Les constats :
Les riverains de la décharge de St Jean de Libron les plus proches ont toujours eu quelques odeurs. Mais depuis l’année 2010, même les riverains éloignés de 1 à 3 km dans le sens du vent sont touchés par des odeurs occasionnelles par temps humide. Ceci coïncide avec la mise en place d’une unité de valorisation des gaz en électricité.
Cette situation a perduré et s’est accentuée jusqu’à l’été 2017 , mais à partir de l’automne 2017 ces odeurs deviennent brutalement plus régulières, quasi tous les jours. Cela peut durer ¼ heure comme 1 ou 2 heures, voir plus…souvent au coucher du soleil . A cette période, on nous explique que ces odeurs sont fortes car c’est le haut du tas, et que cela ira mieux au démarrage du nouveau tas… Malheureusement, par la suite cela a été pire ! Le début d’année a été catastrophique et particulièrement le mois d’avril puisque l’odeur était présente sur des journées et nuits entières… En dehors du mois d’avril les épisodes de fortes odeurs se déroulent principalement la nuit (du couché du soleil jusqu’au début de matinée). L’odeur finit par pénétrer dans les maisons même avec les fenêtres fermées.
Ces odeurs, en fonctions des vents se retrouvent à 3 kms à la ronde, donc elles peuvent se retrouver :
- Au Géant Casino de Béziers
- Au rond point Vincent Badie à Béziers
- à la ZAC de la Méridienne à Villeneuve-les-Béziers (régulièrement d’ailleurs)
- Au rond point de la clinique St Privat à Boujan-sur-Libron
Les exploitants de la décharge nous ont donnés quelques explications (comme trop de pluie) qui pouvaient nous laisser espérer une amélioration. Mais malheureusement, même par temps sec en plein été nous avons encore été confronté aux odeurs ! C’est à partir de là que nous comprenons que quelque chose à véritablement changé. Mais quoi ???
Les causes :
Est-ce à cause du décalage plus à l’Est des nouveaux casiers ?
Est-ce parce que le dôme autorisé est plus haut qu’auparavant ?
Est-ce parce que l’exploitant ne respecte pas son obligation de recouvrement ?
Est-ce à cause du fonctionnement normal de l’unité de valorisation des biogaz ou d’un dysfonctionnement ?
Est-ce parce que beaucoup de refus de tri arrivent en décharge ?
Est-ce à cause de l’enfouissement de mauvais compost ?
La vérité est que nous ne sommes pas des experts ! Par contre, compte tenue de la situation, les véritables experts semblent avoir réalisés une étude d’impact totalement « bidon » sur laquelle les autorités se sont basés pour donner leurs accords à l’optimisation de ce site à et sa prolongation jusque 2029.
Car il semble qu’un élément important n’a absolument pas été pris en compte dans cette histoire , l’augmentation de la matière organique enfouie malgré une capacité annuelle d’enfouissement inchangée, en voici l’explication :
Suite à sa modernisation, le centre de tri et de traitement des déchets VALORBI (Valorisation Organique en Bittérois) valorise les déchets en CSR (combustible solide de récupération), ceci permet d’enfouir moins d’ordures puisque tous les éléments secs comme les plastiques, bois, papiers sont transformés en CSR. Ces derniers servent ensuite de combustible aux cimenteries. Le reste étant enfouis à l’ISDND(installation de stockage de déchets non dangereux) de St-Jean-de-Libron.
Cette analyse pour comprendre la situation s’avère fausse car le 01/03/2019 la chambre régionale des comptes à rendu publique un rapport dans le quel nous apprenons que VALORBI est incapable de produire ni des CRS ni des composts de qualité. Par contre 90% des déchets entrant à VALORBI finissent à la décharge de St Jean de Libron. Face à ces révélations cet article est en partie obsolète.
Chambre Régionale des Comptes Occitanie, CABM compétence déchets 2011 et s., rapport définitif
Mais alors, ce qui est enfoui est donc plus concentré en matière organique qu’auparavant compte tenue qu’il n’y a plus ces éléments sec. Voila ce qui explique en partie pourquoi la décharge de St Jean-de-Libron est devenue « une usine à gaz ».
Car en théorie ce principe aurait dû permettre d’enfouir moins, ce qui était plutôt bien. Mais VALORBI est devenu le centre de tri de tout l’Ouest du département en intégrant depuis le 01/01/18 les ordures ménagères de la communauté d’agglomération du Grand Orb.
Par conséquent, elle enfoui toujours autant, mais avec des déchets beaucoup plus concentré en matière organique, environ le double, donc plus de fermentation, plus de gaz, plus de valorisation des biogaz en électricité mais surtout plus de gaz qui s’échappent et polluent l’air des riverains.
Donc discrètement cette décharge autrefois majoritairement de déchets inertes, c’est transformée en un méthaniseur à l’air libre dit « méthaniseur extensif ». Catastrophique pour la planète car le méthane est un gaz à effet de serre 24 fois plus puissant que le CO2. Mais également catastrophique pour les riverains car réputé très polluant. Ce méthaniseur extensif propage donc ces gaz aux habitants qui en prennent plein le nez et les poumons ! Sans doute pas du méthane car ce dernier est très léger et monte rapidement dans l’atmosphère mais les autres gaz qui composent le dit « biogaz » comme l’hydrogène sulfuré, mercaptans, hydrocarbures aliphatiques et aromatique, composés halogénés etc…. une dizaines de composés volatils toxiques ou cancérigènes qui appartiennent notamment au groupe des hydrocarbures aromatiques, pas forcément bon pour la santé surtout sur le long terme. Car contrairement à un biogaz agricole qui est conçu uniquement à matière organique, le biogaz de décharge est beaucoup plus dangereux du fait de la décomposition de la matière organique mélangée à des déchets divers et variés, qui conduit à des combinaisons hasardeuses. De plus les biogaz de décharges se font sur des sites à l’air libre contrairement au biogaz agricole qui se font dans un digesteur fermé donc avec beaucoup moins de perte de gaz. voir danger du biogaz: http://adenca.over-blog.com/article-33711781.html
Alors, déjà que l’étude d’impact était sommaire et malhonnête, l’évolution de cette décharge en usine à gaz, nous amène au summum de la fourberie…
Car je rappelle que 250 familles se situent entre 50 m et 3 km de ce méthaniseur, et fait aggravant, ces familles sont exposées aux vents dominants ! Tout ceci a été caché dans dans le chapitre « climatologie, qualité de l’air, odeurs » de l’étude d’impact !! C’est totalement irresponsable !!
De plus à aucun moment, ce dossier ne parle d’une augmentation de la matière organique enfouie, au contraire le commissaire enquêteur ose proposer l’inverse lors d’un récit utopique. (chapitre 5.2 odeurs de l’enquête publique).
STOP avant que cela ne tourne mal, car nous parlons uniquement des odeurs mais plus de matière organique, veut aussi dire plus de lixiviat donc encore plus de risque de pollution des nappes souterraines et sur ce sujet avec plus de un million de m3 de déchets enfouis, la surveillance semble très succincte. De nombreux riverains se plaignent que l’eau de leurs puits ou forages n’est plus potable. Beaucoup, ne sont pas raccordé au réseau d’eau de la ville car leur eau était potable, ce qui n’est plus forcément le cas aujourd’hui.
Conclusion
Cette décharge autrefois décharges de déchets principalement inertes très pauvres en matières organiques a évolué de décharge en CET puis ISDND qui accueille désormais des déchets ultimes qui sont très riche en matières organiques.
Ce fait, conduit à se poser une question : Est-ce que le lieu d’enfouissement de St-Jean-de Libron avec à proximité de 250 familles sous le vent dominant est encore compatible avec ce type d’exploitation gazière par méthanisation extensive????.
Pour répondre à cette question, compte tenue de la situation, il semble qu’une étude d’impact sérieuse et effectuée par un bureau d’expert indépendant soit nécessaire. Nous insistons sur « l’indépendance » car nous voyons bien dans ce cas précis, les limites du système Français qui aboutissent à de graves dérives.
Le pire à nos yeux, c’est que Mr le Préfet représentant de l’Etat cautionne jusqu’à présent par son silence et son inaction cette situation.
17/10/18: ce matin odeurs à la limite du supportable impossible d’aérer la maison. 19h15 odeurs insupportables impossible à nouveau d’aérer la maison. Même les choses simples sont devenues compliquées à cause de la décharge.
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Odeur intense de gaz par vague depuis 17h00. Et je suis à 1300m de la décharge. L’odeur se bloque dans un coin de ma maison au niveau de mon entrée, si je reste là, c’est le mal tête dans la minute. Que respirons nous??? Ras le bol, il est temps que cela cesse!!!
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il est tres important d afficher massivement notre mécontentement sur les chemins et les routes
il suffit d une bombe de peinture dun vieux drap ou de quelques planches
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il faut insister et dénoncer toutes les odeurs tous les jours
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Je reviens sur l’épisode d’odeurs d’hier soir jusque ce matin 8h. Vous avez été nombreux à me contacter pour me faire part de la situation dommage que ces témoignages n’aient pas été fait sur le blog. J’en retranscrit deux qui me paraissent important, « Air insupportable ce soir, ça pique vraiment les narines et l’odeur rentre à l’intérieur même fenêtres fermées.. » et « Odeur très forte de pourri entre 19 heure et 19h45 586 cr 68 ».
De fait je constate que nous sommes face à deux types d’odeurs, celle qui est comme une odeur de marécage et celle qui est une odeur de gaz d’œuf pourri, qui irrite le nez ou qui pique et donne rapidement mal à la tête à certain comme moi. Cette odeur m’inquiète particulièrement car me laisse pensée qu’il peut y avoir de l’hydrogène sulfuré, ce gaz qui a tué un cheval en Bretagne avec la décomposition des algues. Face à cette menace mortel, les autorités ne font absolument rien pour protégé la population malgré nos nombreuses plaintes en préfecture. Il n’y a aucun suivi de la population qui pourtant se retrouve exposé aux gaz d’un méthaniseur à ciel ouvert. Cette situation semble irréelle. Faut il attendre des malaises voir des morts pour que les autorités fassent enfin leur travail?
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Ce soir 22/30 le20/10/18 les odeurs sont irrespirables merci Monsieur Lacas et messieurs les vices présidents qui vous vous engraissez sur nos impôts
Ne ne vous oublierons pas aux prochaines élections
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22/10/18 18h30 après une journée de travail, je languis de rentrer chez moi et là je suis accueillie par une mauvaise odeur. Alors certes ce ne sont pas les odeurs désagréables des grands jours mais quand même…c ‘est toujours la même impression: des odeurs qui s’insinuent partout. Deuxième mauvaise surprise en allant à ma boîte aux lettres la taxe d’habitation m’attend bien sagement! J’ai beau chercher il n’y a pas de colonne spéciale « décote pour nuisances olfactives »!!!! Comme pour la taxe foncière!! Nous sommes doublement punis!
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Pour moi c’était faible odeur dés le matin dans la maison et forte odeur à l’extérieur vers 8h30 et ce soir dés 18h00 par vague retour des odeurs. Il est 21h00 et il semble que ce soit calmé. Je verrais bien demain matin si il y a une odeur dans la maison. A demain…
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Suite aux odeurs intense du samedi 20/10/18 en soirée et pendant la nuit, un riverain m’a transmis une photo prise le dimanche 21/10 montrant les ordures non recouverte de terre. N’est ce pas une obligation???? laisser les ordures en l’état sur un weekend démontre bien l’insouciance pour ne pas dire le mépris des exploitants envers les riverains. (photo ajoutée à l’article: que cache ces anomalies en cascade.)
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