Réunion publique du 14/05/18, des explications peu rassurantes.

Compte tenue des nuisances olfactives subies par les riverains de l’ISDND et à l’initiative de l’association des Hauts-de-Badones-Montimas, une réunion publique a été organisée avec les responsables du site.

Voir article de journal: https://www.lepetitjournal.net/34-herault/2018/05/22/les-habitants-du-quartier-badones-montimas-ulceres

A cette réunion nous apprenons que les nuisances abominables subies au printemps  sont plus ou moins dues à des concours de circonstances….

– Beaucoup de pluie depuis janvier,

– Un engin en panne,

–  Une autorisation administrative qui a tardé à venir et qui a empêché l’exploitant de travailler dans de bonnes conditions.

Mr Pujol (chef de service) et Mr Donnadieu (directeur)  nous expliquent également que des drains sont enfouis dans les déchets pour capter les gaz et les diriger vers l’unité de valorisation des gaz pour produire de l’électricité. Mais à chaque fois qu’ils mettent en place ces drains ils leurs  faut faire des tranchées et donc remuer les ordures, par conséquent il y a, et il y aura des odeurs (ah!! pas rassurant….).

Ensuite on nous explique que les drains sont en légère dépression pour capter les gaz, mais en fonction des pressions atmosphériques extérieures il arrive que les gaz sortent du tas d’ordure. Nous leurs faisons part que nous avons bien remarqué ce phénomène et qu’il à lieu le soir au couché du soleil et parfois toute la nuit jusqu’au début de matinée.

Face à cela nous abordons le sujet du  recouvrement obligatoire des déchets qui n’est pas réalisé dans la pratique….Mr Donnadieu nous explique alors qu’il s’agit plus d’un saupoudrage de terre qu’un véritable recouvrement de terre…Pourtant dans l’enquête publique le maître d’ouvrage parle bien d’un recouvrement quotidien et non d’un saupoudrage. (voir ci dessous)

recouvrement
Réponse du maître d’ouvrage concernant les odeurs. Page 25 de l’enquête publique

 

Sur ce sujet, l’exploitant nous explique que la terre étant argileuse, elle est difficilement utilisable lorsqu’elle est trempée.

Suite à cela, nous avons demandé à ce que l’exploitant fasse une réserve de terre adéquat pour ce cas de figure.

Rappelons néanmoins qu’en tout état de cause dans l’enquête publique, le maître d’ouvrage se veut rassurant et ne laisse apparaître aucune difficultés !!! (voir ci dessus).

Nous constatons bien que l’exploitant tient un double langages : Celui, face aux autorités qui se veut très rassurant et l’autre lié à la réalité du terrain face aux riverains beaucoup moins rassurant…. Ce langage a déjà été dénoncé par l’association des Hauts-de-Badones-Montimas.(voir ci dessous)

marc antoine
extrait de la lettre du président du comité de défense les Hautes de Badones Montimas. Page 60 de l’enquête publique.

Mr Pujol  nous apprend que concernant les odeurs, compte tenu que nous habitons à coté d’une décharge, il y a des odeurs, c’est comme ça… il faut que l’on s’y fasse…. Il nous justifie ceci en nous expliquant que chez lui dans son village,  après les vendanges il y a la cave coopératives qui émets des odeurs et c’est comme ça….il doit s’y faire….

Sauf que nous de manière saisonnière également nous avons déjà les odeurs de melons en décomposition en fin de saison auxquelles on s’adapte aussi….

Nous sommes sidérés face à cette remarque qui nous inquiète énormément.

Face à cela Mr Renau (vice président communautaire délégué à la gestion des déchets) s’engage sur la mise en place de brumisateur afin d’atténuer les odeurs et de mettre en place une étude sur les odeurs.

Nous terminons donc cette réunions avec l’espoir que la situation s’améliore. Malheureusement dès le mois de juin alors que les brumisateurs sont en place et que la météo est au beau (pas de pluies) nous subissons à nouveau d’infâmes odeurs qui nous obliges à dormir les fenêtre fermées malgré les grosses chaleurs (voir article « cela va bientôt faire 1 an…. »).

Aujourd’hui encore nous continuons à subir des odeurs intenses qui sont un mélange d’odeurs de poubelles et de marécage. Nous subissons également un phénomène de gazage, ou nous sentons réellement une odeur de gaz (œuf pourri) qui irrite le nez ou qui pique, donne des larmes ou donne rapidement mal à la tête à certain…. Que respirons-nous ???

Nous attendons les résultats de l’études sur les odeurs promise par Mr Renau. Mais quel crédit pourrons-nous apporter à cette études financée par l’agglo?  Effectivement quand on voit le résultat de l’étude d’impact financé par l’agglo avec de l’argent public (article: « sérieux de l’étude d’impact.. ») on est en droit de se poser la question….

En attendant cette odeur de gaz nous inquiète réellement car cela nous  laisse penser qu’il peut y avoir de l’hydrogène sulfuré, ce gaz qui a tué un cheval en Bretagne avec la décomposition des algues. Face à cette menace mortelle, les autorités ne font absolument rien pour protéger la population malgré nos nombreuses plaintes déposées en préfecture. Il n’y a aucun suivi de la population qui pourtant se retrouve exposée aux gaz d’un méthaniseur à ciel ouvert. Cette situation semble irréelle. Faut il attendre des malaises voir des morts pour que les autorités fassent enfin leur travail ?

 

 

 

 

 

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2 commentaires sur “Réunion publique du 14/05/18, des explications peu rassurantes.

  1. On peut également ajouter à cet article le fait qu’un des responsables du site nous a également évoqué le fait qu’il n’était pas une entreprise privée insinuant ainsi qu’il ne cherchait pas à faire du tonnage.
    Cette remarque a dû leur permettre d’amadouer le commissaire enquêteur et les autorités.
    Mais elle est surprenante lorsque l’on sait que depuis le 01/01/2018, VALORBI et donc l’ISDND traitent également les déchets de la communauté d’agglomération du Grand Orb.
    Une entreprise privée aurait fait la même chose, par contre dans le privé les études d’impact sont financées avec de l’argent privé contrairement à l’agglo qui utilise de l’argent public pour financer une étude d’impact malhonnête.

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    1. Autre point à signaler, un riverain du chemin rural n° 55 c’est également plaint que l’eau de son puits était potable il y a 10 ans et que aujourd’hui elle ne l’est plus. Un exploitant lui explique que c’est sans doute un problème de fosse septique.
      Sur ce sujet nous émettons des doutes, sans études complémentaire nul ne peut dire si ce problème vient des fosses septiques ou du million de tonnes d’ordures enfouies. Car il faut savoir qu’il existe 5 puits de surveillance des eaux souterraines seulement. L’étude d’impact n’en exploite que 3. Étrange non, 3 points de surveillance au final pour plus de 1 million de tonnes de déchets!…
      Sur ce sujet, il y a fort à parier que les odeurs ne soient que la parti visible de « l’iceberg ».

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