Suite à l’article publié dans midi libre
Comme vu dans le blog précédent, l’article du 21 mai 2019 de midi libre avait provoqué beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux, compte tenue des mensonges concernant l’urbanisation et de l’annonce d’un projet de production d’hydrogène au milieu des habitations. Un projet de dernière minute sorti de on ne sait où… sans doute pour en mettre plein la vue face à la caméra.
Suite à cela le collectif a envoyé un mail a tous les vices présidents de l’agglo Béziers Méditerranée afin de leur exposer la situation. Car il nous parait invraisemblable que tous ces décideurs aient consciences de toute les erreurs et manipulations mise en oeuvre par l’agglo qui aujourd’hui conduisent à cette situation sanitaire dangereuse.
Piéces jointes du mail:
Doc 1 Résumer des anomalies décisionnelles de nos décideurs
Doc 2 Valorbi selon l’agglo & selon la cour régionale des comptes
Doc 4 Effet des biogaz sur la santé
A présent france 3 national diffuse son reportage

Dans ce reportage les paroles de Mr Lacas nous exaspèrent:
Et pourtant son prédécesseur Mr Couderc en 1997 se voulait très rassurant lors du projet de CET (Centre d’Enfouissement Technique).
Nous comprenons finalement, que fasse à l’utilité publique de cette décharge, Mr Lacas et son prédécesseur Mr Couderc peuvent faire absolument n’importe quoi, l’Etat cautionnera toute les dérives. Ensemble, ils malmènent les Biterrois, l’Etat par son inaction et l’agglo:
- en dépensant des millions (+ de 10 millions) d’euros d’argent publique dans un projet VALORBI qui ne fonctionne pas et pour lequel il n’y a aucun recourt possible en cas de problème car le contrat à été réalisé sans obligation de résultats. Les élus avaient été avertis par des associations de l’environnement et par l’ADEME des problèmes rencontrés avec le système de tri mécano biologique, mais ils ont persévéré dans leurs bêtises.
- En ne sanctionnant pas le délai de retard pour la mise en route de VALORBI.
- en remettant aux autorités une étude d’impact à l’évidence manipulée et payée avec de l’argent public lors de la demande de prolongation de l’ISDND.
- En faisant l’inverse des préconisations du commissaire enquêteur lors de l’enquête publique pour la prolongation de l’ISDND.
- en enfouissant illégalement depuis 4 ans des déchets et notamment des déchets en état de fermentation dans un ISDND. (Cela est très très dangereux car un ISDND n’est pas un méthaniseur, par conséquent il y aura forcément des fuites de biogaz car c’est bien là le point faible de l’ISDND). Cela accompagné d’un manque d’entretien du réseau de biogaz qui fuit. Tout cela cumulé pourrait très bien s’apparenter à de la mise en danger de la vie d’autrui avec préméditation si l’oubli du quartier de Montimas exposé au vent dominant dans l’étude d’impact est volontaire.
- en mentant pour laisser croire que les habitations ont été construites après la création de la décharge et ainsi reporter la responsabilité sur les riverains.
- En fermant volontairement une unité de valorisation plus performante que VALORBI (le SITOM du littoral) au profit de VALORBI.
- En acceptant encore plus de déchets même extérieur à l’agglo (ex: l’agglomération du grand Orb) malgré les gros dysfonctionnement de VALORBI.
- En continuant de prétendre en décembre 2018 que VALORBI est précurseur et a toute sa place dans le nouveau plan régional de prévention de la gestion des déchets non dangereux.
- En niant l’évidence sur les risques pour la santé. Au tribunal administratif de Marseille le 02/01/2019 l’agglo reconnait d’importantes fuites de biogaz mais à présent Mr Lacas nie que les biogaz sont nocifs pour la santé, alors qu’une vingtaine de riverains sont désormais ou ont eu pour certain temporairement des troubles médicaux spécifiques.

- En prenant des décisions qui vont à l’encontre des directives Européennes comme enfouir de plus en plus de déchets putrescibles et ainsi fortement augmenter la production de biogaz à l’air libre, cela est très mauvais pour l’environnement et pour la santé humaine.
Dans ce paragraphe des directives européennes du 30/05/18 nous voyons bien que la fraction organique faute d’être valorisée, doit être a minima stabilisée avant enfouissement pour réduire autant que possible les effets néfastes sur l’environnement mais surtout sur la santé humaine. Malheureusement l’agglo qui sans aucun avis extérieurs s’était imaginée faire du compost avec les déchets organiques triés par leur super tri mécano biologique (TMB) à 10 millions d’euros (VALORBI) se retrouve dans l’échec total. Démuni face à la situation l’agglo décide d’enfouir les déchets organiques non stabilisés, car en plus de leur incapacité à produire du compost, l’agglo est incapable de stabiliser la matière organique par manque d’infrastructure. L’agglo à pris des parts de marché supplémentaire (à accepté encore plus de déchets) sans rien avoir anticipé ni à VALORBI ni à l’ISDND.
Résultat, la décharge de St-Jean-de-Libron ouverte depuis plus de 40 ans est devenue ces deux dernières années, un monstre à biogaz qui intoxique les riverains. Pourtant l’Europe préconise depuis de nombreuse années le tri à la source afin de limiter l’enfouissement de déchets organiques en décharges qui pose problème avec les biogaz (qualité de l’air, effet de serre) mais aussi avec les lixiviats (pollution des eaux). Pas plus tard que le 29 mai 2019 le décret N°2019-527 est publié et démontre la volonté de l’Europe de faire cesser l’activité de biogaz en décharge en stoppant au plus tard le 30/12/20 les dispositifs de soutien par complément de rémunération au tarif d’achat de l’électricité produit à partir du biogaz de décharge.
L’Europe prend très au sérieux ces problèmes de déchets organiques, a l’évidence pas l’Etat Français qui ferme les yeux depuis 5 ans sur les mauvaises pratiques de l’agglomération Béziers Méditerrané. Même le tribunal administratif a cautionné l’enfouissement de tous les déchets sans tri préalable en 2014 lors des travaux de VALORBI, ce qui est totalement à l’encontre des directives Européennes.
Mr Lacas sous entend dans son interviews que malgré toute son ingérence dans ce dossier, il est normal de sacrifier un quartier autre que le sien bien entendu pour le bien de l’utilité publique. C’est abject.
Pour la décharge, l’agglo va nous dire, vous comprenez, c’est impossible d’ouvrir une nouvelle décharge dans un lieu plus isolé car personne n’en veut. Alors l’agglo fait grossir celle qui existe et multiplie la production de biogaz au beau milieu d’un quartier de Béziers.
Mais l’argument de dire qu’il est impossible d’ouvrir une nouvelle décharge ne tient pas, car à moins de 8 km toujours dans la communauté d’agglomération de Béziers, à Montblanc, le préfet à autorisé une nouvelle méga décharge. Qu’est ce que cela veut dire, le préfet autorise qu’une vielle décharge de plus de 40 ans devienne un monstre à gaz et en même temps à moins de 8 km il autorise une autre méga décharge ???? Le quartier de Montimas se situe entre les deux ….???????
A noter que dans cette histoire l’IDSND de Vendres à proximité du village de Mr Lacas, elle va fermer en 2021. Pour celle là il n’y aura pas besoin de manipuler d’étude d’impact!!!
Les biogaz et leur effet sur les riverains.
D’après Mr Lacas, il n’y a pas de danger. Pourtant de très nombreuses personnes se plaignent :
- de maux de tête
- d’irritation oculaire
- d’irritation des voies respiratoires (gorge, nez, bronches)
- de vomissement en présences des gaz
- de problèmes de peaux
Une dizaine de personnes ont des certificats médicaux qui attestent que leurs troubles peuvent être en liens avec une pollution atmosphérique.
D’autres riverains ont également des troubles médicaux mais la majorité n’ont pas obtenu de certificats médicaux, les médecins étant très retissant à ce genre d’acte même avec des spécialistes ou pourtant les résultats médicaux démontrent qu’il y a un problème.
Notre ressentie est que face aux énormes quantité de biogaz que nous avons été contraints de respirer, des riverains se sont hypersensibilité à des composés du biogaz. Le soufre est particulièrement pointé du doigt.
3 exemples de personnes touchées par les gaz: Mr Jeaneb retraité, Mme Chanxau retraitée et Mme Delba trentenaire et jeune maman.
1) Mr Jeaneb, retraité
3 constats d’huissiers à son domicile:
Une dizaine de certificats médicaux et notamment de spécialistes
2 ) Mme Chanxau, retraité
1 constat d’huissier
4 certificats médicaux et notamment de spécialistes
3) Mme Delba, trentenaire, jeune maman.
1 constat d’huissier
1 certificat médical et une visite chez un spécialiste mais refus de certificat malgré des résultats troublant. A noter que de nombreux riverains de la décharges sont confronté à des médecins peu réceptif à nos problèmes et refuse de s’engager avec un certificat.
Suite à un mail d’alerte envoyé le 30 mars 2019 à tout les responsables de la décharge:
Mme Delba annonce à nouveau par mail le 25 mai 2019 ses résultats d’examens
Le point commun de tout ces riverains s’est que leur état de santé s’améliore lors de vacances et se dégradent a nouveau dès leur retour à leur domicile. Les médecins préconisent le déménagement, vous trouvez cela normal alors que cette décharge n’a pas posé ce genre de problèmes pendant plus de 40 ans ?????? Alors qui sont les responsables???? Sommes nous condamnés à mourir pour les bêtises de nos dirigeants???
Face à cela Mr Lacas devrait être beaucoup plus humble et arrêter de laisser croire que les gaz que l’agglo nous oblige à respirer ne sont pas dangereux pour la santé. En effet tout indique le contraire sauf l’étude très tardive que l’agglo s’est enfin engagée à faire réaliser à partir du 15/04/2019 par Atmo Occitanie et qui n’a pas encore rendu ses conclusions.