Pour les odeurs: une fragile amélioration encore marquée par des gazages. Pour les eaux: c’est lamentable.

1/ Les odeurs:

Sans parler de ces deux dernières années catastrophiques, cela faisait des années que par temps humide, des odeurs  de la décharge incommodaient les riverains  à plusieurs   km à la ronde.  Contre toute attente après une grosse sécheresse de 10 mois qui limitait les odeurs, le 23 octobre 2019 Béziers subit un gros épisode méditerranéen (250 mm environ) et suite à cela comme annoncé, les odeurs dégénèrent à nouveau mais heureusement pas au même niveau que ces dernières années. Incroyable !!! L’exploitant, l’agglo de Béziers, va t’il enfin maîtriser son monstre ? Malheureusement pour le moment  les gaz impactent toujours des riverains dont la santé a été mise à mal durant ces 2 dernières années.  Mail d’un riverain à bout de nerf a cause des odeurs le 22 novembre 2019 vers minuit aux responsables (agglo, préfecture, ARS,etc….) 

Coup de gueule  également sur facebook d’une automobiliste Biterroise témoin des odeurs sur la A75:

odeur facebook.GIF

Par conséquent, pour les odeurs il y a du  mieux mais ce n’est pas encore satisfaisant.

Surtout que l’exploit de presque respecter la réglementation demeure  très fragile, pour plusieurs raisons:

  • a)  Il n’y a théoriquement plus d’apport de putrescibles depuis janvier 2019. D’abord par décision politique de l’agglo, puis par interdiction préfectorale.  Mais cette interdiction préfectorale n’est que provisoire. Alors que se passera t’il ensuite ? La préfecture va t’elle encore nous prendre pour des cobayes en ré-autorisant le putrescible ?
  • b) Une simple panne de torchère et la situation dégénère à nouveaux. Exemple dans la nuit du 6 au 07/08/2019 la nouvelle torchère s’est arrêtée pour une raison quelconque, immédiatement un riverain  particulièrement exposé réagit au gaz. voir photo ci dessous et l’article « recours devant le conseil d’Etat ».
  • 2019 08 07 JP yeux explosé
  • c) Nous voyons ce riverain avec les yeux rouge larmoyant le 7 aout 2019 et pourtant l’étude officiel d’ATMO Occitannie qui détecte bien une hausse des H2S nous laisse clairement comprendre que cette mesure est  conforme à la réglementation.  Voir schémas ci dessous (tiré de la présentation d’ATMO  en prévision de la CSS du 7/11/19). Nous comprenons donc qu’il est parfaitement réglementaire d’intoxiquer les riverains.
    atmo H2S.GIF
    L’arrêt de la torchère à un effet immédiat sur la santé de ce riverain mais pour les autorités ce jour là, les concentrations en H2S sont conformes à la réglementation.
    atmo H2S odeur.GIF
    Il sera simplement reconnu que l’odeur était perceptible.

    Ce jour là, le courant d’air exposait-il plus ce riverain, que la remorque d’analyse d’Atmo ?  Ou compte tenue de la très forte exposition aux biogaz de ces deux dernières années, des riverains se seraient ils hyper sensibilisés aux composants du biogaz ?
    Cette hypothèse est de plus en plus redoutée, car d’autres riverains ont par exemple des maux de têtes qui surgissent quelques minutes avant même que les odeurs ne soient perceptibles. Donc il est évident que des riverains réagissent à présent à des concentrations très faible en H2S.  L’agglo va t’elle indemniser convenablement ces riverains  pour les inciter à déménager et ainsi préserver leurs santés ??? ou va t’elle s’en moquer et  faire tout ce qu’elle peut pour continuer à enfouir des déchets putrescibles ?

cliquer ici pour zoomer cette frise chronologique des fuites de biogaz.

frise des fuites de gaz
Cette frise démontre clairement que l’étude officiel Atmo n’arrive que des années après nos plaintes et 4 mois après la mise en place de travaux d’urgence.  D’après l’étude « Environnement Air » le mois de juin 2018  est tout rouge de fuite de biogaz, il faut savoir que avril 2018 était encore pire. Malheureusement aucune étude d’Atmo à ce moment là, dommage, car elle aurait mis en  évidence l’empoisonnement subit par les riverains. Pourtant lors du renouvellement d’autorisation préfectoral de février 2018, l’association de quartier avait belle et bien demandé la mise en place d’un suivi par Atmo.   Alors à présent si des riverains sont hyper sensible au biogaz, l’agglo et la préfecture doivent assumer leurs négligences.

Outre cette nuit du 6 au 7/08/19 qui pose question pour la santé des riverains même avec une concentration de H2S réglementaire, l’étude Atmo Occitanie démontre bien des dépassements de la  VTR (Valeur Toxique de Référence) aigüe (de 1 à 7 heures) à 16 reprises entre mi avril et mi juin. Alors, la préfecture et l’ARS vont elles réagir ??? 

  • d) Des déchets putrescibles seraient il encore enfouis à la décharge de St Jean de Libron malgré l’interdiction par arrêté préfectorale ?

De nombreux éléments nous le laissent penser, comme la présence des oiseaux qui se jettent sur certains chargements et en ignorent d’autres, curieux non ? Il y a également une forte invasion de mouches et de rats. Nous doutons qu’ils viennent uniquement pour le plastique. Voir ci dessous la récolte de mouches d’un riverain proche de la décharge, le 16 octobre 2019 au bout  de 15 jours de piégeage.

Ces constats comme d’habitude ne seront pas pris aux sérieux par les autorités, alors peut être qu’un constat plus scientifique suite à la nouvelle étude d’Environnement Air les fera réagir. Voici des extraits du rapport d’Environnement Air du 14/10/2019. 

fuite de CH4.GIF
Cette page nous apprends que le casier en cours d’exploitation (casier 4) représente à lui seul  50% des fuites de méthane.
évolution des fuite.GIF
Cette page nous montre que globalement la situation s’améliore timidement mais pas pour les fuites de méthane  les plus importantes (de 5 000 à 10 000 ppm) en rouge, qui ont même tendance à augmenter.
fuite et déchets non recouvert.GIF
Et enfin, cette page,  qui montre de nombreuses  fuites importantes  de méthane sur le casier 4 en cours d’exploitation au niveau des déchets non recouvert.

Cette dernière page pose question sur 2 points:

1/ Premièrement : De grosses fuites au niveau des déchets non recouvert notamment au niveau des nombreux fronts de déchets.  Cela fait des années que nous dénonçons le mauvais recouvrement. Quand, les autorités agiront-elles pour le faire respecter ???  Surtout que lors de notre 2eme recours  au tribunal administratif de Marseille, l’agglo  de Béziers a présenté un compte rendu de visite rédigé par Véolia qui ventait la gestion sérieuse de la décharge de St Jean-de-Libron avec un bon recouvrement et l’absence de front de déchets. Ce compte rendu présenté au juge  nous sert à présent de référence ou alors était-ce simplement pour manipuler le juge ???                                                                                               Voici quelques extrais de ce compte rendu de visite.

photos recouvrements
Impressionnant, les riverains n’ont jamais vue la décharge recouvert ainsi.
compte rendu de visite véolia
Voici un extrait du Compte Rendu de visite de Véolia qui vante la bonne gestion de ce site exploité à plat et sans front de déchets non couvert.

La réalité est un peu différente avec un joli front de déchets non recouvert d’où du gaz s’échappe en grosse quantité d’après Environnement Air:   Voici une  photo récente du samedi 26 octobre 2019 à 15h45. Pour le week-end les déchets ne seront pas recouvert…P1070720  26.10.2019  15h46.JPG 

2/ 2eme question que pose cette page d’Environnement Air ?  Y a t’il encore eu des apports de putrescibles en 2019 malgré l’interdiction ? 

 Le rapport d’Environnement Air du 14 octobre 2019, nous montre un grand nombre de fuites de méthane sur le casier en cours d’exploitation (50%). Pourtant lors de la visite de Véolia le 27 février 2019 nous voyons que le casier est entièrement recouvert de terre. Ceci devrait faire un peu barrière au biogaz surtout que des drains sont en place afin de les aspirer et les brûler.  Depuis en théorie il n’y a eu aucun  apports de déchets putrescibles. Alors comment expliquer encore autant de fuites de méthane et même des fuites conséquentes de plus de 5 000 ppm en pleine sécheresse ce qui limite la méthanisation???  Nous pouvons fortement  penser que du putrescible a encore été enfouis en 2019 malgré l’interdiction.

  • e) En vieillissant, même fermés, les casiers laissent encore échapper du biogaz (50% des fuites sur les casiers fermés).

Fuite de méthane sur l'ensemble de la déchargerépartitions des casiers

Sur ces photos nous pouvons  prendre conscience que tout les casiers fuient, même « Béziers 2 » pourtant fermé depuis 12 ans.

Pire, les fuites sont de plus en plus importantes (Béziers 2 et Béziers 3 casier 1) comme en témoignent ces deux photos comparatives ci dessous.

evolution fuite bz2.GIF

Selon  l’étude d’Environnement Air, cela serait provoqué par des condensats dans les collecteurs.

Traduction: Cela veut dire qu’il y a de l’eau dans les tuyaux qui acheminent  le gaz des déchets aux torchères. Cette eau créé un bouchon et empêche le gaz de passer, du coup le gaz monte en pression et fuit au niveau des casiers au lieu d’être acheminé et brûlé par les torchères.

Pourquoi y a t’il de l’eau ? parce-que le tuyau c’est affaissé et forme une cuvette à cause d’une mauvaise pause ou de l’affaissement naturel des ordures dans le temps.

Rien de mieux qu’un bon schéma pour comprendre…

condensats dans collecteurs.png

Conclusion sur les odeurs:

Quand on sait qu’il faut environ 20 ans pour arriver au bout du phénomène de méthanisation des déchets enfouis, les 50% de fuites même sur des casiers fermés sont très très inquiétantes pour l’avenir. Surtout avec la multiplication des casiers et les quantités de putrescibles enfouies récemment.

Alors nous demandons à la préfecture de faire preuve d’un peu de bon sens. Il faut cesser d’aggraver la situation en interdisant strictement tout nouvel apport de putrescibles. Pour les 20 ans à venir, la priorité doit être de maîtriser les casiers déjà fermés. Il faut prendre conscience qu’avec les trois torchères plus les fuites, cette décharge produit  bien plus de 1000 m³/heure de biogaz, c’est colossal. Le moindre problème peux avoir de graves conséquences au milieu d’habitation (incendie, explosion, intoxication).

Alors à présent l’exploitant doit faire face à l’hyper sensibilité de certains riverains  au biogaz qu’il a provoqué par ses négligences. II doit faire en sorte que les torchères ne tombent plus en panne. Réaliser constamment des travaux pour palier aux  fuites des casiers qui vieillissent et recouvrir réellement le casier en cours d’exploitation.

L’agglo et la préfecture vont-elles faire preuve de bon sens en interdisant définitivement tout apport de déchets fermentescible??? L’avenir nous le dira….

 2/ Les eaux:  lamentable !!!

a) les eaux souterraines:

Cela à été développé dans l’article précédent donc voir l’article « de vives suspicions….. » . En résumer, nous nous demandons à quoi sert le suivi des eaux souterraines, si la DREAL se laisse systématiquement aveugler par les conclusions biaisées des études payées par l’exploitant. Chlorures dans les nappes

Car se graphique démontre clairement l’influence de la décharge sur les nappes souterraines.

Nous soupçonnons la DREAL de ne pas faire son rôle de gendarme, au contraire elle serait même complice de la situation. Par exemple en tentant indirectement d’influencer le commissaire enquêteur  lors de l’enquête publique de 2016.

complice DREAL.jpg
Voici  un extrait du compte rendu de CSS du 08/09/2016. Mr REY**** est un agent de la DREAL qui visiblement souhaite que le commissaire enquêteur donne un avis favorable. A noter que cette soit disant convention avec un apiculteur était une fois de plus du tape à l’œil, une manipulation de plus…. car 3 ans plus tard, il n’y a toujours pas de ruches sur cette décharge. Pour le traitement des lixiviats par des roseaux nous en entendons plus parler non plus…..

Il est également bon de rappeler que lors d’un contrôle en octobre 2018, l’exploitant reconnait enfin enfouir du putrescible mais la DREAL ne réagit pas alors que nous étions intoxiqués.

dreal30 10 2018
extrait du rapport  d’inspection du 30/10/2019

La DREAL laissera en toute impunité et en total illégalité, l’exploitant enfouir des déchets organiques non stabilisés en état de putréfaction jusqu’à la fin de l’année 2018. Il faudra attendre l’arrêté préfectoral du 14 mai 2019 pour clarifier temporairement la situation.

extrait arrêté préfectoral lilit organique.jpg
extrait le l’arrêté préfectoral du 30/05/2019 limitant temporairement les déchets organiques plus de 6 mois après que l’exploitant ai reconnu les faits reprochés.

On peut donc fortement s’interroger sur l’intégrité du « gendarme » la DREAL. Celle-ci agit-elle réellement pour le respect de l’ Environnement et des Humains ou répond t’elle à des préoccupations plus  préfectorales voire politiques ???

b) les eaux de surfaces:

Le ruisseau qui relie la décharge au cours d’eau le Libron ne cesse de faire parler de lui. Voir article « qualité de l’eau douteuse ….. »

Effectivement suite aux signalements des eaux noires de ce ruisseau, des investigations ont été menées et révèlent que des déchets ont été enfouis hors casiers sans autorisation préfectorale.   Le préfet a donc pris un arrêté de mesures d’urgences le 15/07/2019.

AP2019-I-909 150719 ISDND SJ de Libron, Mesures Urgence (lixiviats, étude hydrogéo., déchets hors casier)

Suite à cela un nouveau bassin à été créé au point de rejet dans le milieu naturel des eaux du site.

20190418_123420
Point de  rejet  dans le milieu naturel avant travaux le 18 avril 2019
P163507 17.11.2019 16h37
Point de rejet dans le milieu naturel en cours de travaux le 17 novembre 2019

Pour le moment nous ne voyons pas trop la différence de couleur de l’eau rejetée dans le milieu naturel !!!!! Comme pour les odeurs il semble que les solutions ne soient que des rustines. Pour palier aux nombreux problèmes, cette décharge au milieu d’habitations ne semble fonctionner que par  des expérimentations au jour le jour. Les riverains en sont devenus  les cobayes !!!  Est ce normal ???

P1110952.JPG
Photo du ruisseau après les grosses pluies du 23/10/2019, il est pourri de plastiques.

baleine echouéeNous avons pu constater que lors de l’épisode méditerranéen du  23 octobre 2019, le ruisseau à charrié beaucoup de déchets plastiques (photos ci dessus) de la décharge  au  milieu naturel. Ceci est ignoble et révoltant…..  Les déchets de la décharge de Saint Jean-de-Libron sont-ils  allés jusqu’à la mer, pour participer à la pollution qui fait les gros titre dans des journaux comme la photo ci contre ???

Quel « rustine » cette fois ci, l’exploitant va t’ il mettre en place pour éviter cela à l’avenir ??? Un bon recouvrement aurait déjà été bien. Mais faute de sanctions, l’exploitant continue de faire comme bon lui semble. Cette décharge cumule les pollutions les une derrières les autres, c’est véritablement lamentable….

P1110939
Bassin de lixiviat, 3 jours après l’épisode Méditerranéen.

Lors de ces pluies, les bassins ont cette fois réellement débordés alors qu’ils étaient quasiment vide avec la sécheresse. Cela est curieux car d’après le maître d’ouvrage dans l’extrait ci dessous  de l’enquête publique de 2016, les bassins de lixiviats ont soit disant une capacité excédentaire. Ils ont débordés et nous ne sommes pourtant qu’à environ 450 mm d’eau depuis le début de l’année contre plus de 900 mm l’an dernier à la même période (640 mm pour la moyenne annuelle).  Encore une incohérence de l’enquête publique, serait ce une manipulation de plus ?

lixiviat.GIF

Le constat est clair, la gestion des eaux est désastreuse sur cette décharge. Mais surprise il semble bien que cela soit la même chose à VALORBI… réflexions et questions sur VALORBI qui sera remis à la prochaine CSS.

Face à toute ces anomalies et au rapport de la chambre régionale des comptes sur VALORBI, nous constatons que l’étude d’impact et l’enquête publique de 2016 sont totalement biaisées. L’arrêté préfectoral en vigueur est principalement basé sur des mensonges, des manipulations, il est totalement obsolète et non respecté. De toute évidence un nouvel arrêté est nécessaire car pour le moment  tout est « bidon , folklorique, une mascarade, etc…… ».

Un peu de sérieux et de véritables règles sont nécessaires et en cas de non respect, des sanctions doivent être appliquées. Car pour le moment la préfecture brille par son indulgence envers cet exploitant, la Communauté  d’Agglomération Béziers Méditerranée. L’absence de sanctions intrigues  de nombreuses personnes de droits….

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