comprends bien le raisonnement, il faut que les riverains financent eux même une étude d’impact  auprès d’ une entreprise reconnue et l’étude sera objective. On peut forcement s’attendre à ce que notre étude dise le contraire de celle de l’agglo…  Que penser de cela ? sachant que l’étude de l’agglo est payée avec de l’argent public ?

conclusion CE
copié de la page 39

Effectivement les riverains se sont fortement mobilisés lors de l’enquête publique pour alerter sur le fait que les nuisances olfactives ne cessaient d’augmenter d’année en année et devenaient très problématiques (de la page 16 à la page 24).  Les associations ont également réagi  (de la page 50 à 66) et doivent être prisent en compte par le commissaire enquêteur car leurs remarques  permet de soulever des problèmes souvent ignoré des études d’impact comme le fait que lors de l’enquête publique de 1998 sur la demande d’exploiter le CET de st Jean de Libron, le commissaire enquêteur de l’époque hydrogéologue professionnel avait émis un avis défavorable (notamment pour les risques de pollution des nappes d’eau).

Mais malgré ces alertes le commissaire enquêteur émet un avis favorable considérant que dans l’avenir la situation allait s’améliorer compte tenue « des engagements du permissionnaire ».

Etait-ce de la naïveté ?  Car depuis la situation a encore empirée.. Depuis l’automne 2017 les odeurs sont devenu quasi  quotidienne et très intenses au grès des vents bien entendu… Le début d’année 2018 à été catastrophique, 4 mois d’odeurs insoutenables (record absolu sur le mois d’avril) qui ont plongé certains riverains dans de grandes souffrances… Jours et nuits les odeurs étaient présentent et intenses et ont pénétrées dans les maisons, locaux professionnels… ! Beaucoup d’inquiétude et de questionnement pour les habitants de  Montimas, sur les risques pour leur santé, sur leur avenir dans ce quartier…certains ont déménagés, facile lorsque l’on est locataire, plus compliqué lorsque l’on est  propriétaire et pire encore si en plus on a son entreprise sur place !

 

Alors après coup, lorsque les riverains découvrent de quelle manière le maître d’œuvre s’y est pris pour pouvoir gazer légalement la population de Montimas, la colère ne peut que monter et monte encore face a l’immobilisme du préfet malgré des centaines de plaintes envoyées en préfecture.

Pour ce qui est de l’impact sanitaire, ou le commissaire enquêteur se réfère à la DPPR du 14/04/15 je lui ferais remarquer que d’autre études démontrent des risque sanitaires, il y a l’embarras du choix vis-à-vis des études mais dans les conditions actuelles il serait peut-être intéressant d’en mener une nouvelle avec des riverains supportant des odeurs quotidiennes, exposés au vents dominants et situé à moins de 3 km de l’ISDND. Voir danger du biogaz: http://adenca.over-blog.com/article-33711781.html

L’homme est capable du meilleur comme du pire, mais c’est vraiment dans le pire qu’il est le meilleur et je rajouterais dés lors qu’il n’est pas concerné personnellement.

Rodolphe TONNELLIER

Vidéo   d’un riverain  qui s’interrogeait sur les choix fait par nos politique sur la gestion des déchets. (réalisée il y a 5 ans)

Aujourd’hui il fait remarqué que les idées sont toujours les mêmes et que les progrès escomptés ne sont pas là.